- Auteur : Gilles Caillot
- Editeur : Terra Nova
- Date de sortie : 14 novembre 2018
- EAN : 9782824613680
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Résumé :
Non mais ce livre est fait pour rendre le lecteur fou à lier ! J’ai perdu la boule en cours de route, elle a roulé, je l’ai regardée, j’ai tentée de la rattraper mais pfuit, elle s’est bien fait la malle ! Je ressors de cette lecture le cerveau liquéfié, et ….végétarienne lol !
Déjà, j’adore les thrillers psychologiques. Ensuite, Gilles est un auteur que j’apprécie beaucoup et j’attendais cette sortie avec impatience. Je n’ai pas été déçue !
J’ai eu l’impression de m’enfoncer dans un couloir sans aucune lumière, juste quelques bougies vacillantes disposées ça et là, histoire de me faire voir des ombres ou des choses bizarres, sans savoir si elles étaient réelles ou pas. J’ai navigué à vue jusqu’à la fin, ne sachant jamais à quoi m’en tenir. Gilles joue sur la psychologie de ses personnages mais aussi et surtout avec celle du lecteur et il est très fort ! Le conflit mental et émotionnel des lecteurs et celui des protagonistes évolue parallèlement, suivant le même chemin tortueux.
J’ai eu l’impression d’être dans une machine à laver, tournant dans un sens puis dans l’autre, ayant quelques minutes de répit avant un nouveau tour et étant totalement disséquée lors de l’essorage.
Ce livre, c’est une atmosphère, peuplé d’intrigues retorses, de rebondissements imparables, de faux-semblants.
Il se lit extrêmement vite, notre imagination enclenche la 6ème vitesse dès les premières lignes, et c’est parti !
Avec sa plume dynamique et vive, Gilles nous emmène loin du quotidien même si « Je te hais » est tout de même une sacrée métaphore de notre société ! En effet, les questions, les secrets et les incertitudes les plus profondes de notre société actuelle y sont abordés à travers cette histoire, certes fictive, mais qui n’est pas si loin du contexte dans lequel nous vivons.
Chaque personnage a une histoire, que ce soit, le commissaire Julien Farandière, Sylvain, Joëlle, Daniel, Pierre ou encore Joseph Farrugia. On fait face à Marc, à son vécu et aux raisons pour lesquelles il est dans une telle situation, mais également à ses espoirs de reconstruction. Les thèmes soulevés sont vraiment très durs, les âmes sensibles qui ont besoin d’un programme « délicat » à 30 degrés, fuyez à toute jambe ! Ici, c’est du « coton » à 90 ! Le lecteur est malmené jusqu’à la fin, qui est tout simplement magistrale. Je ne m’attendais pas à cela.
Attention, après cette lecture, vous deviendrez soupçonneux sur tout ! D’ailleurs, je me demande si mes actes sont bien réels ou s’ils ne sortent pas tout droit de mon imaginaire et de mon cerveau psychopathé (d’ailleurs, même ce mot n’existe pas !).
Belette 23 octobre 2019
Je te hais - Gilles Caillot
Marc a vécu un drame familial dans son enfance. Quelques années plus tard, il est devenu flic. La disparition de deux enfants semblent être en lien avec son douloureux passé…
Un thriller qui va vous rendre fous dans tous les sens du terme. L’auteur nous mène en bateau de bout en bout, jusqu’à la fin… Magistrale ! J’ai soupçonné tour à tour tous les personnages et il s’est avéré qu’au final mon intuition de départ était la bonne. Mais Gilles Caillot a su brouiller les pistes… Et mon cerveau. Je me suis souvent demandée ce qui relevait du réel ou de l’imaginaire.
Marc, son personnage principal, est très fouillé et son aspect psychologique est à la fois développé et tout en finesse. L’auteur nous démontre une des possibles conséquences des traumatismes vécus dans l’enfance.
Le thriller se construit sur une alternance passé-présent, sans temps mort avec de nombreux rebondissements. Les chapitres sont courts et l’ensemble donne du rythme au récit. Ce fut une lecture addictive.
C’est mon premier thriller de cet auteur et j’ai beaucoup apprécié sa plume, à la fois incisive et dynamique. Un auteur que je vais suivre de près.
