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L’Hôtel - Yana Vagner

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Résumé :

Dans la neige, une femme tente de regagner le chalet où elle voit ses amis boire et discuter tranquillement. A deux doigts de la porte salvatrice, elle trébuche et se fait poignarder. Ce n’est que le début d’un huis-clos angoissant dans un « Hôtel » situé en altitude et accessible en seul téléphérique. Neuf Russes – quatre hommes, cinq femmes – membres d’une équipe de tournage s’y sont retrouvés pour un séjour d’une semaine. L’endroit est pourvu de nourriture et de bois de chauffage en quantité. Mais les portables n’y captent pas de réseau. Et bientôt une tempête de glace coupe l’électricité. La découverte du cadavre provoque un choc parmi les personnages, surtout quand ils comprennent que le meurtrier se trouve parmi eux.

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Vos #AvisPolar

  • Tempsdelecture 3 septembre 2020
    L’Hôtel - Yana Vagner

    Au vu du résumé, j’avoue que je m’attendais à une intrigue un peu convenue mais à ma grande surprise, l’auteur a su m’emmener hors de ces sentiers battus, auxquels je m’attendais.

    Immédiatement, on est confronté à ce groupe de neuf russes, dont on s’aperçoit immédiatement que son meneur est aussi celui qui finance l’expédition en sa totalité, Ivan. Son aura est telle que chacun se laisse vivre sous son joug. C’est un homme d’affaire, qui partant de rien a réussi dans la vie, et qui tient à en faire profiter son entourage. Leur venue dans cet hôtel s’explique aussi par le fait qu’il souhaite investir dans la production d’un film qui doit se tourner là-hau : film ayant pour actrice Sonia et pour réalisateur, Vadim, tout deux membres de ce groupe. Sonia est une séductrice, autoritaire, elle sait s’imposer. Vadim est soumis à son ami, il souffre d’alcoolisme. A coté d’eux, on retrouve Lora, la jeune épouse d’Ivan, qui a 27 ans, est la seule « pièce rapportée du groupe ». Tania, écrivain un peu ratée, est mariée à Piotr, celui qui ne dit jamais rien, introverti, qui déteste la violence « Piotr le paisible, Piotr le taiseux« . Lisa, grande rousse, mère de famille parfaite, est quant à elle, la femme d’Egor, avocat. Enfin, Macha, journaliste solitaire.

    Tout ce petit monde hétéroclite s’est réuni pour cohabiter dans un hôtel improbable situé à 2000 km de Moscou. L’auteur prend soin de ne jamais clairement l’évoquer mais il semble bien qu’il s’agisse bien de l’ex-Yougoslavie, confinée entre la mer Adriatique et l’Allemagne. C’est donc neuf russes qui partent le temps d’une semaine dans une contrée étrangère, ancien territoire communiste. Accompagnés du régisseur de l’hôtel, natif du pays, Oscar « chétif et solitaire« , les relations entre le groupe et celui-ci vont être tendues, conflictuelles.

    le meurtre de l’un d’entre eux va déclencher comme un interlude dans leur vie : le lendemain de leur arrivée, l’électricité va être coupée, puis le corps va être retrouvé, et ainsi ce groupe d’amis, dont les relations vont complètement partir à vau l’eau, va se retrouvé complètement chamboulé, en perte de repères totale. Le lecteur découvre ce groupe, en premier lieu à travers les yeux de Lora, qui, bien qu’elle les fréquente tous depuis des mois, se trouve totalement exclue de ce clan uni qu’ils semblent former. Elle apparaît, dans un premier temps, comme une jeune écervelée, intéressée et superficielle, qui ne s’est accrochée à Ivan que par pur esprit pécuniaire. Elle observe les femmes, Tania, Lisa et Macha qui préparent le dîner et à mille lieux d’elles, elle observe avec envie cette complicité, dont elle s’avère être complètement exclue. Mais dès le lendemain, elle se rend compte que cette façade se craquelle, que leur amitié n’est pas si lisse que cela et possède ses côtés sombres. Ce meurtre révèle, qu’en réalité, quelqu’un parmi eux a ressenti assez de haine pour tuer un ami et mettre en péril leur amitié. Cette remise en question va tous les ébranler. C’est ainsi que le récit va s’attarder sur chacun d’entre eux, plus intimement, l’un après l’autre. Les rancoeurs, les envies, les colères, que chacun à pris soin de garder pour lui pendant des années, vont se mettre à jour et provoquer un bouleversement terrible entre eux sans retour en arrière possible. La dimension psychologique de ce roman est indéniablement efficace : l’auteur réussit à nous faire mettre de côté l’épisode du meurtre même pour procéder à une dissection minutieuse et méthodique de la psychologie de chaque individu, chaque couple présent et des relations entre chacun des amis. Dans ce huis-clôt Sartrien, l’enfer n’est plus l’assassinat cruel dont a été victime l’un des leurs, mais la divulgation de sentiments si longtemps enfouis qu’ils finissent par ressortir avec intensité et éclats.

