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Cabossé - Benoît Philippon

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Résumé :

Quand Roy est né, il s’appelait Raymond. C’était à Clermont. Il y a quarante-deux ans. Il avait une sale tronche. Bâti comme un Minotaure, il s’est taillé son chemin dans sa chienne de vie à coups de poing : une vie de boxeur ratée et d’homme de main à peine plus glorieuse. Jusqu’au jour où il rencontre Guillemette, une luciole fêlée qui succombe à son charme, malgré son visage de « tomate écrasée »…
Et jusqu’au soir où il croise Xavier, l’ex jaloux et arrogant de la belle – lequel ne s’en relèvera pas…
Roy et Guillemette prennent alors la fuite sur une route sans but.
Une cavale jalonnée de révélations noires, de souvenirs amers, d’obstacles sanglants et de rencontres lumineuses.

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Vos #AvisPolar

  • Mais lis m’élo 27 septembre 2023
    Cabossé - Benoît Philippon

    "Cabossé", un titre tout trouvé pour ce livre où les personnages principaux n’ont pas été gâtés par la vie, le coeur et l’âme raccommodés maintes et maintes fois et pourtant des personnages forts, brut de décoffrage, et d’une tendresse infinie malgré tout, c’est tout ce que j’aime.
    C’est violent, c’est vulgaire, mais c’est aussi plein d’émotion et de poésie et qu’est ce que c’est bon !
    Roy et Guillemette, des personnages que je n’oublierais pas de sitôt et quel plaisir d’avoir retrouvé Berthe l’espace de quelques pages.
    Mamie Luger mais mamie au grand coeur ❤.
    Un vrai plaisir à lire.

  • stokely 11 août 2023
    Marathon du polar 2023, équipe THRITHON
    Cabossé - Benoît Philippon

    Coup de coeur pour ce livre qui pourtant ne fait pas partie de mon registre préféré, les romans noirs je trouve souvent long et ennuyeux à lire. Jusqu’à aujourd’hui et la claque magistrale que je me suis prise en lisant ce bouquin.

    Je n’en reviens pas que cela soit le premier bouquin de l’auteur, un style qui vous prend aux tripes et un bouquin qu’il est difficile de lâcher. Une gifle, un uppercut voila ce que j’ai ressenti lors de ma lecture.

    Ces deux personnages principaux que sont Roy et Guillemette complètement cabossé par la vie qui se retrouve complétement par hasard. Leur rencontre va être ponctuée d’obstacles de toute sorte et malgré leurs moments sombres (leur passé principalement) on retrouve à chaque fois des moments lumineux.

    Je ne comprends pas que l’on en entende pas plus sur ce livre, l’ayant trouver pour ma part en nouveauté à la bibliothèque, un seul conseil foncez le lire !

  • A la croisée des livres 17 avril 2023
    Cabossé - Benoît Philippon

    Si les gentilles fées se sont penchées sur le berceau d’Aurore, ce sont les méchantes fées qui se sont penchées sur le berceau de Roy.
    La grande loterie de la vie ne l’a pas vraiment gâté. Une carrure de Minotaure avec la gueule de Quasimodo.
    Il est cabossé quoi... Alors quand il rencontre Guillemette, il sent bien que son histoire ne peut pas être le remake de la Belle et la Bête. Et pourtant, Guillemette offrira un peu de lumière à Roy en devenant sa luciole.

    Je ne veux pas trop en dire sur l’histoire car les livres de Benoît Philippon, il faut les découvrir sans avoir lu le résumé. Y plonger les yeux fermés (mais pas trop non plus hein 😆).
    Je ne sais pas si ça se voit beaucoup sur la photo mais il y a pléthore de post-it car l’auteur sait manier les mots et certaines phrases m’ont fait verser une larmichette.
    Je vous met l’une de mes préférées qui arrive dès la page 17 du roman et ne divulgue rien :
    "Sous mes airs de bunker pilonné au mortier, y a un cœur qui bat et qu’est fragile, alors j’ai construit un bunker autour, pour le protéger, pour que, quand il se fait pilonner, il éclabousse pas les murs de désillusions. Et j’y ai mis une triple dose de béton armé, à mon bunker. Résultat, il est bien solide. Reste qu’on voit pas qu’il y a un cœur caché tout au fond."
    Ce livre, c’est le carreau de chocolat en fin de repas, le cookie qui sort du four, la lichette de caramel sur la crêpe, bref, Cabossé est un coup de cœur 💜
    Et j’aime toujours autant les clins d’œil aux autres romans de l’auteur. D’ailleurs je me rends compte que j’aurai du les lire dans l’ordre d’écriture pour bien repérer tous les clins d’œil.

  • labibliodeclo 2 août 2022
    Cabossé - Benoît Philippon

    J’ai vraiment aimé retrouver l’univers un peu décalé de Benoît Philippon, avec des personnages si atypiques mais tellement attachants ; je pense notamment à Roy, ce grand gaillard avec sa gueule cassée (peut-être quand même un peu trop violent), mais aussi Mamie Luger, qui nous fait une petite apparition dans ce roman ! Et que j’ai adoré découvrir (oui, il faut vraiment que je lise son histoire !) Ce personnage est drôle, inattendu, et les chapitres qui lui sont consacrés sont vraiment mes préférés.

