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Mamie Luger - Benoit Philippon

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Résumé :

Six heures du matin, Berthe, cent deux ans, canarde l’escouade de flics qui a pris d’assaut sa chaumière auvergnate. Huit heures, l’inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger passe aux aveux et le récit de sa vie est un feu d’artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuve noire et de nazi enterré dans sa cave. Alors aveux, confession ou règlement de comptes ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée mais il sent qu’il va falloir creuser. Et pas qu’un peu.

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Vos #AvisPolar

  • Aude Bouquine 18 novembre 2024
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Imaginez une grand-mère de cent deux ans, nommée Berthe, avec autant de répartie qu’un Clint Eastwood au sommet de sa forme, mais dans un corps de vieille peau ridée et flétrie. Armée d’un Luger et d’un sens de l’humour aussi acéré que son canon, Berthe ne s’en laisse pas conter, surtout pas par les flics. « Mamie Luger » de Benoît Philippon, c’est du polar à la sauce auvergnate, avec des dialogues qui pétaradent comme un vieux moteur de 4L sur une route cabossée.

    Ça commence sur les chapeaux de roue, ou plutôt avec deux coups de feu tirés à bout portant par une « Mamie Luger », pas piquée des hannetons. Pas de temps pour les niaiseries ! À son âge, Berthe en a vu d’autres, et ce n’est pas l’inspecteur Ventura — un pauvre type avec le charisme d’une serpillière usée — qui va la faire plier. Dans sa chaumière isolée, Berthe n’a pas oublié ce que c’est que de se battre pour ce qui compte. Surtout quand on l’emmerde avant son infusion de camomille.

    Benoît Philippon possède un art certain pour transformer chaque scène en théâtre. Son écriture est une mitraillette, de bons mots, de punchlines et de répliques cinglantes qui vous fusillent sans crier gare. Les pages de « Mamie Luger » s’enchaînent comme des épisodes d’un vieux western, avec cette mamie pas commode, jouant les Dirty Harry dans son salon. Pas besoin de colt, juste une carabine rouillée et une langue bien pendue.

    Dans « Mamie Luger », l’éducation reçue par Berthe par sa grand-mère Nana a eu une influence décisive sur la femme qu’elle est devenue. Nana, véritable force de la nature, a élevé Berthe dans un esprit d’indépendance et de liberté totale, loin des conventions et des normes imposées par la société pourtant si machiste de l’époque. C’est auprès d’elle que Berthe a appris à ne pas se laisser dicter sa conduite ni par les hommes ni par les diktats sociaux. Nana lui a transmis cet esprit frondeur, une méfiance envers l’autorité, et l’art de se débrouiller seule.

    Si Berthe en a fini depuis longtemps avec la gent masculine, c’est parce qu’elle a compris une chose essentielle : personne, et surtout pas un homme, ne lui dira jamais quoi faire. Toute sa vie, elle a dû batailler contre ceux qui voulaient la mettre à genoux. « Mamie Luger » a envoyé balader les moralisateurs, les maris autoritaires, et même les flics arrogants qui pensaient pouvoir la museler. C’est une femme qui a compris que la vraie liberté, c’est de dire « merde » aux règles établies.

    Avec son franc-parler qui fusille comme une rafale de mitraillette, elle renvoie Ventura, l’inspecteur à la gueule de Lino, dans ses buts. Berthe n’a jamais plié sous le poids du mâle blanc qui sait mieux que tout le monde. Et si elle dégaine sa carabine pour défendre sa liberté, c’est qu’elle en a marre de voir des hommes essayer de la mettre en cage.

    « Mamie Luger », c’est un mélange entre humour noir et tendresse. Parce que sous cette armure de sarcasme et de coups de feu, il y a une vieille dame au cœur cabossé par un siècle de vie. À travers ses flash-back, on découvre une jeunesse sacrifiée, des amours piétinés par l’Histoire, et des luttes acharnées pour défendre sa liberté. Car avant d’être une mamie flingueuse, Berthe a été une femme amoureuse…

    Avec une plume tantôt mordante, tantôt poignante, Benoît Philippon nous fait passer du rire aux larmes en un paragraphe. Il y a dans « Mamie Luger » une mélancolie qui vous prend par surprise, nichée au creux d’un éclat de rire. Et c’est toute la force de ce roman : sous ses dehors de comédie noire, il explore des thèmes profonds comme le poids du passé, la résilience, et la quête d’une justice qui ne se plie pas aux lois des hommes.

    Soumise à la question au commissariat, la relation qui se tisse entre « Mamie Luger » et l’inspecteur Ventura est objectivement très touchante. Derrière leurs échanges acerbes et leurs joutes verbales piquantes, une complicité inattendue et tendre se tisse peu à peu entre eux. Au départ, Ventura n’est qu’un flic fatigué, irrité par cette vieille dame insolente qui lui donne du fil à retordre. Mais au fil de leurs confrontations, il découvre en Berthe bien plus qu’une vieille délinquante à la gâchette facile.

    Quant à Berthe, sous ses airs revêches et provocateurs, elle trouve en Ventura un adversaire qui l’écoute. Entre ces deux êtres que tout oppose naît une forme de tendresse pudique. Leur relation évolue ainsi vers une forme de respect mutuel, où la méfiance initiale laisse place à une compréhension tacite, teintée de compassion.

    Au-delà de ses dialogues enlevés et de ses scènes rocambolesques, « Mamie Luger » est aussi une critique sociale à peine déguisée. À travers le regard d’une vieille femme qui a tout vu, tout vécu, et qui ne craint plus rien, Benoît Philippon dépeint une société qui a bien du mal à encaisser ses propres contradictions. La France des notables, des bien-pensants, et des hypocrites en prend pour son grade, fusillée par le verbe haut de Berthe.

    Derrière chaque tirade acide se cache un désespoir silencieux, celui d’une génération sacrifiée, celui d’une femme qui a dû tout perdre pour gagner son indépendance. « Mamie Luger » est une ode à la liberté, à l’insolence, et au droit de dire merde à tous ceux qui voudraient nous enfermer dans des cases.

    « Mamie Luger » de Benoît Philippon peut aussi être apprécié comme une œuvre féministe déguisée sous la forme d’un polar déjanté et irrésistiblement drôle. Car au-delà des apparences c’est un véritable plaidoyer pour l’émancipation féminine.

    Berthe est l’incarnation même de la femme libre et rebelle. Elle ne correspond à aucune des normes traditionnelles associées aux femmes de son âge ni à celles imposées à n’importe quel moment de sa vie. Elle se moque des conventions. Berthe casse l’image de la « gentille mamie » pour devenir une héroïne atypique, prête à tout pour défendre sa liberté. Elle montre que le pouvoir et la force d’une femme ne sont pas liés à sa jeunesse ou à son apparence physique, mais à sa volonté de vivre selon ses propres règles. Toute sa vie, Berthe s’est retrouvée confrontée à des hommes qui ont cherché à la contrôler, à la réduire au silence, ou pire encore. Au lieu de se soumettre, Berthe se rebelle, riposte, et, littéralement, prend les armes pour se défendre. Mais, Bertheincarne aussi la solidarité féminine, car, tout au long de « Mamie Luger », elle tend la main aux femmes. Le message est clair : il est essentiel pour les femmes de se soutenir mutuellement face à la domination masculine.

    La plume de Benoît Philippon fait des étincelles : ça claque, ça pète, ça éclabousse ! Il n’y a pas de demi-mesure avec Berthe. Elle est comme un vin rouge bien corsé, qui vous brûle la gorge, mais dont on redemande un verre. Chaque dialogue est une joute verbale où Berthe démolit ses adversaires à coups de répliques bien senties.