Bref, vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé !
Aude Lagandré 6 octobre 2019
Je te hais - Gilles Caillot
Été 1989, Marc a 11 ans et vit l’innommable. En voulant prendre la défense de sa soeur, violée par leur père depuis des mois, il provoque la colère de celui-ci qui tue mère et soeur dans la foulée. Marc est retrouvé le 15 juillet 1989 par le commissaire Farendière, en vie, au fond d’une cave. Sa soeur et sa mère sont elles, bien mortes. Lors de sa sortie, « il parlait d’une gigantesque araignée qui les avait faits prisonniers, lui et sa soeur, et qui leur avait pondu des oeufs dans le corps. » La première partie du roman évoque essentiellement le drame familial dont Marc a souffert et son arrivée dans un orphelinat où d’autres drames pervers se jouent, alimentés par des enfants, bêtes blessées par un historique familial qui dépasse l’entendement. Cet orphelinat est un parc à souffrance avec à sa tête, deux personnages qui sont la lie de l’humanité. Cette partie est extrêmement dense et ne laisse pas beaucoup de répit au lecteur qui suffoque sous les injonctions de son auteur à narrer des choses plus noires les unes que les autres. Une ambiance absolument terrifiante règne, malsaine, intensifiée par diverses perversions qui intensifient le tableau. Pour rajouter à l’effroyable, une lettre au contenu innommable est dévoilée lors des prémices d’une enquête de police. Bon appétit !
11 mai 2017, Marc Kasowski est devenu flic. Flic sur le fil, perturbé, borderline, qui vit par et dans ses souvenirs, et les atrocités que son père lui a fait vivre. Dans 3 jours, le père de Marc sortira de prison. Il y aura passé 28 ans. En plus de cette échéance, deux enfants sont enlevés et le cauchemar semble recommencer pour Marc qui, de découverte en découverte, le replonge dans les heures les plus noires de son existence. Cette seconde partie perturbe ce lecteur qui avait un peu pris l’habitude d’entrer de plain-pied dans cet orphelinat et de suivre les jeunes années de Marc. Plus aucune mention de cette histoire-là. Gilles Caillot se concentre sur l’enquête de police : retrouver les enfants kidnappés. C’est dans cette partie que le lecteur est le plus bousculé, le plus secoué, le plus perdu. Impossible de savoir avec certitude dans quel espace-temps nous sommes : la réalité ou le psychisme dérangé de Marc. C’est le moment des révélations toutes plus inattendues les unes que les autres. C’est aussi la partie où Marc perd pied, comme nous, lecteurs. C’est la partie où Marc vit avec cette peur de revoir son père, 28 après son incarcération pour tenter de se libérer d’une influence destructrice inscrite dans ses gènes.
Âmes sensibles, attention ! Gilles Caillot ne nous épargne rien : scènes très difficiles, pédophilie, cannibalisme, la précision des mots ne laissent aucune échappatoire à l’imagination. C’est une plongée dans la noirceur de l’être humain que l’auteur nous décrit : esprits dérangés, comportements déviants, tout y passe.
Gilles Caillot a choisi de découper son roman en deux parties distinctes et c’est un choix très judicieux. La première partie, nécessaire, fondamentale, permet à la fois de créer l’ambiance, mais aussi d’entrer avec force et fracas dans le subconscient de Marc, de flirter entre rêve et réalité, de franchir les frontières floues entre concret et abstrait.
Je vais être franche sur cette lecture. J’ai littéralement dévoré la première partie ! Pour quelqu’un qui avait une panne de lecture, on peut dire que le médicament Caillot a très bien fonctionné. Addictif, bien écrit, ménageant habilement la forme et le fond pour permettre une certaine forme de dépendance, sans provoquer la moindre lassitude. Pour la seconde partie, je ne suis pas sûre d’avoir vraiment compris TOUS les passages, d’avoir su discerner le réel du délire, de pouvoir affirmer, sans l’ombre d’un doute, si je me trouvais dans la réalité ou dans l’état de délirium que Marc côtoie en permanence. Ce personnage est double, la volonté de l’auteur est de nous perdre, vouloir comprendre à tout prix dans quel état on se trouve est à mon avis impossible. La plongée dans les abysses du cerveau est habile, « tourbillonesque », presque envoûtante.
