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Le diable tout le temps - Donald Ray Pollock

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Résumé :

Dans la lignée des oeuvres de Truman Capote, Flannery O’Connor ou Jim Thompson, un roman sombre, violent et inoubliable sur la condition humaine.

De la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 60, les destins de plusieurs personnages se mêlent et s’entrechoquent. Willard Russell, qui a combattu dans le Pacifique, est toujours tourmenté par ce qu’il a vécu là-bas. Il est prêt à tout pour sauver sa femme Charlotte, gravement malade, même s’il doit pour cela ne rien épargner à son fils Arvin...
Carl et Sandy Henderson forment un couple étrange qui écume les routes et prend de jeunes auto-stoppeurs qui connaîtront un sort funeste
Roy, un prédicateur convaincu qu’il a le pouvoir de réveiller les morts, et son acolyte Theodore, un musicien en fauteuil roulant, vont de ville en ville, fuyant la loi et leur passé.

Donald Ray Pollock s’interroge sur la part d’ombre qui est en chaque individu, sur la nature du Mal. Son écriture est d’une beauté inouïe mais sans concessions. Avec maestria, il entraîne le lecteur dans une odyssée sauvage qui marque durablement les esprits

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Vos #AvisPolar

  • Bagus35 28 juin 2024
    Le diable tout le temps - Donald Ray Pollock

    Quel grand roman de Donald Ray Pollock qui nous dépeint une Amérique profonde qui donne pas vraiment envie ,on a aucune envie de croiser sur sa route un des protagonistes .Ils sont tous complètement à la masse entre un homme qui sacrifie des bêtes pour sauver sa femme de la maladie ,des escrocs qui se font passer pour des prédicateurs , un couple qui écume les routes à la recherche d’auto-stoppeurs pour les buter et un shérif corrompu prêt à tout pour être réélu .Un vrai coup de cœur .

  • Matildany 23 avril 2023
    Le diable tout le temps - Donald Ray Pollock

    Willard Russel, vétéran du Vietnam hanté par des visions cauchemardesques, s’établit en Ohio après un coup de foudre pour la serveuse du diner’s du coin.
    De leur union, naîtra le petit Arvin.
    A ses neuf ans, la famille bascule, Willard se réfugie dans un marchandage sordide avec Dieu pour obtenir la guérison de sa femme, condamnée par la maladie.
    A la même époque, Roy prédicateur, et son ami Théodore, handicapé, arpentent les routes pour diffuser la bonne parole, mais en sont-ils vraiment dignes, entre l’un qui se perd dans des prêches extatiques et l’autre qui tripote de jeunes garçons ?
    Carl et Sandy sont un couple qui embarque de jeunes auto-stoppeurs et les appâte avec des séances photos particulières, prétextant prendre des vacances avant de revenir en ville, où Lee Bodecker, le frère de Sandy, est shérif, tout en ayant succombé à la facilité des pots-de-vin et des combines.
    Chacun a son immoralité, là-bas, le diable n’est pas que dans les détails, il est partout, tout le temps, il règne en maître sur ces terres de misère, sur ce peuple de laissés-pour-compte, souvent affreux, sales et méchants !
    Et tous ces personnages vont se croiser de près ou de loin pour finalement s’échouer dans la toile que tisse l’auteur.

    L’écriture est très belle, le style direct, les situations sordides à souhait, mais...je n’ai pas été secouée comme je l’espérais. Le Mal est partout, et pourtant, je trouve qu’il y a une morale finale qui adoucit un peu trop les choses, qui déforce la montée de la tension. J’aurais préféré de la noirceur jusqu’au bout !

  • Savy 28 janvier 2023
    Le diable tout le temps - Donald Ray Pollock

    Avis mitigé pour ce polar,

    J’ai été longue à me mettre dedans, je ne me suis attachée à aucun des personnages.

    Peut être que celui d’Arvin et son histoire est le seul qui pourrait éventuellement m’avoir donné envie de continuer à lire.

    Trop noir,de la violence gratuite à foison.

    si je regarde le film je changerai peut être d’avis.
    A voir

  • loeilnoir 15 juillet 2021
    Le diable tout le temps - Donald Ray Pollock

    Du rêve américain au cauchemar américain, il n’y a qu’un pas, celui que vous franchirez en lisant Le Diable tout le temps de Donald Ray Pollock.

    Donald Ray Pollock est un auteur américain que je découvre par cette lecture, pour le moins troublante. Le Diable tout le temps, le Mal répété à chaque page, le vice exacerbé dans chaque personnage comme un mantra maléfique, comme un virus contagieux. L’auteur prend le lecteur à témoin, l’entraine avec lui dans une contemplation d’un genre bien particulier : celle de destins croisés de personnages habités par le mal. Ohio, vallée du Knockemstiff, que Pollock connait bien puisqu’il y est né, est un endroit de l’Amérique profonde où il ne fait pas bon vivre. « Quatre cents personnes environ vivaient à Knockemstiff en 1957, et en raison de Dieu sait quelle malédiction, que cela tint à la lubricité, à la nécessité, ou tout simplement à l’ignorance, presque toutes étaient liées par le sang« .

