- Réalisateurs : Frédéric Murarotto - Guillaume Simon
- Distributeur : Canal +
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Date de sortie : 5 juin 2023
- Durée : 50 min
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Résumé :
Depuis l’apparition du cinéma, la police a été maintes fois évoquée, à travers les polars, les thrillers, les drames ou les longs métrages horrifiques. A partir de cette donnée factuelle, le documentaire de Frédéric Murarotto et Guilaume Simon revient sur la mise en scène de ce métier dans les films, mais aussi sur la réception de ces œuvres par les policiers eux-mêmes.
Ce documentaire, d’une facture extrêmement classique, ne privilégie pas une perspective historique, même si, à travers les différents commentaires des intervenants et la structure même du film, on perçoit les évolutions de la représentation du métier de policier dans le septième art. Soucieux de plaire à tout le monde et de n’aborder que des références connues, en majorité hexagonales, (La nuit du 12, Bac Nord, Les Misérables, Polisse), le propos parle assez peu du processus de création cinématographique, de procédés formels propres à ce genre, comme s’il fallait rapidement moraliser l’affaire, revendiquer une forme d’éthique, celle de la fidélité au réel, même dans la comédie policière, qui est rapidement abordée à la fin du film.
Les difficultés propres au métier qui suivent l’aggravation de la crise sociale et économique, la perte de sens à laquelle sont confrontés les policiers, tout cela est bien connu et le constat n’est d’ailleurs pas spécifique à cette profession, comme le rappelle très justement un des comédiens de Bac Nord.
Mais, au-delà de leur dimension vraisemblable, on aurait aimé que le documentaire évalue véritablement la qualité des œuvres présentées. Or, les paroles des actrices, des acteurs, des réalisateurs, dans un cadre ultra promotionnel, ne sont pas évidemment pas déliées des invariants de l’exercice, de sorte que leurs propos sonnent creux. Ni Jean Dujardin, ni Anaïs Demoustier, ni Cédric Jimenez ne parviennent à justifier l’intérêt artistique des projets dans lesquels ils se sont engagés. Et ce ne sont pas les remarques de quelques policiers, quelques policières qui nous donneront plus d’éléments à ce sujet, puisque ces personnes n’interviennent que pour valider une conformité de la fiction avec la réalité, en somme une forme de vraisemblance qui a valeur de sauf-conduit. Du coup, on finit par s’ennuyer devant ce film très convenu qui parle si peu de cinéma.