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Donbass - Benoît Vitkine

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Résumé :

Sur la ligne de front du Donbass, la guerre s’est installée depuis quatre ans et plus grand monde ne se souvient comment elle a commencé. L’héroïsme et les grands principes ont depuis longtemps cédé la place à la routine du conflit.
Mais quand des enfants sont assassinés sauvagement, même le colonel Henrik Kavadze, l’impassible chef de la police locale, perd son flegme.

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Vos #AvisPolar

  • SIGPRO2022 30 mars 2022
    Donbass - Benoît Vitkine

    Donbass de Benoit Vitkine
    Avec sa couverture rouge tranchée par deux saignées dans la neige qui s’infiltrent dans un petit bois dont les arbres sont nus, le livre de Benoit Vitkine Donbass, sommeillait sur une étagère de ma petite bibliothèque de campagne. Est-ce la brutale actualité de la guerre en Ukraine qui a été un élément supplémentaire pour le prendre en main ! Je l’avoue, mais surtout lorsqu’à la deuxième page de couverture, j’ai lu que « Benoit Vitkine lauréat du Prix Albert Londres en 2019 pour sa série d’enquêtes sur l’influence Russe, notamment au Donbass, est le correspondant du Monde à Moscou et que depuis quinze ans il a notamment couvert la guerre dans l’Est de l’Ukraine. Un marque page glissé dans ce livre m’a conforté dans mon choix, bien avant que je ne lise la quatrième page de couverture. « Trouver un sens au chaos ». C’est bien la réflexion que j’aurai après avoir lu Donbass de Benoît Vitkine. Ce livre, ce roman prend une résonnance toute particulière en ce moment. Dans cette région du Donbass, limitrophe avec la Russie, un conflit armé entre les pro-européens gouvernés par Kiev et les séparatistes soutenus par Vladimir Poutine a éclaté en 2014 ou sur l’impulsion de la Russie et l’annexion de la Crimée, deux provinces Russophones ont déclaré leur indépendance, que Kiev ne reconnait pas. Les accords de Minsk en 2014 et 2015 signés donneront une expression d’autonomie aux territoires autoproclamés de Louhansk et de Donetsk. Malgré ces accords entre Russe et Ukrainien, des affrontements continuels opposent les pro-européens et les Russophones. C’est alors que Poutine décide de lancer ses troupes massées aux frontières de l’Ukraine, sur les territoires du Donbass, reconnaissant l’indépendance de Louhansk et Donetsk et rendant ainsi caduques les accords de Minsk. Ce rappel des faits actuels me parait un préalable pour revenir au roman de Benoit Vitkine Donbass, car dès les premières lignes, nous sommes plongés dans cette guerre, en totale intimité avec leurs habitants et nous allons vivre au gré des chapitres, leur quotidien, fait d’explosions, de bombardements d’attaques et de contre-attaques, d’exactions. Un quotidien devenu routine dans la vie de ces hommes et ces femmes coupées d’une partie de leurs racines, selon la position qu’ils auront prises dans cette guerre d’attrition. C’est dans la petite ville d’Avdiïvka, écrasée sous les bombes, un nom que l’actualité vient de nous épeler, que le Colonel Henrik Kavadze, chef de la police locale, ancien militaire ayant servi dan les troupes Russes en Afghanistan, va mener une enquête sur le meurtre d’un jeune garçon âgé de six ans, Sacha Zourabov, arrivait trois semaines plus tôt et habitant chez sa grand-mère Isabella Tomtchinskaïa, moitié sourde et sérieusement sénile. Le corps de cet enfant avait été retrouvé transpercé par un poignard. Ce garçonnet avait disparu deux ou trois jours auparavant, mais la vieille Isabella était incapable de donner le jour précis et n’avait pas prévenu la police. « Pourquoi faire avait-elle répondu sans une once de malice ou de moquerie. » Ce poignard, Henrik Kavadze, le reconnait immédiatement. Celui-ci va réveiller en lui l’horreur des combats d’Afghanistan et lui faire perdre son flegme légendaire. Tout en menant son enquête, nous allons traverser avec lui cette zone de guerre , cette terre dévastée ou l’on ne sait plus qui tire sur qui, retrouver des personnages hauts en couleurs, parmi des dignitaires mis en place par le frère Russe, ou d’autres servant les deux parties gangrénées par une corruption officialisée, les trafics en tout genre, allant du coke pour les aciéries à l’héroïne ; rencontrer des prostituées qui survivent , faisant des passes avec des militaires s’octroyant le repos du soldat avant de rejoindre le front et s’alcoolisant pour se donner plus de courage ; des oligarques naviguant en eaux troubles, des fonctionnaires corrompus, des policiers et militaires à la solde de truands plus aguerris. « L’héroïsme est les grands principes ont longtemps laissé la place à la routine d’un conflit qui jusqu’à présent était à bas bruit » lit-on. C’est ce propos que j’ai trouvé le plus intéressant du livre de Benoît Vitkine Donbass, qui nous offre ainsi un autre regard. Côté enquête le colonel Henrik Kavadze chef de l’élucidera-t-il à son rythme, ces deux crimes ? Je vous laisse le découvrir. Bien à vous.

