
- Auteurs : Ian Manook, Douglas Preston, Lincoln Child, Jean-Luc Bizien, Oren Miller
Pas toujours simple de choisir un bon livre à (s’)offrir. Nous avons demandé aux auteurs de polar de nous en conseiller un, qu’il soit récent ou non, connu ou méconnu, et de nous dire pourquoi... Aujourd’hui Oren Miller nous parle de Preston and Child et Jean-Luc Bizien de Ian Manook.
Oren Miller
Le polar que je recommande c’est La chambre des curiosités de Preston and Child. Pourquoi ce roman ? D’une part j’adore les séries d’enquêteurs, ma rencontre avec Hercule Poirot quand j’avais douze ou treize ans a définitivement marqué ma vie de lecteur et d’auteur et d’autre part parce que j’aime les livres d’ambiance. Les fameuses plumes dites immersives. Dans La chambre des curiosités non seulement vous avez une intrigue complexe documentée (comme tous les Preston and Child d’ailleurs ) mais en plus il y a une ambiance extrêmement bien retranscrite.
Ce n’est pas un exercice facile dans le genre polar /thriller d’autant que leur enquêteur est un personnage très froid qui donne peu de lui ou de son humanité. Il est un peu comme une sorte de miroir sur lequel se projettent les autres personnages ainsi que les crimes. Et pourtant les quarante dernière pages où se révèlent les tenants et les aboutissants de l’intrigue se dévorent en apnée. À cela, il faut ajouter une très grande maîtrise de la procédure judiciaire des annales criminelles ainsi que du style qui donnent la vraisemblance nécessaire à tout bon polar. Bref si vous aimez les polars complexes avec un aspect historico-philosophique et une ambiance assez creepy ce polar est fait pour vous !
Jean-Luc Bizien
Quatre bonnes raisons de placer le formidable MATO GROSSO, de Ian Manook, au pied du sapin :
• Parce qu’après nous avoir emportés en Mongolie, il nous invite au Brésil et que nous savons dès la première ligne qu’on n’en reviendra pas indemne.
• Parce qu’il s’affranchit des codes du thriller et du polar pour nous offrir un joyau noir, aux frontières des genres.
• Parce qu’il sait mieux que quiconque décrire ces paysages et ces atmosphères qui, d’un instant à l’autre, basculent de l’étincelante lumière aux plus opaques ténèbres.
• Parce qu’il réinvente la langue comme seuls en sont capables les véritables écrivains.