- Auteur : David Lagercrantz
- Editeur : Babel noir
- Date de sortie : 30 mars 2016
- ISBN : 2330060734
- EAN : 978-2330060732
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Résumé :
Angleterre, 1954. La paranoïa engendrée par la guerre froide se généralise, en Europe comme ailleurs. Deux employés du bureau des Affaires étrangères, Burgess et Maclean, ont été démasqués comme étant des espions soviétiques et aux États-Unis la chasse aux sorcières de Joseph McCarthy contre les communistes et les homosexuels bat son plein. Un matin pluvieux de juin, le corps sans vie du mathématicien Alan Turing est découvert à son domicile de Wilmslow. À côté de lui, sur la table de chevet, une pomme croquée imbibée de cyanure. L’homme a été condamné à la castration chimique pour son homosexualité quelques années plus tôt, et l’explication d’un suicide semble convenir à tout le monde. Mais l’inspecteur Léonard Corell, en charge de l’enquête, s’intéresse de plus près au passé du mathématicien. Pourquoi Turing avait-il été surveillé durant des semaines avant sa mort ? Et pourquoi les services secrets cherchent-ils à cacher à tout prix le rôle mystérieux qu’il a joué durant la Seconde Guerre mondiale ?
Thriller hybride entêtant, enquête vertigineuse où la police cherche à décrypter la vie d’un homme passé maître dans l’art du codage, Indécence manifeste brasse déjà des thèmes chers à David Lagercrantz, tels que la marginalité, les mathématiques comme possible grille de lecture et de cryptage du monde, et les divers visages de l’espionnage, sur lesquels l’auteur de Millenium 4 vient récemment d’offrir une nouvelle et passionnante variation.
alaubeellelit 5 janvier 2023
Indécence manifeste -David Lagercrantz
Je pensais lire un policier mais pas du tout. Il n’y a pas d’enquête, pas vraiment d’intrigue.
J’ai aimé les passages où Corell racontait son enfance et ceux où l’on en apprend plus sur Turing.
Le problème, c’est la narration est trop longue. Ça s’étire en longueur. Je l’ai fini mais je l’ai abandonné plusieurs fois. Ça n’avance pas.
On ne s’attache pas aux personnages. La fin est nulle, on ne termine pas sur une note positive. Corell a un crush, pas d’info sur une éventuelle ouverture.
Ce livre, c’est l’ennui du début à la fin.
CamilleBook 18 juin 2022
Indécence manifeste -David Lagercrantz
Indécence manifeste, c’est le chef d’accusation retenu contre Alan Turing dans l’Angleterre des années 50 où l’homosexualité est encore passible de sanctions pénales. Il se suicidera deux ans plus tard, en 1954.
Lorsque Turing est retrouvé mort dans son lit, une pomme croquée couverte de cyanure à ses côtés, l’affaire semble être simple. Ce mathématicien, condamné 2 ans plus tôt à la castration chimique par prise d’œstrogène pour homosexualité, s’est à l’évidence suicidé. Mais l’inspecteur Corell cherche à comprendre si cette mort ne cache pas autre chose. En enquêtant sur Turing, sur son passé et sur ses relations, il va tenter de comprendre qui il était et surtout quel a été son rôle dans la seconde guerre mondiale.
Si l’histoire assez fascinante du brillant mathématicien Alan Turing a retenu mon attention, je n’ai pas réussi à me plonger réellement dans ce roman qui aurait peut-être mérité un peu plus de dynamisme.
Il n’y a pas vraiment d’enquête, ni même de suspense. À mi-chemin entre roman historique et polar, sans jamais n’être ni l’un ni l’autre, j’ai été un peu dérouté.
Le contexte historique est tout à fait passionnant et ce roman offre un bel aperçu de la guerre et l’après-guerre côté anglais. Espionnage, contre-espionnage, décryptage, l’informatique balbutiante, beaucoup de thèmes sont explorés. Bien sûr il est aussi largement question d’homosexualité et de la chasse perpétuelle à ces comportements qualifiés d’indécents et de contre nature. C’est assez stupéfiant de voir à quel point la société anglaise était en retard sur la question de l’homosexualité quand on sait qu’en France, sa dépénalisation fut actée plus d’un siècle et demi plus tôt, au lendemain de la Révolution.
Le personnage de l’inspecteur Corell, fictif celui-ci, et son histoire personnelle puis son parcours au fur et à mesure qu’il se plonge dans la vie de Turing sont également intéressants.
Bien écrit et bien documenté, éclairant à bien des égards, il m’a tout de même manqué un enjeu, un suspense, et un attachement aux personnages pour que je sois emballé.
Il faut sans doute se lancer dans ce roman en ayant en tête que c’est une sorte de biographie romancée plutôt qu’un thriller historique. Ça évitera peut-être des déconvenues aux futurs lecteurs.
leslecturesdecaroline 16 juillet 2021
Indécence manifeste -David Lagercrantz
« Le mystère vaut toujours plus que la solution du mystère ».
Malgré ce que peut laisser penser le résumé, ce roman, classé dans la collection Babel noir, n’est pas vraiment un polar. Alors certes, il y a un policier qui est chargé de savoir si le décès d’Alan Turing relève d’un suicide ou d’un meurtre mais le livre est plus une enquête sur la personnalité de Turing et l’enquête du policier est le prétexte à une sorte de biographie romancée qui permet de réhabiliter la mémoire du mathématicien (le livre a été publié originellement en 2009, année où une pétition a été lancée pour revenir sur la condamnation de Turing, l’annulation de cette condamnation a été accordée par la reine d’Angleterre en 2013) et de se demander ce qu’il aurait pu apporter de plus à la science s’il n’avait pas disparu si jeune.
Si la fin est un peu précipitée à mon goût, ce roman m’a agréablement surprise, il est assez contemplatif et laisse une belle part à la réflexion (mathématique, philosophique, ..). Je vous le conseille si vous souhaitez en savoir plus sur Alan Turing et son rôle majeur pendant la deuxième guerre mondiale. Pour un peu plus d’actions, je vous conseille également le film Imitation Game, que ce livre m’a donné envie de revoir.
Charthémiss 1er mars 2019
Indécence manifeste -David Lagercrantz
« L’indécence manifeste et perversion sexuelle » (entre hommes uniquement !) se trouve dans la section 11 du Criminal Law Amendment Act de 1885.
En 1895, Oscar Wilde en avait été une victime célèbre.
57 ans plus tard, c’était au tour d’Alan Turing (qui fût gracié à titre posthume par la Reine Elisabeth II en 2013).
Ce livre est un polar à part.
Un polar littéraire et historique ai-je envie de dire. Comme on en lit peu.
Dans la vraie vie, la mort de ce génie reste une énigme (suicide, accident… ???).
C’est une enquête tellement bien documentée qu’elle frise la biographie.
Et c’est bien en cela qu’elle est originale puisque c’est quoi qu’il en soit vraiment un roman !
Le livre est dense, mais si ce personnage aussi complexe qu’attachant vous passionne vous passerez assurément un bon moment.
A sa lecture, je me suis remémorée mon fort sympathique week-end à Manchester et le film « The imitation game » dans lequel Benedict Cumberbatch l’incarne à merveille.
Belle lecture à tous !