  • Les_lecturesdeflo 4 septembre 2021
    Donbass - Benoît Vitkine

    Livre lu dans le cadre de la sélection de juillet du Prix des Lecteurs Livre de Poche

    Le Donbass : théâtre d’un conflit politique et militaire, région déchirée entre la Russie et l’Ukraine et pourtant autrefois représentative de sa richesse économique et culturelle. Les infrastructures soviétiques caduques ne sont plus productives et les 3/4 des mines ont fermé, alors qu’elles ont par le passé fourni à l’URSS le charbon qui était utilisé dans tout l’empire. Tout est à l’abandon. La végétation a repris ses droits. Les bombardement sont incessants. Il n’y a plus d’avenir. C’est dans cet environnement sombre et oppressant que l’auteur plante son histoire.
    Un meurtre à élucider, celui d’un enfant. Le colonel Kavadze, originaire de la région et ancien militaire en Afghanistan se lance sur les traces du meurtrier.

    Bien plus qu’une enquête policière, l’auteur met ici en lumière la souffrance des civils qui vivent dans cette région sinistrée ainsi que celle des militaires revenus traumatisés d’Afghanistan. C’est le chaos dans le Donbass, mais c’est également le chaos dans la tête de tous ses occupants, prêts à toutes sortes de trafics et activités illicites pour survivre.

    Très noir, parfaitement bien écrit, réaliste, poignant, et pourtant, j’ai le sentiment d’être un peu passée à côté. Le côté documentaire prend le pas sur l’enquête policière et c’est regrettable. En revanche, le sujet du conflit entre la Russie et l’Ukraine est très intéressant et parfaitement documenté. L’auteur se met à la portée de son lecteur en l’immergeant au coeur de cette guerre.

  • carolivre 27 août 2021
    Donbass - Benoît Vitkine

    Hiver 2018, dans la ville de Avdiïvka, sur la ligne de front du Donbass séparant l’Ukraine de la Russie. La guerre fait rage entre les séparatistes et les militaires ukrainiens. Dans ce chaos, Henrik, commandant de police, est appelé sur les lieux d’un crime. On a retrouvé la cadavre d’un enfant sur un tas de charbon. Qui a pu commettre cet assassinat odieux ? Dans un contexte explosif où la corruption, le trafic de drogue se disputent à la guerre, Henrik va tenter de faire éclater la vérité…

    J’ai été déçue par ce roman qui relève plus du roman noir géopolitique que du thriller. Les 3/4 du roman sont consacrés aux déambulations d’Henrik dans sa petite ville où la misère est la reine du bal. On suit le conflit entre l’Ukraine et la Russie à travers cette région du Donbass si particulière. Je m’y suis peu intéressée.

    L’enquête en elle-même sur la mort de l’enfant n’arrive que très tard. Elle est rapidement expédiée et sa résolution est tirée par les cheveux.

