- Auteur : Benedek Totth
- Genre : Polar
- Editeur : Actes Sud
- Date de sortie : 4 octobre 2017
- ISBN : 2330086784
- EAN : 978-2330086787
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Résumé :
Ils fréquentent le même lycée et ont les mêmes passe-temps : la natation, les jeux vidéo, le sexe, l’alcool, la drogue... Quand ils ne sont pas à la piscine en train de s’entraîner, ils se murgent chez l’un ou l’autre, fument joint sur joint, enchaînent les parties de GTA, matent des pornos et se tapent leurs copines. Et puis il y a les virées. Ce soir-là, ils avaient coché toutes les mauvaises cases : une voiture "empruntée", l’aiguille dans le rouge au compteur, les pupilles explosées. Ils tuent un cycliste en rase campagne. Ca flippe pas mal pendant quelques jours, et puis les choses reprennent leur cours. Un peu bêtement, mais c’est l’âge, ils se figurent que la nouveauté est le meilleur remède contre l’ennui. Alors quand ils en ont marre de l’herbe, ils pilent des cachets de toutes les couleurs pour voir ce que ça fait ; quand le porno classique ne suffit plus, il se tournent vers le bizarre ; et quand ils ont épuisé leur stock de vannes sur le souffre-douleur de la bande, ils passent aux coups. De là à faire le projet de le tuer, il n’y aura plus qu’un pas. Portrait désespérant de justesse d’une certaine adolescence contemporaine, Comme des rats morts est un roman noir sombre et brillantissime. Une sorte de Trainspotting à la piscine. Un choc.
Marielle69 30 août 2023
Marathon du polar 2023, équipe SERIALLECTRICES
Comme des rats morts - Benedek Totth
J’ai été énormément génée, dérangée par ce roman noir, trop noir pour moi.
L’histoire de 4 jeunes hongrois qui ne vivent que pour le sport, la violence, le sexe, la violence, la drogue, l’alcool... et la violence.
Oui, je me répète, mais c’est l’effet que m’a fait ce livre : une claque violente mais non pertinente.
Même l’écriture de Benedik Thotth est violente, vulgaire. Je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire que j’ai trouvé décousue.
Un roman que je voulais absolument lire ; ça, c’est fait ; on oublie vite et on passe au suivant.
Christian Laurent 9 juin 2023
Comme des rats morts - Benedek Totth
Quelle claque, ce bouquin !
Evidemment que ce n’est pas destiné aux âmes sensibles, mais ce portrait d’une certaine jeunesse est finalement moins "trash" qu’effrayant de justesse. Rien de gratuit, juste une description de l’intérieur, sans concession. Portée par une langue superbe, crue, souvent grossière, parfois poétique, mais toujours juste et ultra-réaliste.
Une immersion glaçante dans un groupe d’ados emblématique de la génération des années 2000-2010, biberonnée à l’ultra-libéralisme, au consumérisme, et à tout ce qui en découle : individualisme, égoïsme, culte de la performance, loi du plus fort, une génération livrée à elle-même à cause de parents et d’adultes démissionnaires - pour plusieurs raisons.
Un roman au final pas plus trash que ne l’est notre société.
Root 5 juillet 2018
Comme des rats morts - Benedek Totth
Ils s’apprécient plus ou moins, mais tuent le temps ensemble. Entre deux entraînements de natation, ils squattent chez Greg. Greg a de l’argent, une grande gueule et la tête près du bonnet. Il saoule tout le monde à jouer les gangstas mais c’est lui qui a la collection de pornos. Bien plus intéressante que les cours. Alors, la Bouée s’occupe de piquer des ordonnances à son père pour fournir un justificatif à chacun. Nicky et Vicky, les frangines peu farouches, rejoignent la bande.
Un soir, tandis que Nicky et Dany se laissent aller sur la banquette arrière, Greg perd le contrôle du véhicule. La voiture est un véritable aquarium, ils sont tous trop défaits pour mesurer les conséquences de ce qu’il vient de se passer. Un mort. Assumer ses responsabilités ou prendre la tangente ? Seconde option, inutile de discuter, même si pour certains, la décision est plus difficile à prendre.
Ça commençait plutôt bien.
J’ai d’abord pensé que les propos des personnages, violents, vulgaires, étaient indispensables pour les cerner, pour transmettre l’ambiance. Passé le premier tiers du livre, je me suis mise à douter. N’aurait-on pas pu exprimer les mêmes choses dans un langage un peu plus soutenu ? À la moyenne de trois termes abjects par paragraphe (j’exagère à peine) s’ajoutent la syntaxe bancale et de longues tirades du narrateur, sans intérêt. Était-il nécessaire de dresser, mine de rien, un portrait outrancier d’une gamine de 14 ans ? Je ne citerai aucun passage ni ne détaillerai le texte pour ne choquer personne. Le roman repose finalement sur l’apathie de cette triste jeunesse, mettant tellement de côté l’accident survenu au premier chapitre qu’on en vient à l’oublier.
D’autres (Florian Zeller, Lolita Pille) ont mis en scène des personnages désaxés avec brio. La déchéance haut de gamme. Ils leur ont donné une consistance, ils ont donné un but au lecteur. Mon seul but, ici, était de terminer le bouquin. Plus détestable qu’American Psycho et nettement moins bien écrit.