- Auteur : Peter Farris
- Editeur : Editions Gallmeister
- Date de sortie : 17 août 2017
- ISBN : 2351781554
- EAN : 978-2351781555
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Résumé :
En pleine forêt de Géorgie du Sud, au milieu de nulle part, Maya échappe in extremis à une sauvage tentative d’assassinat. Dix-huit ans à peine, victime d’un vaste trafic de prostituées géré par le redoutable Mexico, elle avait eu le malheur de devenir la favorite du Maire et de découvrir ainsi les sombres projets des hauts responsables de la ville. Son destin semblait scellé mais c’était sans compter sur Leonard Moye, un type solitaire et quelque peu excentrique, qui ne tolère personne sur ses terres et prend la jeune femme sous sa protection,. Une troublante amitié naît alors entre ces deux êtres rongés par la colère. Ce deuxième roman de Peter Farris offre un portrait cinglant d’une Amérique incontrôlable où l’humanité a bien du mal à percer sous le halo d’une sauvagerie incontrôlable.
PETER FARRIS, né en 1979, vit aujourd’hui dans le comté de Cherokee en Géorgie. Après ses études à Yale, il est devenu chanteur dans un groupe de rock. En parallèle de ses activités musicales, Peter Farris a gagné sa vie comme guichetier dans une banque du Connecticut. Il y travaillait depuis quelques semaines quand la banque fut victime d’un braquage, aventure qui lui inspira son premier roman, Dernier appel pour les vivants.
Leratquilit 6 juin 2020
Le diable en personne - Peter Farris
Propulsés dans l’Amérique profonde, Georgie du sud plus précisément, nous suivons Maya, jeune prostituée prisée d’hommes de pouvoir, et le bootlegger excentrique et reclu nommé Leonard, qui va prendre Maya sous ses ailes suite à la tentative d’assassinat à laquelle elle échappe in-extremis.
Ce que j’aime dans les polars, c’est la scenery, c’est toute l’ambiance de l’histoire, les descriptions des lieux, des personnages, des émotions. J’ai été ravie sur ce bouquin. J’ai pu me promener dans les forêts luxuriantes de Georgie, j’ai pu mettre les pieds dans les marécages, sentir l’humidité sur mon corps et voir un alligator prendre un cadavre dans sa gueule pour le faire glisser dans l’eau.
J’ai pu sentir les feux de bois, la tourte sortie du four, caresser Annie et même me balader dans les ruelles du comté de Trickum.
Le duo (ou trio si on compte Marjean ! et tout le mystère autour de ce mannequin...) que forme Maya et Leonard est touchant, ils représentent les outcasts de la société. Ceux qu’on regarde de loin, derrière le rideau, ou qu’on affronte directement en traitant de moins que rien. Ces deux personnages n’ont en commun que leur marginalité et leur désir de s’émanciper, vivre la vie qu’ils souhaitent et comme ils le veulent.
Face à eux et afin d’avoir la panoplie complète du bon roman noir, on a aussi les bad guys et les villains, corrompus et véreux à souhait, qu’on prend plaisir à détester.
On vagabonde dans cette société américaine gangrenée par la force et la violence, la corruption, la criminalité et tant d’autres vices encore.
L’écriture est fluide, le rythme rapide.
Je découvrais Peter Farris pour la première fois, et Gallmeister ne nous déçoit pas avec ce beau roman américain. Certes un polar noir classique, avec son lot de clichés et de personnages caricaturaux, mais qui fonctionne très bien pour moi.
ReadLookHear 2 mai 2020
Le diable en personne - Peter Farris
J’ai bien aimé cette histoire se passant en Géorgie, cette rencontre improbable entre une femme-objet n’ayant connu que le malheur et la prostitution et entre un vieux de la vieille, ancien bootlegger (contrebandier d’alcool). C’est un roman sombre sans être trop noir à mon sens.
Les deux personnages principaux Maya et Léonard sont très attachants, j’ai aimé cette relation entre ces deux êtres fracassés par la vie. La force de ce roman est vraiment dans ce duo, plus que dans l’histoire. Je m’explique, l’histoire en elle-même n’est pas très originale, une fille appartenant à un gros bonnet de la prostitution s’échappe et des sous-fifres vont essayer de la récupérer et se faire tuer. Ajouter à cela des flics ripoux et une machination politique plus qu’illégale… Vous avez l’histoire.
Mais ne vous méprenez pas, ce roman mérite d’être lu, c’est même un bon roman car il explore parfaitement la nature humaine et décris cette Amérique rurale, rongée par la cupidité de certains et encrée dans son passé chaotique. De plus il y a également un petit côté Nature-Writing propre aux romans de cette maisons d’éditions qui apporte de la profondeur à l’ensemble.
