- Auteurs : Agatha Christie, Pierre Bayard
- Editeurs : Le Masque, Les Éditions de Minuit
Pierre Bayard enquête sur France Culture.
Si on a toujours cru que le juge Wargrave était l’auteur de la série de meurtres racontée dans le célèbre roman policier Dix petits nègres d’Agatha Christie, pour l’écrivain Pierre Bayard, il en est tout autrement.
Le roman policier d’Agatha Christie Dix petits nègres paraît en 1939.
Dix individus qui ne se connaissent ni d’Eve ni d’Adam se retrouvent ensemble sur une île en Angleterre sans savoir très bien qui les a invités... Le premier soir, tout le monde est attablé pour dîner quand une voix, sortie d’on ne sait trop où, accuse chacun des convives d’avoir commis un meurtre et d’avoir ensuite réussi à échapper à la justice. À partir de là, ils sont tous assassinés un par un par un meurtrier invisible qui s’inspire, dans sa manière de donner la mort, d’une comptine pour enfants assez lugubre, qui détaille la disparition successive de dix personnes...
Découvrez la contre-enquête de Pierre Bayard et sa version de la vérité.
Car si ce n’est pas le juge Wargrave... Qui est vraiment coupable ?
Pierre Bayard publie La Vérité sur Dix petits nègres aux éditions de Minuit.
"Dix petits nègres s’en furent dîner,
L’un d’eux but à s’en étrangler
N’en resta plus que neuf.
Neuf petits nègres se couchèrent à minuit,
L’un d’eux à jamais s’endormit
N’en resta plus que huit.
Huit petits nègres dans le Devon étaient allés,
L’un d’eux voulut y demeurer
N’en resta plus que sept.
Sept petits nègres fendirent du petit bois,
En deux l’un se coupa ma foi
N’en resta plus que six.
Six petits nègres rêvassaient au rucher,
Une abeille l’un d’eux a piqué
N’en resta plus que cinq.
Cinq petits nègres étaient avocats à la cour,
L’un d’eux finit en haute cour
N’en resta plus que quatre.
Quatre petits nègres se baignèrent au matin,
Poisson d’avril goba l’un
N’en resta plus que trois.
Trois petits nègres s’en allèrent au zoo,
Un ours de l’un fit la peau
N’en resta plus que deux.
Deux petits nègres se dorèrent au soleil,
L’un d’eux devint vermeil
N’en resta plus qu’un.
Un petit nègre se retrouva tout esseulé
Se pendre il s’en est allé
N’en resta plus... du tout."