    Ce que Pollock dépeint est une Amérique décadente, profondément pervertie, sans espoir et dénuée d’humanité où s’affrontent nombre de marginaux arriérés dont la violence semble être le seul mode d’expression, où la drogue, les meurtres et les crimes sexuels sont devenus un mode de vie à part entière. Evoluent donc en parallèle plusieurs personnages, tous plus ou moins déjantés, ayant un point commun : la noirceur d’âme. Willard Russell, rescapé de la guerre du Pacifique, père de famille et fervent pratiquant est prêt à tout pour sauver son épouse atteinte d’un cancer, il entraine son jeune fils Arvin dans une pratique de la prière pour le moins douteuse. Carl et Sandy forment un couple assez atypique, ils parcourent le pays dans un road-trip meurtrier, à la recherche de jeunes auto-stoppeurs… Un prédicateur accompagné de son musicien sillonnent le pays semant le chaos sur leur passage et un jeune pasteur pédophile a une façon bien particulière de fidéliser ses ouailles… Arvin est le seul de ces personnage à trouver grâce aux yeux de l’auteur : ce n’est pas un mauvais garçon, il a reçu une éducation à la dure pour apprendre à se défendre et réclame justice lorsque l’on s’en prend à sa sœur de cœur. La religion est omniprésente mais Dieu est bafoué, usurpé, utilisé à des fins perverses et contradictoires, écrasé par le Diable qui domine cette contrée sauvage où les Hommes possèdent une bestialité hors-norme.

    L’écriture de Pollock fait des merveilles : puissante et juste, elle nous enchaîne à ce dédale d’abomination. Scotchée par ce déferlement de haine et de sauvagerie, je n’avais qu’une hâte, tourner ces pages pour connaître le dénouement de ce récit dévastateur.

  • lecturesdudimanche 25 janvier 2021
    Le diable tout le temps - Donald Ray Pollock

    Durant nos échanges libres lors du Prix Première, l’un des jurés m’a conseillé la lecture de ce livre après avoir découvert mes orientations littéraires favorites. Toujours soucieuse de faire de belles découvertes, j’avais immédiatement commandé le livre qui n’a cependant pas échappé à la mise en attente dans ma PAL. Ce livre est un classique dans le milieu du polar.

    Au fil de ces sombres pages, on va entamer une plongée dans l’Amérique profonde au sortir de la guerre. De retour au pays, Willard tombe amoureux et s’installe pour fonder une famille, au grand dam de sa mère, qui avait promis à Dieu de le faire épouser une jeune fille du coin, Helen, s’il lui faisait la grâce de le ramener vivant du front.

    A croire que Dieu fut vraiment vexé, car le sort qu’il réserva à Willard et sa famille, aussi bien qu’à celle d’Helen, la promise délaissée, fut franchement mouvementé !

    Comme une funeste balade, Donald Ray Pollock délivre diverses tranches de vie, nous faisant suivre des personnages profonds et variés. L’horreur, la perversité, le sadisme… L’auteur ne nous épargnera rien, et l’amour de Dieu se révèle diablerie ! Il est difficile d’en dire plus pour éviter d’en dire trop, si ce n’est que cette lecture enveloppe comme une brume nauséabonde qui nous coupe de tout repère…

    Un grand classique qu’il me fallait découvrir !

  • l’oeil de sauron 18 octobre 2020
    Le diable tout le temps - Donald Ray Pollock

    De l’Ohio à la Virginie-Occidentale, de 1945 à 1965, des destins se mêlent et s’entrechoquent : un rescapé de l’enfer du Pacifique, traumatisé et prêt à tout pour sauver sa femme malade ; un couple qui joue à piéger les auto-stoppeurs ; un prédicateur et un musicien en fauteuil roulant qui vont de ville en ville, fuyant la loi…

    Mon avis sur l’ouvrage :

    Roman noir, il avait tout pour me plaire mais c’était sans compter sur ma capacité à ne pas aimer ce que les autres adorent. J’ai attendu en vain l’étincelle, j’ai espéré ce moment où je serais soufflée, où je verrai tout ce que les autres y ont vu et à un moment j’ai cessé d’attendre et d’espérer j’ai juste fini vite pour pouvoir passer à autre chose. J’essaie toujours de partir assez neutre, c’est une sorte de mantra, « oublie et découvre , ne te fie pas à tout ce qu’on en a dit, fais toi ton propre avis ». Dès le départ, j’ai compris que ça serait quand même difficile. C’est un livre très exigeant avec de nombreux personnages qui vont e qui viennent et sans forcément de rapport les uns avec les autres au départ. On passe du coq à l’âne, on change d’époque, sans indication d’époque et de lieux… déjà ça, ça me gêne. J’ai dû plusieurs fois retourner en arrière pour essayer de suivre le fil.

    J’ai persévéré parce que oui, l’écriture est parfaite. Oui, mais voilà l’alchimie n’a pas prise. Trop d’histoires dans l’histoire, Arvin, Willard, Carl et Sandy, Roy et Theodore… On sait que ça va se rejoindre, le tout étant d’être très patient.

