- Auteur : Jean-Christophe Tixier
- Editeur : Rageot Éditions
- Date de sortie : 17 janvier 2018
- EAN : 978-2700256383
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Résumé :
Bouleversée, Nina quitte le domicile familial et jette ses clés dans une bouche d’égout… Quelques mois plus tard, son frère Clément se met à sa recherche. De Lacanau à Bordeaux puis Paris, il découvre la raison de sa fuite, ces « vagues » qui l’ont submergée, l’obligeant à tout quitter.
Missbook Missbook 9 avril 2019
Quand vient la vague - Jean-Christophe Tixier
Lu dans le cadre du "défi Babelio Ado+2018/2019 ", dans le but d’accompagner les lycéens dans cet incroyable challenge lecture !
Ecrit sous la double plume de Manon Fargetton et Jean-Christophe Tixier, " Quand vient la vague " est un roman jeunesse paru aux éditions Rageot en début d’année 2018.
p. 8 : "Aujourd’hui, j’ai dix-sept ans, et je ne sais pas encore si ma vie s’arrête, ou bien si tout commence. "
Nina a disparu il y a dix mois déjà.
S’ils formaient une famille idéale et unie, ils l’étaient en apparence seulement...
Nina a dix-sept ans et a devant elle un avenir prometteur. Plus sensible que son frère cadet Clément, elle n’en a pas moins un caractère bien trempé ! Passionnée par la photographie et plus particulièrement le street art, elle est très liée à sa meilleure amie Romane. Clément, quinze ans, est, quant à lui, un jeune prodige du surf. Vivant à Lacanau, il passe son temps libre sur sa planche et aspire à une carrière professionnelle. Soutenu par un père commercial dans une société de matériel et vêtements de surf, il a tout pour réussir. Un père qui semble d’ailleurs vivre à travers son fils cette passion par procuration. Leur mère, bibliothécaire, semble plus effacée.
Nina a disparu du jour au lendemain, sans laisser de traces. Suicide ou fugue ? Depuis dix mois maintenant, le vide laissé par cette absence a laissé place à l’amour étouffant d’une mère rongée par l’inquiétude et un père qui espace les déplacements professionnels pour être auprès des siens.
Mais lui, Clément, qu’a-t’il fait réellement pour tenter de retrouver sa sœur ? La question de Noah, son meilleur ami et frère de Romane, résonne en lui comme un couperet ! Dans deux mois Nina aura dix-huit ans, et donc sa disparition sera considérée comme une "disparition volontaire". Clément prend soudain conscience du manque que représente l’absence de sa sœur dans sa vie. Si chacun semble résigné, Clément s’interdit de baisser les bras et décide de mener sa propre enquête. Qu’est-ce qui a bien pu pousser Nina a fuir de cette manière ?
p. 19 : " Clément décide de tout reprendre du début, chaque élément, un à un, pour reconstituer le puzzle laissé par Nina. Il a deux mois pour retrouver sa sœur. "
Profitant de leur absence, Clément s’introduit dans la chambre de ses parents pour y récupérer le dossier contenant tous les éléments liés à l’enquête de la disparition de Nina. Les dépositions des membres de la famille et des amis y sont scrupuleusement rangées, sauf une. La déposition de leur père manque à l’appel...
Une double enquête lie le lecteur, d’une part à Nina, au moment où celle-ci découvre le secret familial, et d’autre part à Clément qui remonte sa trace.
Il y a dix mois Nina accompagnait sa meilleure amie Romane à Bordeaux. En effet, celle-ci s’était mis dans l’idée de se faire tatouer une salamandre sur le bras. Flânant dans les rues, elle croit apercevoir son père. Un père qui est censé se trouver au même instant à Nantes pour un déplacement professionnel qu’il effectue chaque début de mois.
p. 87 : " Un brouillard envahit ma vie, l’obscurcit, enveloppe toutes mes certitudes. Je ne parviens plus à faire la part des choses entre la réalité et mes fantasmes. Entre cette évidence, là, devant mes yeux, et mes souvenirs heureux et insouciants au sein de cette famille que je jugeais idéale. "
C’est tout un monde qui s’écroule pour Nina, à travers une vie faite de non-dits et de mensonges.
p. 225 : " Je ne supporte plus rien venant d’eux. Mon rejet est à la hauteur de ce que j’ai pu les aimer. A la hauteur aussi de la trahison. "
Après des semaines de recherches acharnées et de regroupements des informations, Clément va à son tour découvrir l’énormité du mensonge qui tient lieu de pilier à cette famille pas si exemplaire que ça...
p. 110 : " Clément est incapable de rentrer chez lui et d’affronter la situation. Si même Nina, tellement prompte à se dresser face aux injustices et à éventrer les non-dits, a fui en découvrant la vérité, comment lui trouverait-il la force d’y faire face ? "
Toute la trame de ce roman est construite sur ce mensonge ; un mensonge lourd de conséquences...
p. 243 : " L’océan lui donne la force pour résister aux assauts toxiques de notre père. Moi, je n’ai rien. Je ne suis que ces châteaux de mon enfance que la marée rongeait, avant de les emporter. Partir est ma seule issue. Parce que je ne suis que sable. "
S’il est classé dans la catégorie roman jeunesse, ce livre s’adresse tout autant aux adultes. Il y traite du mensonge des adultes, de l’homophobie, des non-dits, de trahison, mais aussi d’amour fraternel, d’amitié et de résilience. La lecture de ce roman donne foi en cette jeunesse qui sait se relever malgré les difficultés. Et il est bon de rappeler que ce sont parfois les adultes qui sont dans l’erreur. Et qu’en prétendant les protéger par leur silence, il creuse un abîme sans fond. Mais de l’erreur de leurs parents, les deux protagonistes vont se trouver grandit et vont y puiser la force de se construire. Différemment. Une lecture que je recommande "partagée", entre adolescents et parents, pour y créer un échange, car les livres y sont une ressource inépuisable !
Maks 11 février 2019
Quand vient la vague - Jean-Christophe Tixier
"Quand vient la vague" m’a tout de suite attiré avec sa belle couverture, le quatrième de couverture en disait juste assez pour intriguer.
Écrit à quatre mains, l’exercice de l’écriture est parfaitement maîtrisé, tout s’enclenche et s’enchaîne comme une horloge de précision.
Les personnages ne m’ont par contre pas vraiment convaincus, sans non plus être insupportables, je les ai juste trouvés très "normaux", dans un sens c’est bien car nous lisons une histoire qui se veut réaliste et il faut que le lecteur se reconnaisse ou s’identifie, par contre cela en fait des personnages qui ne sont pas inoubliables. (Attention, cela ne change en rien la qualité certaine de ce roman).
L’histoire en elle même est très intéressante, une jeune fille disparaît, que s’est il passé ? Est-elle en vie ou non ? le lecteur est tenu en haleine jusqu’à la dernière page !
Au final c’est un roman dramatique qui fait réfléchir sur les liens familiaux, les secrets de famille, l’amour des fratries, les non dits qui peuvent bouleverser un ado en pleine construction de son identité.