    Certes, l’auteur connaît bien son sujet et cette région explosive qui ne fait pas rêver : corruption, drogue, prostitution, misère sont ce qui nourrit ce coin d’Ukraine. Je n’ai pas été emballée par cette intrigue qui met du temps à s’imposer. Il faut le lire davantage comme un reportage, une enquête sur un endroit les plus explosifs d’Europe.

    « Donbass » est un roman qui m’a déçue et que j’oublierai vite.

  • Saz72 4 août 2021
    Donbass - Benoît Vitkine

    C’est un polar en zone de guerre☢,dans le conflit qui oppose dans le sud-est de l’Ukraine les dirigeants aux séparatistes, les uns sont pro-européen et les autres sont aux pro-russe. La région du conflit se nomme Donbass.
    Dans la ville d’Aviirdka, le colonel Henrik Kavadze chef de la police est appelé pour le meurtre d’un enfant, il est retrouvé en sous vêtements poignardé par un couteau militaire des anciens soldats qui ont combattu en Afghanistan. Mais dans ce coin de terre ou se côtoient les bombardements, les trafics (en tous genre💎), la prostitution et les traumas de la guerre afghane ce n’est pas facile de connaitre la vérité.😑
    L’auteur a voulu donner une image géopolitique. Les personnages sont décrits avec réalisme pour certains en mode "survis" pour d’autres en profiteur du chaos et enfin certains vivent avec leurs drames et traumatismes.
    L’intrigue n’est pas traitée de manière classique, il n’y a pas de plan diabolique ou sérial killer machiavélique, au fur à mesure du livre on sait que la justice ne sera pas rendue mais on y croit ce qui nous pousse à continuer la lecture.
    Note :❤❤❤/5

  • Sylvie Geoffrion 21 octobre 2020
    Donbass - Benoît Vitkine

    Vous connaissez le Donbass ? Non ? Humm alors voilà une bonne raison de lire ce titre de Benoit Vitkine. Déjà que l’auteur est crédible, journaliste, spécialiste des pays de l’Est et de l’ex -URSS, lauréat du prix Albert-Londres, on peut s’y fier je crois.
    Alors, le Donbass est une région d’Ukraine, bassin houiller important où le conflit armé sévit depuis 2014 avec la crise ukrainienne et dont on entend peu parlé. Ce sont les séparatistes russophones qui ne reconnaissent pas le nouveau régime ukrainien, ce sont des frontières contraintes entre territoires conquis par l’un ou l’autre, c’est l’effondrement économique où les mines de charbon abandonnées par les autorités sont reprises par les mafias, c’est la corruption, ce sont les oligarques pas toujours très nets et pour certains c’est l’Afghanistan qui les hante encore. le meurtre d’un petit garçon près d’une mine mettra la ville en émoi et encore plus le policier chargé de l’enquête. Il enquête sur un terrain miné, dans tous les sens du mot. Il doit composer avec ses fantômes, ses collègues corrompus, avec une administration qui ne veut que balayer la poussière sous le tapis, bref il est seul avec sa vodka et sa désillusion.
    Un récit crédible sur cette mauvaise guerre, une enquête policière dans un décor de cauchemar, bref un voyage dans un quotidien lugubre, trouble, où l’optimisme ne serait qu’un trait de l’esprit.

  • 1001histoires 8 juillet 2020
    Donbass - Benoît Vitkine

    Le prix Albert Londres 2019 a été attribué à Benoît Vitkine pour une série de reportages ( presse écrite ) dans les pays de l’ex-URSS. "Donbass" est son premier roman.

    Donbass : cette région orientale d’Ukraine est secouée depuis 2014 par un conflit opposant le gouvernement de Kiev à un mouvement séparatiste pro-russe. Le Donbass a été le glorieux paradis du charbon et de l’acier de l’Union Soviétique, plus à l’ouest il y avait les champs de blé dorés. Puis il y a eu l’éclatement de l’URSS, l’indépendance de l’Ukraine et la révolution de Maïdan à Kiev, le renversement du président et la victoire des proeuropéens qui a suscité des révoltes en Crimée et dans la région minière et industrielle du Donbass qui comptent une forte proportion d’habitants d’origine russe. Les contre-offensives ukrainiennes ne sont pas venues à bout de la rébellion du Donbass qui bénéficie de l’aide en sous-main de Moscou, Donetsk la principale ville régionale est devenue la capitale des séparatistes.

