- Auteur : Patrick Delperdange
Les secrets de L’éternité n’est pas pour nous révélés.
A l’occasion de la sortie de L’éternité n’est pas pour nous chez Les Arènes, découvrez l’interview de Patrick Delperdange.
Bepolar : Tout d’abord, comment est née cette histoire ?
Patrick Delperdange : Je pense qu’elle est née d’une image, comme la plupart du temps. L’image d’une femme assise sur une chaise au bord d’une chaussée, au milieu de nulle part. Mon imagination a fait le reste.
Bepolar : Vous avez toute une galerie de personnages, tous plus ou moins fracassés par la vie. Qu’aviez-vous envie de faire avec eux ?
Patrick Delperdange : J’avais envie de les faire vivre, de leur inventer un passé, de les faire parler. Et à travers eux, de parler du monde, sans que cela tourne à la leçon de morale. Libre à chacun de prendre ces personnages comme ils sont, c’est-à-dire de la manière dont on appréhende d’ordinaire les choses et les gens dans la vie.
Bepolar : Vos personnages ne sont pas forcément sombres. Certains sont plutôt volontaires comme Lila, Sam et Danny. Vous vouliez des gens qui se battent ?
Patrick Delperdange : Il est clair que les personnages qui se laissent aller au gré du courant et qui subissent leur sort de manière totalement passive ne sont pas des plus captivants. Alors, oui, ceux-ci se battent et tentent de surnager, malgré les problèmes, malgré les coups du sort, malgré le malheur, malgré la bêtise. Malgré tout. Survivre. Voilà notre sort à tous, non ?
Bepolar : Danny est sans doute le personnage le plus "lumineux". Comment pourriez-vous le présenter ?
Patrick Delperdange : Danny est le Christ revenu sur Terre. (Non, je plaisante. C’est plutôt le diable jeté parmi nous — encore une plaisanterie ? Oui, sans doute. Quoi que...) C’est un dieu assassin. Celui qui veut venir en aide à ceux qui souffrent. Celui qui élimine tout obstacle sans le moindre remord. C’est un idiot et un génie. Je ne vous conseille pas de le croiser.
Bepolar : Vous situez votre roman en campagne. On lui attribue le qualificatif de polar rural. Pour quelle raison avez-vous choisi la campagne plutôt que la ville ? Pour avoir une sorte de huis-clos ?
Patrick Delperdange : Parce que je vis en ville et que je considère la campagne comme l’environnement le plus hostile auquel je peux penser. Si je souhaite me filer des angoisses, je n’ai qu’à me figurer la vie campagnarde. (Je sais, je suis un malade mental.)
Bepolar : Le suspens est permanent tout au long du livre. Vous ne vouliez pas laisser de repos au lecteur ?
Patrick Delperdange : Donner l’envie au lecteur dont vous parlez de poursuivre encore un petit peu sa lecture, avant de refermer le livre. Voilà ce qui me permet de continuer à écrire.
Bepolar : Le livre vient tout juste de sortir. Comment en tant qu’auteur vous appréhendez ce moment de la mise à disposition des lecteurs ?
Patrick Delperdange : Avec effroi et délectation.
Bepolar : Quels sont vos projets ? Sur quoi travaillez-vous ?
Patrick Delperdange : Je suis occupé à écrire un roman jeunesse, à paraître début de l’année prochaine. Et d’autres ouvrages devraient paraître dans le courant 2019, et l’année suivante, et l’année suivante, et l’année suivante...
Bepolar : Quelles sont vos prochaines dates de dédicaces ?
Patrick Delperdange : Je serai au salon Sang d’encre de Vienne les 17 et 18 novembre.
Bepolar : Qu’est-ce qui pour vous fait un bon polar ?
Patrick Delperdange : Joker.