- Auteurs : Patrick Hénaff, Tristan Roulot, Philippe Sabbah
- Editeur : Le Lombard
- EAN : 9782803671250
Hedge Fund est une série BD qui s’intéresse à l’univers trouble des fonds d’investissement. Alors que le tome 4 vient de sortir, on vous propose trois bonnes raisons de plonger dans cet univers noir... Très noir...
Après de multiples aventures et déboires dans les tomes précédents, ce requin en chemise a décidé de ne plus supporter que des projets humanitaires ou environnementaux. Et quand il rencontre une riche héritière près à investir des sommes folles en Afrique pour le développement, tout semble parfait. Sauf qu’évidemment, l’enfer est pavé de bonnes intentions.
Alors pourquoi faut-il lire cette bande dessinée si vous aimez le polar ?
1- L’ambiance trouble des fonds d’investissement
D’abord parce que cette série nous plonge dans le monde de l’argent. Très vite on comprend que dans cet univers il n’est ni propre ni sale, il n’a pas d’odeur. Les règles n’existent pas quand il s’agit de dégommer un concurrent ou de faire un bénéfice. Et qu’importe si la faillite organisée d’une entreprise via la vente brutale de ses actions en bourse met des centaines de personnes au chômage. Ce qui intéresse les investisseurs des Hedge Fund, c’est le taux de rentabilité des sommes qu’ils ont placé. C’est en cela que la série est passionnante, un peu d’ailleurs comme le film Le Loup de Wall Street. On a le sentiment que tout est permis, tout est possible. Aucune limite, rien que du fric. Et pour ceux qui n’en n’ont pas, la violence est terrible.
2- Pour son scénario retord.
Cela pourrait être aussi caricatural qu’une dénonciation de l’univers des fonds d’investissement, c’est heureusement bien plus complexe. S’il n’est pas tendre avec cet univers, la force du scénario c’est de donner du dynamisme au récit et de montrer que l’argent peut aussi permettre des investissements dans des secteurs qui œuvrent au bien commun, que ce soit dans les domaines de l’humanitaire ou de l’environnement. Mais même dans ce cas, rien n’est simple. Et c’est très bien. Le monde n’est ni noir ni blanc, tout en nuance de gris, et quelque part Hedge Fund en est le reflet.
3- Pour son personnage
Avec son costume de commercial sans le sou, puis ses airs de requins lorsque la chance lui sourit, Franck a la tête du sale type sans foi ni loi. Et de facto, il est d’abord un sale type avec de descendre aux enfers dans les premiers tomes. De retour aux affaires dans ce quatrième volume, il semble assagit, plus mature. Mais... Le bonheur de cette bande dessinée c’est de le décrire dans sa complexité. Il est un génie et peu se comporter comme un sale con, il peut être attachant et faire des conneries, il est redoutablement intelligent mais peut se faire avoir comme un bleu. Franck est une raison à lui tout seul de se lancer dans la série. Parce que même s’il brasse chaque jour plus d’argent que nous n’en verrons dans toute notre vie, il possède ses failles, ses faiblesses et ses idéaux.
Faites comme nous, à l’occasion de la sortie du tome 4, plongez vous dans cette série !