J’aime assez le postulat de montrer à quel point les enfants peuvent être cruels entre eux. Aussi mauvais, aussi tyranniques que les adultes. Comme dans « Sinestra » d’Armelle Carbonel, tous les enfants ne sont pas des anges, sous prétexte qu’ils ont une bonne bouille. Le vécu de chacun fait la différence dans le devenir. L’auteur démontre avec talent comment, sous le joug d’un parent toxique, un enfant peut devenir un adulte pervers, aimant faire le mal, suivant un schéma transmis, consciemment ou inconsciemment.
« Notre enfance est vraiment la matrice de ce que nous serons adultes… »
Au milieu des délires de Marc, j’ai aimé cette forme de clairvoyance qu’il a de sa propre condition : « Depuis des mois, le mal qui me ronge faisait son oeuvre, creusant sans relâche dans mon âme, grignotant insidieusement mes forces morales, mettant à nu mes cicatrices. Je ne mérite plus l’insigne. Je ne suis plus digne de confiance. Qui voudrait travailler avec un type comme moi ? Totalement à la dérive. »
C’est d’ailleurs une question que je me suis posée d’entrée de jeu : y a-t-il des tests psychologiques d’entrée dans la police ? Comment est-ce possible qu’un type qui a vécu de telles atrocités puisse se retrouver dans les forces de l’ordre ? (et le mot « ordre » n’est pas anodin ). Lisez, vous saurez.
Enfin, dernier mot sur le titre « Je te hais ». Qui est « Je », qui est « te » ? La réponse était assez claire pour moi à la lecture des 100 premières pages, et puis… ma réponse à cette question a évolué…. Et pour vous alors ? Qui est ce « je », qui hait-il /Est-il ?
Gilles Caillot propose ici un thriller psychologique fort, dans lequel les pistes sont sans cesse brouillées, mêlant la fragilité des souvenirs d’enfance au déraillement de la mémoire immédiate, par l’intermédiaire d’un personnage principal, Marc, au psychisme totalement défaillant. Une dégringolade dans les tréfonds psychiques impossible à arrêter….
mimi85600 10 juillet 2019
Je te hais - Gilles Caillot
Un flic avec un vécu particulièrement difficile, des disparitions d’enfants, un kidnappeur qui adresse une lettre aux parents pour leur expliquer comment il les a tué. Voilà tout ce que je peux dire de ce livre pour ne pas spoiler. Il serait dommage de ne pas laisser tout le plaisir de la découverte aux lecteurs.
Le personnage de Marc porte presque à lui tout seul le roman tant il est travaillé, soigné,profond et attachant. Il a une véritable histoire personnelle, un vécu terrible qui le rattrape et vous ne pouvez qu’être en empathie avec lui. Par ailleurs, le style de Gilles Caillot est agréable ce qui rend la lecture aisée et vous plongez dans ce roman, happé des les premières pages et ne pouvez plus le lâcher jusqu’à son dénouement.
Parlons-en d’ailleurs de cette fin étonnante mais superbement choisie et maîtrisée par l’auteur. Il était vraiment judicieux de sa part de partir dans cette direction (je ne vous dirai pas laquelle) afin de surprendre ses lecteurs et ainsi éviter le piège de la fin trop classique, trop déjà vue.
Vous l’aurez donc compris, j’ai beaucoup aimé ce thriller même si ça ne restera pas un coup de coeur et même si j’ai failli vomir au début. Oui, âmes sensibles attention parce que vous mettez les pieds dans le glauque à l’état pur.