    Il faut savoir que ce livre met en avant toutes les déviances des hommes et des femmes, de la religion au fanatisme, le sexe à outrance, le mensonge, la perversité… Finalement, tout ça a eu raison de moi. Trop de noir et de désespoir et le cumul d’emmerdes de certains personnages, j’ai pas pu, j’ai saturé.

    On voyage de 1945 à 1965 dans la lie de l’Amérique, avec des personnages qui ignorent tout de la définition du mot bonheur où la mort, le sexe et la religion sont les mots clés sans aucune autre possibilité de vie. Je comprends que ça soit une pépite pour certains mais je suis restée tellement détachée de tout et de tous que ça ne m’a pas intéressée.

  • Karine Straub 8 juillet 2020
    Le diable tout le temps - Donald Ray Pollock

    J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une box Kube et je ne remercierai jamais assez Yohan, libraire à "La Belle Lurette" (Paris).
    Je voulais du noir et bien là j’ai été servie ! Ce bouquin a été une claque ! Donald Ray Pollock nous sert ici une galerie de personnages aussi fascinante qu’effrayante : la Cour des Miracles du Midwest américain. Nous croiserons le chemin de femme pieuse, de pasteur violeur, de handicapé physique pédophile, de traumatisé de guerre meurtrier, j’en passe et des meilleurs. Tous sont paumés, marginaux, dangereux. Personne n’est épargné. Ça en serait presque drôle si ce n’était pas si misérable.
    Nous allons suivre sur 20 ans (des années 1945 à 1965), de l’Ohio à la Virginie, le destin pas comme les autres de ces personnages complètement déglingués.
    L’auteur nous ballade d’aventure en aventure, comme dans un labyrinthe du sordide et de la peur. Parfois, on se demande où il veut en venir mais au fil des pages, on comprend que chaque aventure a sa place particulière et son rôle précis. le puzzle prend place peu à peu de façon magistrale.
    Oscillant entre effroi et humour acerbe, "Le diable tout le temps" bouscule. On est bien loin du rêve américain !
    La plume de l’auteur dégouline de crasse et de perversité , entrecoupée à quelques rares occasion d’une poésie lumineuse.
    Le style est abordable et complètement immersif.
    Pour un premier roman, c’est un coup de maître et un énorme coup de cœur pour moi.

  • kateginger63 26 mars 2020
    Le diable tout le temps - Donald Ray Pollock


    ☻ En Ohio, aucune once de lumière ☻
    *
    Difficile de venir après la bataille, une fois que tout a déjà été dit.
    Comme la majorité d’entre vous, j’ai été mis K-O, mise sur le carreau.
    Choquée, subjuguée, oppressée, malmenée aussi ! Si ce roman était un objet vivant, sûr qu’il m’aurait donné un uppercut dans le visage !

    Longtemps posé sur mon étagère, longtemps nargué avec son titre dérangeant, heureusement un bienheureux lecteur (Taganga2000) me l’a fait sortir d’entre les livres dormants.
    Une fois ouvert, impossible de le lâcher. L’air de rien, ce roman m’a alpagué avec son style de "reviens-y", pas prétentieux du tout, simple tout en étant subtil dans la mise en place de la narration.

    Mais quelle diablerie nous a-t-il concocté ? Une noirceur comme je n’en ai rarement vu (enfin, dans les auteurs US, il y en a du "très bon", dans le genre "hardboiled" , roman noir). Cela commence drôlement mal pour finir encore plus mal. Tout ça sans l’air d’y toucher.
    C’est immoral , amoral et sordide. La religion est dans tous les coins, dans presque chaque parole. Overdose garantie !
    Vous voulez un peu de joie et de lumière ? Alors passez votre tour, vous n’en trouverez pas ici (ou alors un peu du côté du jeune Arvin).
    J’ai retrouvé le thème cher à Zola dans ses personnages des Rougon-Macquart, ce réalisme-fatalisme de la nature humaine. La facette la plus glauque en chacun de nous est révélée en pleine lumière avec la malchance en prime !

    Cette cascade de douleur a dû s’arrêter, il faut reprendre son souffle et après ça lire un petit feel-good. Franchement, âmes sensibles s’abstenir mais bon, vous passerez à côté d’une pépite, et je pèse mes mots :)

  • MonsieurFontaine 13 octobre 2017
    Le diable tout le temps - Donald Ray Pollock

    Un livre qui est dans la tragédie. Toujours. Enraciné. Qui ne se relève jamais de la pénible condition humaine. Les personnages n’ont rien d’"allumés" comme je peux le lire ici ou là, ils sont plutôt "cinglés", frappés de naissance, de plein fouet par la force des choses, ou du destin, nés-enterrés dans un tout petit périmètre, qui ne peut leur permettre d’envisager le moindre espoir la moindre ouverture…
    Durant son long et impitoyable récit, Donald Ray Pollock se tient à leur hauteur, celle de leur humanité. Il les accompagne, les pires comme les meilleurs et, jamais ô grand jamais, ne cède à la facilité qui consisterait à les juger ou les faire paraître comme de funestes guignols…
    Du grand art. Un grand livre… à ne pas lire peut-être les jours de "coup de moins bien !!!"

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