En bref, un bon roman plus par le fond que par la forme. Un roman sur l’homme et sur l’Amérique, un roman qui m’a fait découvrir Peter Farris, un auteur dont je vais m’empresser de découvrir ses autres oeuvres.
https://readlookhear.wordpress.com
jeanmid 24 avril 2020
Le diable en personne - Peter Farris
Ma première lecture de l’auteur américain ..et sans doute pas la dernière .
Bienvenue en Géorgie …enfin celle que Peter Farris nous décrit n’est pas des plus alléchantes : corruption quasi généralisée , trafics de drogues à grande échelle , prostitution , traite d’êtres humains - et plus particulièrement de jeunes filles esseulées - une nature hostile avec ces serpents et ces alligators qui hantent les ( nombreux) marais .
Mais au milieu de tout ça , l’auteur nous offre une renaissance : celle de Leonard Moye , ancien bootlegger , fermier qui vit en marge de la société dans sa maison isolée avec comme tout réconfort ses chats et …un mannequin , Marjean , son ancienne épouse , dont la tombe git à
quelques mètres de là. Sa rencontre avec Maya , cette jeune prostituée ingénue en fuite , va changer sa vie . Elle va (re)donner un sens à sa vie . Lui , le solitaire , va faire réapparaitre la bonté qui se cachait en lui . le trop plein d’’amour qui sommeillait en lui depuis bien longtemps . Son unique objectif : la sauver des vilaines pattes de ses poursuivants et notamment de la bande de proxénètes qui souhaite la faire disparaitre et avec elle certains secrets qui encombrent malencontreusement sa mémoire . Heureusement Léonard est un dur à cuire qui a quelques tours dans son sac et quelques armes en réserve dans ses tiroirs .
Une rencontre insolite pleine de promesses entre ces deux êtres que tout oppose . Maya et Léonard : deux personnages qui vont apprendre l’un de l’autre et que le destin a rapproché . Outre ces deux protagonistes principaux auxquels on s’attache instantanément , l’auteur nous gratifie d’une belle brochette de personnages comme ces vrais méchants qui ne reculent devant aucun crime pour accroître leur territoire ou leur pouvoir . Il ajoute à cela une description minutieuse de la nature environnante , une ambiance de tension permanente et un rythme soutenu qui ne laisse que peu de temps aux personnages et aux lecteurs pour souffler . En somme les ingrédients parfaits pour un agréable moment de lecture .
Asmo Stark 23 janvier 2020
Le diable en personne - Peter Farris
👹 le diable en personne - Peter Farris 👹
Traduction : Anatole Pons
En pleine forêt de Géorgie du Sud, au milieu de nulle part, Maya, dix-huit ans à peine, échappe de justesse à une sauvage tentative d’assassinat. Victime d’un vaste trafic de prostituées géré par le redoutable Mexico, elle a eu le malheur de découvrir les sombres projets d’un "client" haut placé. Son destin semblait scellé, mais malheureusement pour ses bourreaux ils se sont arrêtés sur les terres de Leonard Moye, qui ne tolère personne sur ses terres et encore moins des hommes qui s’en prennent à une femme.
J’ai adoré cette lecture, j’ai eu un coup de cœur pour le personnage de Leonard, ancien bootlegger farfelu et misanthrope qui se ballade avec Marjean, un mannequin portant les robes de sa femme disparue. Il est excentrique certes mais c’est aussi un homme dangereux et malin qu’il ne vaut mieux pas trop chercher. L’arrivée de Maya, jeune fille perdue qui a vu et vécu le pire, va sortir Leonard de sa solitude. Ces deux-là vont nouer une relation touchante, s’aider l’un l’autre, affronter les épreuves ensemble.
J’ai aimé l’alternance entre les moments de tension et d’actions et les moments plus calmes où les personnalités se dévoilent, se racontent. J’ai aimé les terres de Leonard, cette ruralité sauvage américaine. Et j’ai aimé cette critique de la corruption dans la politique, de ses liens avec les réseaux interlopes. Bref j’ai tout aimé.
Un roman rural noir et brutal mais qui laisse de la place à la tendresse, à l’amitié et à l’espoir.
Le Boobooker 13 juin 2019
Le diable en personne - Peter Farris
Je pensais que ce serait trop gore ou difficile à lire pour moi, mais il n’en est rien. Malgré quelques scènes certes bien violentes, une fois plongée dedans je n’ai pas pu m’arrêter !
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On attaque direct dans cette forêt 🌳 où la jeune Maya essaye d’échapper aux hommes de main de son mac, pendant qu’ils tentaient de la tuer. Par miracle elle s’en sort et arrive dans une maison qui semble abandonnée. Y vit Léonard, un homme reclus depuis des années et que tout le monde trouve bizarre... À raison ?