Encore Un Livre 28 février 2019
Je te hais - Gilles Caillot
J’attendais le dernier thriller de Gilles Caillot avec une grande impatience ! L’auteur est bien connu chez les lecteurs de thrillers pour sa quadrilogie cycle du mal, pour son style implacable et sans concession. Je te hais s’inscrit dans mes lectures dérangeantes et intenses ! Impossible de lâcher ce thriller au résumé alléchant, Gilles Caillot m’a emmenée dans les perversités les plus écœurantes que j’ai eues à lire… Si vous n’avez pas peur d’entrer dans les travers et la perversité de personnages glaçants et foncièrement mauvais je ne peux que vous recommander de découvrir l’univers de Gilles Caillot..accrochez-vous 😉
Marc est un flic tourmenté, encore un me direz-vous mais comment ne pas l’être quand les stigmates de votre enfance viennent se confondre avec les premiers émois amoureux, les premiers papillons dans le ventre ? Au travers de chapitres intenses, d’une écriture extrêmement dynamique on est baladé avec une facilité déconcertante dans ce qui gravite autour de Marc. On entre dans une excellente alternance en 1989 où le prologue ouvre le bal avec la découverte de la mère et la sœur de Marc, de véritables petites statues dans une scène d’horreur. Retrouvé dans un état second Marc sera placé au foyer de l’Orée et ses dangers. Parallèlement en 2017 deux enfants sont enlevés, bien qu’il n’est pas concerné directement par l’enquête il sera tenté de comprendre d’où lui viennent ses flashs intenses dans une enquête où on sombre avec lui dans le morbide absolu. Avec ce ravisseur froid, méthodique et démentiel Gilles Caillot nous plonge dans l’horreur en ne nous épargnant aucun détails sur ce qui arrive à ces enfants….
Avec Je te hais j’ai effleuré à certains moments l’insoutenable, des passages très difficiles qui dépassent l’entendement. Ces sévices infligés, ces violences murmurées ne résument pas à eux seuls cette histoire, heureusement… La mémoire défaillante et les flashs de Marc m’ont retourné le cerveau, impossible de lâcher ce roman, j’en ai imaginé des théories tordues, mais j’étais loin de mesurer l’imagination débordante et maîtrisée de Gilles Caillot. J’ai retrouvé les sujets de la psyché, de la mémoire, cette torture de l’esprit bien présents que j’adore, il y’a un coté Sébastian Fitzek que j’adore dans Je te hais.
C’est un thriller pur et dur où le suspens est largement maintenu avec cette envie irrésistible de savoir jusqu’où l’auteur est capable d’aller, dans quoi l’enquête va nous faire basculer. Et je me garde bien ne pas aborder le coté le plus terrifiant du roman, vous en dévoiler sa teneur vous en priverait de toute sa saveur…
calyenol 28 février 2019
Je te hais - Gilles Caillot
Découverte d’auteur pour moi,et belle découverte.
J’avais entendu parler de lui,de sa façon d’être hard...et en effet ça a été hard.
J’ai eu un moment de dégoût,un moment de nerf,un moment de stress,d’angoisse,de nausée.
Alors vous allez me dire :"Mais pourquoi tu l’as lu ?"
Et bien je vais vous répondre :"Parce que ce bouquin est bon !"
Oui,malgré ça,le livre est excellent.
N’est ce pas ça ce qu’un bon auteur doit nous faire ressentir ?
Des émotions quelles qu’elles soient ?
Dans ce livre,l’ambiance est sombre,malsaine,perverse,psychologiquement intense et dérangeante.
Il a des chapitres courts—comme j’aime—et qui donne envie de vite lire le prochain.
L’écriture est simple,addictive,quelquefois nerveuse,pour nous plonger un peut plus dans l’ambiance c’est parfait.
J’ai quand même eu l’impression de me perdre par moment en lisant,mais il m’a vite retrouvé à la page d’après.
Le suspense est là,tout le temps.
On croit comprendre,puis non.
Et vu le dénouement,on peut dire que l’auteur sait nous entourlouper.
Alors si j’ai aimé ma lecture ? Ce sera oui,évidemment.
Si je veux découvrir un peu plus cet auteur ? Bien sûr,ceux qui nous font passer par plusieurs sentiments sont rares.
AUFILDESPAGES 27 février 2019
Je te hais - Gilles Caillot
En ouvrant ce livre préparez vous à plonger au coeur d’une folie sombre et glauque !!! Gilles caillot est réputé pour son côté Horreur et dans le DARK a 1000% et celui ci ne déroge pas à la règle !
