Sherlock Holmes : les 20 meilleurs films et séries
- R�alisateur : Roy William Neill
- Acteurs : Henry Daniell, Basil Rathbone, Nigel Bruce, Hillary Brooke
Une femme fatale, un faux-air de Jack l’Éventreur, un zeste de chantage et d’hypnotisme... que peut cette fois l’éminent Sherlock Holmes pour déjouer le diabolique Moriarty ?
La femme en vert, de Roy William Neill
Avec : Basil Rathbone, Nigel Bruce, Hillary Brooke, Henry Daniell
Année : 1945
Le pitch
Alors que Holmes et Watson s’escriment autour d’une série de meurtres inexpliqués et a priori sans liens, un suspect potentiel est retrouvé assassiné. L’enquête mène alors le duo auprès d’une association d’hypnotiseurs et à la rencontre d’une jeune femme magnétique et attirante. Et si l’auteur des crimes n’était autre que le pernicieux professeur Moriarty, lui que l’on croyait pourtant avoir été exécuté à Montevideo ?
Pourquoi c’est un incontournable…
Septième long-métrage tourné par le cinéaste Roy William Neill (sur les onze Sherlock Holmes qu’il réalisa pour la Universal Pictures), "La femme en vert" (1945) est certainement son œuvre la plus réputée tout en étant celle dont on se souvient le mieux. C’est sans doute que l’intrigue et sa série de meurtres s’inspire considérablement des assassinats commis par Jack l’éventreur. Tout Scotland Yard échoue dans ce contexte à élucider ou comprendre quoi que ce soit, excepté le mirifique enquêteur. Mention spéciale pour les superbes séquences d’hypnose et scènes de déductions fourmillantes d’inventivité où Sherlock Holmes exalte un génie face auquel l’empoté Watson se retrouve systématiquement désemparé – facilité d’écriture qui amuse sans toutefois échapper au stéréotype. À noter trois autres films presque aussi réussis de Roy William Neill mettant en scène Sherlock Holmes : "Sherlock Holmes et l’arme secrète" (1943), "Le train de la mort" (1946) et "La Clef" (1946).
Ce que le film nous dit de Sherlock Holmes
Même derrière le cliché qu’il incarne avec emphase (costume, hauteur et dédain stratosphériques), le Sherlock Holmes campé par Basil Rathbone réussit une prouesse : se faire l’archéologue des faux-semblants de l’âme humaine. Sans jamais éluder le fait qu’il demeure, comme chacun et peut-être plus qu’aucun autre, perméable au Mal, il s’en fait le miroir ou le révélateur. Un peu comme Batman-Bruce Wayne face au Joker dans le "The Dark Knight" de Christopher Nolan.