    Actuellement un front sert de frontière entre les territoires repris par l’armée ukrainienne et les séparatistes organisés en "républiques populaires" de Donetsk et de Lougansk. "Cessez-le-feu fragile" , "conflit larvé" ou "guerre de basse intensité" sont les termes officiels désignant des bombardements sporadiques et des tirs d’armes automatiques des séparatistes soutenus par Moscou ou venant de l’opération anti-terroriste menée par Kiev qui a remplacé les appelés par des soldats de métier et de plus en plus par des kontraktniki.

    C’est dans cet univers pré-apocalyptique à la mi-mars 2018, que le colonel Henrik Kavadze entame une enquête délicate, le cadavre de Sacha, un petit garçon de 6 ans, a été découvert dans la neige d’un terrain vague. Seulement vêtu d’un slip, il a été poignardé. Kavadze, le chef de la police d’Avdiïvka ville située près de la ligne de front, est bien le seul à se préoccuper d’un cadavre dans un pays en guerre. Il a perdu toutes ses illusions et sa motivation. Il attend la retraite ressassant le chagrin de la mort de sa jeune fille Lena et ses idées noires ramenées des combats en Afghanistan. Même dans les bras de Ioulia la prostituée il n’oublie pas.

    Benoît Vitkine privilégie le récit journaliste, chaque déplacement, chaque rencontre, chaque vision d’Henrik Kavadze renforce la tragédie vécue par cette région. La vie pourrait y être figée, d’ailleurs il ne semble y avoir plus que des veuves à Avdiïvka, des veuves de soldats, des veuves d’ouvriers, des veuves d’alcooliques. La corruption perdure, dans la police, parmi les dirigeants et les oligarques qui ont investi l’industrie du charbon et de l’acier. Kavadze va déterrer tous les trafics que la guerre a exacerbés plutôt que ralentis. Toutes les drogues possibles et imaginables circulent.

    Kavadze enquête des deux côtés de la ligne de front qui sert de frontière, jusqu’à Donetsk sa ville natale. Un retour dans le passé qui le mène nulle part . Ses recherches sont plausibles mais ses découvertes le ramènent sans cesse à la routine d’une guerre enlisée, aux gestes de survie de la population, à ses vieux démons d’Afghanistan et à son chagrin de père. Le récit de Benoît Vitkine est noir comme de l’anthracite, crédible et tragique. On croit entendre le bruit de fond lancinant et lointain des bombardements.

    Peu-à-peu Kavadze et le lecteur se persuadent que le petit Sacha a été victime d’un maraudeur, jusqu’à ce que ...

    Le tour du monde en 80 polars ... c’est par ici

  • Kirzy 14 mars 2020
    Donbass - Benoît Vitkine

    Rien ne rend mieux la réalité que la fiction, surtout lorsque c’est un reporter de guerre émérite qui prend la plume : Benoît Vitkine est lauréat 2019 du Prix Albert Londres pour sa série d’enquêtes publiée au Monde sur l’influence russe, notamment au Donbass.

    Le Donbass, c’est cette région minière ukrainienne aux frontières russes, en proie à un conflit armé qui oppose depuis 2014 le gouvernement pro-européen aux séparatistes russophones soutenus par Poutine. Plus qu’une toile de fond, cette guerre qui n’intéresse plus personne est au coeur de ce roman dont la plus grande vertu est d’en rendre les enjeux compréhensibles, même pour un lecteur sans connaissances géopolitiques précises. Benoît Vitkine sait se faire pédagogue sans pour autant alourdir le récit.

