- Réalisateur : Eiichirô Hasumi
- Acteurs : Kanna Hashimoto, Gordon Maeda, Maika Yamamoto
- Distributeur : Netflix
- Genre : Epouvante-Horreur, Drame
- Nationalité : Japonais
- Date de sortie : 14 février 2023
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Durée : 1h42min
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Résumé :
Six lycéens coincés dans une boucle temporelle meurtrière doivent retrouver les restes dispersés d’une victime inconnue pour lever la malédiction et espérer survivre.
Adapté du manga à succès de Karadasagashi Katsutoshi Murase et Welzard, Re/Member repose sur des éléments scénaristiques vus mille fois ailleurs, où, dans l’écrin d’un lycée conçu comme un microcosme, chaque personnalité se voit réduite à quelques typologies (l’introvertie, le beau gosse, la lycéenne sociable, etc), avant d’être impliquée dans des situations à forte teneur surnaturelle.
Inutile de dire qu’au bout de quelques minutes, déjà saturé de phénomènes étranges et spectaculairement mis en scène, le spectateur se désole de n’avoir pas vécu une rupture progressive avec la réalité qui le conduirait vers ce qu’on appelle le fantastique. Même en admettant que cette invasion du quotidien par l’irréel puisse tout de même susciter quelques frissons, on craint l’ennui suscité par une succession de séquences attendues.
Toutefois, Re/Member a la bonne idée de reprendre la belle trouvaille du film d’Harold Ramis, Un jour sans fin, qui enfermait son protagoniste dans une boucle temporelle. Après avoir vécu une nuit d’horreur, victime d’une petite fille revenue d’entre les morts pour en découdre, les protagonistes recommencent la même journée, où il s’agira de déjouer des pièges tendus pour échapper à une sorte de fatalité infernale.
Il faudra surtout reconstituer les parties d’un corps démembré, celui de la gamine tueuse, pour échapper aux affres la mort toujours recommencée.
Si les séquences diurnes juxtaposent les dialogues insipides comme dans les pires teen movies, devenant de plus en plus insupportables et de plus étirées, à mesure que l’on avance dans l’histoire, les nuits cauchemardesques offrent un contrepoint plus spectaculaire, estompant dans l’obscurité le contour des décors pour y introduire la menace. Quelques scènes sanglantes ont la capacité de nous saisir, mais il faut s’infliger la présence de personnages vraiment stupides, dont le trépas sans cesse répété apparaît comme une forme de justice immanente. On a de la peine pour les jeunes acteurs et actrices de ce long métrage indigent, qui verse même dans le sentimentalisme le plus rance.