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L’interrogatoire de Pétronille Rostagnat pour Comment te croire ?

Bepolar : On vous avait quitté avec un drame familial dans "Quand tu ouvriras les yeux". Là on suit une autre famille avec un policier à la retraite obnubilé par un cold case. Comment est née l’idée de ce nouveau roman ? Qu’est-ce que vous aviez envie de faire ?
Pétronille Rostagnat :Ce roman est un one-shot qui a été laborieux à écrire. Je venais de perdre ma maman d’un cancer, se mettre à l’écriture n’a pas été aisé. L’été est arrivé, je ne trouvais pas l’inspiration, mais je me suis accrochée. En effectuant des recherches sur internet, je suis tombée un peu par hasard sur l’incroyable histoire de James Leininger, un petit garçon sans problème qui vers l’âge de 2 ans a commencé à faire des cauchemars terribles et a crié des expressions étranges comme, "l’Avion en feu ! Petit homme ne peut pas sortir !". S’ensuivirent des détails précis racontés de façon cohérente, sur un pilote de la Seconde Guerre mondiale - James Huston – sa vie et son histoire. J’ai été happée par ce témoignage. Célia, ma nouvelle héroïne, était née…

Pour ce roman, j’avais envie d’aborder le thème de la maladie, de l’impact que cela pouvait avoir sur l’entourage, de ce qui pouvait se passer après la mort. Et puis, je n’avais jamais abordé le cas d’un cold case. Je désirais rendre hommage à ce groupe de policiers au sein de cette entité l’ORCVP, peu présent dans le polar.

Bepolar : Un petit mot sur la famille. Une nouvelle fois vous abordez ce thème, mais sous un autre angle que précédent. Pourquoi le sujet vous intéresse ?
Pétronille Rostagnat :Il est important que mes personnages parlent au plus grand nombre, que mes romans soient ancrés dans la réalité. Mes personnages ont tous un passé, un présent, mais aussi une famille avec laquelle ils doivent composer. La famille peut être destructrice, mais aussi un point d’ancrage. Il y a tellement de possibles dans une famille que pour moi, ce thème reste intarissable.

Bepolar : Votre héros, Jean Pagen, est un policier à la retraite. Comment vous pourriez nous le présenter ? Qui est-il ?
Pétronille Rostagnat :Mon héros principal, Jean Pagen, est un ancien chef de groupe de l’ORCVP (l’Office central pour la répression des violences aux personnes) à la retraite qui est obnubilé par une affaire qu’il n’a pu résoudre : la disparition d’une adolescente, Alice Bastide, à Franconville en 2015. Il apprend au début de mon roman qu’il est atteint d’une maladie incurable, un cancer du pancréas. Il décide alors de s’installer chez sa fille Florence avec l’envie de profiter de ses petits-enfants, sans pour autant se séparer du dossier Bastide.

C’est un homme qui n’a plus rien à perdre, qui regarde la mort en face. Son état l’oblige à faire le bilan de sa vie, à prendre conscience de ses erreurs en tant que policier, mais aussi en tant que père. Il veut profiter de chaque instant qu’il lui reste à 200 % et quitter ce monde sereinement. Pour cela, il lui reste deux choses à accomplir : résoudre ce cold case et se réconcilier avec sa famille.

Ce roman a été une prise de risque pour moi, sortant de ma ligne de confort

Bepolar : Sa petite fille fait des cauchemars, notamment de l’adolescente qui hante la mémoire de Jean. Vous aviez envie de nous faire flirter avec presque du surnaturel ?.
Pétronille Rostagnat :Ce roman a été une prise de risque pour moi, sortant de ma ligne de confort. Au départ, mon éditrice était dubitative, car justement ce côté « surnaturel » l’inquiétait. Elle craignait que mes lecteurs ne me suivent pas dans cette démarche. J’ai tenu bon. Il était important pour moi d’évoquer ce thème. Mais l’histoire comporte de nombreuses nuances. Je me suis beaucoup documentée pour nourrir mes propos et j’ai effectué de nombreuses recherches sur le sujet. J’ai une amie qui pratique la psychophanie. Nous en avons longuement discuté, me permettant d’écrire le chapitre où Célia se trouve confrontée à une thérapeute pour évoquersces cauchemars.

