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L’île aux trente cercueils : un drame insulaire décevant

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Résumé :

Christine vit une existence tranquille avec son mari, Raphaël jusqu’au jour où elle reçoit une mystérieuse vidéo sur son portable. On y voit des images de son accouchement à Sarek, l’île où elle a grandi. Christine découvre avec horreur que son enfant annoncé mort-né a été assassiné. Elle est désormais hantée par ces questions : qui a tué son fils, et pourquoi ?

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Cette nouvelle version du célèbre livre de Maurice Leblanc est bien loin d’égaler sa devancière, mise en scène par Marcel Cravenne, qui passionna des milliers de téléspectateurs en 1979. Virginie Ledoyen n’est pas Claude Jade et l’on a bien du mal à se projeter dans des émotions que son jeu n’incarne pas.
Dans cette réécriture totalement actualisée du récit initial, un message sème le doute et l’on pense instinctivement au long métrage de Guillaume Canet, Ne le dis à personne. La protagoniste Christine y apprend avec sidération et par l’intermédiaire d’une vidéo que son bébé mort juste après la naissance semble avoir été tué par injection. Résolue à traquer la vérité de ce meurtre, qui s’est déroulé sur l’île de Sarek, la femme effectue le voyage, retrouvant par la même occasion des personnes qu’elle connaît, puisqu’il s’agit de l’endroit où elle a grandi.
Dès les premières minutes, on comprend que les effets patauds de la réalisation vont trouver aux quatre vents du pays insulaire de quoi s’épancher. Et, en effet, tout se déroule selon les injonctions les plus caricaturales, celles qui envisagent les autochtones insulaires comme une masse uniformément suspicieuse ou antipathique, dont l’activité principale consiste à soulever des rideaux pour épier ou à fermer les volets quand ils se sentent regardés. Dans cette galerie sinistre, on ne s’étonne pas de trouver une simili sorcière, un simple d’esprit aux crises hystériformes à tendance télépathiques, un traître qu’on devine assez facilement ou un prêtre gourou qui exhorte ses ouailles comme un entraîneur de football. On n’est pas non plus surpris que, cheminant vers le n’importe quoi à tendance paranormale, alimenté par du vent marin, ce gloubi-boulga mal écrit et mal joué ne lésine sur aucune invraisemblance ou aucun cliché, tentant de tirer parti des paysages que la caméra surplombe régulièrement, comme pour vendre un dépliant touristique.
Au final, cette nouvelle translation du récit de Maurice Leblanc s’avère un ratage global, parvenant à susciter le sourire à partir de ses intentions effrayantes, ce qui n’est jamais bon signe.

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Vos #AvisPolar

  • Cyvan Lblc 15 août 2023
    Marathon du polar 2023, équipe LESLOUVESDUSANCY
    L’île aux trente cercueils : un drame insulaire décevant

    Ratage complet !!! C’est tellement triste... Lisez plutôt le livre, où Maurice Leblanc nous emmène dans un récit haletant au dénouement étonnant ! Puis regardez l’excellente série de Marcel Cravenne (1979), avec la belle Claude Jade. Bref, évitez ce truc : Même les acteurs n’ont pas l’air d’y croire...

    Consternant de médiocrité, de banalité, de stupidité ! Ahurissant même ! Le casting n’est pas meilleur : un refuge pour les refoulés du cinéma et pensionnaires à vie de la télé pas chère...

    Il est de certaines séries françaises de genre qui ont marqué leur époque. L’île aux trente cercueils de Cravenne est de celles-là, riche en émotions, qui de l’épouvante, qui du suspense grâce aux atmosphères savamment distillées par des acteurs et actrices chevronné(e)s (Claude Jade, Jean-Paul Zehnacker, et pléthore de seconds couteaux rompus à l’exercice).

    Les réalisateurs essayaient également de coller le plus possible aux oeuvres d’origine, tout respectueux qu’ils étaient du travail de l’écrivain. Et ça fonctionnait pas mal, puisque les heureux spectateurs enfants ou adolescents à l’époque des diffusions en parlent encore aujourd’hui, avec un petit frisson délicieux dans l’épine dorsale.
    Je doute fortement que quiconque se souvienne de la mouture 2022 de L’île aux trente cercueils, et je doute encore plus que qui que ce soit puisse éprouver le moindre frisson en y repensant.

    D’une grande mollesse, la réalisation se traîne péniblement entre rebondissements prévisibles et articulations abracadabrantesques. On s’ennuie ferme dès les premières minutes, encore plus dans les suivantes et on finit par se désintéresser assez vite du sort des protagonistes de l’histoire. Ultra-formatée "série à suspense version service public", la série n’étonne jamais, se contentant d’aligner au rythme d’un escargot asthmatique tous les clichés des sagas de l’été ou assimilées. Le jeu d’acteur est désastreux.

    Le pire restera néanmoins le scénario, "librement" (sic) adapté de l’oeuvre d’origine, si "librement", si "adapté" que mise à part la localisation de l’intrigue et quelques noms de personnages, on cherche vainement le lien avec le livre de Maurice Leblanc. Ennuyeuse, mal articulée et pour tout dire totalement inutile, cette série a pour seul mérite de prouver qu’ adapter même librement une oeuvre exige un certain talent, talent dont semblent être dépourvus Marpeau et Meyer, véritables fossoyeurs d’un des plus éclatants joyaux des belles heures de la télévision française.

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