- Auteur : John Grisham
- Traducteur : Dominique Defert
- Genre : Thriller juridique
- Editeur : JC Lattès
- Date de sortie : 3 avril 2024
- EAN : 9782709673723
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Quinze ans après avoir dénoncé les crimes de Bendini, Lambert & Locke à Memphis, Mitch vit avec sa femme Abby à Manhattan, où il est associé dans le plus grand cabinet international d’avocats. Lors d’un voyage en Libye, la fille du fidèle partenaire de Mitch est kidnappée par des extrémistes et menacée d’exécution à moins qu’une rançon ne soit payée. Seul Mitch peut faciliter l’échange mais, loin de chez lui, il se retrouve au centre d’un sinistre complot aux implications mondiales qui met une fois de plus en danger ses collègues, ses amis et sa famille.
Mitch est passé maître dans l’art de garder une longueur d’avance sur ses adversaires, mais cette fois, il n’a nulle part où se cacher.
lecturesdudimanche 13 décembre 2024
Le Réseau - John Grisham
Ceux qui me connaissent bien le savent : je suis une grande admiratrice de John Grisham ! Voilà de longues années que je le suis, même si j’avoue ne pas avoir tout lu. « La firme » fait partie de ses titres les plus incontournables. On lui doit d’ailleurs pas mal d’excellentes histoires qui ont également fait l’objet d’adaptations, telles que : « Le client », « L’affaire pélican », « Le droit de tuer », « Le maître du jeu », et d’autres encore.
« La firme » est un cas particulier, car, dans mon souvenir, si l’histoire est sensiblement bien adaptée à l’écran pendant 90% du temps, j’ai souvenance que la fin est différente ! Sachant que « Le réseau » est une suite, j’avais décidé de relire le premier opus avant de m’y attaquer. Sauf que ma PAL n’a rien à envier aux sommets les plus insurmontables du paysage mondial et que j’ai des « lectures urgentes » qui ne sont toujours pas traitées. Bon, exit les bonnes intentions, j’ai attaqué « le réseau » plus tout à fait sûre de ce qu’il était advenu des sympathiques Abby et Mitch Mc Deere ! Heureusement, l’auteur nous fait une mise à jour complète pour en arriver à notre Mitch de l’époque de cette histoire (2009) qui vit à New-York et est avocat associé dans un grand cabinet international. Il doit intervenir dans le cadre d’une transaction chaotique entre l’un de ses clients et le gouvernement de Kadhafi. Bien entendu, et malgré la remarque complètement inconséquente d’un supérieur de Mitch qui met dans une seule et même phrase les mots « Lybie » et « sécurité », rien ne tourne correctement et le cabinet se retrouve aux prises avec des terroristes qui décident de prendre Abby comme intermédiaire…
Comment dire… Rien ne m’a convaincu dans ce livre ! On a l’habitude des groupes de rock qui sortent des « fans albums » en regroupant des chansons qui n’avaient pas été retenues pour les albums précédents, mais qui plairont malgré tout à la « fan base ». Clairement, c’est l’effet que m’a fait ce bouquin ! D’une part, retrouver Mitch dans un grand cabinet après la déconvenue chez Bendini, Lambert & Locke est difficile à croire, mais on l’adore, Mitch, alors ok, admettons. Mitch is back. Le voir toujours aussi idéaliste (Mitch n’a pas de chauffeur, malgré le montant de son salaire ! Non mais, c’est qu’il sait garder la tête froide, waw !) alors qu’il officie dans une usine à fric, soit… Passe encore… Qu’un père aimant et attentionné envoie volontairement sa fille chérie en mission en Lybie avec Mitch, ça commence à me faire grincer des dents mais ok, admettons toujours ! Mais que ladite fille soit kidnappée et qu’on choisisse la gentille épouse de Mitch qui, d’institutrice, est passée à éditrice de livres de recette (non, je ne m’exprimerai pas sur ce parcours atypique !), là ça devient franchement n’importe quoi. Alors oui, j’ai aimé l’écriture, c’est certes une histoire divertissante ! Mais il lui manque la véritable signature de Grisham, qui est son analyse pertinente du système judiciaire et sa manière de nous amener à nous passionner pour des détails techniques qu’il vulgarise avec brio.
Mitch et Abby sont les héros qu’on connaît, mais ils sont devenus parents. Malgré quelques phrases mignonnes, les émotions de parents angoissés sonnent complètement creux. Alors, on notera que l’auteur s’est servi du livre pour dénoncer la couardise de certains ténors qui jouent les vierges effarouchées jusqu’à ce que l’on menace leur compte en banque, ce qui est, à mon avis, très représentatif de la vérité. Mais l’auteur nous a habitués à plus subtil. Sans compter que Mitch, en fin de la firme, s’était mis la mafia de Memphis à dos… Pourtant, il pavane tranquillement comme associé dans un cabinet qui fait régulièrement la une des journaux, et il ne serre les fesses que lorsqu’il doit se rendre à Memphis. (Nan, mais c’est sûr, ils ont pas Google, à la Mafia… à moins qu’ils ne soient juste ab-so-lu-ment pas rancuniers, les mafieux !) Je ressors de cette lecture évidemment ravie de la forme (et d’avoir retrouvé la plume que j’aime), mais si je suis honnête, complètement déçue par le fond, quand bien même ça m’arrache le cœur de l’admettre ! Qu’à cela ne tienne, j’ai encore plein d’autres Grisham à découvrir, je ne resterai pas sur cet échec !