- Auteur : Monica MURPHY
- Traducteur : Sofia Tabia
- Genre : Thriller, Suspense
- Editeur : Lumen
- Date de sortie : 14 juin 2018
- ISBN : 2371021725
- EAN : 9782371021723
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Résumé :
Belles à tomber.
Parfaites en tout point.
Sauvagement assassinées.
Leur corps est apprêté avec méticulosité, disposé dans une position bien particulière. Leurs visages, parfaitement maquillés, sont tournés selon l’angle le plus flatteur, leurs vêtements coûteux brossés et défroissés. Seul leur cou ouvert d’une oreille à l’autre vient démentir ce tableau idyllique. Seul leur regard vide trahit la vérité : elles sont mortes et bien mortes.
Les filles les plus populaires du campus sont tuées les unes après les autres et la reine de la promotion, Penelope Malone, présidente du club qui les réunit, est terrifiée à l’idée d’être la prochaine sur la liste. La seule issue, pour elle ? Fouiner un peu, chercher qui peut bien être ce tueur en série qui menace la tranquillité de cette petite ville côtière de Californie, un havre de paix habité par certaines des plus grandes fortunes du pays. Ses soupçons se portent d’abord sur Cass Vicenti, d’autant qu’il était étrangement proche de certaines des victimes malgré son statut de nerd de service. Mais échapper au tueur va demander à la jeune fille de se faire beaucoup, beaucoup plus maligne qu’elle ne le pensait…
Saveur Littéraire 24 mai 2021
Pretty Dead Girls - Monica MURPHY
Les bonnes choses d’abord ! A commencer par le début, ce premier chapitre tout en beauté qui nous emmène directement dans l’action. Une ambiance remplie de malaise, sombre qui plaît et donne le ton et les couleurs de ce nouvel univers. Cette ambiance, suivie par une écriture très agréable et une traduction à saluer aussi, nous accompagne tout au long de Pretty Dead Girls.
Je vous parlerai bien ensemble de ces petits chapitres qui composent le tout. Globalement courts et partagés entre le point de vue de Pen, ou Penny, autrement dit de Penelope, la jeune femme que nous suivons, et le point de vue du meurtrier. Les chapitres qui m’ont le plus intéressé et interpellé, ce sont bien ceux du meurtrier. Nous avons là une personne qui n’a pas froid aux yeux, qui ne recule devant rien. Lire des chapitres de son point de vue vous fout les j’tons, ça pour sûr !
Il y a pas mal de personnages, voire même il y en a vraiment beaucoup, entre ceux du lycée et notamment les Cygnes Blancs, un groupe de jeunes filles au centre des tueries, les policiers, la famille de chacun et les autres personnages…bref, y en a beaucoup. Pretty Dead Girls aurait pu me plaire davantage si j’avais trouvé des personnages en qui m’attacher, mais avec autant de personnages et un seul tome, on se doute bien que chaque personnage n’aura pas le temps d’être forcément approfondi. Avec frustration donc, les Cygnes Blancs ne m’ont pas intrigué, ne m’ont pas forcément intéressé. Toutes décrites comme étant de la même trempe, superficielles et franchement insupportables, y compris Penny…arf. Voilà de quoi me rendre triste, j’ai pourtant essayé de comprendre, mais de telles attitudes me faisaient régulièrement rouler des yeux. Au final, Dani est le seul personnage, avec la grand-mère de Cass (malgré qu’on ne l’aperçoit qu’une fois !) à m’avoir ému. Les autres, rien, hélas.
Autre point fâcheux mais que je vais vous expliquer de suite : je ne lis pas ou peu de romances, hors, le young adult en est souvent composé. Je ne m’étonne pas qu’une fois de plus, la romance entre deux adolescents m’ait fait soupirer. Des clichés, des clichés…remarquez, ce n’est pas si grave, je suis sûre que de nombreuses romances sont très belles. Disons que, comme la romance n’est pas du tout mon genre de prédilection, je perds plus facilement patience quand je vois des « clichés ». Il faut quand même noter que les événements au lycée rapprochent forcément, mais la romance prenait peut-être un peu trop de place dans l’état d’esprit du roman.
La fin, maintenant. Je ne vous dévoilerai rien, n’y pensez même pas ! Vous découvrirez de vous-même ce qui se trame dessous, mais voici ce que je peux vous dire : une impression d’inachevé, de frustration, un petit goût amer dans la bouche devant la conclusion et l’identité du meurtrier. Il n’y a pas vraiment d’effet de surprise, on voit si peu le personnage qu’on est pas capable d’avoir de l’empathie pour lui. Ah, quel dommage, il y avait un tel potentiel !
Je vous l’avais donc dit, un avis plutôt mitigé avec des points positifs et des points négatifs. Comme la romance et le young adult ne sont pas dans mes lectures favorites, c’est sans doute aussi des réticences de ma part, l’auteure n’y est pas pour grand-chose dans tout ça. D’ailleurs, je prendrais plaisir à lire ses autres romans ! On m’a recommandé un autre de ses titres, je le lirai très certainement et sans a-priori. J’essaye de m’ouvrir à d’autres horizons ! Globalement, la seule chose que je peux « reprocher » à Monica Murphy, c’est de ne pas avoir donné de caractère distinct aux personnages, mais c’était aussi l’effet recherché, cette superficialité dont je vous parle a son importance dans l’histoire. et en 476 pages, développer autant de personnages n’est pas chose aisée, j’en ai bien conscience.
Je vous invite à vous lancer dans cette lecture, peut-être tomberez-vous sous le charme des Cygnes Blancs ! Attention néanmoins, le danger rôde et il n’a pas de visage !
Publié à l’origine le 12 décembre 2018
Note : 2,5/5
(https://saveurlitteraire.wordpress.com/2018/12/12/57-pretty-dead-girls-monica-murphy/)