Série Joona Linna - Tome 2
- Auteur : Lars Kepler
- Traducteur : Hege Roel Rousson
- Genre : Policier / Thriller
- Editeur : Actes Sud
- Collection : Actes Noirs
- Date de sortie : 2 octobre 2011
- ISBN : 978-2-7427-9941-1
- EAN : 9782742799411
Disponible sur
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Résumé :
Une jeune femme est retrouvée morte à bord d un bateau dérivant dans l’archipel de Stockholm. Ses poumons sont remplis d’eau de mer, pourtant il n y a pas une seule goutte d’eau sur ses vêtements.
La sœur de la victime, une célèbre militante pour la paix, est quant à elle poursuivie par un tueur implacable. Le même jour, un corps est découvert pendu à une corde à linge dans un appartement à Stockholm. Il s’agit de Carl Palmcrona, le directeur général de l’Inspection pour les produits stratégiques, l’homme chargé de valider les contrats d armement de la Suède. Tout semble indiquer un meurtre car la pièce est vide et rien n’a pu lui permettre de grimper jusqu’au nœud coulant qui l’a étranglé. Pourtant l’inspecteur Joona Linna est persuadé qu’il s’agit d’un suicide...
En menant de front ces deux enquêtes, Joona Linna ignore qu’il entre de plain-pied dans un univers trouble fait de commissions secrètes, d’ ententes tacites et de pactes diaboliques. Un univers où les desseins machiavéliques le disputent aux pires cauchemars. Un univers où les contrats ne peuvent être rompus, même par la mort.
Après L’Hypnotiseur, Lars Kepler signe encore une fois un thriller haletant et continue d’explorer la face sombre de la Suède.
spitfire89 25 septembre 2024
Le pacte - Lars KEPLER
Second opus avec l’héroïne Joona Linna, on plonge sur le fond de commerce des armes, du militantisme anti-arme, les coulisses meurtres, chantages et suicides.
Cette opus part dans plusieurs sens, une exploration et une réflexion de la face sombre existant en Suède. Une intrigue du point de vu des différents protagonistes, des informations et des twist plot lentement distillés. On est immergé et captivé.
"L’homme manœuvre son embarcation et vient l’accoler au yacht. Il remonte les rames, s’amarre à la plate-forme située à l’arrière du bateau, grimpe à l’échelle en inox et enjambe le bastingage. Un transat rose trône au milieu du pont arrière. Le vieux attend un petit moment et tend l’oreille. N’entendant pas le moindre bruit, il ouvre la porte vitrée et descend un petit escalier menant au salon. Au travers des grandes fenêtres, une lueur grise tombe sur les meubles en teck verni et le tissu bleu nuit des canapés. Il avance dans le prolongement des marches au lambris éclatant, passe devant la kitchenette obscure, la salle de bains et pénètre dans la grande cabine. Une faible lumière s’infiltre par les hublots situés près du plafond, éclairant un lit double en forme de flèche. Près de la tête de la couchette, une jeune femme vêtue d’une veste en jean est appuyée contre le mur, en position assise, les cuisses écartées. Sa main repose sur un coussin rose. Elle regarde le vieil homme droit dans les yeux avec un mélange d’étonnement et d’inquiétude. Il lui faut un moment pour comprendre que la femme est morte."
PAULAZ56 14 septembre 2023
Marathon du polar 2023, équipe MARATHONIENNES
Le pacte - Lars KEPLER
Lars Kepler continue son exploration de la face sombre de la Suède avec ce nouveau thriller haletant.
Dans un contexte de trafic d’armes, de pacte, on retrouve l’inspecteur Joona Linna qui va enquêter autour d’un meurtre complexe.
Le style des Kepler toujours aussi fluide, la bonne gestion de l’intrigue, différente pour chaque ouvrage et sans temps morts délivrent un suspense qui ne s’arrête qu’à la dernière page. L’action commence très rapidement et on est rapidement immergé dans l’histoire.
