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Peines perdues - Nicolas Lebel

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Résumé :

Théo Pereira purge sa peine pour homicide involontaire au pénitencier Pieter Brueghel : par une nuit pluvieuse, deux ans plus tôt, il a perdu le contrôle de son véhicule et percuté un abribus où une femme s’était réfugiée.
Chaque mois, le mari de la victime, Pierre Moulins, rend visite à Théo pour qu’il raconte, encore et encore, les derniers instants de son épouse, en échange d’un témoignage en sa faveur devant la commission de libération anticipée. Chaque mois, Moulins constate le délabrement de Théo dans cet univers qui le dévore et où une brute, Marco Minotti, a fait de lui son souffre-douleur. Ce que Théo ignore, c’est que, chaque mois, Moulins paye Minotti pour lui faire vivre l’enfer.
Face à ce triangle tragique formé de trois hommes qui se haïssent, trois femmes qui les aiment verront vaciller leur destin à l’heure du funeste dénouement.

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Vos #AvisPolar

  • lecturesdudimanche 11 septembre 2024
    Peines perdues - Nicolas Lebel

    On lit « tragédie », on comprend donc qu’a priori, tout est dit ! Ça va mal finir ! Pour autant, au fil des pages, on se prend à l’espérer, cette happy end !

    Concrètement, on va donc suivre principalement Théo, un jeune homme incarcéré pour avoir renversé une jeune femme en état d’ébriété. La victime est décédée, Théo purge une peine de prison. C’est la faute à pas de chance, Théo n’a jamais voulu ça, mais il en paie le prix avec courage. On suit également Pierre, le mari de la victime, qui rend régulièrement visite à Théo en prison. Officiellement, dans le cadre d’un accord entre Théo et lui. Pierre témoignera pour aider Théo lorsque viendra son audience de libération conditionnelle. En échange, Pierre exige de Théo qu’à chaque nouvelle visite, il relate encore et encore l’accident, le choc, les derniers instants de son épouse… Et enfin, il y a Marco Minotti. Lui, c’est le mafieux de la prison : pas d’espoir de libération, rien à perdre. Une histoire circule à son sujet, qui prétend qu’il a doublé ses partenaires lors d’un casse et qu’il a planqué un gros magot avant de se faire arrêter.

    Les prisons sont un microcosme avec des règles propres : il y a des clans, des protections, des victimes… Ce qui est rapidement évident, c’est que Théo n’a franchement rien à faire là : c’est un jeune homme qui a, certes, fait une énorme connerie, mais il n’est, comme tous les jeunes, évidemment pas taillé pour la prison. Marco et ses sbires l’agressent à intervalles réguliers. Il vit un enfer. On comprend aussi qu’au-delà du destin tragique de Théo, c’est le destin de toute une famille qui a volé en éclat, et c’est un point auquel on ne pense pas forcément : L’incarcération d’un proche a des répercussions dramatiques sur son entourage, et ce n’est pas qu’une seule vie qui se brise… Chapeau bas aux femmes de l’histoire, auquel l’auteur a confié des rôles primordiaux.

    On se rend donc compte au fil des pages que, même en prison, il s’exerce des jeux de pouvoirs : Presque tout le monde ferme les yeux sur des choses graves, que ce soit du côté des détenus ou des gardiens ; l’argent achète tout ; les promesses sont en carton. Et surtout, on a vraiment énormément de peine pour Théo et sa petite amie. Théo tente de garder sa famille à l’écart de cet univers, mais c’est impossible. Son seul lien avec l’extérieur est le mari de sa victime, et le lecteur constate vite que c’est loin d’être quelqu’un de bien. Pourquoi a-t-il ce besoin morbide d’entendre sans arrêt narrer les derniers instants de sa femme ?

