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Le cri du lièvre - Marie-Christine Horn

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Résumé :

"Je fouille l’alpage des yeux...Ici où tant d’impudents se sont perdus, trahis par des chemins similaires et par l’étendue trompeuse, je ne suis plus la femme inutile qui pleure en cachette dans sa salle de bain. Ici, je suis la reine, et on me respecte. C’est pourquoi chaque samedi, chaque dimanche à la météo bienveillante, je m’y réfugie. Se soustraire au miroir. ne plus sentir l’ecoeurant parfum d’homme qui imprègne les draps de mon lit."
Marie-Christine Horn est connue pour ses récits policiers, ses nouvelles sombres et acidulées. Avec "le cri du lièvre", elle signe l’une des premières expressions féministe du roman noir en Suisse Romande.

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  • universpolars 26 décembre 2021
    Le cri du lièvre - Marie-Christine Horn

    Marie-Christine Horn nous ouvre les portes de son récit en noircissant des pages d’une écriture dense, sombre et sans espoir apparent. L’auteure nous agrippera et nous emportera, sous un triste tempo, vers l’enfer au quotidien subi par des femmes meurtries.

    C’est en écartant les volets avec fracas qu’elle va nous permettre de nous immiscer dans la vie de ces femmes malmenées d’une manière ou d’une autre, toutes en souffrance. Pour la première, battue au quotidien, c’est vers l’extérieur que nous allons tendre le cou pour l’apercevoir.

    Cette personne va nous expliquer et nous faire vivre un moment-clé de sa vie, celui du lâché prise et du renoncement. Mais attention, pas prête à renoncer à tout. Juste cesser de se battre, de résister et vivre un semblant de liberté. Une femme qui aime la nature, profondément, et qui va s’y engouffrer corps et âme pour essayer de garder la tête au-dessus de l’enfer qui la consume petit à petit. La montagne, la forêt ou les pâturages pour oublier la géhenne.

    Une petite victoire dans une vie totalement perdue ; juste aller à l’essentiel : se sentir ici et vivante. Mais se sentir vivante, ce n’est pas juste survivre, c’est également se battre. Le cri du lièvre prendra ici tout son sens !

    Un cri. C’est bien ce son qui s’échappera de ces pages, en les déchirant brusquement. Un cri de rage, de haine, un cri de peur ou même d’espérance. Ce qui est sûr, c’est qu’il viendra de loin, du noyau dur de l’âme, il viendra des tripes. Et ce hurlement, nous l’entendrons jusqu’à nous percer les tympans. Marie-Christine Horn donne une puissance sans égal à cette alarme d’une âme perdue.

    Ce récit est, d’un point de vue psychique, très violent, dans le sens où la souffrance et le déchirement surpassent allègrement l’espoir ou une perspective digne et juste. L’auteure, intimiste, utilise une narration profonde qui nous implique totalement.

    Ce récit très engagé dénonce les violences faites aux femmes, mais également les réponses qui s’offrent à elles suite à ces actes. L’Etat, les lois ou même certaines opinions soufflent comme un vent de face, glaçant, qui vous gifle encore une fois au passage, un peu par provocation.

    En préambule, j’ai parlé d’autres femmes. Oui, car l’auteure nous place également face à des personnes comme cette jeune infirmière douce, introvertie, qui cache également bien des souffrances. Mais aussi cette flic, Pascale, qui a la Justice accrochée à ses tripes, mais équipée que de lois bancales pour atteindre sa soif d’équité et de droiture.

    « Elle avait signé par amour de la Justice et s’était aperçue assez rapidement qu’elle n’avait épousé que des lois. » Page 63

    La frustration et la déception sont en quelque sorte une forme de souffrance et cette flic n’y croit plus. C’est en donnant de sa personne et non de sa fonction qu’elle va peut-être pouvoir transmettre une sorte de justice, ou plutôt de justesse.