    Comme toujours, les chapitres très très courts - 2 à 3 pages -, s’enchaînent rapidement et facilement. On est plongé dans cette histoire sans plus pouvoir s’arrêter ! Une belle histoire d’amour, qui nous montre justement que l’amour n’a pas de visage. Bon, en revanche, je suis un peu mitigée sur la fin, un peu trop grosse à mon avis, trop improbable, trop facile...

    Je suis un peu mitigée aussi quant à sa place dans le prix des lecteurs polar ; je n’ai pas trouvé spécialement que le roman collait au genre, hormis la fuite des deux amoureux. Hormis ce détail, le roman est vraiment sympa !

  • Mais lis m’élo 21 mars 2021
    Cabossé - Benoît Philippon

    "Cabossé", un titre tout trouvé pour ce livre où les personnages principaux n’ont pas été gâtés par la vie, le coeur et l’âme raccommodés maintes et maintes fois et pourtant des personnages forts, brut de décoffrage, et d’une tendresse infinie malgré tout, c’est tout ce que j’aime.
    C’est violent, c’est vulgaire, mais c’est aussi plein d’émotion et de poésie et qu’est ce que c’est bon !
    Roy et Guillemette, des personnages que je n’oublierais pas de sitôt et quel plaisir d’avoir retrouvé Berthe l’espace de quelques pages.
    Mamie Luger mais mamie au grand coeur ❤️.
    Un vrai plaisir à lire.
    Encore une fois Benoît Philippon m’a régalé.

  • alexandra 21 mai 2020
    Cabossé - Benoît Philippon

    Alerte coup de coeur !♥️♥️♥️
    On a donc Roy 42 ans, géant mi- Quasimodo mi-Frankenstein, désespérément seul, qui décide sur un coup de tête de s’inscrire sur un site de rencontre en ligne. Un seul "match" Guillemette. Entre ces deux là c’est le coup de foudre immédiat. Une symphonie de tous les sens. Ils se sont trouvés comme deux âmes sœurs qui ont besoin de l’autre pour ne pas sombrer. Mais les casseroles et les zones d’ombre qui ont abîmé ces deux là finissent par les rattraper, à croire que les cabossés n’ont jamais droit au bonheur. Alors ils doivent fuir, partir en cavale... sur la route ils vont s’aimer, se mettre à nu, affronter leurs démons, cette Bête qui ravage Roy et qui lui fait faire du mal. Cabossé c’est plus que le titre c’est eux. Roy et Guillemette, cabossés, trompés par la vie, à vif, des âmes belles et lumineuses dont personne ne veut...
    Ce livre est inclassable, Benoît Philippon a du génie au bout de son stylo, il y a de l’humour et de la tragédie, de la dérision, du pathétique, c’est cru mais c’est beau, c’est violent et c’est vrai. Il a un don pour nous faire ressentir ses personnages, créer une empathie incroyable. Roy et Guillemette c’est Quasimodo et Esmeralda version 2020. Ce thriller est incroyablement beau ! A lire d’urgence !

  • Jean dewilde 26 janvier 2019
    Cabossé - Benoît Philippon

    par Jean Dewilde (http://jackisbackagain.over-blog.com/) - Un roman singulier et épatant.

    J’aime bien aussi écrire des chroniques quand plus personne ne les attend ou du moins quand le livre se débarrasse de son habit « nouveauté ». Cabossé n’est pas a priori ma tasse de thé. Je l’ai lu, je l’ai beaucoup apprécié pour mille et une raisons. Inévitablement, vous penserez à Thelma & Louise de Ridley Scott (1991) avec Geena Davies et Susan Sarandon ou Bonnie and Clyde d’Arthur Penn (1967) avec Warren Beatty et Faye Dunaway. Deux longs métrages mémorables et qui ont marqué les esprits.

    La première scène, celle qui décrit Roy en train de chatter avec la dénommée Guillemette vous convainc ou non de poursuivre l’aventure et…la lecture. A la fois juste et sensible, elle donne toute sa tonalité au roman. Leur première rencontre, d’aucuns la jugeront totalement rocambolesque, d’autres, dont je suis, renversante de charme et de romantisme. C’est effectivement sous le tamis des lumières de l’appartement de Guillemette qu’ils vont faire connaissance ; une nuit complète à se découvrir. Et croyez-moi, une nuit ne suffira pas. Roy et Guillemette, c’est un peu l’eau et le feu, tomate cerise et tomate taureau, l’infiniment petit et l’infiniment grand. Si Guillemette peut passer inaperçue avec sa petite taille et ses quarante-cinq kilos, Roy, on ne peut pas le rater. Un mètre quatre-vingt quinze pour cent dix kilos. Né à Clermont il y a quarante-deux ans, un premier avril, le petit Raymond avait une sale tronche à sa sortie de l’utérus maternel. S’il n’a pu modifier sa gueule de canard de barbarie passée au mixer, il a obtenu de pouvoir changer de prénom : Raymond, ça, c’était absolument insupportable, inaudible, ingérable !