Cette écriture à quatre mains crée un bel équilibre entre l’enquête menée par l’inspecteur Joona et les personnages secondaires qui gravitent autour de cette enquête.
Une lecture passionnante et stressante jusqu’au dénouement final.
LesRêveriesd’Isis 22 novembre 2020
Le pacte - Lars KEPLER
Pour commencer, ce roman est particulièrement dense. D’habitude, j’adore ça, mais cette fois-ci, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. J’ai buté, comme les enquêteurs, sur les hésitations entre meurtre et suicide pour le politicien, j’ai eu du mal à comprendre pourquoi ce politicien – Carl Palmcrona- était mort alors que son opposante – Pénélope- était manifestement la cible d’un contrat. J’ai eu du mal à trouver la ligne directrice et à m’attacher à un personnage : Carl n’est pas vraiment sympathique et nous en apprenons si peu sur lui que nous ne pouvons pas nous attacher ou compatir. Pénélope a un potentiel sympathie plus élevé, mais la moitié du récit la concernant est une longue fuite en avant, avec un tueur à ses trousses. Bien entendu, c’est modulé par une ou deux rencontres de plus ou moins bon augure. Mais malgré tout, rien ne m’a permis d’accrocher. J’ai donc poursuivi ma lecture, emportée par les courants, ballottée au gré des événements, mais sans saisir de bouée de sauvetage : je n’ai pas attendu, fiévreuse, le retour d’un personnage dont je voulais avoir des nouvelles… or, cette tension m’a manqué.
Alors que ce début était déjà assez résistant, l’auteur ajoute d’autres meurtres dont nous ne saisissons pas tout de suite la nature. Nous ne comprenons pleinement leur rôle narratif et dramatique que lorsque nous avons englouti les deux tiers du roman, et j’ai trouvé cela un peu frustrant, finalement. Les enquêteurs passent à côté de ces meurtres déguisés en accidents et nous-mêmes ne comprenons pas la logique. Alors, bien entendu, lorsque les fils se rejoignent, c’est vraiment très bien : glaçant à souhait, implacable, terrifiant. Mais, malgré tout, jusqu’à ce moment-là, ça reste frustrant.
La complexité et la densité ne se trouvent pas que dans l’intrigue, nous la retrouvons aussi au niveau des personnages. Il y a une multitude de personnes qui interviennent et dont l’importance ne se révèle pas toujours au premier abord. Il y a de tout : Beverly, la jeune femme fantasque, le frère jaloux, la mère réfugiée politique, le petit ami à la mortelle cupidité… Ce sont autant de tranches de vie, crédibles, cruelles souvent, qui prennent place à un moment donné dans l’économie d’ensemble, souvent de manière inattendue et étonnante, mais toujours avec justesse. Cette justesse m’a justement permis de me raccrocher au récit même si d’autres éléments ne me passionnaient pas.
La logique du riche homme d’affaires concluant des pactes presque diaboliques tant ils sont vivaces, prégnants et violents reste une très belle trouvaille. Mon regret, une fois de plus, sera que nous le comprenons relativement tard. Sa dernière transaction par exemple est un petit bijou. Nous comprenons vraiment toute l’horreur de ces pactes… mais elle s’englue avec l’arrivée de la police dans une scène de combat qui ne m’a pas emballée avec force coups de feu, blessés, descriptions et renversements de situation. En fait, je pense qu’il y a là un des éléments qui m’a gênée : dans ce roman, nous trouvons beaucoup de scènes relatant des fusillades avec déplacements du meurtrier, tactique de la police, attaques furtives et dramatiques…. Malheureusement, ce n’est vraiment pas ce que je préfère, dans les livres comme dans les films.
Ainsi, Le Pacte est une lecture en demi-teinte. Il a de très belles qualités, c’est indéniable, mais beaucoup de ces qualités concernent des domaines qui ne sont pas ma tasse de thé. Ma lecture en a donc été ralentie et a été plus laborieuse que d’ordinaire. Fans de polars sur fond politique, avec imbroglios, fusillades : ce livre est peut-être pour vous.