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Le fric ou l’éternité - Paul Chazen

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Résumé :

UN EXCELLENT PREMIER ROMAN

Ici, la Famille avait toujours régné en maître absolu. Socrate, lui n’en savait rien et n’en soupçonnait même pas l’existence. Mais comme au flipper, parfois il y a des rencontres qui bouleversent les destins ! Pour Socrate, ce sera Nino. Et avec lui son cortège de tsunamis. Parce que, il faut bien le dire, tueur, ce n’est quand même pas un métier comme les autres ! Gratifiant ? Oui, bien sûr. Mais pas facile tous les jours de tenir sans arrière-pensée la balance du jugement dernier ! Parfois, il suffit d’un rien…

« Finalement, la seule chose qui ne changera jamais, c’est que tout change tout le temps… »

Socrate est arrivé là par hasard… Et puis il y a pris goût ! D’un passé banal et sans intérêt, il a involontairement brisé les chaînes. Il a appris, il a joué, il a gagné. Et il a tué ! Puis soudainement, comme lassé, tout ça lui est apparu aussi stupide, injuste et vaniteux que le reste… comme un subtil déplacement de la lutte des classes… Parce que quoi qu’il arrive on se retrouve toujours au milieu du gué, coincé entre le peuple des soutiers et celui des soi-disant conquérants. Et c’est là où tout se joue, quand on se demande ce qu’on va faire, comment réagir, et ce qu’on va continuer à cautionner… Oui ou non ? Pour la plupart d’entre nous, c’est oui, parce qu’on n’a pas le choix, parce que c’est comme ça, parce que c’est la vie… Pour Socrate, ça sera non !

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Vos #AvisPolar

  • universpolars 26 décembre 2022
    Le fric ou l’éternité - Paul Chazen

    Très peu de pages, une grande intensité, une écriture froide et chaleureuse à la fois, cash, brute et hachée. J’aime ce style.

    Il nous parle, il nous explique, il ne cherche aucune excuse, il n’a d’ailleurs certainement rien à foutre de ce que vous pouvez bien penser. « Il », c’est un tueur professionnel. Son parcours de vie, du moins une partie, sera notre trame principale.

    Comment en arriver là ? Opportunité, destin, hasard - il n’y a pas de hasard … -, fric, prédisposition, vécu ? Très bonne question. Vous aurez ici peut-être votre réponse, du moins sa réponse.

    C’est franchement efficace. Contacts, amitié, confiance, fraternité, honneur ; humainement, c’est très fort, au niveau de la violence, c’est très fort aussi. Mais une violence imperturbable, maîtrisée, presque agréable. Bon sang, c’est assez énorme de dire cela, mais c’est pourtant vrai.

    J’ai aimé les rencontres, la destinée, le fait d’aller vers l’avenir sans trop réfléchir, ou plutôt attendre qu’il vienne vers toi, car il ne te loupe pas et ne te laisse pas mille choix. Quoi que.

    L’auteur mêle ici spiritualité, humanisme avec des éléments factuels et violents. C’est surprenant, prenant et ça fonctionne. Chaque action provoque une réaction, et c’est peut-être un peu l’élément clé de cette histoire de mafieux.

    Ce récit est un moment de vie, juste une tranche, qui nous est conté avec force et beaucoup d’humanité. La finesse du vin blanc, accompagné d’un plat de pâtes, que nous buvons sur ce petit pont de bateau en compagnie des personnages, nous cède une belle ivresse.

    A lire, de toute évidence.

  • L’atelier de Litote 11 octobre 2022
    Le fric ou l’éternité - Paul Chazen

    Devenir liquidateur sans vraiment l’avoir voulu, presque par inadvertance, c’est un peu ce qui arrive à Socrate. Ce petit fils d’immigrés qui lorsqu’il était enfant jouait dans les bidonvilles de la cité a toujours su au fond de lui qu’il était fait pour autre chose, mais quoi ? Au fond c’est de fatalité dont il s’agit. Sa rencontre avec Nino l’italien qui appartient à La Famille va irrémédiablement changer le cours de sa vie. En quelques 120 pages, Paul Chazen nous dresse le portrait d’un homme sans véritable conscience qui fait cela comme il aurait fait autre chose. Ses questionnements sont limités. Capable du pire comme du meilleur mais surtout capable d’ôter la vie sans que cela ne l’empêche de se regarder dans la glace. Une écriture vive et acérée, des chapitres courts pour une lecture non-stop. Précédés d’épigraphes qui ont tout de la stratégie de combat et qui trouvent peut-être leur explication dans la rencontre avec Monsieur Wu, personnage énigmatique et plein de sagesse. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux anciens épisodes de la série Kung fu interprétée par David Carradine. Une histoire d’homme où le seul personnage féminin est une grand-mère qui sent le saucisson à l’ail. Socrate évolue au fil des rencontres qui se révéleront significatives pour lui. Un premier roman qui se lit comme un conte nous faisant réfléchir au fait que le fric participe grandement au bonheur mais ça on le savait déjà. Bateau, bord de mer et bouteilles de vins ruisselantes, un beau programme qui si en plus est partagé avec un véritable ami professionnel dans la cuisson des pâtes peut vite amener à la perfection. Petit bonus non négligeable une bande son pas mal du tout, en fin de livre qui reprend les références musicales qui ont ponctué le récit. Bonne lecture.

    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/10/06/39648562.html

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