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L’été circulaire - Marion Brunet

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Résumé :

Fuir leur petite ville du Midi, ses lotissements, son quotidien morne : Jo et Céline, deux soeurs de quinze et seize ans, errent entre fêtes foraines, centres commerciaux et descentes nocturnes dans les piscines des villas cossues de la région. Trop jeunes pour renoncer à leurs rêves et suivre le chemin des parents qui triment pour payer les traites de leur pavillon.Mais, le temps d’un été, Céline se retrouve au coeur d’un drame qui fait voler en éclats la famille et libère la rage sourde d’un père impatient d’en découdre avec le premier venu, surtout s’il n’est pas « comme eux ».L’été circulaire est un roman âpre et sombre, portrait implacable des « petits Blancs », ces communautés périurbaines renfermées sur elles-mêmes et apeurées. L’écriture acérée, la narration tendue imposent d’emblée le talent de Marion Brunet.

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Vos #AvisPolar

  • Chineuse Delecture 12 mars 2024
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Une autrice à suivre, mordante elle croque à pleine dent dans une sororité désœuvrée. Acculée dans une campagne isolée, une jeune fille de quinze ans avoue sa grossesse sans démasquer le père. De cet événement heureux va découler bon nombre d’événements tragiques, de malentendus en quiproquo, où vous amène la survie de classe ? Une plume atypique, acérée et rebondissements multiples.

  • deslivresetmoi 22 octobre 2023
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Direction une ville du midi banale avec des lotissements le quotidien qui ne change pas et les journées d’été qui commencent. On y rencontre Jo et Céline deux soeurs de quinze et seize ans dont les parents sont Manuel et Severine pas encore la quarantaine. Les speurs ont lhabotide de profiter de lete pour aller dans les villas encore non habites pour aller se baigner dans la piscine des riches . Elles ont encore leur jeunesse et leur rêve. Mais un jour Céline comprend qu’elle est enceinte et cela bouleverse la vie de tous même de leur meilleur ami Saïd. Céline ne veut pas dire qui est le père et Manuel va se faire pleins d’histoires dans sa tête jusqu’au jour ou tout va tourner en vrille. La famille va se disloquer et un acte irréparable sera commis.
    Apparemment ce livre est qualifié de littérature policière mais je n’ai pas du tout ressentit cela. Pour moi un policier il y a enquête meurtre enfin vous voyez le topo. La les trois quart du livre on assiste à la vie de la famille au bouleversement du à Céline enceinte et ceux qui veulent savoir qui est le père. La police ou ai on la voit dans les dernières pages pendant quelques petites pages pour évoquer la disparition de Saïd puis hop on reprend l’histoire et accouchement etc. Les lecteurs ont primés ce livre en 2019 il a de bons commentaires en général mais pour moi il n’est pas ce que j’attend d’une bonne littérature policière du coup je suis resté sur ma faim mais comme l’histoire et pas trop mal cela sauve l’honneur

  • Happy Manda Passions 24 septembre 2021
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Roman lu dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche. J’ai été de suite emportée par la tournure le style et l’histoire qui se dessinait.
    Un tourbillon qui nous emporte vers la fatalité, des étés qui se suivent ou tout semble immuable, mais un été va tout chambouler.
    une toute petite ville ou les destins sont déjà gravés, seule possibilité la fuir, mais peut on fuir sa destinée familiale ? La culpabilité etouffe ceux qui partent et les regrets ceux qui restent.

    Céline et Jo sont soeurs, elle vivent le choc de leur propre realité qui tourne en rond, de tous leurs reves qui ne se realiseront pas, d’une vie ennuyeuse au coeur de ce village sans histoire.
    Céline se retrouve enceinte, mais refuse de donner l’identité du père. Elle se condamne tout en voulant montrer son indépendance et sa force. L’onde de choc de la nouvelle se propage, révélant le pire de chacun mais aussi le meilleur. Face à elle sa mère qui comme elle a eu une grossesse adolescente, les autres membres de sa famille, ses amis. Une marmite qui boue jusqu’à déborder et c’est le drame.