    En quelques pages, Marie-Christine Horn nous brosse le portrait de trois femmes différentes, qui ont pourtant toutes le même point commun : être emplies de souffrance, d’une sorte de frustration et manquant cruellement de liberté et de repères, dans tous les sens du terme.

    Un manque de repère si intense que l’un des choix de liberté, qui s’avérera juste, sera de retourner vers son bourreau pour en recevoir encore, et encore.

    Chacune va se battre finalement à sa manière car, comme je l’ai précisé, elles sont toutes différentes. Les actes commis - les réponses ! - suite à une profonde souffrance, frustration ou peur sont bien différentes d’une personne à l’autre. Nous en aurons la preuve.

    Marie-Christine Horn crache ce récit avec une écriture déconcertante. C’est enivrant, le style est tranchant, sec mais paradoxalement magnifique. Les mots semblent lui venir comme par enchantement, sans même y réfléchir.

    Elle ne s’adonne pas ici à l’écriture d’une fiction quelconque, mais à l’exposé de faits réels et vécus des milliers de fois par un nombre incalculable de femmes. Par contre, les détails du récit d’une personne ou d’une autre ne changeront quasiment jamais, le schéma étant malheureusement toujours le même.

    Est-ce normal ? Le cri du lièvre qui a la patte arrière coincée dans un piège rouillé et qui tente de s’échapper, dans la peur et l’incompréhension totale, vous aidera peut-être à répondre à la question.

    Bonne lecture.

  • Sangpages 6 juin 2019
    Le cri du lièvre - Marie-Christine Horn

    Marie-Christine et moi, c’est avant tout une longue histoire d’amitié. Et puis c’était la première fois où j’échangeais avec une auteure sur son livre et la première fois on ne l’oublie jamais.
    Je l’ai vue grandir, évoluer au travers de ses écrits. J’ai vu sa plume s’aiguiser pour devenir telle une lame, ses récits devenir meilleur à chaque fois.
    Marie, si tu ne l’as pas encore lue, tu verras qu’elle écrit avec ses tripes et son cœur. Qu’elle y met tout ce qu’elle est ainsi que tout ce qu’elle a ramassé derrière elle.
    Dans "le cri du lièvre", elle décrit la montagne, elle décrit la forêt. Sa terre, ses arbres que tu touches du bout des doigts et son odeur qui transpire de chaque mot, de chaque page. Comme si tu y étais, tu voudrais qu’on te lise ces lignes pour pouvoir fermer les yeux et t’imprégner, plus encore, des images, des odeurs de terre après la pluie.
    "Le cri du lièvre" c’est le cri d’une femme qui, sur un coup de ras le bol, alors qu’elle se promène dans cette chère forêt, décide d’échapper à sa vie sordide, d’échapper à son mari volage et violent, d’échapper à son sort, en s’y cachant. C’est le cri du lièvre qui après plusieurs mois s’élève...
    Un récit à la première personne vibrant d’émotions. Un cri du cœur, un cri contre notre société bien pensante. Plus qu’un cri, d’ailleurs, une vraie rébellion.
    C’est un récit acerbe, puissant, pertinent avec une plume qui l’est tout autant.
    C’est l’histoire d’un éternel recommencement. C’est un cri du cœur, un cri de liberté. Une ode à la femme, à ce que l’on attend d’elle encore et toujours. C’est un livre clairement engagé porteur d’un vrai message. C’est une histoire de femmes qui s’allient et se délient...
    C’est beau, c’est fort, c’est la boule à la gorge que j’ai lu certains passages avec ce sale petit goût de déjà vu...
    "Le cri du lièvre" c’est quelque part de la même trempe que Délicieuse de Marie Neuser tant par la trame que par la plume. Ou plus encore tel Mathieu Menegaux, elle lance un grand coup de pied dans la fourmilière de la société pour ensuite prendre une loupe et observer ces petits êtres s’agitant sous son œil sarcastique...
    Je ne savais pas que le cri du lièvre pouvait être aussi déchirant…et je ne peux que te conseiller de l’écouter attentivement !

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