- Auteur : Ian Rankin
- Editeur : Le Masque
- Date de sortie : 28 septembre 2016
- ISBN : 2702446310
- EAN : 978-2702446317
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Résumé :
Décidément John Rebus n’est pas fait pour la retraite. Il ne s’intéresse ni aux vacances, ni au bricolage ; être policier, c’est toute sa vie. Alors quand l’inspectrice Siobhan Clarke fait appel à lui, Rebus saute sur l’occasion d’être à nouveau en première ligne.
Son plus vieil ennemi, Big Ger Caffety, a reçu une lettre de menaces et échappé à une tentative de meurtre. Il se trouve que la lettre est identique à celle découverte près du corps d’un juge célèbre, Lord Minton, retrouvé étranglé chez lui le même jour. Profitant de sa relation privilégiée avec Caffety, le caïd d’Édimbourg, et de ses contacts parmi les patrons du crime organisé concurrents, Rebus cherche le lien entre ces deux hommes ainsi qu’une troisième victime, un récent gagnant de la loterie.
Entretemps, Malcolm Fox, du service des Plaintes, a rejoint une opération secrète surveillant une famille de criminels de Glasgow. Leur arrivée à Édimbourg va déstabiliser les rapports de force existants et rendre l’enquête de Rebus encore plus compliquée.
L’homme est un loup pour l’homme, en ville comme dans la nature, et Rebus, Clarke et Fox vont tout mettre en oeuvre pour arrêter ce tueur qui les menace tous.
Sharon 21 février 2019
Tels des loups affamés - Ian Rankin
Revoilà John Rebus ! On croit s’être débarrassé de lui, et bien non, pas du tout. Fait rare dans l’histoire des romans policiers, il est à la retraite, si, si, et bien décidé cette fois-ci à le rester, et à s’autoriser sa petite sortie journalière afin de s’hydrater avec régularité.
Malcolm Fox et Siobhan Clark vont bien et enquêtent. ils doivent cependant convaincre un honnête citoyen de porter plainte parce qu’on a tout de même tenter de le tuer, on lui a tiré dessus. Non, pas question qu’il parle à la police. C’était un accident. Parler à John Rebus ? Oui, peut-être. le nom de cet honnête citoyen si soucieux de n’ennuyer personne ? Big Ger Cafferty.
Des années à s’affronter, cela laisse des traces, et Rebus se retrouve seule aide possible pour Cafferty. Pas de retraite pour lui non plus : les Stark père et fils essaient de lui piquer son territoire, et son successeur a beau être doué, c’est un coup à vous filer des sueurs froides. Ajoutez que la police (pas l’équipe de Malcolm et Siobhan) a mis au point une opération pour faire tomber les Stark et vous comprendrez que la situation n’est confortable pour personne.
Oui, ce roman est de construction classique. Et alors ? Retrouver Rebus tel qu’en lui-même et son adversaire de toujours est un plaisir. Ce que découvre Rebus par contre est loin d’être joyeux. Impunité des puissants, difficultés pour les policiers et les journalistes de faire correctement leur travail – enfin, pour ceux qui en ont vraiment envie – ne sont pas des thèmes nouveaux. Les faits que dénoncent l’auteur ont lieu non seulement parce que certains trouvent, grâce à l’argent et le pouvoir, des personnes prêtes à fermer légalement les yeux sur leur turpitude, mais aussi parce que les victimes ne trouvent personne qui se soucient de leur sort. La seule lueur d’espoir (groumpf) est qu’aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, les journalistes pourraient dénoncer plus facilement ce qu’ils ont découvert. Oui, l’espoir est mince.
Je n’ai garde d’oublier une certaine guerre des gangs – se frotter à Big Ger et son successeur n’étaient pas une bonne idée, quel que soit le camp auquel on appartient. Je n’ai garde d’oublier non plus les ravages que des événements récents ont pu causer. Et ce sont toujours les plus faibles qui paient le prix fort, quoi qu’on dise.
Au plaisir de retrouver John, Malcom et Siobhan encore longtemps, et de voir John développer l’art d’être grand-père.
Polars urbains 6 juillet 2017
Tels des loups affamés - Ian Rankin
Ian Rankin ne peut pas se décider à laisser tomber John Rebus et on s’en réjouit ! Car le talent ne faiblit pas, les enquêtes croisées sont parfaitement maîtrisées, et il y a, encore et toujours, Edimbourg ! Allez, encore un ou deux pour la route, à l’Oxford Pub, of course !