    Un roman noir et sociétal. L’atmosphère est malsaine, on se sent voyeur et on s’en délecte. La prison n’est même pas dorée et l’esprit n’a même plus d’échapatoire.
    J’ai ressenti tout le désespoir des personnages face à une petite vie dans laquelle il y a bien longtemps qu’ils ne sont plus heureux. J’ai voulu lutter pour eux, avec eux, mais comme eux une guerre où l’on est perdant avant de commencer. Céline ne se révolte pas elle tombe juste enceinte obligeant chacun à faire face à leurs désillusions.

    Marion Brunet dresse un portrait si réalise de cette communauté, qu’il est difficile de refermer le livre sans encore en ressentir la lourdeur. Des mots simples, des situations quasi banales pour aborder des thèmes difficiles, la grossesse d’une jeune ado, le poids des quand dira t-on, le racisme, la violence latente et se venger de tous et de la vie.

    Le roman explose entre les mains du lecteur. La noirceur nous enveloppe et devient vite suffocante. Terriblement bien écrit et cruellement juste.

  • lorie_bouquine 23 décembre 2020
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Un récit court et dans l’air du temps dans notre société actuelle. Des thématiques telles que le racisme, l’adolescence, le sexe et la famille y sont abordées de manière vraie, sans filtre. Le langage utilisé m’a un peu déstabilisée, mélangeant à la fois du vocabulaire tantôt cru, tantôt plus soutenu. J’ai également eu du mal à m’attacher aux personnages que j’ai trouvé globalement antipathiques.
    Jo et Céline, deux soeurs adolescentes, ne pensent qu’à une chose : profiter de leur jeunesse insouciante. C’était sans compter un évènement inattendu qui viendra mettre à mal les relations familiales. Leur famille va-t-elle imploser ou s’unir suite à cette révélation ?
    Malgré un dénouement prévisible, j’ai apprécié ma lecture notamment grâce au sujet traité avec brio. Je regrette simplement de ne pas avoir pu entrer en empathie avec les protagonistes, qui sont pourtant authentiques et proches de la réalité.

  • IsaVP 1er août 2020
    L’été circulaire - Marion Brunet

    La vie de deux sœurs adolescentes d’un quartier populaire du Sud de la France, nous fait découvrir le berceau d’une éducation superficielle qui, en cherchant à ne jamais faire de vagues, engendre des excès qui la dépassent.
    Un récit où se mêlent l’ennui, les commérages et les non-dits, dans un milieu difficile où les gens ont plus le sentiment de survivre que de vivre vraiment.
    Dans ce cliché de vie populaire, les parents boivent et les filles sont délurées, et les « arabes » restent les intrus, comme si le mélange des populations était plus difficile dans l’adversité.
    Et pourtant, ici, rien ne change. D’un été à l’autre, malgré les événements et les drames, tout recommence de la même façon, comme une fatalité.
    Une belle chronique sociale sur fond de « racisme ordinaire », dans laquelle Marion Brunet gère avec talent, une intrigue qui apparaît plus comme un récit de société que comme un polar, mais qui se lit agréablement bien.

  • Livresovore 26 juillet 2020
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Le gros point fort de ce livre réside pour moi dans l’écriture : l’autrice arrive à décrire les scènes avec beaucoup de recul en mettant tellement beaucoup force, on est parfois pris à la gorge. J’ai parfois ressenti cette "oppression" dont Johanna parle.
    Jo est d’ailleurs le personnage que j’ai préféré, de loin. Viens après le père, Manuel. Les autres personnages sont trop "flous" ou caricaturaux pour moi. C’est probablement la principale raison qui fait que ce livre n’est pas un coup de cœur. L’ambiance est exceptionnellement bien traduite par le peu de discours et pas le côté poisseux qui se dégage des lieux.
    L’histoire en soit est simple et ne nécessite pas une attente particulière du lecteur. La quatrième de couverture est malheureusement trompeuse : pour moi il n’était pas judicieux de finir par "Jusqu’à l’irréparable." parce que ce n’est clairement pas "l’événement" intense de ce livre. Certes, l’épisode désigné est compliqué mais de la même façon que le sont d’autres. Pour moi, ce n’est pas ce moment qui est "choquant" mais l’histoire de Céline et du père de son enfant.
    Un livre vraiment très intéressant qui va me laisser un souvenir même si ça n’a pas été ma meilleure lecture de l’année.

