- Auteur : Mélissa Da Costa
- Editeur : Albin Michel
- Date de sortie : 28 septembre 2022
- EAN : 9782226461285
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Résumé :
Passion, faux-semblants, emprise… Qui manipule qui ?
Une jeune femme fragile en quête d’un nouveau départ.
Un couple magnétique et fascinant prêt à lui ouvrir les portes de son monde doré.
Un trio pris au piège d’un jeu cruel et d’une dépendance fatale.
Morgane 6 décembre 2023
La Doublure - Mélissa Da Costa
Excellente lecture !
Noirceur, folie, perversité, décadence... Un fin qui m’a laissée impuissante...
JessMojito 25 octobre 2023
La Doublure - Mélissa Da Costa
🖤🎨"LA DOUBLURE" @melissa_da_costa_auteure chez @editionsalbinmichel
Un roman empli de passion, de perversion, d’addition et de folie. Qui m’a bien évidemment valu une lecture passionnante, additive et folle ! Oubliez tout ce que vous pensiez connaître de la sage @melissa_da_costa_auteure et découvrez son côté sombre !
J’ai été complètement emportée par cette délirante intrigue au final grandiose.
Bref j’ai adoré.
COUP DE MAÎTRE, BRAVO MÉLISSA.
Matildany 30 juillet 2023
La Doublure - Mélissa Da Costa
Après avoir découvert l’auteure cet été, sans en avoir été convaincue, la curiosité m’a poussé à lire ce titre, car on a fait grand cas de son changement de registre, plus sombre, plus proche de mon genre de lecture, donc.
Au final, cette lecture m’a surtout convaincue de passer mon chemin sur ses autres romans.
L’héroïne, Evie, est terne et godiche au possible. Elle vivote à Marseille en jouant les Penélope pour son copain Jean, marin, au gré de ses retours. Quand il la plaque, esseulée, elle cherche une autre voie. Engagée par un couple magnétique, pour seconder l’épouse, Clara, peintre prometteuse, elle réalise vite qu’elle sera sa doublure officielle pour tous les évènements publics, l’artiste ne souhaitant pas s’exposer aux mondanités.
La timide Evie endosse le rôle, et Pierre, le mari, de surcroît ( auquel elle a droit pour jouer son rôle jusqu’au bout les soirs de vernissage !). Si elle est trop timide, hop, une petite ligne de coke, deux trois whisky, et c’est parti, elle devient la magnétique Calypso. Bien entendu, les règles de ce ménage à trois ne sauront pas être respectées....
Dans ce scénario, iln’y a pas que les descentes qui sont raides, j’ai trouvé les personnages peu crédibles, Pierre, le soi-disant homme d’affaires charismatique est un jouet dans les mains de sa femme, la peintre est une caricature d’artiste torturée, et Evie est un summum de clichés. Quant à l’écriture, désolée, mais dans la description d’une pièce, utiliser "joli" trois fois de suite pour parler d’éléments du décor, je trouve qu’elle est peu travaillée. Seuls les passages sur les descriptions de tableaux m’ont donné envie de découvrir le courant du "romantisme gothique ", et je reconnais le travail de l’auteure.. mais pour le reste, non, décidément, je ne comprends pas...jusqu’à la fin qui oscille entre le coup de génie et le grandguignolesque...bref, vu son succès, ma petite critique ne déstabilisera pas la position de Mélissa Da Costa et je souhaite transmettre mon ressenti honnêtement.
Marie Nel 21 juillet 2023
Marathon du polar 2023, équipe LABRIGADEDESCINQ
La Doublure - Mélissa Da Costa
Melissa Da Costa est une autrice que j’apprécie, j’ai beaucoup aimé Tout le bleu du ciel, ce roman m’a beaucoup touchée et il est encore bien présent dans ma mémoire. J’aime sa plume sensible, sa façon de raconter une histoire. Elle se défend d’être une autrice de feel good, et avec ce roman, elle le montre bien. Je le classerai en effet plus comme un roman noir, et surtout psychologique. Je ne m’attendais pas à tant de noirceur d’ailleurs.
Je ne vais pas trop revenir sur l’histoire, juste vous présenter les personnages. J’ai donc fait la connaissance de Evie Perraud. C’est une jeune femme qui vit dans le Sud de la France. Sa vie est rythmée par l’emploi du temps de Jean, son petit ami marin. Il n’est présent que pendant trois mois, Evie vit de petits boulots afin d’avoir ses trois mois de congés en commun avec Jean. Lorsque celui-ci lui annonce que tout est fini entre eux, Evie se rend compte de tout ce qu’elle a sacrifié. Elle cherche donc un emploi plus stable, et se rend sur le port pour proposer ses services sur les yachts en tant qu’hôtesse. Elle est repérée par Pierre Manan, un bel homme, apparemment riche vu le bateau qu’il possède. Il lui propose un travail très bien payé qui consiste à devenir l’assistante administrative de sa femme Clara. Celle-ci est surtout connue sous le nom de Calypso Montant, une artiste peintre dont la réputation commence tout juste à monter. Clara vit pour sa peinture, elle ne supporte pas tout ce qui entoure, la promotion, les contacts avec les journalistes, les galeries et les expositions. Evie devra donc s’occuper de tout l’administratif pendant que l’artiste se consacre à son art. Evie découvre le milieu de l’art, et surtout celui de son employeuse, le romantisme noir.