    Là où d’autres romanciers auraient adouci le personnage pour plaire, Benoît Philippon, lui, pousse le curseur à fond. « Mamie Luger » est une révoltée, une anarchiste dans l’âme, qui n’a jamais accepté qu’on lui dicte sa conduite. Elle a traversé un siècle de luttes, deux guerres, des douleurs et des pertes, et tout ce qu’elle en a retiré, c’est la certitude qu’elle ne doit rien à personne. Son esprit n’a jamais cédé… sauf pour à l’amour de sa vie.

    Si vous pensez que lire « Mamie Luger » sur papier est un régal, alors laissez-vous tenter par la version audio. La comédienne Fabienne Loriaux donne vie à Berthe avec un talent époustouflant. Sa voix porte à merveille ce personnage haut en couleur. Elle sait jouer sur tous les registres : l’ironie mordante, la tendresse dissimulée, et les éclats de colère qui font vibrer ses cordes vocales. Chaque réplique prend une dimension supplémentaire, comme si les mots de l’auteur avaient été taillés sur mesure pour sa voix. Écouter « Mamie Luger », c’est plonger dans un spectacle radiophonique où chaque scène prend vie avec une intensité remarquable. Fabienne Loriaux habite littéralement le personnage. C’est une performance qui donne une dimension supplémentaire à l’œuvre, à la fois plus immersive et plus percutante. Son interprétation fait ressortir chaque nuance de l’écriture de Benoît Philippon, transformant chaque réplique en uppercut sonore.

    En refermant « Mamie Luger » on se dit qu’on vient de passer un sacré bon moment. C’est drôle, c’est touchant, c’est féroce. C’est un peu comme si on avait partagé un dernier verre avec une vieille amie qu’on sait condamnée, mais qui n’a pas l’intention de se laisser abattre sans se battre jusqu’au bout. Le roman de Benoît Philippon est une pépite de la littérature contemporaine, un mélange explosif de polar, de comédie noire, et de chronique sociale. Et si vous cherchez à prolonger le plaisir, ne vous privez pas de la version audio : Fabienne Loriaux vous offrira une interprétation de haute volée ! Vous l’aurez compris : j’ai adoré cette lecture audio ! À quand « Petiote », « Joueuse » et « Papi Mariole » en audio ?

  • lemurmuredesameslivres 10 juillet 2024
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Berthe, cent deux ans, se retrouve en garde à vue après avoir tiré sur des policiers depuis son domicile. Mais cette « mamie Luger » n’en était pas à son coup d’essai ! Si les policiers étaient chez elle, c’est parce qu’elle avait tiré dans le derrière de son voisin. Peut-être bien qu’il le méritait, sait-on jamais, la légitime défense, c’est difficile à prouver. M’enfin, quand son domicile est perquisitionné, il semblerait bien que son vieux Luger datant de la guerre avait déjà fait un paquet de victimes au fil du temps.

    « Dis donc, tu commences à m’casser les pieds, avec ta loi ! explose la grand-mère. On n’est donc plus libre de rien, dans c’pays ? J’croyais qu’y avait écrit « Liberté, Égalité, Fraternité » sous not’ drapeau. J’vois pas d’liberté, là, j’vois des menottes, l’égalité, vous m’faites bien rigoler, en tant qu’femme depuis un siècle, j’ai bien vu qu’on nous roulait dans la farine, et la fraternité, viens pas m’chatouiller avec ça. J’ai pas gardé un Luger dans ma commode par hasard ! »

    L’inspecteur Ventura a de quoi s’arracher les cheveux avec la vieille Berthe ! Première fois qu’il voit ça dans sa carrière ! D’autant que la dame est intelligente, d’une spontanéité renversante et doué d’un langage absolument corrosif. Elle réussit à captiver son auditoire (oui parce que tout le commissariat a envie d’écouter son histoire, pas seulement les lecteurs) en racontant les détails de sa vie, qui n’a pas été très sympathique avec elle, il faut bien le dire. Mais surtout, elle est incroyablement forte et attachante ! Certaines scènes sont difficiles à lire, et j’ai parfois physiquement ressenti sa douleur. Heureusement que le ton est décalé, sinon, j’aurais versé quelques larmes. Par certains côtés, ce roman m’a rappelé Le serpent majuscule de Pierre Lemaitre, sauf que Berthe est tout de même plus attachante que Mathilde.

    Mon avis sur la version audio :

    Fabienne Loriaux, la narratrice du livre audio, est absolument fabuleuse ! Elle incarne tous les âges de Berthe à la perfection, et j’ai encore sa voix en tête lorsque je repense à certains passages du roman. C’est bien simple, j’ai eu un coup de cœur pour la version Audiolib !

  • Sy Dola 15 mars 2024
    Marathon du polar 2023, équipe SYDOLA
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Après avoir tiré sur son voisin, voici que Berthe fait de même avec la police appelée en secours. Du haut de ses 102 ans, Berthe n’a pas l’intention de se laisser faire. Durant toute sa garde à vue, elle va raconter avec force détails à l’inspecteur Ventura ce que fut sa vie. Ce dernier va aller de surprise en surprise.

    Malgré tout ce qu’elle a pu faire, et notamment aux hommes avec lesquels elle a eu une relation, Mamie Luger m’a bien fait rire. En effet son franc parlé, son attachement à sa liberté, elle explique le pourquoi de ces relations. C’est une féministe avant l’heure à sa façon qui ne supporte pas qu’on lui manque de respect et encore moins parce que c’est une femme.

    J’ai beaucoup ri malgré quelques petites longueurs mais surtout j’ai très bien visualisé la garde à vue où la mamie, faussement ingénue, se joue de l’inspecteur qui par moment est bien le nigaud de service en se laissant attendrir.

    C’est un livre non pas inoubliable mais qui, sous des aspects de légèreté, pose la question du masochisme et de la violence faite aux femmes. C’est un problème sociétal qui malheureusement traverse les époques sans pour autant diminuer. Peut-on blâmer les femmes qui se défendent avec les outils qu’elles ont en main ?
    https://quandsylit.over-blog.com/2023/05/mamie-luger-benoit-philippon.html

  • Dine 21 février 2024
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Avec la promesse d’un surnom aussi original, je ne pouvais que succomber aux charmes de Mamie Luger !! Coup de coeur incommensurable pour ce roman, dont j’ai eu beaucoup de difficultés à le lâcher tant le lecteur est pris dans le filet des aventures incroyables de cette femme !

    Berthe Gavignol (de naissance 😉), c’est la mamie qui n’a pas sa langue dans sa poche, et ce n’est pas du haut de ces 102 ans, qu’on va lui dire comment penser et agir ! Non mais oh ! Faudrait tout de même pas pousser mémé dans les orties !

    L’inspecteur Ventura est appelé à la rescousse pour interpeller Berthe, qui, de bon matin, vient de tirer dans l’arrière-train de son voisin et canarde allègrement un groupe de policier présent devant sa maison.
    De là, va commencer la garde à vue la plus surprenante de toute sa carrière, à bien des égards ! Autant dire qu’il n’est pas prêt de l’oublier et moi non plus !😊

    Cet interrogatoire peu conventionnel, va venir apporter une touche d’originalité et de sincérité profonde entre ces deux protagonistes. Au détour de chaque page, on découvre une femme attachante, pleine de passion, ayant vécu une vie incroyablement riche d’émotions.
    J’ai adoré la relation que Berthe partage avec sa grand-mère Nana qui l’a élevé. Certains passages m’ont particulièrement touché et cela a fait écho à ma propre histoire (un brin émotive direz-vous mais j’assume 😉).