  • lafilleaux1001lectures 8 juillet 2020
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Violent…

    Voilà, le premier mot qui m’est venu quand j’ai ouvert « L’été circulaire ».

    Tout est violent : les mots, les coups, l’alcool, l’amour…

    J’avoue m’être demandé, même, si j’allais pouvoir aller jusqu’au bout de ce livre. Cette violence, ce climat parfois malsain, cette sensation de mal être durant cette lecture sont parfois tellement pesantes qu’il est difficile d’y retourner, surtout en ce moment.

    Cette histoire paraît tellement plausible. Pas de serial killer, pas de morts à foison, pas de faits enjolivés, pas d’enquête… Non, juste une histoire brute, sans artifice…

    Juste deux ados : deux sœurs, battues, perdues, l’une d’une beauté sans égale, l’autre garçon manqué, dont l’innocence et les rêves se sont évaporés déjà depuis longtemps ; deux parents : une mère qui subit une vie qui ne lui correspond pas mais refuse de l’accepter, un père souvent alcoolisé, qui ne sait comment aimer autrement que par la violence.

    Quand l’aînée des filles tombe enceinte, la donne change. Une espèce de faux calme s’installe. Un semblant de légèreté estivale. Mais on sent la tension monter. On réalise que cette grossesse non souhaitée ne génère peut-être pas la colère qu’elle aurait dû. On redoute ce qui va arriver…

    Bref, un livre noir déstabilisant et prenant à la fois !

  • Leratquilit 6 juin 2020
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Tout d’abord, ce bouquin, ou plutôt son atmosphère, m’a beaucoup fait penser à L’étranger de Camus, un bouquin que j’adore. Et sans mystère, j’ai également beaucoup aimé celui-ci !
    J’ai adoré suivre l’étrange et attirante Jo, sa sœur Céline qui tombe enceinte très rapidement, et bien sûr son père Manuel, l’espagnol, avec sa fierté et sa maladresse, ses émotions qu’il ne comprends pas lui même et sa brutalité qui grandit en même temps que l’enfant dans le ventre de sa fille.
    J’ai beaucoup aimé suivre Séverine, mère des deux adolescentes et épouse de Manuel, qui voit également son quotidien bouleversé par la grossesse de sa fille, tente de se persuader qu’elle aime sa vie et veut garder la tête haute devant sa copine Charlotte, alors qu’au fond elle n’arrive pas à gérer les relations avec ses propres filles, son mari ou encore ses parents.

    Mais surtout, jai été touchée par Saïd, gravitant autour de cette famille et tentant de vivre normalement, avec des petits boulots, comme il peut, mais restant malgré lui rattaché à cette image, ce surnom, "l’arabe". Le fautif, celui qu’on accuse, celui qui est forcément la cause de tous les problèmes mais surtout du plus gros : avoir mis en cloque Céline, et qui va s’attirer les foudres de Manuel et Patrick. Peut-être parce qu’il n’est pas né de la bonne couleur, car il n’y a personne d’autre à accuser et qu’il faut simplement trouver un responsable.

    Pour tous les sujets que ce roman aborde, cette ambiance pesante, moite et lourde que l’on sent presque, même en plein mois d’hiver, j’ai aimé ce livre. On a l’impression de suivre les personnages, nous-même accablés par la chaleur, par la misère, par l’ennui.
    Les phrases sont courtes, incisives, rapides et poignantes, qui rythment la narration.

  • Cathy81 26 mai 2020
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Sous le soleil brûlant du Lubéron, l’été de deux soeurs adolescentes de 15 et ans, Johana et Céline se déroule dans l’ennui, entre virée à la fête foraine et baignades illégales dans les villas bourgeoises. Cet été-là, tout bascule pour les deux soeurs et Céline, l’aînée verra le cours de sa vie bouleversé. L’équilibre familial va voler en éclats jusqu’à une nuit de violence mortelle.
    Magnifique roman dans lequel les tourments de l’adolescence sont très bien décrits avec en filigrane les difficultés sociales, la réalité du quotidien et les rêves avortés. le cercle familial devient un cycle de destinée à laquelle on n’échappe pas.

  • Agathe 24 février 2020
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Au départ de ce roman, j’étais sceptique et j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire de Céline et Jo, deux adolescentes de 15 & 16 ans vivant dans le Midi. Peut-être trop de clichés sur la société et une ambiance familiale trop "noir" pour moi..