Evie se fait petit à petit à son nouveau travail, elle vit avec le couple Manan dans leur maison de Saint-Paul de Vence. Petit à petit, son rôle va évoluer. Le couple va lui proposer de prendre la place de Clara lors des réceptions, des vernissages. L’artiste ne supporte pas la foule. Evie va donc devenir sa doublure. Elle ne sait pas dans quel engrenage elle va mettre le doigt, son rôle ne va pas s’arrêter qu’aux sorties publiques, sa relation avec le couple va évoluer, elle va se rendre compte de leurs dérives sexuelles, de leur addiction à la drogue. Un jeu dangereux se met en place pour chacun des personnages.
Je n’en ai pas trop révélé, juste le principal. À partir de là, je me suis enfoncée dans une noirceur parfois très dense, une atmosphère trouble et glauque, malaisante souvent. Avec cette double sensation de ne pas se sentir bien et l’envie de continuer la lecture. J’avais beau être gênée ou troublée, je n’arrivais pas à laisser ma lecture, j’avais toujours envie de savoir, comment la situation allait évoluer, comment tout cela allait finir. L’autrice a bien mené le suspense, réussissant à tenir le lecteur en haleine, je me suis surprise à retenir parfois ma respiration pendant ma lecture, à oublier complètement ce qui m’entourait tellement j’étais prise dans ma lecture.
L’art est très présent dans ce roman. J’ai découvert le romantisme noir, je connaissais certaines toiles, mais je ne connaissais pas le mouvement. Le trio Evie/Pierre/Claire est semblable au trio mythique Eve/Adam/Lilith. Celui-ci est d’ailleurs bien expliqué, et est la base de l’histoire du trouple. J’ai découvert des œuvres, Mélissa da Costa les décrit très bien, et je me suis amusé à faire des recherches sur le net pour voir de mes propres yeux de quoi il s’agissait, et surtout quel rapport il pouvait y avoir avec le roman. Ces œuvres rajoutent largement une bonne dose de noirceur et de trouble rien qu’en les regardant. J’aime beaucoup quand ma lecture me pousse à faire des recherches, m’apprend des choses.
Vraiment, je ne m’attendais pas à lire un tel roman de la part de Mélissa Da Costa. J’ai ressenti comme un coup de poing. C’est une autrice de talent qui arrive à adapter sa plume, sa douceur devient plus dure, et en même temps j’ai retrouvé sa sensibilité rencontrée dans ses autres romans. Le style est très fluide, elle met tellement de suspense dans son déroulé qu’il est très difficile de lâcher le roman. Je me suis aussi très vite attachée à Evie, sa fragilité fait qu’elle ne se rend pas compte dans quoi elle met les pieds, elle va se renforcer au fur et à mesure, il faut dire que Claire va être vraiment très méchante avec la jeune femme. Pierre là dedans, est au milieu, déchiré entre les deux femmes, soumis à Claire. Parfois, je m’énervais contre Evie, je la voyais aller vers un avenir sombre, faire le mauvais choix, j’avais envie de lui dire de ne pas y aller.
Cet attachement est renforcé par le choix narratif de l’autrice à la première personne du singulier. Cette narration fait que l’on rentre encore plus dans la peau du personnage principal, on se confond en elle, on vit à travers elle. Et vu comme les sensations sont intenses, je vous laisse imaginer dans quel état j’étais parfois. Peut-être aurais-je aimé une narration à la troisième personne afin de garder une certaine distance. Mais je pense aussi qu’il aurait manqué quelque chose.
L’histoire est intense, très dense, troublante. Certaines scènes peuvent choquer, il n’y a pas de répit. Tout est vraiment très bien travaillé, les personnages, les lieux, les faits, tout. Jusqu’à un final carrément infernal. Je me doutais bien qu’il n’allait pas être calme, mais je ne pensais pas à ce point là. Je ne peux en dire trop, je n’ose même pas mettre un adjectif pour ne pas vous en révéler de trop. Il faut juste savoir que cette tension dure vraiment jusqu’au dernier mot. En y réfléchissant, je ne vois pas quelle autre fin aurait été possible pour être à la hauteur du reste du livre.
Je suis très contente d’avoir lu ce roman, j’aime quand les auteurs se lancent dans des chemins qu’ils ne prennent pas d’habitude. Cela peut être dangereux, mais là c’est pour moi plutôt une réussite. C’est un roman que je ne vais pas oublier de sitôt, c’est ce genre de livre auquel on pense souvent, et après qui il est difficile de lire un autre roman par la suite. Je me répète mais cette histoire m’aura beaucoup marquée.
Je suis épatée par ce qu’a écrit Mélissa Da Costa, et une question me taraude, où est-elle allée chercher une telle idée, et vers quoi va-t-elle pouvoir m’entraîner dans un prochain livre. C’est une autrice de talent, aux multiples facettes, auxquelles on ne s’attend pas, et ça j’adore.
Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce livre, qui ne pourra pas vous laisser indifférent. Pour les âmes plus sensibles, ce sera peut-être plus difficile, mais accrochez vous, ça vaut le coup. Mélissa Da Costa nous offre un roman pas ordinaire, à l’opposé de ce qu’elle a pu nous proposer avant, et franchement bravo. N’hésitez pas à partir vous aussi à bord de ce livre. Une chose est sûre, je continuerai à lire cette autrice avec grand plaisir. Elle vient de sortir un nouveau roman en format poche que j’ai dans ma bibliothèque et que je vais sortir prochainement, La faiseuse d’étoiles, dont les bénéfices sont reversés à l’Unicef. J’ai lu des avis où beaucoup disaient qu’ils avaient été fort émus et avaient pleuré, un changement par rapport à celui-ci. J’aime vraiment quand les auteurs ont plusieurs facettes...