    Le récit est parfaitement bien amené, je l’ai trouvé à la fois désarmant, bouleversant et terriblement drôle ! Un vrai bonheur 😊

    Je vous invite à venir faire la rencontre de Mamie Luger autour d’une cuvée très spéciale, qui j’en suis sûre, ne vous laissera pas de marbre ! Attention cependant, à ne jamais lui tourner le dos … à vos risques et périls 😉

    https://www.instagram.com/p/CwA0LjmoLmm/
    https://www.babelio.com/livres/Phil...

  • A la croisée des livres 7 mai 2023
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Berthe, cent-deux ans, est arrêtée et placée en garde à vue après avoir tiré sur une escouade policière avec son Luger.
    L’inspecteur Ventura va mener l’interrogatoire le plus surprenant de sa carrière.

    🚨Alerte coup de cœur ❤
    Si le roman commence par une scène ubuesque avec Berthe qui canarde les flics avec un Luger de la Seconde Guerre Mondiale, la suite de l’histoire est immensément touchante.
    Grâce aux questions que l’inspecteur Ventura posera durant la garde à vue, l’ancienne nous conte son histoire, troublée par la guerre, les violences, le racisme, la maternité, etc.
    Avec un humour au Vitriol, Berthe m’a touchée en plein cœur et j’ai même versé ma larme à la lecture de certains passages.
    Je ne peux que vous recommander la lecture de Mamie Luger si vous voulez passer un excellent moment !!!

  • spirale_livresque 3 mars 2023
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Attention, unpopular opinion mais j’ai pas accroché avec ce roman 😅 Dès le début du roman j’ai eu du mal avec la façon dont est narré le récit, cette succession d’histoire de jeunesse de Berthe (bien que reliées les unes avec les autres) n’ont pas su capter mon attention et j’avais du mal à retourner dans ma lecture. J’ai également eu du mal avec le langage et le comportement de Berthe bien qu’à partir des 3/4 du roman ce sentiment s’est atténué. J’ai par contre été très touchée par quelques passages du roman donc ce n’est pas un total flop non plus. Ce roman ayant de très nombreux avis positifs, je vous invite à vous faire votre propre avis sur cette mamie Rock n Roll.

  • Angelic Sword 8 février 2023
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    😕 Mitigée…
    En trois mots : mamie - meurtres - passé

    « Blam ! Blam ! Berthe recharge. »

    ➡ Mamie Luger, 102 ans, un luger, une histoire particulière… et beaucoup de cadavres à cacher ! Malgré les retours dithyrambiques sur ce roman, je suis passée un peu à côté…

    Pourtant l’idée de départ avait vraiment tout pour me plaire, mais la forme m’a bien moins convaincue.

    « – C’est toi qui m’parles de ton proctologue.
    – Protocole, Berthe »

    ➡ L’humour ne me dérange pas dans les livres, bien au contraire, mais ici il était trop potache, cru et même parfois un peu vulgaire à mon goût.

    Les situations restent drôles, le style correspond totalement à l’intrigue et au personnage, on ne peut pas le nier, mais ce n’est tout simplement pas ce que je préfère.

    Les clichés, par exemple ceux concernant la quasi totalité des personnages masculins, sont peu plaisants. Encore une fois c’est justifié par rapport à l’intrigue et au combat de cette femme dans un monde qui ne lui fait aucun cadeau… mais pas assez nuancé à mes yeux.

    « Mais c’était à eux d’écrire leur histoire maintenant. Berthe avait presque fini la sienne. Elle avait été riche et chargée en rebondissements. »

    ➡ Si l’alternance passé/présent apporte du dynamisme au récit, la vie de Berthe est assez répétitive, avec des cycles presque identiques… cela m’a lassée au bout d’un moment.

    Pourtant le fond de l’histoire reste touchant et de belles réflexions sur la condition de la femme et la différence en général ponctuent ce livre.

    La fin, pourtant prévisible, conclut bien cette histoire.

    ➡ À noter, le livre audio est très bien réalisé, la voix de la narratrice s’adapte aux différents personnages et m’a clairement amenée au bout de cette histoire. Pour ceux que cette histoire tente, je conseille vraiment la version audio !

    Merci aux éditions Audiolib pour ce titre via NetGalley.

  • moons 2 septembre 2022
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    
Berthe a eu une vie bien remplie, et quelle vie puisqu’elle a quand même 102 ans. 
Une vie pas toujours rose, se mariant avec des hommes qui n’avaient pas beaucoup de respect pour elle, mamie Luger (de son arme favorite) ne s’est pas laissé faire, et c’est dans sa cave qu’on peut les retrouver. 

C’est cette vie qu’elle va confesser au lieutenant André Ventura, qu’elle surnomme Lino. 

C’est une femme sensible et féministe qu’on découvre au fil des pages. 

Une sacrée dose d’humour dans ce roman dont les pages se tournent vite.

  • Rose 10 juin 2022
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Un polar drôle et émouvant, prétexte pour raconter l’histoire de l’incroyable Mamie Luger.

    La force de ce roman c’est son héroïne Berthe, et toutes les émotions qu’elle transporte.

    À travers son interrogatoire, on découvre sa vie et tout ce qu’elle a traversé, sur un ton à la fois léger, poétique et franchement cru !

    Le mieux, c’est de visionner ma chronique en vidéo sur ce roman, dans laquelle je vous dis tout (durée : 4 min 45) : https://youtu.be/ywqZ_VYM7ic

  • Savy 13 mai 2022
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Ce devait être le polar a ne pas manquer !! bien voilà il est lu ! et franchement je n’ai pas accroché du tout
    que ce soit les personnages , les différentes histoires que cette pauvre mamie centenaire à vécu.

    la première chose à laquelle j’ai pensé c’est au film Garde à Vue.Le nom Ventura, le contexte , le flic qui "s’attache" à l’accusé...

    On tourne en rond toutes les meurtres en fin se ressemblent ,on parle en boucle de sexe ,de la guerre, de la vie rurale.
    vraiment rien de transcenda

  • ChrysLit 11 mai 2022
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Conseillé par une amie, un vrai délice !
    Je n’aurais pas trouvé cette pépite par moi-même, n’allant pas vraiment pas là naturellement, mais je n’ai pas été déçue ! Acerbe, percutant et touchant, tellement touchant !
    On rit et on a la larme à l’oeil direct derrière. Je m’agace quand je suis comme ça, mais en même temps c’est tellement bon.
    Retour sur la vie d’une femme qui couvre tout un siècle bien chargé en Histoire, en histoires et en lutte féministe. Un travail de mémoire mais aussi une description tellement actuelle de ce que nous vivons presque chaque jour…
    On se sent vivant(e), on s’identifie et on se sent appartenir à une société pas du tout équitable et plutôt rude. Mais on est là. Avec Berthe. A fond.
    Lu en 2 shots de la gnôle à Nana ! Allez !
    Avec l’humour, ça passe toujours mieux. Seule la vérité et l’émotion restent. Trop bien. Merci !
    #avispolar