    Mais vers la fin, l’histoire avance et on en apprend plus sur cette famille et son triste passif. Malgré le fait que l’on découvre facilement l’identité du père de l’enfant de Céline, "l’été circulaire" se lit jusqu’à la fin et est bien écrit.

  • _bychloe 21 novembre 2019
    L’été circulaire - Marion Brunet

    L’été circulaire est un roman qui se lit très facilement, et dont le style d’écriture n’est pas déplaisant.
    Cependant, je ne comprend pas pourquoi ce livre est considéré comme étant un Policier.

    On y parle de la vie d’adolescentes presque ordinaires, et de parents au bord du burn-out. Un père alcoolique violent et raciste, une mère qui est détachée de ses enfants car ce n’est pas la vie qu’elle a voulu...

    Mon avis aurait sans doute été différent si on m’avait présenté ce livre dans la catégorie Littéraire.
    Pour un Policier, c’est plat. Très plat.

    Je mets tout de même 3 étoiles, car ce n’est pas un mauvais roman.
    Il n’a juste pas sa place dans cette catégorie (tout comme sur BePolar).

    Livre lu dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de Poche.

  • Aude Lagandré 5 octobre 2019
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Manon Brunet brosse à merveille le portrait d’une famille ordinaire.
    Une famille modeste, qu’on pourrait nommer famille de prolos dans le langage courant, connotation négative qui caractérise une famille où rien n’évolue, où tout reste identique de génération en génération, où le manque d’éducation est récurrent, le fatalisme présent, le poids de l’hérédité familial sinistre.
    Même la poisse et le malheur se transmettent de mère en fille.
    Les erreurs de l’une deviennent les erreurs de l’autre et le futur, morose, sans aucune embellie, devient la fatalité de la génération suivante.
    Céline a 15 ans et se retrouve enceinte.
    Comme sa mère avant elle.
    Elle refuse de dire qui est le père de son bébé ce qui rend son père Manuel fou de rage.
    Dans cette petite ville de province où tout le monde connait tout le monde, la rancoeur gronde et il faut trouver le responsable de cette humiliation.
    Tout est prétexte à la vendetta, surtout l’Etranger, même s’il fait partie de la communauté depuis des années… La différence est synonyme de culpabilité.
    Cette petite ville près de Cavaillon, étouffante, asphyxiante, ne semble revivre qu’à travers un manège installé là tous les étés, toujours le même, seule attraction de ces interminables vacances. Et comme la vie dans cette ville, il tourne en rond. On l’appelle la Tarentule. Comme la chape de plomb qui tisse sa toile au-dessus des habitants.
    L’été se fait de plus en plus lourd, le soleil tape sur des esprits déjà bien échauffés, de même que des destinées déjà toutes tracées. Il attise des émotions exacerbées.
    On sent le poids des « emmerdes » à venir à chaque page tant le climat est lourd et oppressant.
    J’ai aimé le portrait des personnages cabossés par la vie.
    Manuel d’abord, qui ne respire que grâce à une rage permanente qui gronde au fond de lui. C’est la colère qui le fait avancer.
    Séverine, la mère, résignée, effacée, absente, dénuée de toute compassion, qui passe des heures à regretter ses 20 ans, période durant laquelle elle existait encore un peu.
    Manon Brunet sait explorer les rapports entre mari et femme,
    Entre mère et fille,
    Entre soeurs.
    La relation entre Céline et sa soeur Jo est dépeinte de façon très perspicace. Qui a eu une soeur se reconnaitra dans ces liens si bien décortiqués.
    Jo veut encore croire qu’il n’y a pas de fatalité familiale dans le malheur, ni de transmission d’un certain misérabilisme. Elle veut croire à la vie devant elle et à la possibilité d’une liberté qui lui tend les bras.
    Chaque personnage a ses fissures. Elles sont brossées sans jugement, presque avec tendresse.
    La prise de distance de la mère face à la fille verse elle aussi dans une compassion implicite : elle espérait sans doute mieux pour sa fille, un avenir différent du sien qui tiendrait ses promesses, qui ne la condamnerait pas à rester là, dans cette petite ville à l’avenir clos.
    Et malgré tout cela, ce n’est pas qu’un livre noir.
    Il parle aussi des premières fois à travers les expériences des soeurs,
    Il évoque des rêves,
    Il sous-entend des désirs, comme celui qui créé un enfant…
    Personnellement, j’avais deviné l’identité du père longtemps avant qu’elle ne soit révélée. Loin d’être déçue, cela a considérablement augmenté mon plaisir de lecture car je me suis retrouvée dans une lecture active, pour comprendre par quel schéma narratif l’auteur allait nous amener jusqu’à un épilogue tragique.
    C’est un beau livre,
    Un livre profond qui parle de l’âme humaine,
    Un livre touchant,
    Un livre qui provoque des émotions pures.
    Une réussite !

