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À corps perdus, la enquête de Céleste Ibar ! Interview de Céline de Roany

Bepolar : Comment est née l’idée de ce nouveau roman ?
Céline de Roany : Concomitamment, elle est née de ma rencontre avec une capitaine de police française, passée par Interpol, devenue analyste pour la police du Queensland et qui travaille pour un centre majeur de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants. Cette analyste passe ses journées à scruter des photos d’enfants abusés pour en extraire des indices et remonter jusqu’aux victimes et à leurs abuseurs. Elle fait un travail essentiel et éprouvant, j’ai eu envie de lui rendre hommage.

Elle est également née d’un reportage de France Info, alors que je me rendais chez Céline Denjean. Yoann Lemaire parlait d’un jeune homme passé à tabac dans son club de foot amateur, parce qu’on le soupçonnait d’être homosexuel.

Bepolar : On y retrouve Céleste Ibar, votre enquêtrice. Elle a été blanchie des accusations qui avaient été portées contre elle. Elle semble plus apaisée. Comment va-t’elle au début du livre ?
Céline de Roany : Elle va bien. Elle a eu le temps de se reconstruire, puisque le COVID est passé par là. Elle est impatiente de reprendre, mais elle se sent en décalage avec ses collègues. Il y a aussi de la culpabilité vis-à-vis de sa famille, qui subit les aléas de son métier.
Dans ce nouveau texte, Céleste est plus apaisée, mais on comprend aussi qu’elle revient de loin et que l’enquête d’A Corps Perdu résonne très fort en elle.

Bepolar : Ce n’est pas sa première enquête sous votre plume. Quels liens avez-vous avez elle ?
Céline de Roany : Céleste est comme une meilleure amie. Je connais ses luttes, je compatis à ses angoisses et j’admire sa détermination. Elle me permet de regarder le monde d’une manière plus distanciée.

Bepolar : Elle va devoir essayer de trouver qui a tué un jeune prodige du foot. Vous aviez envie de plonger dans le monde du football ?
Céline de Roany : Pas tellement en réalité. Je n’y connais pas grand-chose. Mon père et mes frères ont longtemps été supporters, j’ai été élevée avec les sons du foot depuis la télé. Ce qui est intéressant avec le foot, c’est qu’on y trouve une sorte d’arasement des catégories sociales. Sur un terrain, les gosses de pauvre sont à égalité avec les gosses de riches, voire en état de supériorité. C’était important pour moi d’évoquer un sport à la fois très populaire et qui efface pour un temps les classes sociales, parce que les sujets que je veux aborder transcendent les classes sociales et touchent tout le monde.

Rassurez vos lecteurs : je me suis adressée à de vrais connaisseurs du foot pour en parler et j’ai même poussé le bouchon à assister à un match – même si c’était la coupe du monde de foot féminin.

Bepolar : Il y a aussi l’adolescence, comme un continent un peu mystérieux, avec ses codes, les réseaux sociaux, les amitiés... Est-ce que c’est facile d’écrire sur cette période ?
Céline de Roany : Non, c’est compliqué. On peut bien entendu appeler ses propres souvenirs d’adolescence, mais ils sont obsolètes. Les adolescents d’aujourd’hui n’ont pas grand-chose à voir avec les adolescents d’hier, même si les questions fondamentales (qui suis-je ? qui vais-je devenir ? quelle est ma place dans la société ?) persistent. Là encore, je me suis adressée à des spécialistes – mes enfants – pour coller avec la réalité.

Bepolar : C’est une intrigue avec beaucoup de rythme. Comment l’avez-vous construite ?
Céline de Roany : J’ai conservé le roman choral, j’aime bien raconter une histoire depuis différents points de vue. J’ai commencé avec le cœur : victime et auteur, puis j’ai construit leur entourage. Je savais déjà que je voulais parler des violences commises ou subies par les adolescents, donc j’ai construit les personnages secondaires de façon à éclairer de plusieurs manière ce thème central. D’une manière générale, je construis mes intrigues autour d’un thème, qui est décliné de plusieurs façons. L’alternance de points de vue dynamise la narration, et j’y insère des secrets ou des non-dits pour maintenir la tension.

Je crois que notre monde manque d’empathie

Bepolar : Sur quoi travaillez-vous désormais ?
Céline de Roany : Céleste continue d’enquêter. Cette fois, l’intrigue évoluera dans l’aristocratie provinciale et tournera autour de l’héritage culturel.

Bepolar : Qu’est-ce qui fait un bon polar ?
Céline de Roany : Pour moi, un bon polar me permet de réfléchir d’une autre manière sur des problèmes cruciaux en me permettant de voir le monde avec les yeux de quelqu’un d’autre.
Je crois que notre monde manque d’empathie ; si on cherchait à mieux se comprendre au lieu de vouloir absolument se convaincre les uns les autres, la société fonctionnerait mieux.

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