Ici nous suivons Mark, un flic tourmenté avec un passif lourd xxl ! son père ce monstre qui a assassiné sa mère et sa soeur va bientôt être libéré de prison.
en parallèle il enquête sur la disparition de 2 enfants ce qui va forcément lui faire ressurgir ses démons les plus enfouis. et sans suis alors la folie entre mark, son passé, son présent .. bref un concentré d’émotions de tuerie et sauvagerie.
Bien sur que ce livre est peut être pour un public averti, surtout qu’il touche des enfants et il reste assez glauque ... pas forcément dans le sanguinolant mais psychologiquement "dérangeant"
aurore 1er février 2019
Je te hais - Gilles Caillot
Aujourd’hui je vais vous parler du livre de Gilles Caillot « Je te hais » paru le 14 novembre 2018 aux éditions Terra Nova.
Résumé
Nous suivons le capitaine Marc Kasowski, un flic tourmenté par les horreurs qu’il a enduré alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Il essaie tant bien que mal d’oublier son tortionnaire qui n’est autre que son père et qui a également tué sa mère et sa sœur. Mais comment y arriver alors que son bourreau s’apprête à sortir de prison ?
Au même moment, une fillette er un petit garçon disparaissent et le kidnappeur envoie une lettre aux parents dans laquelle il décrit la manière dont il a tué les enfants.
Pour arrêter le meurtrier, Marc déjà fragile psychologiquement devra se replonger dans sa sordide histoire familiale. Est-il prêt pour la vérité ?
Mon avis
Gilles Caillot fait incontestablement partie des grands auteurs de polars, il le prouve une nouvelle fois et il faut avoir le cœur bien accroché pour lire ce roman ! Il est particulièrement addictif car il y a de nombreux rebondissements dans cette histoire qui mènent à un final complétement inattendu. On retrouve l’univers très sombre de Gilles Caillot et des thèmes dérangeants comme le cannibalisme, la pédophilie et la violence à l’état pur. Je te Hais n’est donc pas à mettre entre toutes les mains…
lesmotsdelau 18 décembre 2018
Je te hais - Gilles Caillot
Gilles Caillot est un écrivain que je suis de près depuis que j’ai lu l’excellente quadrilogie « Le cycle du mal ». Ce que j’aime chez cet auteur c’est le fait de partir sur une histoire qui parait simple à la base et d’en faire quelque chose de très brutal, par son écriture tranchante il sait embarquer mon cœur de lectrice, fan de romans bien noirs.
Cassant les codes de mes habituels thrillers, il instaure un climat particulier, déroutant, étouffant, glauque et macabre, il me tardait de découvrir ce qu’il nous réservait dans ce nouvel opus. Il a l’art de raconter les histoires les plus sordides dans des descriptions qui frôlent l’innommable, mais c’est également ce qui le rend si addictif.
Une fois l’histoire commencée on est saisi à la gorge et on ne peut plus s’en détacher ! Je trouve ce livre –ci légèrement différent de ses œuvres précédentes. En effet, je le trouve plus en retenue dans les sévices infligés, dans le côté habituellement insoutenable de ces propos au profit d’un développement beaucoup plus pointilleux sur la psychologie des personnages.
Cependant même en ayant affaire à un Gilles un tantinet plus sage, je n’ai pas plus me sortir cette histoire de la tête avoir d’avoir effleuré la dernière page.
Nous allons suivre l’histoire sous deux parties différentes, la première va nous ramener à une triste année, celle de 1989 avec en parallèle une plongée dans un début d’enquête pour disparition d’enfants en 2017. Nous allons vivre le calvaire de Marc, un flic de la P.J. Une sordide histoire arrive au sein des locaux de la police, ce qui ne sera pas sans lui rappeler son propre passé.
Faisant remonter à la surface de violents souvenirs et le faire plonger inconsciemment dans les méandres de son enfance.
Alors que son père s’apprête à sortir de prison après avoir purgé une peine de presque trente ans pour avoir commis l’irréparable, Marc sa vie ruinée entre les mains, va devoir lutter contre ses terribles visions. D’autant que cette nouvelle affaire qui leur tombe dessus va le pousser au fin fond de ses derniers retranchements, exposant ainsi ses cicatrices qu’il se force tant à panser en silence.