  • Lectures noires pour nuits blanches 3 octobre 2019
    L’été circulaire - Marion Brunet

    L’été, une petite ville du midi, on tourne en rond. Les seules distractions pour deux jeunes soeurs de quinze et seize ans sont les balades au centre commercial et les baignades la nuit dans les piscines des villas inoccupées.
    Les parents se tuent à la tâche pour payer les traites. Ils se remémorent leur jeunesse, les rêves passés d’un avenir qu’ils voulaient différent. Entre apéros avec les potes et virée à la fête foraine, l’été se déroule lentement sous la chaleur poisseuse et asphyxiante.

    L’ambiance est électrique, la violence latente. Le soleil échauffe les esprits et attise les jalousies. Quand l’ainée des soeurs tombe enceinte tout va voler en éclats. L’histoire se répète comme une fatalité et le drame se profile comme une issue inéluctable.

    Dans une atmosphère suffocante, l’auteure, avec sa plume âpre et acérée, dresse un portrait sans fards d’une famille désabusée. Un roman très noir qui aborde quantité de thèmes de société sensibles de manière cinglante. C’est peut-être un peu trop prévisible mais ça ne m’a pas gênée plus que ça.
    J’ai aimé l’ambiance, l’écriture et le titre particulièrement bien choisi.

    C’est bon, c’est noir, c’est glaçant !

  • Matildany 2 juillet 2019
    L’été circulaire - Marion Brunet

    L’été circulaire, c’est l’été dans le Sud à la chaleur implacable, les petits villages qui semblent au bout du monde, qui n’ont du charme que si l’on n’y fait que passer, mais qui sont une cage dorée d’ennui pour ceux qui y vivent.

    Céline et Jo sont deux soeurs adolescentes, qui traînent leur flemme entre l’évènement qu’est la foire annuelle, leurs sorties nocturnes dans les villas encore inoccupées des touristes et leur morne quotidien dans une cité pavillonnaire. Leur seule envie est de "se tirer" et ne surtout pas finir comme leurs parents.

    Le père, maçon, immigré espagnol, traîne son complexe de ne pas avoir mieux réussi et se tue à la tâche pour payer les traites du pavillon. La mère, Séverine, regrette sa jeunesse perdue, et se compare à ses anciennes amies pour se convaincre sur le fait que sa vie est mieux. Mais ses propres parents, cultivateurs, ne se gênent pas pour
    mépriser ouvertement le chemin qu’elle a choisi, en tombant enceinte adolescente.

    Entre les apéros avec les copains, les médisances de village, le racisme ordinaire, les petits arrangements, un drame se profile. La violence semble le seul moyen de prendre sa revanche sur une vie qui n’a pas toujours pris la direction souhaitée.

    Un magnifique récit, qui parvient très justement à traiter tout à la fois les émotions imbriquées du mal-être adolescent, l’éveil à la séduction, les tendresse déçues, l’alcoolisme latent, l’envie d’une vie meilleure, la conscience de ses propres échecs. 

    Une écriture fluide, l’auteur sait poser en quelques mots tout un monde de ressenti , des dialogues percutants et réalistes, une montée implacable en tension, vraiment une bonne lecture.

    https://instagram.com/danygillet

  • BulleDeLecture 15 mai 2019
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Dans le cadre du prix du Livre de poche, section polar thriller, j’ai découvert ce roman qui m’a laissé un sentiment mitigé du début à la fin.

