
- R�alisateur : Vince Gilligan
Alors que la saison 5 vient d’arriver sur Netflix, on vous propose 10 raisons de regarder Better Call Saul...
Vous avez aimé "Breaking Bad" ? Qu’à cela ne tienne : "Better Call Saul" reprend le même univers extravagant en se penchant cette fois sur la genèse du personnage de Saul Goodman. Ses créateurs Vince Gilligan et Peter Gould ne cessent d’affiner leur art et c’est virtuose à souhait. Voici donc 10 bonnes raisons de devenir accro.
C’est le préquel de Breaking Bad… mais sans Walter White
Le coup de génie de Gilligan dans la galaxie "Breaking Bad", et qu’il poursuit à travers "Better Call Saul", repose sur sa volonté perpétuelle du pas de côté. De fait, on ne retrouve pas ici exactement les mêmes ingrédients que dans la longue descente aux Enfers de Walter White. Si nombre de personnages refont leur apparition (excepté les principaux et c’est là-dessus que se joue toute l’écriture), la folie des grandeurs a laissé place à un quotidien plus terre à terre et c’est tout ce qui fait l’intelligence de l’intrigue : atteindre les sommets avec une économie de moyen presque lubitschienne, le tout sans lésiner sur le côté tarantinesque (les couleurs, les protagonistes bigger than life…).
Son personnage principal est à ses heures la star d’une maison de retraite
Prêt à tout pour gagner une affaire, l’avocat Jimmy McGill finit par animer un bingo dans une maison de retraite. Résultat : toutes les mamies du coin s’entichent de lui.
Parce que le personnage Mike Ehrmantraut
Vous l’avez adoré dans "Breaking Bad" ? Vous ne pouvez que l’adulter dans "Better Call Saul". Passé du loser fini meublant ses journées à vendre des tickets de stationnement dans un parking au limier, l’ex flic fait montre d’une intelligence hors norme lors de ses différentes "missions". Mécanique, maîtrise des arts martiaux… cet as de la gachette sait tout faire et ne dort pas très souvent. Alors mieux vaut ne pas lui barrer la route trop longtemps.
Parce que l’acteur Bob Odenkirk
Si l’acteur ne vous dit rien, c’est que vous ne connaissez peut-être pas bien la série "Seinfeld" (NBC, 1989-1998), dans laquelle il excelle au gré d’improvisations totalement déjantées. Dans "Better Call Saul", le personnage qu’il interprète (James McGill) est stupéfiant de multiplicité. Tour à tour sémillant, terrassé par le chagrin, amoureux, calculateur, stragège... sa panoplie dépasse l’entendement et résume à elle seule toute la série "Better Call Saul".
C’est (encore) plus subtil que Breaking Bad
Certes, beaucoup ne jurent que par la série "Breaking Bad". Mais n’oublions pas que "Better Call Saul" ne se justifie pas seulement comme son préquel, loin de là. Mieux : cette nouvelle série de Gilligan est encore plus aboutie que sa séquelle. Les personnages y sont plus fouillés, les rebondissements plus complexes. Le scénario prend vraiment tout son temps pour nous donner à comprendre la trajectoire délirante de cet allumé/écorché de James McGill. Bref, ce retour à Albuquerque s’avère l’une des meilleures séries télévisées jamais réalisées.
Les costumes de James McGill, une légende en soi
Vert, bleu, jaune, vert, orange… il n’y a rien à faire. Même toutes les pires combinaisons de couleurs vont comme un gant au personnage. Simplement parce qu’en lui même, il se veut haut en couleurs, criard, singulier et attachant. Et on lui pardonne même jusqu’aux pires absurdités.
Saul Goodman existe en vrai, si si...
Un personnage aussi génialement déraisonnable ne pouvait avoir été inventé de toute pièce. Et pour cause : le vrai Saul Goodman existe bel et bien en chair et en os, un peu à l’image du "Big Lebowski" des Frères Coen. De quoi donner d’autant plus d’épaisseur à notre antihéros roi de l’arnaque.
La série s’améliore saison après saison…
Eh oui, la machine prend une ampleur démente, et ce tout ça parce que Jimmy McGill passe petit à petit du côté obscur de la Force, devenant inexorablement Saul Goodman. Le récit s’étoffe alors jusqu’à friser la perfection. L’écriture s’affine et les protagonistes aussi. Du personnage central à Kim Wexler, sa compagne et à ses heures complice, tous sont prodigieux et passionnants. Pas un hasard si le charme continue d’opérer avec une cinquième saison, avant le clap final prévu selon Netflix dans la sixième et dernière.
Parce que l’antagoniste Charles McGill
Le grand frère de Jimmy est un génie du barreau totalement mégalo et très (mais alors très) dérangé dans sa tête. Si l’on éprouve un peu d’empathie pour lui par égard pour Jimmy, son petit frère souffre-douleur, on passe assez vite outre ce sentiment pour ne plus voir en lui que le monstre qu’il cache derrière sa bonne conscience et ses faux semblants. Son interprète Michael Kean est absolument génial et compose l’un des antagonistes les plus ambigus de l’histoire des séries télévisées.
Gling gling… Hector Salamanca sonne toujours
Vous vous souvenez forcément de sa sonnette horipilante dans "Breaking Bad" ? Eh bien vous ne serez pas décu de retrouver ce baron de la drogue sans pitié dans "Better Call Saul", en plus grande forme qu’à l’accoutumée et donc pour le pire...