  • SIGPRO2022 27 décembre 2021
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Mamie Luger de Benoit Philippon
    C’est une amie, qui lorsque l’on s’est croisé à la bibliothèque et que je parlais de mes livres thrillers préférés, m’a prêté ce livre en me disant tout simplement : « attention ç a décoiffe ! »
    Le soir même, j’ai fait connaissance de Mamie Luger, il est 6h08 lorsque le premier épisode démarre : « Blam, Blam Berthe recharge, ses membres tremblent, beaucoup d’émotions pour une vieille de 102 ans . Tout en pensant prendre une tasse de camomille, les sirènes résonnent, Ce n’est pas encore le glas, mais reculent inéluctablement la perspective du réconfort d’un bon pisse-mémère. De Gore gît à quelques pas de la niche de son chien. Du sang autour de lui. Il a un trou dans le dos , un autre dans le cul, en plus de l’officiel. Berthe ne l’a jamais aimé de Gore, digne descendant de la raclure de père . Elle ne pensait pas qu’il finirait au bout de son canon ».
    Voilà en quelques lignes le ton est donné par Benoit Philippon, dans un style rappelant des auteurs
    comme Frédéric Audiard le papa de San Antonio.
    Avec cette mamie Luger, nous allons remonter le cours de sa vie jalonnée par des morts très peu accidentels. C’est le 11 juillet que Berthe Gavignol née dans un petit village aux abords de saint Flour en Auvergne. En 1942, qu’un SS de la panzer division qui venait de rouler sur le vélo du jeune Riton, abat froidement celui-ci d’une balle dans la tête car il lui avait manqué de respect avant de lever son arme en direction Rose la sœur de Riton qui venait d’avoir son visage éclaboussé par la cervelle de Riton. Berthe sortant de la droguerie, prend soin de Rose et attire le regard de cet allemand. Quelques temps après Berthe Gavignol, son premier mari étant décédé, reçoit la visite nocturne d’un jeune allemand en uniforme SS « Guten Abend, putain un Boche, bonsoir a répondu Berthe un trémolo dans la voix . Le nazi face à elle n’était pas venu lui demander un petit pot de lait. Il tiquait à la porte, en pleine nuit chez cette sauvageonne a la réputation d’une catin … Il venait conquérir un peu de terrain et Berthe se doutait qu’il s’agissait de son arrière-train. Invité à boire un verre au quatrième les degrés légaux de la recette de grand-mère lui échauffent les sens, l’excitation fait place à l’agacement … pour avoir brisé la bouteille d’alcool emporté dans la chambre, Berthe se prend une première baffe. Puis une deuxième baffe, le boche défait sa ceinture en cuir, déboutonne son pantalon qui glisse sur ses talons et sort son braquemart nazi conquérant en agrippant Berthe par les cheveux. Ce garçon expérimentait son premier viol. Ce sera son dernier, un coup de pelle lui éclatant le crâne après son forfait et c’est ainsi que Berthe prendra possession du luger, se disant que cela pourrait bien lui servir un jour et que le sol de cette cave est remué pour la première fois et ce ne sera pas non plus la dernière.
    Tout au long de ce livre , les chapitres de la vie de Berthe se déroulent devant nos yeux et nous serons les témoins de ces différents meurtres avoués au fur et à mesure de son interrogatoire par l’ inspecteur Ventura qui pourtant en a déjà vue dans sa carrière. A chaque meurtre, Berthe reprend son nom de jeune fille, Gavignol aidé en cela par un notaire très compréhensif aux ordres de Berthe, celle-ci pouvant lui créer des soucis par certaines révélations tenues secrètes.
    Bien que Ventura est affaire a une sérial-killeuse, il en vient à la trouver sympathique, compatit à ses histoires, et l’aide dans ses déplacements en raison de son grand-âge celle-ci étant pliée en huit et marchant avec une canne.
    Mais cette grand-mère qui manie aussi bien le luger, que la carabine 22 long rifle et le tranchant de la pelle ne sent laisse pas compter. Elle qui a cette facilité désarmante pour se débarrasser des cadavres au fond de sa cave, laisse les enquêteurs creuser. Et ce n’est que lorsque les restes des homicidés de Berthe sont retrouvés par les képis, que Mamie Luger s’explique. Finissant par tutoyer l’inspecteur Ventura. Berthe tout au long de ce roman, ne lâche rien, ne flanche pas jusqu’au moment final ou elle restera maître de son destin après avoir donné un dernier verre et un coup de poêle qui a beau être plus lourde que la pelle . Berthe ayant gardé le swing efficace lorsqu’il s’agit d’assommer un homme. Mon amour, prépare la tisane et le whisky, j’arrive. Berthe se sent légère elle va bientôt retrouver son Luther qui repose là dans le jardin.
    Ce récit c’est un feu d’artifice, ou il est question de meurtriers en cavale, de veuve noire, de nazi enterré dans la cave de Berthe Gavignol. Un roman noir à déguster sans modération ponctué de pur moments de bonheur et de rire. Bien à vous .

  • julliehm 8 octobre 2021
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Comment ne pas aimer Berthe, cette mamie qui a traversé les époques ...en même temps quand on a 102 ans, on en a vu des choses...
    Bref, ce livre se lit à une vitesse folle. On passe du rire aux larmes, on passe un excellent moment.

    A lire à tout prix, pour moi c’est un véritable coup de coeur.

  • MissPuche 12 juillet 2021
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Benoit Philippon nous raconte l’histoire de Berthe Gavignol, 102 ans, qui se retrouve en garde à vue après avoir tiré dans les fesses de son voisin et canardé les flics venus l’arrêter. Elle est interrogée par l’inspecteur Ventura dit "Columbo" à qui elle fait de surprenantes révélations, à la fois drôles et tragiques. Cette mamie tueuse, féministe et attendrissante, à un franc parler qui décoiffe !

    J’ai passé un excellent moment et je recommande ce livre très divertissant et bardé d’humour !

  • Alexandra Thiry 18 juin 2021
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Berthe, 102 ans au compteur, est mise en garde à vue après avoir ouvert le feu sur son voisin. Tout en la ménageant, l’inspecteur Ventura va essayer de comprendre ce qui a bien pu pousser cette gentille mamie à un tel acte. Il n’est pas au bout de ses surprises...

    Dans ce livre, nous allons prendre une machine à remonter le temps et plonger dans la vie de Berthe. Cette enfant et puis cette jeune fille née à une époque bien compliquée pour la condition féminine. Parce que oui, ce livre traite avant tout de féminisme et d’injustice.

    Sous le couvert d’une héroïne légère et drôle, l’auteur nous livre ici un récit touchant et plein de réflexion sur la domination masculine, le racisme et l’intolérance. J’ai souvent souris lors de ma lecture mais j’ai également été émue par certains passages de cette vie qui m’a semblée injuste à bien des égards.

    Berthe est attachante. La plume de @benoit.philippon est parfois noire mais toujours juste.
    Si je dois émettre un petit bémol je dirais que la fin m’a semblée un petit peu rapide.

  • Mes petits plaisirs à moi 13 février 2021
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Une Mamie qui fait de la résistance

    Le premier coup de cœur de l’année. Ce polar est une réussite du début à la fin. Benoît Philippon part d’une idée qui se révèle assez simple voire presque comique : imaginez que votre voisine, déjà centenaire, se retrouve un jour à vous tirer dessus afin de permettre à deux jeunots de voler tranquillement votre voiture. On dira que c’est plutôt cocasse. Mais là où l’idée de l’auteur devient géniale, c’est lorsque cette même grand-mère se retrouve face à l’inspecteur chargé de mener l’enquête et que la garde à vue se transforme en immersion complète sur près de 100 ans d’existence. Car oui, Berthe, elle en a connu des drames dans sa vie et elle a tout fait pour survivre, quoi que cela ait pu lui coûter, à elle mais aussi à ceux qu’elle a pu croiser sur son chemin et qui ont voulu la soumettre à leur bon vouloir. Aussi ne vous fiez pas au premier chapitre qui vous donne l’impression d’assister à une scène de Bonnie sans Clyde plutôt drolatique. La suite va vous calmer très rapidement en vous présentant des personnages qu’il vous sera difficile d’oublier tant ils vont se révéler attachants (Bon, Ventura qualifierait, lui, plutôt Berthe d’ »attachiante », tant elle le houspille régulièrement mais n’est-ce pas un peu pour le faire réagir face à sa propre vie qui semble lui échapper depuis quelques temps ?)