    En effet, l’important, dans ce thriller, n’est pas tant le meurtre par lui-même mais plutôt les remous qu’il provoque et les sentiments qui ont contribué à ce meurtre. Car il n’est que l’aboutissement d’un épiphénomène, d’une situation qui s’est progressivement délabrée au fur et à mesure de ces vingt années d’amitié. L’onde de choc qu’il déclenche servira aux huit russes à revenir sur leur passé, ce qu’ils évitaient soigneusement de faire jusqu’à là, à redonner un nouveau départ à leur vie après avoir pris conscience de ce qu’ils voulaient vraiment. Les amitiés, les mariages, tout est remis en question.

    Rien de tout cela n’aurait pu se passer ailleurs que dans ce lieu presque vivant, énigmatique, isolé au milieu des massifs européens. Ce bâtiment est en réalité un ancien pensionnat construit sous l’ère soviétique et qui devint lieu de villégiature pour les membres du Parti. L’hôtel, personnifié sous différents angles, devient peu à peu une figure monstrueuse comme si le mal de chacun et l’horreur du geste commis s’identifiait au caractère de la bâtisse. Cet endroit exhale comme une odeur de mort. Comme si ce lieu avait exacerbé à un point tel les passions et les sentiments de chacun qui ne pouvaient qu’éclater à travers un drame nécessaire au dénouement des tensions et à travers la destruction de l’un d’entre eux. Car il semble que n’importe ou ailleurs, la situation aurait continué à être ce qu’elle était, les faux-semblants et les non-dits auraient certainement fait long feu pendant un moment encore. Enfin, le dénouement du roman marque ce retour à la vie de façon quelque peu spectaculaire, que je vous laisse découvrir par vous-même.

    J’ai beaucoup aimé ce roman, qui ne joue pas vraiment sur les codes habituels du roman policier en empruntant son traditionnel schéma : meurtre, enquête, suspect, fausse piste, résolution. Mais davantage sur la psychologie individuelle de huit personnes, qui font cohabiter leur amitié tant bien que mal depuis des mois. Il n’y a là aucun enquêteur, aucun inspecteur pour mener une quelconque enquête. Dans l’obscurité et le froid, les choses finissent par se révéler elles-mêmes, les gens se dévoilent peu à peu et les conflits éclatent de front. La lumière sur l’identité du meurtrier ne se fera qu’à travers la révélation de leur propre vérité.

    L’un des deux autres points fort de ce roman est cette confrontation entre ce groupe des russes et Oscar, l’intendant, issu de parents yougoslaves : on assiste en effet au réveil des vieilles rancunes d’un habitant du pays satellite de l’ex-URSS, qui voit ses hôtes presque comme de potentiels ennemis. En effet, cette rancoeur issue de l’explosion du bloc soviétique est loin d’être digérée et va compliquer les relations autant d’un côté comme de l’autre : les uns se méfient profondément d’Oscar, marqué par les convictions du père à l’égard de cette ancienne république soviétique qu’il chérissait, qu’ils considèrent pourtant comme profondément Européen. Lui, affiche son animosité pour tout ce qui est relatif à la Russie, ses habitants, sa culture. A tel point que plusieurs fois, ils ne seront pas loin d’en venir aux poings.

    Enfin, je tenais vraiment à souligner le style de l’auteur que j’ai trouvé particulièrement brillant, très imagé, très efficace. Yana Vagner n’a pas eu besoin d’avoir recours à une accumulation d’effets de suspens pour rendre son histoire palpitante, son écriture a réussi à maintenir mon attention tout au long de ces cinq cents pages. C’est une belle découverte que j’ai faite là, je ne peux que vous inciter à lire ce roman !

  • l’oeil de sauron 14 février 2020
    L’Hôtel - Yana Vagner

    Ça y est, enfin fini. Cette lecture n’a pas du tout été une réussite, je me suis ennuyée au possible.

    Autant dans le livre que j’ai lu avant, le climat était très anxiogène, ici, c’est plutôt l’inverse, ce qui est étonnant dans un soi-disant huis clos psychologique. Le côté huis clos OK, mais le côté psychologique…. alors, oui, si on considère que jouer les psys pour les personnages c’est ça le côté psychologique de ce thriller ! En effet, c’est ce qui se passe ici. Après le meurtre de Sonia, les personnages restants se retrouvent cloisonnés dans l’hôtel à cause d’une tempête de neige, extrêmement rare en cette période de l’année (je tiens à le préciser…) et afin de découvrir qui d’entre eux a pu la tuer, grande introspection dans la vie des personnages jusqu’à leur enfance… inutile et très long, sans intérêt aucun même pour l’avancer du dénouement, ou alors, je suis passée complètement à côte. Alors oui, ils se mentent tous les uns aux autres depuis des années, entre amis, dans les couples.. ; mais bon, si au moins ça apportait quelque chose.