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S’en suit de multiples tentatives pour ses ravisseurs de la retrouver pour « terminer le travail », mais Léonard est maintenant là pour la protéger et il naîtra entre eux une relation que j’ai beaucoup apprécié. On apprendra bien sûr au fil de notre lecture tous les dessous de cette affaire et c’est juste hyper prenant 😵
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L’écriture est fluide, et même si les chapitres sont plutôt longs, ils s’enchaînent facilement et honnêtement je le redis : moins je lis de thrillers, plus je les apprécie 🙏🏻 Ajoutez à ça de magnifiques descriptions qui vous plongent littéralement dans le paysage et l’ambiance, c’est le top 🌲
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Je vous conseille ce thriller angoissant et bourré d’action, je vous invite à lire le résumé !
Sharon 15 avril 2019
Le diable en personne - Peter Farris
En écrivant cet avis, je me dis : « mais je ne vais quand même pas tout vous dire ! » Non, vraiment, je ne le ferai pas. Cependant, j’ai plein de choses à vous raconter.
Ce livre nous emmène dans un coin paumé des Etats-Unis, un endroit auquel aucun producteur américain ne consacrerait une série télévisée. Tout va bien, de toute façon, dans cette charmante forêt. Enfin, tout irait bien si Maya avait eu la délicatesse de se laisser assassiner tranquillement. Franchement, les victimes, ce n’est plus ce que c’était. Si encore (air connu), elle s’était laissé rattraper à temps. Même pas ! Elle a trouvé la protection d’un vieil excentrique, qui cumule deux inconvénients :
– Maya ne risque rien à ses côtés, il est parfaitement respectueux envers elle ;
– on ne peut pas en dire autant pour les deux tueurs qui sont à la poursuite de la jeune femme, et qui vont salement morfler.
C’est après que cela se complique. Il est très difficile de faire appel à la police quand un de ses tueurs se fait tuer dans l’exercice de ses fonctions. le point positif, c’est que le maire (oui, nous connaissons le commanditaire depuis le début, je ne trahis pas un immense secret) a d’autres tueurs tout prêts à prendre la suite des opérations, voire même à recruter parmi le vivier local des petits délinquants, prêts à s’en mettre pleins les poches, et tant pis s’il faut un peu se salir les mains. Puis, Leonard est un excentrique, tout le monde dans le pathelin le sait – il ne peut pas être bien dangereux, non ? Ils n’auront pas vraiment le temps de regretter leurs imprudence.
Oui, j’ai trouvé Léonard sympathique – si les truands n’ont qu’à bien se tenir, il prend un soin certain de ces chats. Et les histoires qu’il s’invente, pour sanglantes qu’elles soient, sont une manière comme une autre d’aménager sa solitude, et d’éloigner les importuns. Pour le chapitre « violences faites aux femmes », il faudra chercher d’autres responsables que lui.
Et oui : Maya, si elle a été « choisie » par le maire, si elle a été sa favorite, elle n’est qu’une parmi toutes les femmes qui furent réifiées pour le bon plaisir des hommes.
Le diable en personne, ou le second roman d’un auteur que je continuerai à suivre.
L’atelier de Litote 15 avril 2019
Le diable en personne - Peter Farris
Saviez-vous qu’il existe encore des endroits en Amérique où l’on fait sa propre loi ? En rencontrant le personnage de Léonard Moye, on découvre un vieil homme plutôt farfelu mais qui porte en lui ses propres valeurs et qui ne lâche rien. Lorsque la jeune Maya à peine dix-huit ans débarque dans son champ, il n’a d’autre choix que d’assurer la protection de la demoiselle en détresse. Maya fait partie du cheptel de prostituées appartenant à Mexico un proxénète sans foi ni loi qui a décidé de la faire disparaître. Maya a pu entendre des informations venant de son client qui n’est autre que le maire de la ville dès lors elle doit mourir. Léonard apparaît comme un anti-héros, assurer la protection de Maya devient sa mission, pour notre plus grand plaisir. On découvre au travers du récit de Peter Farris, la violence établie comme règle dans un monde sordide de macs, de flics corrompus et de politique pervers mais aussi le côté rural d’une Amérique profonde. Les descriptions de la Géorgie du Sud nous entrainent dans une nature hostile où les alligators peuvent rendent de fiers services. Léonard et Maya vont former un drôle de couple, deux fortes personnalités qui vont se trouver, une sublime rencontre. J’ai aimé ce livre pour ces personnages éclatants, violents et lubriques, pour le style de l’auteur, sans concession une plume acérée qui va doit au but et sait nous toucher au cœur. Tout le travail sur la psychologie des personnages se révèle être passionnant. Les thèmes comme la rédemption, la transmission sont ceux qui m’ont le plus plu. C’est bien écrit, ça se lit d’une traite ou presque, il y a aussi des moments d’émotion et de tendresse qui ne font que renforcer le côté brut de décoffrage des personnages. J’ai hâte de retrouver cet auteur dans un prochain titre. Bonne lecture.