    Le problème avec ce livre est qu’à mon sens il n’est ni thriller ni polar... Peut être un roman noir de part son thème et l’environnement sociétal très présent.
    L’été circulaire c’est l’histoire d’une famille qui habite dans une ville du sud de la France. C’est l’été et les deux sœurs ados de la famille essayent de passer le temps comme elles peuvent. Elles rêvent d’une vie meilleure que celle vécue par leurs parents et font des projets pour leur futur.
    Mais l’équilibre familial bascule lorsque Céline, l’aînée des sœurs tombe enceinte.
    Le temps d’un été les destins vont être boulversés et rien ne sera plus jamais comme avant... Si le fond de l’histoire est assez "banal", l’auteure réussi toutefois à donner au lecteur un sentiment de malaise. Car on est au cœur de cette famille, aux premières loges du drame. Les décisions prises par les personnages peuvent faire grincer des dents car finalement donner des réactions aussi extrêmes peuvent vite perdre le lecteur. Et ce fut le cas pour moi.

    En bref, ce livre ne m’aura pas touchée plus que ça et je n’en garderai pas un souvenir impérissable.

  • VALERIE FREDERICK 8 mai 2019
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Quelle claque, ce roman !!! J’en ressors complètement sonnée !
    Nous sommes près de Cavaillon, dans le Lubéron. Il fait chaud et les filles se promènent en short très court et débardeur moulant sous les regards affamés des garçons, se trémoussant aux sons de la musique assourdissante de la fête foraine. Qui montera avec qui dans la "Tarentule" ?
    Jo et Céline, deux sœurs de quinze et seize ans promènent leur beauté insolente des centres commerciaux aux piscines des résidences secondaires inhabitées. Elles trainent avec des garçons pas forcément recommandables pendant que leurs parents triment pour payer la maison. Le père, maçon, n’hésite pas à traficoter à gauche, à droite pour arrondir les fins de mois, et surtout, payer la bibine qui lui permet chaque soir d’oublier les tracas de la vie.
    C’est alors qu’un évènement lié à Céline va chambouler la vie de la famille entière…
    Pas de pathos dans l’écriture de Marion Brunet. Rien que l’histoire, abrupte, glauque d’une famille désabusée, qui vient d’un milieu où l’on ne sait plus éduquer ses enfants ni prendre ses responsabilités parce qu’il y a trop d’autres soucis à gérer.
    Oui, une grande claque, et une auteure à suivre.

  • Musemania 3 mai 2019
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Second livre en lice pour le Prix des Lecteurs des éditions du Livre de Poche, pour le mois d’avril en compagnie de « Sauvez-moi » de Jacques Expert, j’avoue ne pas avoir compris sa sélection dans la catégorie « Polar ». Vous me direz que ce livre a pourtant remporté le Grand Prix de Littérature Policière. Et bien j’avoue que je ne discerne pas du tout cette catégorisation car on est loin du roman policier malgré ce qu’il est indiqué sur sa couverture.

    On y croise le chemin de deux soeurs (Céline et Jo) issue d’une famille de la classe modeste, âgées respectivement de 15 et 16 ans au fin fond de leur bourg à côté de Cavaillon, grillé par le soleil estival. Si Céline assume sa féminité par son extravagance vestimentaire et son look de jeune Lolita, sa soeur Jo est une rebelle dans l’âme. Alors que l’insouciance devrait rythmer leurs journées, Céline va devoir révéler un secret qui changera le cours de son existence mais aussi celui de sa famille.

    Même si cela a été une bonne lecture pour moi car je voulais connaître l’issue que l’auteure avait prévue à ce duo de soeurs méridionales, je l’ai trouvé très hors-sujet. Pas d’enquête, pas de disparition, ni de meurtre au coeur de l’intrigue avant les deux tiers de l’histoire. Beaucoup d’autres lecteurs ont eu ce ressenti comme j’ai pu le lire sur des sites de lecteurs du type de Babelio et cela m’a rassurée car j’avais eu peur d’être passée à côté de son essence.

    Le style d’écriture de Marion Brunet est agréable à lire et m’a littéralement emportée dans l’ambiance du Midi, pouvant sentir quasiment le soleil réchauffer ma peau et entendre les cigales chanter au coucher du soleil. Les difficultés quotidiennes familiales, les sentiments éprouvés sont finement décrits. Certaines choses sont assez évidentes et sans surprises (je ne tiens pas à avancer des événements trop concrets pour ne pas trop vous dévoiler l’histoire) mais cela ne m’a pas découragée pour autant dans ma lecture.

