- Auteur : Gabriel Katz
- Editeurs : JC Lattès, Le Masque
A la rencontre de son héros, Benjamin Varenne.
A l’occasion de la parution en poche de N’oublie pas mon petit soulier aux éditions du Masque en novembre dernier, découvrez une interview de Gabriel Katz.
BePolar : Pouvez-vous nous présenter votre héros, Benjamin Varenne ?
Gabriel Katz : Benjamin est un beau gosse, un séducteur, qui a tout pour lui sauf le succès. Comédien raté, il enchaîne les petits boulots en espérant monter un jour les marches de Cannes. En attendant, il fait père Noël aux grands magasins ou vigile à l’entrée de l’Opéra, parce qu’il faut bien payer ses factures. Et il suffit qu’il accepte un job à Noël pour que ça tourne à la catastrophe.
BePolar : Vous souvenez-vous des origines de son personnage ?
Gabriel Katz : C’est difficile à oublier ! Benjamin est né au cours d’un déjeuner avec mon éditrice, pour fêter la signature de mon premier thriller aux éditions du Masque. Entre deux bouchées, j’ai lancé l’idée d’un personnage de loser, Père Noël aux grands magasins, qui flasherait – mauvaise idée – sur une nana accompagnée d’un garde du corps. L’idée nous a tellement amusés, que N’oublie pas mon petit soulier a remplacé le livre d’origine.
« C’est extrêmement amusant à écrire, mais l’équilibre entre suspense et humour est parfois acrobatique ! »
BePolar : Acteur raté, un peu loser sur les bords, Benjamin Varenne est un anti-héros très sympa. Est-ce que c’est agréable à écrire ou est-ce que l’humour est encore plus exigeant à faire ?
Gabriel Katz : C’est extrêmement amusant à écrire, mais l’équilibre entre suspense et humour est parfois acrobatique ! Il faut doser pour garder le rythme rapide du thriller, sans perdre le ton de la comédie. Ce qui donne son identité à la série, c’est la voix de Benjamin. C’est lui qui filtre, qui interprète, et la plupart du temps, il est aussi surpris par les rebondissements de l’intrigue que le lecteur lui-même.
BePolar : Le livre qui vient de sortir est une reprise en poche. Le grand format est sortit en 2015. Quel regard portez-vous sur ce roman quelques années plus tard ?
Gabriel Katz : N’oublie pas mon petit soulier vient de sortir en poche, en même temps que le deuxième volet des aventures de Benjamin, Quand tu descendras du ciel. Au moment de sa parution en 2015, je ne pouvais pas imaginer qu’il donnerait naissance à une série… Déjà, sortir un polar humoristique à l’époque où on ne jure que par les polars noirs, sanglants et nordiques, c’était un pari… pas gagné d’avance. Les éditions Lattès-Le Masque ont joué le jeu. Aujourd’hui, je me dis que Benjamin Varenne a de beaux Noëls devant lui…
« Il reprendra du service pour Noël 2019, avec ce slogan que j’adore (merci à mon éditrice) : « Vous détestez Noël ? Lui aussi. ». »
BePolar : Benjamin Varenne est revenu pour Quand tu descendras du ciel. Est-ce qu’on pourrait de nouveau le retrouver prochainement dans une nouvelle aventure ?
Gabriel Katz : Absolument ! Il reprendra du service pour Noël 2019, avec ce slogan que j’adore (merci à mon éditrice) : « Vous détestez Noël ? Lui aussi. ». Et un indice sur son prochain petit boulot pour les fêtes : il portera des bottes en caoutchouc. A Paris. Et non, ça ne lui plaît pas.
Bepolar : Quelles sont vos prochaines dates de dédicaces ?
Gabriel Katz : Joker. Je suis toujours un peu perdu dans mon planning. Le meilleur moyen de les avoir est de suivre mon actu sur ma page Facebook, un peu sur Twitter, un peu sur Instagram, un peu par signaux de fumée (surveillez le ciel).
BePolar : Et pour vous, qu’est-ce qui fait un bon polar ?
Gabriel Katz : Je ne pense pas qu’il y ait une recette de bon polar, pas plus qu’il n’y a de recette de bon bourguignon. Quand c’est bien fait c’est délicieux, quand c’est mal fait, c’est infect. J’ai tendance à penser qu’à force, on a fait le tour des meurtres abominables (mais pourquoi la victime avait-elle ses globes oculaires enfoncés dans les oreilles ?) sur lesquels enquête un flic désabusé (alcoolique et suicidaire, hanté par le souvenir de son chien dévoré sous ses yeux par sa fille droguée), dans un décor sinistré (une ville minière abandonnée, à moitié incendiée et habitée par des consanguins aveugles). Mais je peux me tromper, il y a plein de bons polars sur ce modèle, qui m’ont tenu éveillé pendant des nuits entières.
BePolar : Question subsidiaire : Quels sont vos projets en 2019 ? Qu’allez-vous sortir ?
Gabriel Katz : J’ai pas mal de choses sur le feu (pour rester dans la métaphore culinaire). Le prochain Benjamin Varenne, un nouveau cycle de fantasy, et très probablement, suite à la sortie de mon petit dernier chez Fayard (Au bout des doigts) un nouveau livre sans flingues et sans épées, comme quoi tout est possible. Et… une BD !