    L’immersion est immédiate. On est plongé dans l’intimité de la guerre, au plus près d’hommes et femmes ordinaires pour qui la guerre est devenue une routine. On sent que ce qui intéresse avant tout l’auteur, c’est de montrer l’intime dans le chaos, de montrer comment la guerre mine la psychologie des hommes et exacerbe les sentiments, pour le meilleur et pour le pire, dans un univers où il n’y a pas de place pour les tièdes ou les nuances.

    Le pire, c’est le assassinat sauvage d’un enfant dans la ville Avdïivka tout près de la ligne de front. Un crime qui peut sembler dérisoire au vue des horreurs de la guerre, mais pour le colonel de police Kavadze, retrouver l’assassin, c’est se prouver que la guerre n’a pas tué toute humanité en lui, toute capacité à s’indigner. Il ne lâchera rien, lui le vétéran de l’Afghanistan, lui le flic désabusé qui se réfugie derrière un cynisme blasé pour éviter de souffrir plus que de mesure.

    L’intrigue polar est bien là, mais ce n’est qu’un prétexte. Elle est traitée de façon un peu discontinue et il manque ça et là quelques rouages pour fluidifier son avancée qui passe souvent à l’arrière-plan. Maladresses qui importent peu tellement ce roman est plus qu’un polar. Avec son sens du détail, il distille une atmosphère singulière et imprime des images fortes dans les rétines : celle de cette cokerie, seule debout à faire vivre encore un tant soit peu cette ville martyre de Avdïivka ; celle de la traversée hallucinée de la ligne de front par Kavadze ; celle de la confrontation de ce dernier avec un homme rendu fou par les guerres passés. Et surtout ces inoubliables babouchkas qui tiennent le terrain pendant que les hommes jouent à la guerre, frappent ou boivent.

    « Elles étaient des survivantes. le quartier était rempli de ces veuves impassibles. Le pays pouvait bien s’étriper, elles continueraient à fabriquer des confitures et à mariner des champignons. Leurs maris s’étaient agités toute leur vie, puis leurs coeurs avaient lâché, fatigués de tant donner à des corps massifs, à des vies trop brutales. Elles, elles restaient. Elles vivaient quinze ans, vingt ans de plus que leurs hommes. Et pendant vingt ans, elles enfilaient chaque jour les mêmes chaussons, les mêmes robes de chambre. Elles accomplissaient consciencieusement la routine de leurs petites vies. »

    Un roman captivant sur un angle mort de la géopolitique mondiale et du polar en général.

  • L’atelier de Litote 17 février 2020
    Donbass - Benoît Vitkine

    Sur fond de conflit Ukrainien, une guerre qui dure depuis six années, qui s’enlise et qui n’en finit pas. On découvre le corps d’un jeune garçon de 6 ans, lui ce n’est pas la guerre qui l’a tué mais bien un homme, un psychopathe dont on devine qu’il va sans doute recommencer c’est ce que font les psychopathes non ? Au milieu des bombardements constants, le colonel Henrik Kavadze va mener son enquête en franchissant régulièrement la ligne de front. On a affaire à un flic complètement blasé, usé par la situation de son pays mais aussi par ses problèmes familiaux. Au-delà dune intrigue policière passionnante, on apprend à connaître ce conflit sur lequel je ne savais pas grand-chose, même le mot Donbass m’était inconnu, c’est dire. C’est là tout le talent de l’auteur qui sait si bien nous faire partager la petite et la grande histoire, pour un premier roman c’est remarquable. Il faut dire que Benoît Vitkine est le correspondant du Monde à Moscou depuis quinze ans ceci explique cela. Pourtant même si son style est direct et sa façon de nous faire vivre cette ambiance apocalyptique réaliste, il possède une belle plume qui ne fait pas abstraction des émotions. J’ai été touché par le statut des femmes et particulièrement des vielles femmes, ces babouchkas, celles qui sont encore là alors que leurs maris sont tombés depuis bien longtemps. La pauvreté, la misère, l’alcool, la drogue, le manque de tout, nourriture, chauffage nous donne un aperçu des conséquences de la dislocation de l’URSS et de ses guerres intestines. Un bel ouvrage à la fin surprenante. Bonne lecture.

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