- Auteur : Alan Parks
- Traducteur : Olivier Deparis
- Genre : Policier / Polar / Film noir, Littérature
- Editeurs : Payot & Rivages, Editions Rivages
- Date de sortie : 5 février 2020
- ISBN : 2743649496
- EAN : 9782743649494
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Résumé :
Deuxième opus d’une série mettant en scène l’inspecteur McCoy et son adjoint Wattie dans le Glasgow des années 1970, sur fond de musique, drogues et gangs, dans la lignée de William McIlvanney.
Sylvie Geoffrion 17 mai 2022
L’Enfant de février - Alan Parks
Diantre que les bars sont enfumés et que le whisky est bon en 1973. Ça fume, ça boit, ça sniffe, on se demande comment on faisait pour tenir le coup à cette époque.
L’enfant de février est le 2e tome d’une série de 12 , comme les mois de l’année, mettant en scène l’inspecteur Harry McCoy. Et je vous dis tout de suite que j’ai déjà réservé le tome 1 de la série : Janvier Noir.
Un flic cabossé, un flic qui côtoie encore ses fripouilles de potes d’adolescence, un flic sur la corde raide , et, ce flic fut aussi un enfant mal aimé, malmené et réchappé, sauvé par la bonté d’une famille d’accueil. Voilà pour Harry McCoy que je prendrai plaisir à retrouver.
Le récit maintenant. Un jeune espoir du foot, Charlie Jackson, est retrouvé mort d’une balle dans le crâne et également atrocement mutilé. Charlie Jackson était aussi le petit ami de la fille d’un chef de truands et de tous les trafics de Glasgow. On connait presque tout de suite l’identité du tueur. C’est sa traque que nous suivrons durant une semaine de février sous la pluie, dans la gadoue de Glasgow. Il y a énormément de sang dans ce récit, c’est gluant, c’est poisseux , c’est à tout le moins repoussant. C’est noir.
Toutefois, comme il est intéressant de voir des flics se débrouiller sans les moyens de communications actuels et être obligé de chercher une cabine téléphonique ! De rouler dans des épaves. C’est l’époque où l’éthique de travail des flics était disons "élastique". On cognait aussi fort que l’on parlait, on menaçait aussi allègrement que l’on fréquentait la vermine de la ville. C’était jadis, sex, drug & rock and roll et souliers à semelle compensée. L’alcool coulait à flots durant ou pas les heures de boulot, les nuits étaient courtes et souvent violentes...L’Écosse c’est un village où tout le monde connait tout le monde semble-t-il. Mais voilà l’intérêt de ce roman : Glasgow, ses quartiers, ses divisions sociales, les mauvais sujets, les bons, la personnalité de cette ville...De plus, McCoy devra faire des choix et les assumer. Il doit vivre avec ses démons qui le minent mais qui le forgent aussi. Une enfance qui ne fut pas de tout repos mais de laquelle on peut presque s’échapper...
J’aime l’Écosse et ses écrivains intelligents, sans prétention , portant en eux un amour bien ressenti pour leur ville et ceux qui l’habitent.