    Mamie Luger, c’est avant tout l’histoire d’une femme qui a traversé une bonne partie du XXe siècle, ou plutôt l’histoire de LA femme car on peut qualifier ce polar, d’une certaine manière, de « féministe » tant Berthe se révèle être une véritable résistante. En effet, on ne peut pas dire que la vie lui ait fait beaucoup de cadeaux et particulièrement en matière d’hommes. Pourtant, malgré la guerre et les multiples histoires d’amour malheureuses qu’elle va connaître, elle garde le cap, celui que lui a fixé sa grand-mère, sa Nana : toujours être ce qu’elle est et ne jamais laisser aucun homme l’empêcher de réaliser ses rêves et la priver de sa liberté. Et elle compte bien jusqu’à la tombe revendiquer ce droit face à toutes les femmes qu’elle croisera sur son chemin, même la jeune policière qui assiste à sa garde à vue et qui s’émeut du destin « tragique » de cette petite mémé. Berthe, c’est un peu l’avant-garde de MeToo, sauf qu’elle, elle n’attend plus rien de la justice… elle la fait elle-même la justice.

    Le face à face entre Berthe et Ventura est également d’une force étonnante. En effet, alors que Ventura s’obstine à découvrir la vérité sur le passé « morbide » de la vieille femme, celle-ci se transforme peu à peu en un miroir reflétant ce que pourrait devenir sa vie s’il ne réagit pas. Elle le titille, le bouscule, le secoue à tel point qu’elle va réussir à lui faire ouvrir les yeux non seulement sur son propre à destin à elle, mais également sur ce à côté de quoi il est en train de passer d’un point de vue familial. Sorte d’expérience transgénérationnelle, cette garde à vue, personne n’en ressortira vraiment indemne et c’est à la suspecte que tous le devront et ce, pour le meilleur uniquement.

    Mes chouchous à moi

    Comment ne pas tomber sous le charme de Berthe et de Luther ? Entre eux brûle une passion que tout le monde rêverait de vivre un jour, passion qui survivra à la guerre et perdurera aussi longtemps que la vie le leur permettra. J’ai aimé l’anticonformisme de ces deux-là : l’une parce qu’elle est une femme, l’autre parce qu’il est noir. C’est terrible à dire car plus commun que cela aujourd’hui, on ne fait pas mais à l’époque, c’était presque « des maladies honteuses ». Malgré cela, ils résisteront jusqu’au bout et leur union restera à jamais indéfectible et inoubliable. Et en cela, c’est absolument admirable.

    Un très beau polar, à lire de toute urgence tant le personnage de Berthe vous apprendra ce qu’est la vie, une suite de déceptions sublimée par quelques rencontres qui resteront, ad vitam aeternam, ses meilleurs souvenirs et sa meilleure raison de l’avoir vécue, cette « putain de vie » !

  • Mélodie reno 31 décembre 2020
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Une vraie tendresse pour cette mamie Luger qui m’aura aussi bien fait rire que pleurer.
    Berthe est une passionnée aussi bien quand elle aime que quand elle déteste (et autant ne pas la mettre en colère parce que sa haine est mortelle !!)
    Une vraie ôde à la liberté et à la féminité (et un peu au meurtre aussi 😅) bref un gros coup de coeur pour cette lecture et pour ce personnage atypique.

  • loeilnoir 3 décembre 2020
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    En voyant passer quelques chroniques truculentes de ce roman, je me suis dit que celui-là devait absolument être lu, coup de cœur assuré… Et bien, ça n’a pas manqué, elle m’a tapé dans l’œil, m’est allée droit au coeur la Mamie Luger !

    A l’aube, une brigade de police menée par l’inspecteur Ventura prend d’assaut la bicoque auvergnate de Berthe Gavignol, pas moins de 102 ans, 38 kilos, mais fièrement armée d’un Luger. Impressionnée la mamie ? Pas le moins du monde, elle canarde l’escouade après avoir tiré dans les fesses de son voisin notaire ! A huit heures l’interrogatoire de la bien-nommée Mamie Luger commence : pour quelle raison a t’elle sauvé la mise à deux fugitifs, leur permettant de prendre la poudre d’escampette avec l’Audi du voisin ? Ce n’est pas tous les jours que le commissariat reçoit une invitée comme celle-ci : Berthe Gavignol a réponse à tout, sa gouaille incomparable mouche l’inspecteur à chaque réplique ! Avant d’avoir réponses à ses questions, l’inspecteur Ventura devra s’armer de patience, pourtant il ne s’attend pas aux surprises que lui réserve la mamie Luger en lui contant le récit de sa vie… A commencer par l’origine du fameux Luger, arme allemande héritée d’un nazi trépassé dissimulé dans les profondeurs de la cave de la vieille dame…

    Le roman oscille entre le présent, où a lieu la garde à vue de Berthe, et le récit de sa vie passée. Les échanges désopilants avec l’inspecteur Ventura sont impayables et cocasses et révèlent le caractère bien trempé de cette centenaire aguerrie, que rien n’effraie. Loufoque et décalée, pas de doute Mamie Luger en impose et parvient même à « émotionner » notre vertueux policier. C’est qu’elle a eu une sacrée vie, la mamie ! Elle la raconte dans une verve fleurie à souhait, souvent très crue, qui porte à sourire bien sûr, mais ne vous y trompez pas, le fond est sordide car les évènements qu’a connu Berthe Gavignol sont difficiles, insupportables parfois. Mamie Luger est un roman noir, où violence, viol et meurtres sont explicites… Mais ! Il y a la forme, et que ce soit dans les dialogues truculents ou les récits de ses crimes, le style est burlesque, percutant : elle nous scie la mamie !

    La répétition des aveux de Berthe Gavignol aurait pu devenir lassante : le même schéma revient et revient encore. Mais ! Par ces répétitions se dévoile un côté intime de la personnalité de Berthe que l’on découvre sensible et généreuse, féministe avant l’heure. Une vie marquée par des hommes, souvent abjects et violents. Sauf un, le véritable amour. Et par le fait de ne pouvoir être mère. On irait bien jusqu’à lui pardonner tous ces crimes, car si la vieille peau est coriace et carnassière, il faut bien avouer que ces hommes enterrés l’avaient bien mérité ! Alors, légitime défense ou tueuse en série acharnée ? L’inspecteur Ventura va devoir trancher…

    Je ne peux que conseiller aux lecteurs avertis ce roman drôle et fantasque, à la fois décalé par ses dialogues truculents et si « dans l’air du temps » par ce personnage ultra-féministe !

  • Sweethydark 23 octobre 2020
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Un livre captivant , drôle et émouvant avec cette grand-mère hors du commun. J’ai adoré le langage fleuri de Mamie Luger, son franc-parler. Ce roman n’est pas vraiment un thriller, mais un récit de la vie de Berthe, nous montrant la brutalité et l’amour des hommes qui l’on poussée à être un sérial killer. On ne peut rester insensible sur les motivations de la mamie Berthe…. Le livre est bien écrit, ce fût une bonne lecture mais il m’aurait fallu un ou deux meurtres de moins.