Deux enfants kidnappés, des lettres envoyées aux parents relatant l’horreur de la situation, quel est le lien avec l’enfance de Marc ?
Pourtant, de nombreuses années plus tard les deux affaires se ressemblent, s’il veut trouver le meurtrier il n’aura d’autres choix que de laisser ressurgir les démons de son passé.
Son écriture reste sombre et profonde, mais bien plus centrée sur le côté psychologique que dans les actes inimaginables pour lequel nous connaissons bien l’auteur. L’acte de fond n’est cependant pas tendre, car il est question de pédophilie et de cannibalisme.
Même si le côté descriptif et voyeurisme ne sont pas poussés à l’extrême comme à l’accoutumée, il reste un livre à ne pas mettre entre les mains d’âmes sensibles. Il est dérangeant certes, surtout sur la partie concernant les enfants, mais on doit bien se l’avouer que dans le contexte global de l’histoire, le soufflé prend et nous nous transformons en justiciers avides de vengeance.
Le côté très détaillé sur les aspects psychologiques des différents protagonistes est très intéressant. Nous allons nous plonger dans les souvenirs douloureux d’un personnage principal très torturé qui se bat au quotidien contre son passé, là encore la construction est très bien menée.
Le récit vacille entre un passé et un présent qui comporte trente années d’écart. Le fait que nous suivons deux histoires en parallèle pousse toujours plus loin notre curiosité, renouvelant ainsi sans cesse notre envie de poursuite dans le chapitre suivant.
Le fin mot de cette histoire Gilles ne nous le donne qu’en tout dernier, entretenant ainsi le suspense jusqu’au bout. Une lecture que j’ai adorée et qui confirme une fois de plus mon intérêt pour cet auteur.
Emilie Resse 14 décembre 2018
Je te hais - Gilles Caillot
Ayant énormément entendu parlé de Gilles CAILLOT et de sa quadrilogie, il me tardait de découvrir cet auteur ! J’ai donc ouvert ce roman noir avec impatience et je n’ai pas été déçue du voyage au cœur de folie !
Dès le prologue, l’auteur nous plonge dans l’ambiance avec la découverte d’une scène de crime horrible datant de 1989, où la couleur sang domine largement sur les autres teintes de la déco : une femme et sa fille sont découvertes sur le canapé, les regards figés à jamais dans l’horreur. Un jeune garçon, seul rescapé de cette tuerie, est retrouvé amaigri après son séjour à la cave.
Puis nous basculons en 2017 soit 28 ans plus tard. Le jeune garçon a bien grandi, il s’appelle Marc Kasowski et il devenu flic au SRPJ de Lyon. Alors qu’il lutte contre ses vieux démons, deux enfants vont mystérieusement disparaître… son passé refaisant surface, il va devoir l’affronté pour comprendre.
Notre personnage principal a un passé des plus atroces et l’auteur nous dévoile peu à peu les éléments permettant de mieux le cerner (ou tout du moins d’essayer). Entre passé et présent, réalité et illusion qui s’intercalent, nous avançons à tâtons, ce qui suscite en nous un sentiment d’angoisse incessant. Cette construction donne également énormément de rythme au livre, ce qui en fait un vrai page-turner.
Entre meurtres, affaire de pédophilie et cannibalisme, mon petit cœur de maman a dû drôlement s’accrocher pour certaines scènes. Mais je ne vais pas vous mentir, j’ai aimé ça ! J’ai même tellement aimé que je suis allée sur internet lire quelques informations supplémentaires concernant les références de l’auteur.
Gilles Caillot a su me surprendre non seulement par son style d’écriture mais également par la maîtrise dont il fait preuve dans la construction de son scénario !
Pour un voyage aux frontières de l’horreur humaine et au cœur de la folie, je vous invite à lire ce livre dont l’histoire vous prend aux tripes !
Je veux découvrir les autres livres de cet auteur !!!!!
AnnieLecture 11 décembre 2018
Je te hais - Gilles Caillot
Gilles est de loin mon auteur favori... en haut du podium et même plus haut que haut ;)
j’attendais donc avec une grande impatience ce nouvel opus.
En lisant les différents avis, je lis que c’est un livre plus psychologique que ses autres livres... et je me suis dit que cette lecture sera moins attrayante et je commençais à être un peu déçue.
