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La Boulangère du diable - Hubert Huertas

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Résumé :

1906. Quelques semaines après le vote de la loi sur la laïcité, dans le haut bocage vendéen, un boulanger républicain est maudit par le cure de son village. Son crime ? Avoir hébergé dans sa grange, par un froid polaire, des soldats venus faire l’inventaire des biens de l’Église. Plus personne n’achètera son pain. Il en mourra et sa compagne s’enfuira en Algérie.

Cent ans plus tard, son arrière-petite-fille, elle-même victime de la fureur islamiste en Algérie, se re fugie dans le me me village dont elle devient la boulange re. Des rumeurs l’accompagnent aussito t, parce qu’elle est alge rienne et que le village, derrie re son maire, est tre s a cheval sur la lai cite . Mais elle n’est pas venue la par hasard. Depuis son enfance, sa grand-me re, qu’elle adorait, lui a parle d’une histoire qui a marque sa famille. Une famille vende enne chasse e de sa re gion natale au de but du sie cle, et dont l’arrière-grand-mère s’est refugiée « aux colonies ».

Jour apre s jour, avec l’aide d’un jeune clerc de notaire, la jeune femme replonge dans l’histoire tragique de son ai eul, que l’extre misme catholique a conduit au suicide. Son objectif : lui rendre justice...

A partir d’une histoire vraie, Hubert Huertas offre, avec ce suspense ancre dans nos terroirs, tout a la fois un hymne a la vie et un réquisitoire contre les fanatismes.

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Vos #AvisPolar

  • LesRêveriesd’Isis 7 octobre 2020
    La Boulangère du diable - Hubert Huertas

    Ce qui frappe à la découverte de ce roman, c’est la liberté de ton de l’auteur. Dès la première page, un langage fleuri éclot pour parler des fanatismes religieux dont Nadia est victime. La parole est vive, indignée et vous saisit à l’instant même où vous commencez à lire. Le ton est donné. La narratrice, qui raconte son histoire à la première personne, n’excusera rien : ni les persécutions, ni les morts, les assassinats encore moins. Car c’est bien de cela qu’il est question : l’assassinat de sa mère, dans sa boulangerie, en Algérie, tuée pour sa liberté de mœurs, pour son refus de plier devant les hommes, comme son aïeul vendéen avait été tué, accablé sous le poids de la vindicte d’un prêtre et de l’immobilisme d’un village. Nous avons donc une saga familiale d’une certaine façon, mais une famille durement éprouvée par les fanatismes religieux de tous bords, par les dérives et les excès. Le roman se charge donc d’une grande part historique. L’histoire de la Vendée est largement évoquée pour recontextualiser l’histoire du boulanger, de ce « Grand-frère » qu’on a laissé mourir et de sa compagne qu’on a laissée partir, comme une pestiférée, enceinte et misérable. Pour autant, le roman n’est pas un plaidoyer contre la catholicisme ou l’islam. Nadia aime profondément l’Algérie, son pays, ses racines, la lumière des lieux, les gens, et la vie là-bas. Les habitants du village eux aussi ne sont pas caricaturaux, mais plus souvent qu’à leur tour, ils sont la marionnette des puissants qui usent de tous les stratagèmes pour assurer leur domination.

    A côté de cela, des touches d’humour parsèment le texte, comme des fleurs sauvages semées pour égayer une lecture au thème grave… Un humour grinçant parfois, à l’image de ce village vendéen profondément arc-bouté sur des principes et des dynasties d’un autre temps. Le nom du village par exemple sonne avec une ironie mordante « Fleurdécieux », le bien nommé village où l’intolérance des uns n’a d’égale que les magouilles des autres. Certains personnages permettent également de nourrir cet humour : Emile Jaber, en premier lieu, un vieil homme au langage suranné, et aux paroles délicieusement inconvenantes dans certaines occasions ; Nadia aussi est amusante parfois, Edmond, « Deux en un », fait sourire par ses attitudes gauches. Autant d’éléments qui touchent le lecteur, l’attendrissent, le font franchement sourire et applaudir au pied de nez fait par les opprimés aux puissants.