  • Asmo Stark 19 octobre 2020
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    👵🏻 Mamie Luger - Benoît Philippon 👵🏻
    Quatrième de couverture :
    Six heures du matin : Berthe, cent deux ans, canarde l’escouade de flics qui a pris d’assaut sa chaumière auvergnate.
    Huit heures : l’inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger vide son sac, et le récit de sa vie est un feu d’artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuve noire et de nazi enterré dans sa cave. Alors… Aveux, confession ou règlement de comptes ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée, mais il sent qu’il va falloir creuser. Et pas qu’un peu.
    J’ai adoré ma lecture ! Ce roman réunit humour, émotions et suspens car oui on est suspendu aux lèvres de Berthe qui nous confesse ses meurtres à répétitions. Avec une gouaille et un aplomb sans pareils, Berthe nous fait mourir de rire dans ses dialogues avec l’inspecteur Ventura, elle nous attendrit quand elle parle de ses espoirs et ses amours passés et nous fait traverser tout un siècle en parlant de la première et de la seconde guerre mondiale, de la condition de la femme et de la toute puissance de l’autorité du mari dans un couple. On passe du rire à la révolte face aux injustices qu’elle a connues, de l’admiration face à sa volonté de fer à la tristesse face aux mauvais tours du destin. Bref ce livre nous offre l’accès à un sacré panel d’émotions et je n’ai pas boudé mon plaisir, Mamie Luger restera dans ma galerie de personnages préférés. Je vous le recommande chaudement.

  • Postit.book 6 septembre 2020
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    On ne ressort pas indemne de cette rencontre avec Berthe, 102 ans, droguiste auvergnate à la retraite, mamie flingueuse qui dézingue à tout va ! Parlez-en aux hommes qui ont croisés sa route et finalement élus domicile dans sa cave 💉🚪
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    Elle, en tout cas, c’est l’heure de son bilan de conscience et elle déballe tout Berthe ⏳ Notre centenaire n’y va pas par quatre chemins que ce soit dans son franc parler ou dans ses manières et notamment quand elle doit régler "ses problèmes" : Luger, 22, strangulation, coup de pelle... le panel est fleuri 💥
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    A l’instar de l’inspecteur Ventura qui écoute les confessions de notre sérial killeuse attendrissante, on passe par toute sorte d’émotions : rire, pitié, envie et colère. Car après tout : œil pour œil, tous ces hommes violents ne l’ont ils pas cherché ? 🤷🏼‍♀️
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    Un brin féministe, ce roman dresse également un aperçu de l’évolution de la condition féminine dans les campagnes au 20e siècle ! Quel moment de lecture 💛

  • lafilleaux1001lectures 28 juillet 2020
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Coup de cœur

    Berthe, alias Mamie Luger, du haut de ses 102 ans, se retrouve au commissariat de police, suite à une fusillade. La vieille dame n’a rien trouvé de mieux que de tirer, de bon matin, dans le postérieur de son très cher voisin.

    L’inspecteur Ventura, André de son prénom (et non Lino, comme on serait tenté de le penser), va être chargé de prendre sa déposition. Et il ne va pas être déçu !

    Durant cette garde à vue, Berthe va lui conter l’histoire de sa vie, sans chichis, ni langue de bois. Et croyez-moi, les confessions de cette vieille dame de 102 ans valent vraiment le détour !

    Elle va n’omettre aucun détail : les hommes qu’elle a aimé ou haïs, les enfants qu’elle n’a jamais eus, les étiquettes qui lui ont collé à la peau, ses regrets… et tous les cadavres qu’elle a « dans le placard ».

    Si vous aimez les « Tontons flingueurs » ou autres « Barbouzes », que vous êtes réceptifs aux dialogues d’Audiard, ce livre est fait pour vous. Vous serez forcément séduits par cette mamie truculente qui ne mâche pas ses mots.

    L’auteur nous livre des phrases percutantes, drôles. Il a su créer une héroïne hors-norme, tout en contraste. A son grand âge, elle reste dure et touchante à la fois, fragile physiquement mais psychologiquement, d’une force sans égale. Un portrait de femme atypique et haut en couleur !

    Au-delà de cela, les conditions de la femme sont abordées à travers un siècle de vie. On se rend compte de leurs évolutions, et pas des moindres, même s’il reste encore des choses à faire pour les améliorer.

    Quand on ferme ce livre, on reste pensif et on n’aurait qu’une envie : retrouver de nouveau Mamie Luger, pour qu’elle nous conte une nouvelle fois son histoire.

  • nadge 18 juillet 2020
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Attention coup de pelles en vue et surtout un énorme coup de cœur !!!

    Berthe a 102 ans, toute sa tête et encore de très bons réflexes, elle semble si fragile mais ne vous fiez pas aux apparences. Elle a vécu à sa façon deux guerres, l’occupation nazie (d’où le surnom de mamie Luger, pistolet utilisé par les nazis qu’elle a dérobé à un jeune nazi un peu trop "assaillant"), la vie à la campagne avec les regards de travers et les racontars... elle va aider un jeune couple de tourtereaux (un peu meurtrier, mais l’amour n’est-il pas plus fort que tout ??) à s’enfuir, et pour retarder la police, elle va passer à table... et raconter quelques assassinats (plus ou moins justifiés, à vous de vous faire une idée, aucun jugement dans ce roman, juste des faits).

    Je ne donnerais pas plus de détails de l’histoire, chaque petit élément a son importance et je préfère vous laisser la découvrir et vous faire surprendre comme j’ai pu l’être. Et c’est donc placée en garde à vue avec Ventura qu’elle va tout raconter, sans omettre aucun détails ! Voilà l’histoire d’un roman très original, qui tord le coup au cliché des vielles dames !

    Très peu de temps mort, tant cette grand-mère a de la ressource et une répartie à toutes épreuves ! Et des épreuves et des drames, on peut dire qu’elle en a vécue quelques-uns. Avec son franc-parler et son vocabulaire bien à elle et imagé, elle touche en plein cœur (et pas en pleine tête, ça, elle le fait avec sa pelle !).

    On alterne cependant entre humour, passage plus noir, l’amour et le suspense... on est captivé par cette plume !

    J’ai adoré les histoires de couples de Melle Gavignol et son histoire d’amour avec Luther...mais elles cachent aussi une existence difficile, voir brutale, des choses cruelles qui ne sortent pas des murs des maisons ! Un témoignage poignant.

    D’une certaine façon, c’est aussi un roman de femmes (sa grand-mère Nana qui fabrique de l’eau de vie et qui donne de précieux conseils, sa mère, elle et quelques personnages féminins qui croisent les lignes de ce roman), un hommage à celles qui se sont battues et qui se battent encore aujourd’hui pour leurs droits et/ou pour leur vie. Elles peuvent être sauvages, un peu rudes, mais aussi sensibles, fragiles et fortes à la fois.

    Un texte terriblement féministe, qui amène à réfléchir sur la place de la femme dans la société.

    Petit plus (pour certains, ça n’aura pas d’importance, mais pour moi, si) : ce roman se passe dans le Cantal. Berthe habite une maison auvergnate, de famille. Quand elle descend à la cave, je revois ma grand-mère descendre dans la sienne... sa cave avait un plafond un peu bas et la sol était aussi en terre... mais je ne préfère pas savoir quel(s) secret(s) elle renferme !! La gnôle chez nous était dans des vieilles bouteilles de Perrier en verre, avec une étiquette indiquant plus ou moins la contenance et elle était aussi plutôt forte !