    Autre point qui ne m’a pas plu, la construction du roman en lui-même. Le prologue est pourtant plein de promesse puisqu’on y vit le meurtre de Sonia. Cool ! mais alors après… ça devient étrange. en fait, non, pas étrange, ennuyeux car il ne se passe plus rien. Nous sommes dans l’hôtel, ils boivent tous comme des trous, se battent éventuellement et ils mangent et vont se coucher… Le décalage est trop grand par rapport aux romans que je lis habituellement et je suis désolée mais c’est quoi ça ? Notre copine est tuée, forcement par l’un d’entre nous et on trinque autour d’un verre de cognac avant de se raconter notre véritable vie et aller se coucher en faisant un câlin d’amitié ? WTF ! Non, j’accroche pas, j’adhère pas du tout à ça.

    Les personnages en eux mêmes ne rattrapent rien. Les russes sont grossiers, mal élevés et imbibés en permanence et le petit européen de l’est qui les accueille, renfermé sur lui même et plein d’aigreur… mouais, bof. Ils ne sont même pas sympathiques, aucun. En fait, on les déteste tous. en plus, ils sont décrits de façon à ce qu’on imagine les mecs gros avec de gros sourcils et de grosses lèvres et les nanas doivent être ou des bûcheronnes ou des soumises affamées. Ils sont tous méchants entre eux, même la petite fille (qui a en fait 26 ans ) au milieu des « vieux » quadras est détestable tellement elle est molle et oui, inutile, elle le dit elle même et c’est vrai.

    Donc, vous l’aurez compris, l’histoire n’est pas franchement intéressantes dans ces conditions. Le livre fait un peu plus de 600 pages mais il y en a facilement 400 de trop… tout du moins à mes yeux. Je dois dire aussi que je n’ai pas tout compris, voilà. Entre les références aux films ou livres russes ou d’Europe de l’est et la construction des phrases, je me suis parfois , même souvent, perdue en route (en plus quand on saute des pages pour aller plus vite, ça n’aide pas). On passe d’un dialogue, aux pensées de l’un ou de l’autre pour retourner à un narrateur extérieur, tout ça en un paragraphe… dur pour moi.

    Je ne vous parle de la fin… plate, fade et insipide… ça ne sert pas à grand chose.

    Pour conclure, ce n’est pas une grande réussite et ça sonne le glas de mes aventures littéraires russes, j’abandonne, je n’y comprend rien.

  • caro.l.i.t.ne 9 février 2019
    L’Hôtel - Yana Vagner

    Macha, Lora, Lisa, Sonia, Tania, Ivan, Vadim, Piotr, Egor ont loué l’« Hôtel » situé dans les montagnes d’Europe Orientale. D’origine russe, ils s’apprêtent à passer une semaine de fête dans ce chalet accessible uniquement par téléphérique. Accueillis à la gare par Oscar, l’intendant de l’hôtel, qui leur fait immédiatement mauvaise impression, ils se dirigent vers leur lieu de vacances.
    Très vite se dégage une ambiance désagréable ; les lieux sont « lugubres ». La forêt est comparée aux ténèbres, la maison est « sombre », « terne », « froide » et « trouble ». L’Hôtel est constamment personnifié, à qui l’on semble prêter de mauvaises intentions. Il devient rapidement un personnage hostile contre lequel le groupe d’amis devra lutter. Une sensation de malaise s’installe progressivement, accentuée par la perte de repères temporels et par l’utilisation fréquente par l’autrice de termes relevant du champ lexical de l’angoisse et de l’isolement, annonciateur du huis clos : en raison d’une tempête, les personnages sont coincés seuls dans l’Hôtel. Personne ne peut le quitter, personne ne peut y accéder.
    Alors qu’ils passent leur première soirée, une des amies est tuée. Très vite, les amis comprennent que le tueur est forcément parmi eux : « le problème c’est nous. L’un d’entre nous » dira Tania. Vadim comprend que « elle ne s’est pas faite ça toute seule. Et sur cette putain de montagne, à part nous, il n’y a personne. Que nous. C’est l’un d’entre nous »

    « 10 suspects et un cadavre. Un grand classique »
    Si les personnages font référence au « Dix Petits Nègres », il n’y a ici point d’enquête policière.
    Nous sommes plutôt plongés dans un tribunal : « huit russes et un Européen, huit suspects et un juge. Huit accusateurs indignés et un accusé » Qui accuse ? Qui est accusé ? Les rôles changeront au fur et mesure de l’exploration de l’intimité des personnages, de leur passé et de leurs relations. Yana Vagner révèle leurs blessures et leurs failles. La narration omnisciente, le changement de point de vue concernant les personnages et l’utilisation de la deuxième personne du pluriel incluent le lecteur et le placent le lecteur en position de juré.
    Un huis clos prenant , accompagné d’une analyse très fine des personnages, d’une réflexion sur la société russe actuelle, servie par une écriture imagée et très précise qui sublime le propos.
    Loin d’être un « polar merdique », Ivan…

  • Bea Sol Sabardin 21 janvier 2019
    L’Hôtel - Yana Vagner

    On passe à côté.cest grand et passionnant ...mais trop d’introspection laborieuse de chaque personnages (et ils solt) nombreux !!!!un étalage de culture psy !!!dommage du coup l intrigue s enlise et disparait...aussi figée que l hotel..dommage

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