- Auteur : Eric LANGE
- Editeur : La Martinière
- Date de sortie : 6 avril 2017
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Résumé :
La violence est en nous.
On la subit ou on l’ignore.
Mais on peut aussi danser avec elle.
Alors on reste debout.
Après mon premier crime, j’avais commencé à voir notre société différemment. Où que je regarde, le miroir se déformait. Des esclaves fabriquaient nos ordinateurs, des enfants cousaient nos vêtements, les profits des guerres assuraient la rentabilité de notre livret A. Nos bagues de fiançailles brillaient de diamants sanglants, mon voisin perdait son travail, sa vie, pour un actionnaire anonyme. Un vieillard était mort, seul dans une chambre, juste au-dessus de chez moi...
On s’offusquait un peu, mais pas tant que ça, parfois pas du tout. On vaquait à nos petites affaires, nos vies allant tranquillement sur ces champs de cadavres.
Et on ne la cachait pas, cette violence. Elle était notre environnement naturel. On l’enseignait à nos enfants.
Dont acte.
Je pouvais tuer une deuxième fois.
Les lectures de Maryline 17 juillet 2019
Il ne nous reste que la violence - Eric LANGE
Nous sommes en présence d’un roman noir, très noir. L’auteur nous plonge dans ce qu’il y a de plus sombre chez l’homme : sa violence intérieure, celle qui est là et qui peut ressortir à tout moment. Car oui, je suis convaincue que chacun d’entre-nous garde une violence en lui et qu’elle peut ressurgir à un moment de notre vie où elle est plus forte que tout.
Le personnage principal, un animateur radio, voit sa vie prendre un tournant différent. En effet, son avenir se voit compromis à cause de notre société actuelle qui souhaite toujours plus avec moins (plus d’argent, plus de notoriété, plus de temps, moins de salarié, moins de désagréments...). Et la violence qu’il a en lui depuis des années, après avoir vu de près la guerre et tout ce qu’elle comporte de mauvais et de terrible, ressurgit d’un coup avec l’aide de l’alcool et d’un ancien ami. Est-ce que sa vie bascule pour autant ? La violence est-elle une solution à tout ? Peut-on se sauver grâce à la violence ? C’est l’expérience que va vivre cet animateur, tueur sans pitié ni regret.
J’ai beaucoup aimé et j’aurais adoré que le livre se continue encore et encore. Cette histoire est difficile et sombre mais elle est tellement ancrée dans la réalité de nos jours. J’ai compris ce que vivait cet homme et je ne lui en ai pas voulu, j’étais même de son côté. C’est terrible d’avoir ce sentiment mais je l’ai ressenti. La plume de l’auteur est tellement agréable que les pages se tournent sans qu’on ne s’en rende compte et voilà que la dernière page arrive sans qu’on s’en aperçoive...
Et s’il ne nous restait que la violence ? Un titre parfaitement choisi, un titre parfait ! Une course contre la vie, une course contre soi-même... Ce roman est le digne reflet de notre société !
Je remercie la maison d’édition pour ce service de presse que j’ai vraiment beaucoup aimé et que je ne regrette pas du tout d’avoir lu car je l’ai savouré du début à la fin.