Et puis, là, ... la claque !!! le livre commence avec un drame familial.
Puis 2 enfants sont enlevés probablement tués , selon la lettre envoyée par le kidnappeur aux parents, et nous apprenons, au fur et à mesure des pages que je dévore littéralement, à découvrir la vie du capitaine Marc Kasowski, au passé pour le moins tourmenté.
C’est effectivement un livre plus psychologique mais ne vous y trompez pas, cela reste du grand Gilles Caillot, et donc à ne pas recommander aux âmes sensibles (pédophilie, cannibalisme, etc.).
En outre on entre dans ce livre, dans la folie. Et quand je parle de folie, accrochez-vous, je parle de schizophrénie.
Cela vous prend aux tripes, croyez-moi !!!
Définitivement Gilles tu restes largement sur la plus haute, haute, marche de mon podium !!!
Ah... Gilles, ... je préférais l’autre couverture hein ;)
Ma note 20/20 (parce que je ne peux pas mettre 30/20 ;) )
Ophé Lit 4 décembre 2018
Je te hais - Gilles Caillot
Je l’attendais avec impatience ce dernier roman de Gilles Caillot ! J’ai découvert cet auteur avec la quadrilogie du mal, puis j’ai enchaîné avec La couleur des âmes mortes et en fermant ces romans, je me suis dit qu’on tenait un génie du genre !
Gilles Caillot c’est de la psychologie, de la folie, du noir du très très noir, du visuel... Et Je te hais n’y déroge pas.
Attention, en ouvrant ce roman, vous ne pourrez pas le lâcher avant de l’avoir terminé. Gilles, une fois encore, arrive à créer une ambiance et une tension qui nous entraîne dans une lecture frénétique. Il nous fait flirter avec la folie. La folie de ses personnages, mais la notre aussi. Combien de fois me suis je dis : ai-je bien compris où il veut m’emmener ? Non cette hypothèse ne tient pas.. et pourtant... J’ai tourné les pages en me délectant de ce style incisif, piquant qui est sa marque de fabrique. Ma propre folie de lectrice m’a rattrapé et c’est en une poignée d’heures que j’ai achevé cet excellent thriller.
Je te hais s’ouvre sur un horrible drame familial. Un drame qui resurgira des souvenirs de Marc Kasowski, Capitaine de Police, lorsque deux enfants seront enlevés.
Dans une première partie, Gilles Caillot nous donne une narration sur deux plans temporels : sa jeunesse, ce traumatisme qu’il a vécu, et en parallèle le début de l’enquête de police qui fait suite à l’enlèvement de deux enfants. Une partie dans laquelle Gilles construit ses personnages centraux. Il leur donne vie à la manière d’un Geppetto mais au fil d’une plume plus aiguisée que le traditionnel ciseau à bois. En fil rouge il traite de la pédophilie, de l’anthropophagie et du traumatisme chez l’enfant.
Dans la seconde partie, exit l’enfance de Marc. Nous restons sur l’enquête et plongeons dans la folie, en apnée, sans que l’auteur nous laisse reprendre notre souffle. La tension narrative est constante, nos hypothèses se font et se défont au fil des pages, jusqu’à un final... (soupir)
"Assis sur le canapé du salon, je ferme les yeux pour tenter de m’affranchir de cette sensation, mais les phrases, monstrueuses, reviennent par flux de plus en plus violents.Je le sais, c’est inéluctable. J’ai beau lutter, mon esprit a beau les rejeter, les ressacs d’une cruauté invraisemblable m’attirent vers un océan carmin de tourmente. Vicié. Empoisonné. Avec l’impression épouvantable de m’y noyer. De perdre corps. De sombrer...corps et âme. De douleur. D’horreur..."
Avec Je te hais, Gilles Caillot signe un thriller psychologique qui flirte avec mon idée de la perfection dans le domaine. La folie est omniprésente et les aspects psychologiques des personnages sont traités avec maestria. Certaines scènes sont si visuelles que l’horreur et le dégoût ont flirté avec mon plaisir coupable de lectrice avide de ce genre littéraire. Un excellent roman donc que je vous conseille de découvrir sans tarder !