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L’interrogatoire de Victor Guilbert pour Douve

Bepolar : Comment est née l’idée de ce roman ?
Le dénouement de Douve m’est venu en assistant à un spectacle de danse à Venise un soir d’hiver. Un attrape-touriste ennuyeux mais les strapontins étaient confortables et la température juste comme il faut. Je me suis d’abord lancé dans la rédaction de Douve avec l’intention d’en faire une pièce de théâtre parce que c’est mon terrain de prédilection. J’ai rapidement abandonné devant l’ampleur des moyens nécessaires pour monter un tel spectacle… Je l’ai mis de côté jusqu’à ce que me vienne l’idée du prologue. J’avais le prologue, j’avais le dénouement, ça commençait à ressembler à un roman.

Bepolar : On y mélange l’histoire d’un meurtre vieux de quarante ans et l’histoire familiale du héros. Vous aviez envie d’un polar entre mystère et intrigue intime ?
L’idée du gamin qui a « Douve qui lui coule dans les veines » a été le point de départ à la rédaction du roman. Le côté intime de l’intrigue s’est donc imposé à moi, je n’avais plus le choix ! Et puis j’aimais bien le côté pèlerinage du héros qui lit le livre écrit par sa mère en se rendant dans les mêmes endroits qu’elle. Je suis en train de prendre conscience d’un truc en répondant à vos questions… Ma mère est traductrice et on a beaucoup déménagé quand j’étais enfant, chaque livre que ma mère a traduit me ramène à un lieu et à une époque précise de mon enfance. Ça vient peut-être de là !

Bepolar : Comment voyez-vous votre héros, Hugo. Comment pourriez-vous nous le présenter ?
Victor Guilbert : C’est un dépressif heureux, un doux névrosé qui s’ignore. Il aime la bière, les voyages en train, la solitude sans pour autant chercher à se couper du monde. Il trouve le bonheur dans les petites choses comme un cocktail bien dosé ou le silence après l’amour. C’est un genre de misanthrope humaniste.

Bepolar : Tout tourne autour de ce village de Douve. Comment l’avez-vous imaginé ? Y’a-t-il des lieux qui vous ont inspiré pour l’inventer ?
Victor Guilbert : Je me suis inspiré d’un village sur le plateau ardéchois où j’ai passé pas mal de vacances enfant. Ce village jouxte une forêt de sapins dans laquelle je me suis perdu quelques fois. Même si j’adore cet endroit, c’est fascinant à quel point il est résolument accueillant en août et parfaitement lugubre en novembre. Sans compter que ce village n’est pas très loin de l’Auberge Rouge. Si vous ne connaissez pas ce fait divers, je vous invite à interroger Google, ça devrait vous plaire.

Bepolar : Certaines chroniques en parlent comme d’un personnage à part entière. Est-ce que c’est comme ça que vous le voyez ?
Victor Guilbert : Au départ, pas vraiment… mais c’est vrai que je l’ai sans doute beaucoup personnifié, notamment avec cette histoire de personnage lié par le sang à ce village. Et puis, j’ai un faible pour les décors très marqués qui installent une ambiance indélébile comme dans les films de Wes Anderson ou Tim Burton…

Bepolar : Il y a le livre de la mère du héros. C’était une sorte de mise en
abime ? Comment on raconte un livre dans un livre ?

Victor Guilbert : Comme je l’ai expliqué plus haut dans ma prise de conscience psychanalytique fugace, j’aimais bien cette idée de Hugo indirectement accompagné de sa mère dans son enquête. Et le fait que ce soit le héros qui lise le livre plutôt que d’utiliser des flashbacks, cela centre toute l’histoire sur son point de vue, même si l’intrigue se déroule sur deux époques. On est en immersion avec lui.

Bepolar : Le livre vient de sortir il y a quelques jours. C’est le temps des
premières chroniques. Comment vivez-vous cette période ?

Victor Guilbert : C’est le baby blues ! On passe des mois à écrire, à chercher un éditeur, à corriger, recorriger… et puis tout à coup le roman vit sa vie sans vous. Avec des lecteurs qui le jugent, en plus ! Heureusement, les critiques sont plutôt bienveillantes jusqu’ici…. Ça me fait bizarre de me dire que Douve est derrière moi maintenant.

Bepolar : Quels sont vos projets désormais ? Sur quoi travaillez-vous ?
Victor Guilbert : Je suis en cours d’écriture d’une nouvelle enquête d’Hugo Boloren, qui se passe juste après Douve. La vérité, c’est que je crois que je me suis attaché à lui… Je n’avais pas envie de le laisser à Douve, je voulais qu’Hugo continue d‘exister.

Galerie photos

  • Sylvie Geoffrion 5 mars 2022
    L’interrogatoire de Victor Guilbert pour Douve

    "Douve". Un village perdu au bout d’une route, à l’orée d’une forêt de sapins. Un village, plutôt un hameau où ne subsiste qu’une poignée d’habitants, une épicerie et un bar/auberge. Hugo Boloren est policer à Paris, orphelin de père lui-même policier, il ne lui reste que sa mère, journaliste/écrivaine, dont la santé laisse à désirer. Sa mère se spécialisait dans le récit des meurtres les plus odieux, les plus crapuleux de France. Et a commis un livre, un récit sur des événements survenus à Douve il y a bien longtemps. Hugo Boloren, tombe sur un journal en sortant de chez lui qui mentionne un meurtre à ...Douve. L’aventure cauchemardesque commence dès le moment où Hugo prendra quelques jours de congé pour aller découvrir ce qui se passe à Douve et comprendre pourquoi un jour, il a entendu son père crier que lui, le gamin, porte Douve dans la peau, dans le sang...L’ambiance de ce village en perdition est assez lugubre merci. Ses habitants y sont silencieux, bizarres, inquiétants. Et là, on découvrira l’histoire sordide, avec 40 ans d’écart, entre le meurtre commis aujourd’hui et celui d’hier. L’horreur dans une ferme, chez le docteur du village. Un premier roman bien mené par Victor Guilbert qui a su faire monter la tension, l’angoisse et où tout , absolument tout est noir , de ce noir qui n’annonce jamais rien de bon. Une lecture qui nous prend aux tripes et qui nous laisse quelque peu décontenancé.

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