    Comme je le disais un gros coup de cœur, pour ce drôle de binôme, une mamie déjantée et un inspecteur (Lino ou Lionel, on ne sait plus trop) qui va devoir la faire parler (et l’écouter).

    C’est décalé et sacrément original, il m’a fait rire bien sur mais il m’a aussi touché, tout un paradoxe !! L’auteur utilise l’humour pour évoquer des sujets graves et encore très (trop) contemporains tel que le viol, le racisme, la rancune , l’émancipation des femmes et la vengeance...

    Je recommande ce roman plein d’humanité, de tendresse et d’émotions avec une serialkilleuse Cantalou. Berthe, une femme libre (jusqu’au bout) !!

    "Berthe n’avait jamais quitté le Massif Central. Peut-être que l’homme un jour parviendrait à voyager sur la lune ? Et peut-être qu’elle quitterait sa chaumière et parcourrait le monde ? Cette seconde hypothèse lui paraissait plus improbable."

    "Berthe avait un résonnement moderne qui savait ébranler son époque. En tout cas, son interlocuteur. Mais plutôt que d’articuler une antithèse convaincante, Lucien a choisi un argument plus percutant ; il lui a collé une tarte. Moyen ancestral de remettre la femme à sa place sans trop avoir à se justifier de son manque d’intelligence. L’homme s’en était toujours tiré ainsi, alors pourquoi changer ?"

    "Wesh, ma gueule, c’est le Scarface du Cantal, la mamie."

    Avis complet et photos sur le blog (lien en bio)

  • bonne_heure_litteraire 12 juin 2020
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Gros coup de ❤ pour ce roman et pour Berthe qui est le personnage principal de cette histoire. C’est une petite vieille de 102 ans, bourrue et à la verve fleurie de mots plus grossiers les uns que les autres et qui vit dans le fin fond du Cantal.
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    L’histoire commence par une Berthe surchauffée qui se met à tirer sur tous les flics qui siègent devant chez elle suite à la cavale d’un couple d’amants qu’elle a aidé et après que Berthe ait canardé son voisin à coup de 22.😅
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    De là, commence une garde à vue pour Berthe auprès de l’inspecteur Ventura qui ne sera pas au bout de ses surprises avec cette mamie hors du commun, à travers sa déposition, elle va livrée le récit de sa vie toute entière...
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    Et quel coup de coeur !!! ❤🥰 Ce livre est tellement drôle, et tellement touchant à la fois. Vraiment j’ai adoré la prose de Berthe et j’aurais adoré avoir une mamie aussi déjantée. On alterne entre sa garde à vue et son histoire à diverses dates qui ont marqué sa vie. Et 102 ans de vie, ça en fait des histoires surtout avec cette mamie flingueuse qui a su casser les codes, femme libre et feministe à une époque où la femme n’avait pas encore le droit de vote. Et berthe, elle a de la bouteille !

    Vraiment je vous recommande fortement ce livre, il vous plaira à coup sûr. Une lecture qui fait du bien, un vrai régal !

  • Leratquilit 5 juin 2020
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Que dire.. Que dire, sur cette Berthe si atypique, si drôle et en même temps si authentique et sincère ! Ce qui est sûr c’est que mamie Luger, elle, elle rigole pas elle est droite dans ses bottes et elle a pas peur de te dire ce qu’elle pense, elle est explosive. Et même à plus de 100 ans, elle donne encore des leçons et ça, c’est chouette. Enfin ça, c’est quand elle réussi à entendre ce que tu dis !
    On m’avait prévenu et on m’avait bien dit que j’allais dévorer ce bouquin en même pas 2 jours ! J’ai directement accroché au style résolument atypique. J’ai pensé au début à un bouquin que j’avais lu (La Daronne, de Hannelore Cayre, vous connaissez ?) et puis très vite j’ai compris que nous serions sur un registre différent, une mamie encore plus gangsta.

    Ici on est pas seulement sur la petite mamie qui flingue à tout va et qui n’a plus peur de rien, qui en a vu des pires dans sa vie.
    À chaque histoire, on ressent le côté profondément tragique de la vie de Berthe mais aussi ses amours et ses petits bonheurs auprès de Nana. On ressent tous les torts de la société, de la femme battue, qui n’a pas le droit de parler librement, travailler, se rebeller... Je ne m’attendais pas à retrouver du féminisme dans ce bouquin et c’est pourtant ce qui j’ai compris : tout y passe, le plaisir féminin, l’émancipation, les caricatures des machos et j’en passe.
    C’était une lecture très agréable, j’ai ri, j’ai été émue, j’ai été révoltée mais ce qui est sur, c’est que j’ai passé un bon moment.

  • Musemania 31 mai 2020
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Je dois vous faire un aveu : quand j’ai lu la quatrième de couverture, je me suis dit que ma lecture risquait d’être laborieuse car j’ai parfois un peu de mal avec le côté « décalé » dans les polars et romans noirs. Mais vu que je me suis engagée à remplir ma mission de jurée pour cette nouvelle édition du Prix des Lecteurs, je me devais d’y plonger.

    J’ai donc commencé ma lecture, un peu sceptique. Puis les pages ont commencé à défiler sans que je m’en rende vraiment compte. Et alors là, finalement et compte toute attente, je l’ai totalement adoré !!! Pourquoi ? Plein de raisons en fait.

    Tout d’abord, ce personnage de Berthe, la mamie centenaire meurtrière est savoureux à souhait. Piquante mais ô combien attachante, je l’ai trouvée parfois cynique mais surtout tellement vraie.

    Ensuite, c’est absolument bien écrit. Je ne peux – pour moi – y trouver un défaut. Le style d’écriture est abouti et sans fioritures, chaque page ayant son importance. On alterne le récit de cette garde à vue sans commune mesure menée par l’inspecteur Ventura avec l’histoire personnelle de Berthe, parfois drôle mais tellement touchante. Elle nous conte le fil de sa vie et comment elle est devenue, par la force des choses, une serial-killeuse.

    Même si ça prête parfois à sourire, le livre ne tombe pas dans le cliché du loufoque. Émotionnellement, on passe par tous les sentiments et on se met à s’attacher grandement à cette mamie hors du commun qui n’a pas sa langue dans la poche. Malgré cela, on reste en plein roman policier, c’est indéniable.

    Voilà longtemps qu’un livre ne m’avait pas autant surprise, par ses nombreuses qualités et par son originalité. J’ai eu des difficultés à terminer les dernières pages (même si je voulais connaître le final) et à y laisser Berthe. Comme quoi, c’est l’exemple par excellence qu’il ne faut pas rester sur des a-priori qui finalement s’avèrent totalement erronés.

    Lu dans le cadre du Prix des Lecteurs 2020 du Livre de Poche, sélection « polar » en lice pour le mois d’avril (en raison du confinement, nos lectures, membres du jury, ont été un peu bouleversées dans le temps ; c’est pourquoi j’ai jusqu’à fin juin pour voter dans le cadre de cette sélection mensuelle).

  • mouffette_masquee 7 mai 2020
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Résumé : Il est 6 heures du matin, dans un petit village auvergnat, et ça canarde sec ! Berthe, 102 ans au compteur, tente de repousser l’assaut des forces de l’ordre venues pour l’arrêter. Faut dire qu’elle a fait un deuxième trou dans le postérieur de son voisin, sans raison apparente...
    Deux heures plus tard, l’ancêtre se retrouve en garde à vue, interrogée par l’inspecteur Ventura, à qui elle va raconter sa vie, qui est loin d’être un long fleuve tranquille. Nazi enterré dans sa cave, alcool de contrebande, veuve noire, le pauvre ne va pas en croire ses oreilles. Le pauvre n’est pas au bout de ses peine avec un tel énergumène.