    Ce qui est surprenant, quand on connait un peu l’auteur, c’est que cette fois, il nous plonge dans un récit profondément noir ! L’écriture est très soignée, très riche, extrêmement recherchée. On est loin de la phrase type (sujet-verbe-complément) et ça fait du bien ! Le texte fait une analyse de la société carcérale, mais, au-delà de ça, c’est une vision assez globale de notre monde actuel que fait ici l’auteur. La description de la réalité des prisons est quand même particulièrement violente, et l’auteur va aborder non seulement cette violence, gratuite la plupart du temps, mais aussi les jeux de pouvoirs et de manipulation. Et bien entendu, les dérives religieuses extrémistes, qui trouvent dans les prisons un terrain fertile pour se développer ! Cette partie est imagée par un personnage qui est particulièrement glaçant, sous ses attitudes mièvres et polies, et c’est sincèrement effrayant ! Venant d’un auteur qui nous a habitué à un humour un peu potache avec des personnages franchement drôles et caricaturaux, c’est quand même un sacré virage ! Mais un virage parfaitement maîtrisé, car j’ai savouré chaque mot, chaque pensée, toujours placés avec une infinie justesse, une triste clairvoyance.

    Pendant la lecture, c’est impossible de ne pas avoir froid dans le dos, ou de ne pas avoir de peine pour ces destins brisés. On a envie d’avancer dans la lecture, parce que l’intrigue est particulièrement prenante, et pourtant, on n’a pas forcément envie d’arriver au bout, parce que, je le rappelle, il y a toujours le mot « tragédie » qui clignote comme une enseigne et qui nous rappelle que ça a fort peu de chance de bien se terminer… évidemment, il y a mille et une façons de mal finir, et ce qui est intéressant, c’est de voir laquelle l’auteur a choisie ! Et finalement, vous savez quel est le mot de la fin de cette tragédie ? J’ai adoré ! (Vous voyez qu’on tient une happy end ???)

  • universpolars 23 juillet 2024
    Peines perdues - Nicolas Lebel

    ci, pas de Capitaine Mehrlicht. Ainsi, vos yeux seront épargnés des volutes de fumée aveuglantes de ses Gitane, et vos oreilles ne vibreront pas aux rythmes des quelques salves piquantes émanant de ce touchant acariâtre. La Côte-Rôtie, par contre, elle m’aura un peu manqué ! Du coup, je m’en suis descendu une … Aïe.

    Vous ne croiserez pas non plus notre chère amie Chen, avec son caractère d’enclume renforcée. Non, vous ne les rencontrerez pas ici, mais vous n’allez rien perdre au change !

    Nous sommes ici en taule. Vous prenez un peu toutes les merdes, tous les crimes, soit toute la violence de la société, vous la mettez dans une boîte, vous appuyez bien fort dessus pour bien faire passer tout ça et vous la fermez à double tour. Cela représente un peu l’univers carcéral du jeune Théo, qui purge une peine de 4 ans pour avoir accidentellement tué une femme avec sa voiture.

    Vous ajoutez dans ce récit le mari de la victime, ainsi qu’un autre détenu ayant un lien avec le mari et Théo, leurs compagnes, et vous avez là les acteurs principaux de cette pièce de théâtre aux issue ambiguës, ne faisant aucune concession.

    L’angle d’attaque de Nicolas Lebel est franchement fascinant pour tout ce qui a trait à la culpabilité, la haine, la douleur ou encore la vengeance. Les actes de ce huis clos très théâtral, ne dévoilant que très peu d’espoir, s’ouvrent et se referment sur des scènes révélant des conditions humaines confuses et tortueuses, aux « destins » bien incertains.

    Ce redoutable récit en cinq actes est effroyablement bien huilé, réglé comme du papier à musique ou, encore mieux, comme une montre suisse. Toutes les destinés semblent bien scellées, et pourtant …

    Tout acte engendre des conséquences. Ceux que nous réalisons, mais aussi ceux que nous ne commettons pas. Chaque action, ici, provoquent des réactions sur nos divers protagonistes qui évoluent un peu en vase clos. En parlant de vase, d’ailleurs, nous pouvons également prétendre que ce récit évolue en fonction du principe des vases communicants, dont un acide bien aigre serait le liquide !

    Les interactions humaines suivent et respectent ici une sorte de mécanique. Tout le monde se tient par les couilles, les rôles changent, s’intervertissent ou sont carrément redistribués, à l’instar de tout le jeu de cartes représentant cette intrigue.

    Finalement, quoi de mieux qu’une prison pour y insérer tous les rouages d’une véritable tragédie ? Ainsi va la vie …

    À lire absolument.

