- Auteur : Eva Dolan
- Editeur : Liana Levi
- Date de sortie : 4 janvier 2018
- EAN : 978-2867469909
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Résumé :
Pas de corps reconnaissable, pas d’empreintes, pas de témoin. L’homme brûlé vif dans l’abri de jardin des Barlow est difficilement identifiable. Pourtant la police parvient assez vite à une conclusion : il s’agit d’un travailleur immigré estonien, Jaan Stepulov. Ils sont nombreux, à Peterborough, ceux qui arrivent des pays de l’Est, et de plus loin encore, à la recherche d’une vie meilleure. Et nombreux sont ceux qui voudraient s’en débarrasser. Les deux policiers qui enquêtent sur le meurtre, Zigic et sa partenaire Ferreira, ne l’ignorent pas. N’éliminant aucune piste, le duo pénètre dans un monde parallèle à la périphérie de cette ville sinistrée par la crise économique, là où les vies humaines ont moins de valeur que les matériaux utilisés sur les chantiers de construction. Là où tous les chemins peuvent mener au crime de haine.
Marielle69 6 septembre 2023
Marathon du polar 2023, équipe SERIALLECTRICES
Les chemins de la haine - Eva Dolan
Dans ce roman, Eva Dolan nous parle une nouvelle fois de xénophobie, de racisme, de travail clandestin. Ces thèmes sociétaux sont durs mais tellement d’actualité.
L’auteur les aborde à travers une enquête policière très bien travaillée, tout à fait crédible.
C’est avec plaisir que j’ai retrouvé le duo d’enquêteurs Zigic et Ferreira de la brigade des crimes de haine.
Une lecture addictive que j’ai beaucoup aimée.
Une lecture qui fait réfléchir.
Sylvie Geoffrion 31 janvier 2020
Les chemins de la haine - Eva Dolan
Un polar oui parce que les deux enquêteurs tenteront de trouver qui a assassiné ce travailleur estonien brûlé vif mais aussi une espèce de chronique sociale sur le racisme, les crimes haineux et le travail (l’esclavage plutôt) des travailleurs migrants.
Ce premier récit d’Eva Dolan est très bien mis en scène, bien amené et bien conclu. On nous parle souvent du sort réservé aux femmes de l’est qui immigrent clandestinement et se retrouvent esclaves sexuels, ici le sort des hommes migrants venus chercher du travail n’est guère mieux. Prisonniers de "gangmaster", logés dans des baraquements à la limite de la salubrité, peu ou parfois pas payés, ces hommes venus chercher un meilleur ailleurs se trouvent sous le joug de la peur, de la brutalité et de la haine, se retrouvent là où leur vie n’a de valeur que si leurs muscles travaillent et encore. Et tout ça se passe dans une petite ville toute britannique. La particularité ou plutôt la sensibilité particulière de ce roman est que nos deux enquêteurs, Zigic et sa partenaire Ferreira sont eux-même issus de communauté culturelle immigrante, polonaise et portugaise. Ce qui leur donne une motivation particulière à travailler au bureau des Crimes de haine.
Eva Dolan nous a conduit dans un monde parallèle, tout juste à côté de chez soi, là où il ne fait pas bon vivre. Perturbant.
Charthémiss 1er mars 2019
Les chemins de la haine - Eva Dolan
L’avantage de faire partie d’un jury littéraire est la découverte d’auteurs que nous n’aurions jamais lus.
Au-delà de l’enquête policière bien décrite s’esquisse des enjeux de société que notre époque connaît malheureusement trop (chômage, immigration, exploitation, racisme…).
Un roman noir social ancré dans notre époque, très contemporain, qui tient en haleine jusqu’au dénouement final, sans manichéisme, aux personnages fouillés et qui nous incite à réfléchir.
Un bon premier livre.
Un écrivain différent à suivre.
Belle lecture à tous !
Lucie de Abracadabooks 17 janvier 2019
Les chemins de la haine - Eva Dolan
Peu convaincue par le style de l’auteure dès les premières pages, c’est la résonance avec l’actualité qui a fini de forger mon opinion sur ce polar anglais. Eva Dolan fait le choix d’exposer les fonds peu reluisants de l’économie britannique, de mettre au jour les conditions de vie de milliers d’émigrés venus survivre dans les banlieues grises de grandes métropoles anglaises.
Cette réalité sociale a vite fait de me couper dans mon élan. Eva Dolan écrit ce que je fuis avec la lecture : le quotidien. Le vrai visage des Hommes. C’est pour cette raison qu’il m’est très difficile de juger ce roman. Si je sais pertinemment les raisons de mon manque d’engouement pour Les chemins de la haine, je ne peux que reconnaître le talent de la romancière anglaise à le traiter. Notamment par ses deux personnages principaux ; les inspecteurs Zigic et Ferreira.
Fils et fille d’émigrés, tous deux représentent un pont entre ces travailleurs étrangers et ceux qui les exploitent. À cheval entre deux camps, deux cultures, les policiers mettent en lumières les incohérences d’une pensée raciste, d’une économie libérale qui broie les plus faibles et laisse peu de place au rêve.
Si le sujet fait froid dans le dos de par son réalisme, Les chemins de la haine est un roman témoin de son temps et incroyablement intelligent. Seul bémol ; la traduction française du titre laisse supposer un polar bas de gamme desservi par une couverture hideuse. Le titre original, Long Way Home, représente bien plus justement le fond de ce roman.