- Auteur : Henri Loevenbruck
- Editeur : J’ai lu
Voici trois bonnes raisons de lire « J’irai tuer pour vous » d’Henri Loevenbruck
Henri Loevenbruck est un romancier aux multiples talents, capable de nous entraîner dans des grandes intrigues historiques tout aussi bien que dans des grandes sagas de fantasy. C’est avec un thriller qu’il nous embarque dans J’irai tuer pour vous, un roman sur les coulisses des actions clandestines des services de renseignement, via le parcours d’un agent clandestin, « Marc Masson ».
1. Parce qu’il est inspiré d’une histoire vraie.
Henri Loevenbruck a sympathisé avec un ex-agent non-officiel des services de renseignement français. Celui-ci a accepté de livrer certains de ses souvenirs à la condition de quelques modifications indispensables liées au secret professionnel, dans un univers où ce mot n’est pas à prendre à la légère. Mais si « l’enrobage » est fictif, les descriptions de l’entraînement et des missions sont bien réelles. Comme le dit l’auteur « Tout est vrai. Je n’ai changé que l’époque et les lieux. » Un roman qui prend alors une teinte de témoignage passionnant, une plongée dans les « actions » non reconnues des services secrets, ce que l’Etat fait et que nous ne saurons jamais officiellement…
2. Parce que c’est aussi bien voire mieux que le Bureau des Légendes.
Vous aimez la série succès de Canal+ ? Ce livre est assurément fait pour vous. On y trouve toute la complexité des intrigues géopolitiques et des tensions que génèrent le maintien du secret des missions, mais l’écrit permet d’aller encore plus loin que la fiction télévisée : les situations sont plus poussées, plus crédibles, car liées à des événements et personnages historiques, comme par exemple les luttes d’influence souterraines entre Jacques Chirac et François Mitterrand. Nul besoin de prendre des spectateurs par la main, de simplifier et de leur expliquer de l’extérieur le parcours de Marc Masson : NOUS sommes Marc Masson, on partage ses angoisses et son entraînement, on peut l’imaginer à notre guise. Et même si les événements décrits se passent il y a quelques dizaines d’années, on peut encore plus facilement se faire une idée des actions de nos services de renseignement pour contrer les menaces terroristes actuelles.
3. Parce qu’on ne lâche pas ce roman profondément humain
En général, qui dit services secrets dit pluie de clichés, beaucoup de muscles, peu de cervelles, pas mal d’actions et peu d’émotions. C’est loin d’être le cas dans ce roman, où on suit bien évidemment les missions de « Marc Masson » mais aussi son « parcours de vie », qui amène un homme presque ordinaire à se tourner vers des missions clandestines. On a aussi aimé l’alternance entre les récits qui nous permettent de suivre le contexte historique, les réflexions des chefs des services secrets, la préparation de l’agent « Marc Masson » et la vraie vie, privée, de cet homme qui pourrait (et qui est !) l’un d’entre nous. Le tout fait un roman trépidant et équilibré, qu’on lit avec plaisir même quand on n’aime pas forcément les récits d’espionnage. Une belle réussite !