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Là où les lumières se perdent - David Joy

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Résumé :

L’histoire sombre, déchirante et sauvage d’un jeune homme en quête de rédemption.

Caroline du Nord. Dans cette région perdue des Appalaches, McNeely est un nom qui fait peur, un nom qui fait baisser les yeux. Plus qu’un nom, c’est presque une malédiction pour Jacob, dix-huit ans, fils de Charly McNeely, baron de la drogue local, narcissique, violent et impitoyable. Amoureux de son amie d’enfance, Maggie, Jacob préfère garder ses distances. Il est le dauphin, il doit se faire craindre et respecter. Après un passage à tabac qui tourne mal, Jacob se trouve confronté à un dilemme : doit-il prendre ses responsabilités et payer pour ses actes ou bien suivre la voie paternelle ? Alors que le filet judiciaire se resserre autour de lui, Jacob a encore l’espoir de sauver son âme pour mener une vie normale avec Maggie. Mais cela ne pourra se faire sans qu’il affronte son père, bien décidé à le retenir près de lui.

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Vos #AvisPolar

  • Riz-Deux-ZzZ 10 mars 2021
    Là où les lumières se perdent - David Joy

    En bref, un roman nord-américain comme je les aime !

    Dès les premières lignes, David Joy nous met dans l’ambiance de l’Amérique profonde, celle des petites bourgades où tout le monde se connaît, où les caïds font la loi, là où certains naissent, vivent et meurent sans avoir jamais vu autre chose... Le destin n’y est qu’une notion vague puisque la question ne se pose même pas : pourquoi aller ailleurs ? Sauf pour quelques personnes qui osent rêver d’un ailleurs, d’un avenir différent. Le destin est vraiment la notion clé de ce récit, voir Jacob se battre malgré les trop nombreuses embûches sur son parcours est vraiment très touchant.

    Ce jeune homme est attachant, car la vie ne l’a pas épargné malgré la position sociale que son nom de famille implique. Il est, en quelque sorte, l’image de cette génération actuelle qui a besoin d’indépendance, qui ne veut plus rentrer dans les cases, qui a besoin de liberté et veut simplement avoir l’impression de faire des choix en conscience. La vie de Jacob n’est pas des plus faciles entre sa mère accro à la méthamphétamine, la pression que son père lui met sur les épaules, la sensation d’avoir toujours quelque chose à se reprocher à cause des activités de sa famille...

    C’est typiquement le genre de roman ambivalent où l’on sait que ça ne peut pas bien finir, que malgré l’espoir du héros la fin est inéluctable, mais que l’on ne peut s’empêcher de dévorer en croisant les doigts pour lui, en voyant la faible lueur au bout du tunnel, si lointaine mais peut-être pas si inaccessible que ça. Là où les lumières se perdent n’est pas long, moins de 300 pages, mais cela suffit à tenir le lecteur en haleine pour Jacob et Maggie.

  • Sylvie Geoffrion 5 août 2020
    Là où les lumières se perdent - David Joy

    Le désespoir génétique, inné c’est possible ça ? Ça existe ? "Là où les lumières se perdent " est un sombre récit oui. Mais c’est aussi un récit d’une tristesse infinie. Triste dans son sens le plus propre.
    Je crois que je suis véritablement amoureuse de cette génération d’auteurs américains contemporains. Oui je suis fan des Michael Farris Smith , Daniel Woodrell de ce monde et là je découvre David Joy. Ce monsieur sait écrire. Il sait tourner les phrases, aligner les mots, percuter et il trouve le moyen de faire de la poésie avec le sordide qu’il nous balance page après page. L’Amérique paumée, l’Amérique des mal aimés, l’Amérique des petites villes de campagne, l’Amérique d’aujourd’hui qui ne s’en sort pas. Tous les jours , ces gens qui doivent se battre pour subsister, survivre, pour se sortir de leur milieu pourri, ce milieu aux mille misères.
    En lisant "Là où les lumières se perdent" on ressent jusqu’à l’âme, l’émoi de ce jeune homme qui cherche à se sortir d’un destin crasseux, avilissant, malpropre, tracé d’avance pour lui. On cherche avec lui, comment se défaire des autres, se sortir de lui-même, de ces horizons sans lumières. D’ailleurs, n’est-il pas le seul à voir et ressentir et vivre et à chercher cette lumière dans la montagne, celle de l’aube dans les champs, celle du crépuscule sur la rivière ? Là où la lumière se perd...
    Notre coeur est secoué, nos convictions ébranlées par les mots de David Joy. Fermer ce livre et ressentir une très grande tristesse doublée d’un grand vide. Fermer ce livre et se dire que ça c’est de la maudite bonne lecture !

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