    Un des points forts de ce roman est d’arriver à faire cristalliser l’atmosphère si particulière d’un petit village, un endroit où tout le monde se connaît, s’épie, où les générations passent sans que les luttes de pouvoir ne cessent, un village où la mémoire ne faiblit pas comme un fantôme prisonnier des pierres. Les rôles se sont pérennisés, comme figés. Le maire est l’homme de paille du notable le plus aisé, notable qui de père et fils conserve la main mise sur le territoire et ne recule devant rien pour affermir son pouvoir. J’ai adoré détester la famille Mesnard de Curzon, j’ai aimé ce cousin Jacques, fier de son histoire, fier de ses convictions et hanté par le souvenir brumeux d’un héritage aux accents discutables. Entre les ruelles de Fleurdécieux, Nadia rouvre la boîte de Pandore et redonne vie au boulanger du Diable, à l’homme honni mais admiré et elle déclenche un véritable ouragan. Peu à peu, elle reconstitue le passé de cet homme, hautement émouvant, son incapacité à plier, ses espoirs, ses drames. Elle renoue avec un homme qu’elle croyait connaître grâce aux récits de sa propre famille, mais dont elle ignorait beaucoup. Une fois son enquête finie, par delà les siècles et les kilomètres, elle peut renouer les liens familiaux, réconcilier l’irréconciliable.

    Enfin, un petit détail m’a beaucoup plu : le livre est truffé de références littéraires. Je dois reconnaître que cela m’a réjouie. Bien entendu, cela ne plaira pas à tout le monde, mais j’ai vraiment apprécié. De même, comme le fil conducteur de l’oeuvre reste des fanatismes, nous trouvons des allusions à des événements récents, comme Charlie Hebdo et les attentats. Cela permet de rassembler tous les fanatismes, et de donner un accent très universel à l’oeuvre, sous l’histoire individuelle de Nadia et de sa famille.

    Ainsi, j’ai adoré ma lecture. Le ton est vif, sans compromis, et, à la manière d’une cold case, La Boulangère du Diable offre une enquête pimentée. Si le fond est grave, la plume ménage le lecteur par l’humour. De page en page, Nadia revisite le passé tout en éclairant le présent, elle renoue ainsi les fils du temps et répare les accrocs tout en libérant les cœurs.

  • l’oeil de sauron 13 février 2020
    La Boulangère du diable - Hubert Huertas

    Incroyable mais c’est un nouveau coup de cœur et à nouveau pour un roman noir ! Il est très court mais il est loin de m’avoir laissée indifférente. Il m’a fait passer par un panel d’émotions allant de la colère à la tristesse et aux larmes. Parce que ce livre, c’est ça : ce sont des émotions transcendées par l’écriture.

    Je ne suis pas une adepte du « je » dans un livre, la plupart du temps c’est mal utilisé et je me lasse vite et je n’apprécie pas mais ici, rien à dire, utilisation parfaite. Je vais me répéter souvent mais ce n’est pas que Nadia qui parle à travers ce « je », ce sont les émotions qu’elles portent. La prouesse de l’auteur, c’est de nous les faire vivre. La colère est celle qui prédomine que ce soit dans les événements de 1905/1906 en Vendée ou dans ceux de 1998/1999 en Algérie et en Vendée. Pour ceux qui n’aiment pas les virgules, laissez vous tout de même tenter car ce sont dans ces virgules et ces phrases longues qu’on ressent cette colère et l’urgence de la caractériser. C’est comme quelqu’un qui s’enflamme, qui fait de grands gestes et qui s’énerve. C’est ça ce roman. C’est de la colère face à l’injustice. C’est la dénonciation d’une réalité face aux religions. Attention, l’auteur n’y va pas par quatre chemins et les mots utilisés sont violent, témoins toujours de cette colère.

    J’ai adoré ce roman d’Alger à Fleurdécieux. J’y ai retrouvé la Vendée et son bocage, sa fierté. Je regrette qu’on soit encore obligé de dénoncer tant de choses : la peur de l’étranger, du changement, le pouvoir des fanatismes religieux quel qu’ils soient, l’obscurantisme, les moutons, les escroqueries des riches au pouvoir… Tant de choses passés et toujours d’actualité.

    C’est vraiment un roman très fort que j’ai eu du mal à lâcher, qui m’a fait une très forte impression de par sa teneur et son écriture, une écriture forte, imagée et vivante.

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