  • spitfire89 13 juillet 2024
    Peines perdues - Nicolas Lebel

    Nicolas Lebel revient avec ce thriller qui explore la vie carcérale, Théo Pereira condamné à une peine pour homicide involontaire suite à un accident en voiture, ce dernier tua une femme qui s’abritait de la pluie sous un abris bus après que son véhicule dérapé. À chaque visite de l’époux de la victime Théo doit revivre cette scène afin d’obtenir sa clémence et ainsi une remise de peine devant la justice.

    Nicolas Lebel use d’un style d’écriture où le lecteur assiste en tant que spectateur devant une pièce de théâtre, une atmosphère déconcertante, une ambiance dérangeante et malsaine entre les deux protagonistes principaux, malgré la peine de Pierre Moulins il devient une sorte de bourreau surtout quand il voit l’état physique et psychique de Théo après les agressions multiple de Marco Minotti qui a fait de Théo son souffre-douleur et que cette rage vient surtout d’une vengeance de Pierre.

    Livre captivant et immersive, réflexion, incertitude, twist plot, réalité cruel, la tension et l’angoisse monte crescendo, une oeuvre atypique où les rapports s’inverse entre coupable et victime. L’auteur va aussi abordé de sujet de la radicalisation dans les prisons.

    "On ne naît pas tueur. On est contraint de le devenir par des forces irrépressibles. Son deuil en est une, selon lui. Et son désir dévorant de vengeance."

    "La mort parcourt les couloirs de Brueghel et emporte les âmes. Elle excite les appétits, les colères, les frustrations, les soifs de pouvoir, et monte les hommes enfermés les uns contre les autres jusqu’à l’éruption de sang. Parce qu’il n’y a que le sang pour laver le sang, pour cacher le sang, puis un autre sang pour laver le sang encore… Ici, chacun le pressent et prie pour que ce soit celui d’un autre plutôt que le sien quand la mécanique est lancée, et la fin inexorable."

  • Mlle Dine Bouquine 22 juin 2024
    Peines perdues - Nicolas Lebel

    « Vouloir vivre, c’est accepter le mal. »

    La vie est faite de rencontres, celle de Manon et de Théo va néanmoins basculer en à peine quelques secondes. La visibilité y étant difficile par cette nuit pluvieuse, il va perdre le contrôle de son véhicule et emboutir l’abri de bus dans lequel Manon s’était réfugiée pour échapper à ce déluge.

    Le cauchemar commence alors : il va passer d’étudiant en lettres, à détenu criminel intégrant la prison de Brueghel. Condamné à quatre ans de prison, il va accepter de revivre le drame tous les mois auprès de Pierre Moulins, le mari éploré. En échange, ce dernier doit plaider en la faveur de Théo auprès du juge pour une remise en liberté conditionnelle.

    Ce que Théo ne sait pas, c’est que Marco Minotti, le parrain coffré pour braquage, est payé tous les mois par Pierre pour le rouer de coups avant leur entrevue.

    Le lecteur plonge alors dans un huis clos étouffant, où la violence est omniprésente. On assiste à cette torture verbale et physique de manière constante, l’immersion au sein de l’univers carcéral y est totale.

    C’est une quête permanente d’alliances à échafauder, dans le but de se protéger les uns des autres. Les nouvelles se propagent avec une rapidité déconcertante dans cet environnement, et c’est ainsi que les secrets resurgissent et les mensonges avec. Le danger est partout, l’angoisse viscérale.

    Un piège qui se referme lentement et dont les apparences sont souvent trompeuses, mettant en exergue la responsabilité de nos actes et les conséquences que cela entraînent, le tout à travers un jeu malsain à souhait.

    Mention spéciale pour le format de ce roman qui se présente comme une pièce de théâtre en cinq actes, avec la présentation des personnages principaux au début de la lecture. J’ai aussi apprécié l’ensemble des références littéraires citées tout au long de l’intrigue, apportant une dimension lyrique par moment, et exposant avec clarté le personnage de Théo au cœur d’un milieu dont il ne possède absolument pas les codes.

    « On ne change jamais. Se convaincre qu’on le peut, c’est se mentir. On est condamné à vivre avec ce qu’on est et avec ce qu’on fait. »

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