    Mon avis : Pour être honnête, ce livre ne m’attirait pas DU TOUT. La couverture, qui me fait penser à une mauvaise comédie françaises des années 2000. Les éloges qu’on en faisait « c’est super drôle et décalé ! », je suis pas là pour rigoler, mais pour frissonner, réfléchir, être étonnée. Et bien je l’ai été. Rarement je n’ai été aussi conquise en partant avec un tel a priori négatif. Et le pire c’est que je vais vous ressortir la même chose. Oui, c’est drôle et décalé, mais tellement plus que ça ! C’est frais, c’est profond ; derrière l’humour et l’absurde, j’ai découvert un traité féministe, grâce à une héroïne forte et émouvante, qui a traversé un siècle et deux guerres, subit les jugements des uns et les abus de certains autres qui pensent être le sexe fort, indispensables aux femmes. Gare à celui qui essaierait de la dompter et de lui marcher sur les pieds.
    Ce livre, je l’ai dévoré, et il m’a chamboulée. Je ne le classerait pas dans le polar, pas même dans le roman noir, à vrai dire il est inclassable et unique, avec son humour corrosif servant un sujet encore malheureusement d’actualité.

  • Kirzy 17 avril 2020
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Quoi, tu n’connais pas Mamie Luger ? Tsss ... permets moi de t’dire que tu râtes quelque chose. Laisse-moi te présenter l’animal.
    Prénom : Berthe
    Surnom : Mamie Luger , elle en a un en sa possession, volé à un Nazi ...
    Âge : 102 ans, pas toutes ses dents mais pas d’Alzheimer en vue
    Raison de sa garde-à-vue : a défouraillé son voisin et canardé des flics, avec son Luger, donc
    Signes particuliers : franc-parler fracassant, humour gouailleux
    Hobby : serial-killeuse à l’insu de son plein gré ( ou pas ), aime enterrer des choses dans sa cave et explorer toutes les possibilités d’une pelle …

    Tout se passe dans un commissariat avec la garde-à-vue de Mamie Luger, mais le cadre du huis-clos est très rapidement explosé avec les confessions de ladite mamie qui raconte des épisodes marquants de sa vie explosive, dans l’ordre qui lui sied, histoire de balader un peu beaucoup l’inspecteur qui mène l’interrogatoire. S’en suit une sarabande de révélations surprenantes, de dialogues truculents à mi-chemin entre Dard, Blier et Audiard ( pas pour rien que l’inspecteur se nomme Ventura, hein ), portés par la verve et la verdeur de la centenaire.

    On s’amuse beaucoup mais à mi-parcours, j’avoue avoir été un peu lassée par la répétition du « protocole » criminel de Mamie. Et c’est là que le changement de braquet de l’auteur arrive à point nommé, insufflant émotion et profondeur. Car derrière la farce, se révèle le portrait d’une femme, libre, anticonformiste, indignée par le patriarcat et la domination masculine qu’il implique. Berthe est une féministe avant l’heure. Et si elle déroule crimes et aveux, elle dévoile aussi les épisodes douloureux de son intimité, notamment une très belle histoire d’amour, inattendue étant donné le profil de la Dame. Mamie Luger a été marquée par les hommes, prédateurs ou lâches, et malgré tout, sa force de vie ahurissante explose à la face du lecteur. Aucune loi ne peut la sauver, mais la morale est avec elle, et le lecteur aussi.

    Un roman féministe léger mais pas que, souvent drôle, complètement dans l’air du temps. Très divertissant !

  • alexandra 3 avril 2020
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Alerte coup de coeur ! Pensez-donc. Centenaire féministe et serial killer ! Le pitch est pas commun, intriguant, prête à sourire mais en fait c’est beaucoup plus subtile et touchant que ça en a l’air. Mais c’est quand même franchement drôle.
    Berthe accueille les forces de l’ordre à coups de fusil dans sa petite bicoque du Cantal. Elle a 102 ans. Mais elle finit par se rendre et se retrouve en garde à vue. Et c’est un face à face d’une journée qui va commencer avec Ventura, le flic qui l’interroge. Et Berthe parle, raconte sa vie, se confesse. Elle sait qu’elle est à la fin de sa vie alors les menaces de prison elle s’en fout. Elle libère sa conscience avec une gouaille et une répartie vraiment drôles. Mais si la forme est drôle, le fond est triste. Berthe a fait des erreurs mais elle a aimé. La vie ne lui a fait aucun cadeau sauf son Luther. Sa vie est faite de solitudes et de coups durs et elle essaye de faire la bravache face à Ventura. Lui a du mal à garder son rôle de flic et se fait violence en permanence, elle n’a plus rien à perdre. C’est un livre complexe avec une belle leçon de vie enrobée d’une bonne dose d’humour grinçant. J’ai adoré le style (mais mes petits yeux ont saigné devant le mot inspecteur) et autant le personnage de Berthe que celui de Ventura.

  • Killing79 5 février 2019
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Une nouvelle collection « Equinox » initiée par Aurélien Masson himself, un sous-titre ronflant « Centenaire, féministe…et serial killeuse ! », autant dire que j’étais impatient de me jeter dans cette aventure atypique. Et la Mamie Luger ne m’a pas déçu !

    Suite à un grave incident, Berthe se remémore les péripéties qui ont jalonné son existence. Le récit est parsemé de flashbacks et on traverse avec elle toutes les étapes de sa vie. Les époques se succèdent et les hommes aussi. Chaque nouveau souvenir dévoile son lot de surprises et de rebondissements. La vie de la centenaire n’a pas été de tout repos et le lecteur en a pour son argent.

    En effet, Berthe Gavignol est un phénomène. C’est une vieille dame de caractère qui a essayé de s’imposer dans un monde organisé par les hommes. Elle a constamment combattu contre les injustices de la société envers le sexe faible et a tenté de faire valoir la place des femmes. Mais plus qu’un plaidoyer pour le féminisme, le roman est une attaque frontale contre la gente masculine. Les réactions excessives de Berthe ont été conditionnées par les comportements souverains de ses maris. Ces attitudes dominatrices n’ont pas vraiment varié au fil du temps et la grand-mère a trouvé une manière assez expéditive de régler les conflits.

    Mais ne vous détrompez pas, rien n’est sérieux dans tout ça. Benoît Philippon nous offre juste un pur divertissement. Et comme moi, les adeptes d’humour noir vont se régaler. Les épisodes sont racontés grâce à des scènes, toutes plus truculentes les unes que les autres. Les échanges verbaux entre Berthe et l’inspecteur sont des grands moments de réparties et de facéties. Le sourire a donc été de mise tout le roman.

    En conclusion, j’ai trouvé jouissif d’assister aux exploits plutôt musclés de cette petite dame touchante. Sous ses airs de farce, « Mamie Luger » est un sacré roman noir !

  • Perrine Savary 26 septembre 2018
    Mamie Luger - Benoit Philippon

    Un livre à mettre dans les mains de toute la nouvelle génération à venir.
    Avec beaucoup d’humour et une extrême sensibilité, Benoît Philipon retrace la vie de Berthe, qui en 100 ans a côtoyé bien des hommes, dont une majorité peu recommandables. Criant de féminisme, passionnant par sa traversée des époques, Mamie Luger m’a fait passer par bien des émotions !

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