    Nonobstant cet hors-sujet, je tiens à faire remarquer que c’est loin d’être un mauvais livre mais je me serais plus attendue à le trouver dans la sélection de « littérature générale » où il y aurait très bien eu sa place. C’est dommage car si je m’en tiens au jury auquel j’appartiens, mon choix se portera alors vers le polar de Jacques Expert, (« Sauvez-moi ») digne représentant du genre et ce, même s’il m’a laissé un avis un peu mitigé (voir ma chronique pour ceux qui ne l’avaient pas encore lue : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2019/04/quatrieme-de-couverture-nicolas-thomas.html).

    Chronique sur mon blog : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2019/04/lete-circulaire-de-marion-brunet.html

  • Le Carnet de Stitch 11 avril 2019
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Cinquième roman de la sélection, en tant que jurée littéraire du Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2019, que je découvre. Un roman qui en promet aux vues des critiques élogieuses de la presse ; et surtout, du fait, que ce roman a été récompensé du Grand Prix de Littérature Policière.

    J’ai un avis mitigé suite à la lecture de ce roman. Autant que la découvert de la plume de Marion BRUNET est une belle découverte, autant je pense que ce roman-là ne soit pas l’un de ses meilleurs romans.

    Un résumé alléchant mais à l’intérieur, il ne se passe presque rien. L’action vient très tard dans le roman. Pour ne pas dire à la fin du roman ! J’ai trouvé ce roman assez plat malgré la lecture fluide et agréable de ce roman.

    Des personnages bien construits dans l’ensemble, caractérisant ce qu’est un roman policier : violents, manipulateurs, avec leurs secrets.

    Si vous vous attendez à un roman policier rempli de meurtres, vous prenez le mauvais chemin ! Non, ce roman est un roman noir mettant en avant la psychologie des personnages et de l’histoire. Une ambiance sombre, suffocante et violente. Je dirais que ce roman s’apparente plus à une lutte des classes sociales avec la discrimination mise en avant.

    La plume fluide et maîtrisée de l’auteure nous empêche de lâcher le roman des mains. Ses phrases percutantes nous plonge dans cette petite ville du Midi durant un été, tout en gardant le suspens jusqu’aux dernières pages.

    Un livre que je vous recommande de lire ! Marion BRUNET est une auteure à suivre !

  • Komboloi 7 avril 2019
    L’été circulaire - Marion Brunet

    Avis plutôt mitigé pour moi à la lecture de ce roman de Marion Brunet.

    Premier point que j’aimerai évoquer même si cela relève peut-être du détail, j’ai beaucoup de mal à comprendre que ce roman soit catégorisé comme "policier" par l’éditeur. On ne retrouve aucun code du genre à mon sens et notamment aucune enquête. On pourrait peut-être dire "thriller" et encore cela resterait sans doute discutable.

    Le livre en lui-même maintenant, quelques longueurs, l’impression de tourner en rond, m’ont donné un sentiment un peu négatif surtout quand l’on tient compte de la petite taille de ce roman. Toutefois, mon avis final est plus nuancé, après tout ce sentiment de longueur est peut-être voulu, le lecteur va ainsi ressentir ce que les deux adolescentes au centre du livre ressente à chaque été passé dans leur petit village.

    J’étais parti sur deux étoiles avant de passer ma note à trois, car finalement ce livre m’a un peu remué tout de même de par les thèmes de société qui sont abordés (la pauvreté, la détresse sociale, la violence familiale, le racisme...), ce roman pousse le lecteur à s’interroger et en ce sens je le trouve plutôt réussi, même si on retrouve parfois quelques passages à la limite de la caricature.

    L’écriture n’est pas désagréable et les personnages sont bien dépeints, tout comme leurs émotions.

    Si je résume, un roman qui n’est pas un roman policier mais plutôt une tranche de vie qui pousse à s’interroger sur des thèmes difficiles. Ça ne plaira pas à tout le monde mais ce livre, rapide à lire, reste intéressant même si il ne laissera pas un souvenir inoubliable.

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