Chacun peut se retrouver dans mon roman selon ses croyances, ses valeurs et ses convictions à travers un de mes personnages. Certains protagonistes, clefs dans le roman, n’adhèrent pas à ce côté surnaturel quand d’autres y plongent la tête la première.

Bepolar : Il y a une forme d’urgence pour le personnage principal, à qui un cancer ne laisse plus que quelques mois à vivre. Vous vouliez que son temps soit compté en plus de son obsession ?
Pétronille Rostagnat :Il était important pour moi que Jean soit dans l’urgence de l’instant que ce soit dans sa vie personnelle que dans sa vie professionnelle. Ainsi, cet homme n’a plus de comptes à rendre. Il peut se permettre de franchir la ligne rouge à de nombreuses reprises sans s’encombrer des conséquences… ce qui permet à l’enquête de faire des bons en avant. Cette urgence me permet ainsi d’instaurer un certain rythme, sans temps morts.

Bepolar : Je voulais aborder vos titres, toujours très percutants, à la deuxième personne du singulier, qui interpellent les lecteurs. Comment les travaillez-vous ?
Pétronille Rostagnat :Pour moi, le titre est primordial. C’est la première rencontre avec le lecteur. Un titre percutant intrigue, et donne envie de saisir le livre sur l’étalage de sa librairie. Pour moi, mes titres résument parfaitement l’état d’esprit véhiculé par le roman. Quand le lecteur referme le livre, qu’il a découvert toute l’histoire, je l’invite à s’intéresser de nouveau au titre. Souvent, il comprend que ces quelques mots définissent l’état d’esprit de mon personnage principal, ou des protagonistes en général. En salon, lorsque j’échange avec mes lecteurs, je leur dis souvent, lisez le roman et vous verrez que ce titre était une évidence.

Ensuite le trouver n’est pas toujours chose simple. Je ne peux utiliser que peu de mots. Je dois en dire suffisamment pour créer l’envie, mais pas donner pour autant toutes les clefs de l’intrigue. Pour moi, il devient plus difficile de trouver LE bon titre que d’imaginer l’intrigue en tant que telle.

Bepolar : Qu’est-ce que vous aimeriez que les lecteurs et lectrices gardent en eux une fois le livre refermé ?
Pétronille Rostagnat :Avant que le livre ne sorte en librairie, j’avais très peur des retours des lecteurs. Je souhaitais qu’ils se posent des questions sur ce qu’ils se passaient après la mort, je désirais les secouer sur ce sujet.

Aujourd’hui, après quelques semaines en librairie, les retours se focalisent essentiellement sur la relation entre ce grand-père Jean et sa petite-fille Célia. Les lecteurs m’avouent pleurer le long du roman, être touchés par cette histoire familiale …au-delà de cette réflexion sur l’après-vie. C’est une très belle récompense pour moi et je trouve qu’en effet là est l’essentiel… être marqué par les personnages et les épreuves qu’ils traversent…

Je préfère un polar cours, mais rythmé qu’une longue intrigue alambiquée où l’on se perd parfois.

Bepolar : Sur quoi travaillez-vous désormais ? Je crois avoir aperçu un post avec le "fin" sur les réseaux pour votre prochain roman...
Pétronille Rostagnat : Je viens de terminer l’écriture de mon neuvième roman. Restent encore les corrections et la relecture, mais le plus dur est fait ! Je repars sur un roman policier avec la présence de mon héroïne de cœur : le commandant Alexane Laroche. Trois romans où elle n’apparaissait pas, j’avais envie de la retrouver. Ce roman sera un mélange d’enquête policière et de thriller psychologique. Nous y découvrirons Jérémy, infirmer urgentiste à l’hôpital Lariboisière, qui un soir se retrouve avec deux enfants blessés par balle…. L’une des victimes ressemblera étrangement à sa petite fille, Zoé, morte sept ans plus tôt dans un accident de voiture.

Bepolar : Qu’est-ce qui fait un bon polar ?
Pétronille Rostagnat :Pour moi, en tant que lectrice et donc aussi en tant qu’auteure, deux points me paraissent primordiaux pour apprécier un polar.
Il faut que je sois happée dès les premières pages par l’intrigue sans chichis ou actions inutiles. Dès le premier chapitre, je dois ressentir cette envie folle de tourner les pages encore et encore.
Et cette frénésie doit être constante tout le long de l’histoire. Je préfère un polar cours, mais rythmé qu’une longue intrigue alambiquée où l’on se perd parfois.

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