    L’un comme l’autre ont un passé violent. De Guillemette, on sait que son ex la tabassait régulièrement à coups de baffes dans la gueule et de coups de pieds dans le ventre et ce n’était pas le pire. Roy, lui, a été successivement boxeur, équarrisseur, débosseleur et homme de main ; Il récupérait pour des types peu fréquentables des impayés auprès de mecs peu fréquentables. Les formules de politesse n’étaient pas indispensables pour faire le job et Roy s’acquittait brillamment de sa tâche. La rencontre avec Guillemette va tout changer. Il trouve chez cette toute petite chose une écoute, une attention, une compréhension telles que personne ne lui en a jamais témoignées. Roy a perdu beaucoup avant de rencontrer Guillemette. Louisette, sa petite sœur, qu’il appelait Lou ; il avait un peu plus de dix ans quand elle est née. Pas vraiment désirée, la gosse, plutôt un coup de capote trouée selon son paternel. Un père qui ajoute : « On a déjà un fils mal fini, les enfants, on n’a pas le droit de les piquer, mais on peut encore les avorter que je sache. » Pendant quatre ans et demi, le ciel s’est complètement dégagé pour Roy jusqu’au jour où son père, davantage par agacement que par méchanceté, a balancé Lou de la pointe de sa chaussure dans la cage d’escalier. Et Roy a vu sa petite sœur se désarticuler au fur et à mesure que son corps fluet rebondissait de marche en marche. Est-ce à ce moment que la Bête est née ? Son père à la morgue, sa mère suicidée quelques semaines après le drame et lui en HP pendant neuf mois.

    A peine se sont-ils rencontrés que Roy et Guillemette sont contraints de prendre la tangente et de partir en cavale. Guillemette avait pourtant pris bien soin de changer d’adresse, de numéro de téléphone, elle avait même désactivé son compte Facebook ; et pourtant Xavier, son ex, l’a retrouvée. Ça, ce n’est pas trop grave mais ce connard s’est mis dans la tête de la récupérer. Soit il n’a pas remarqué la présence de Roy, soit son orgueil de mâle l’a zappé, le verdict est sans appel, Xavier ne fera jamais plus de mal à personne.

    L’histoire est belle, l’histoire est brutale. Les circonstances ne leur sont guère favorables, ils se cachent, ils brouillent les pistes mais il leur faut bien dormir, manger et oser des rencontres. Certaines seront tendues et sanglantes, d’autres surprenantes, pleines de chaleur et de tendresse. Ainsi, quand Roy tente de voler la 4L d’une grand-mère et qu’elle leur tire dessus avec une pétoire antédiluvienne avant de leur ouvrir sa porte, son cœur et son frigo, je souris, je m’amuse et je suis touché. Un authentique road-movie où tout est crédible puisque, en cavale et donc dans l’improvisation, toutes les situations peuvent se produire.

    Je suis de ceux qui pensent qu’il y a toujours un moment propice à la rencontre entre un livre et son lecteur. On peut ainsi passer complètement à travers un roman dont on s’étonne même qu’il fasse quasi l’unanimité. Je dis cela car ce Cabossé aurait sans doute pu m’agacer, en tout ou en partie, si je l’avais lu à un moment où j’aurais été plus maussade et plus hermétique à la passion dévorante qui consume Roy et Guillemette. Mais franchement, ce duo est fantastique, il réveille à coup sûr ces émotions propres à l’adolescence. Oui, je sais, Roy a quarante-deux ans, plus l’âge d’avoir de l’acné (Vous imaginez sa face de courge pilée et vous voulez en plus le flanquer d’une éruption de bubons, mais vous êtes vraiment sans pitié !) et Guillemette est adulte, elle aussi. Leur rencontre est ce qu’il leur est arrivé de mieux et le lecteur a une folle envie de les voir réussir l’impensable et l’impossible. Ça va être chaud, je vous le dis ! 

  • Jean-Paul dos Santos Guerreiro 4 janvier 2019
    Cabossé - Benoît Philippon

    Gros coup de cœur !

    Bonjour à toutes et à tous…

    Benoît Philippon est un menteur.
    Benoît Philippon est un tricheur…

    Sous couvert d’un premier roman “cabossé”, où il nous raconte la vie de Roy, un géant, un colosse au visage déformé, une sale gueule, quoi ! Benoît Philippon, nous entraîne dans un monde très sombre…
    Malmené par la vie qui l’a détruit, mais il le lui rend bien, par ses colères, ses destructions, coups, violences physiques et mentales.
    Roy est une bête qui ne parle qu’avec ses poings…

    Puis un jour Guillemette “tombe” dans sa vie.
    Guillemette fragile, chétive face à ce géant.

    C’est à partir de là, que le mensonge de Benoît échoue. Le “cabossé” à une âme, une sensibilité. À l’intérieur de la tête de Roy, bouleversements, chamboulements naissent à fleur de peau, jusqu’à exploser littéralement.

    Je ne suis plus dans un Polar ou un roman noir… Je lis de la poésie !
    Les mots sont différents certes, mais la musique est là, bien présente, bienveillante.

    La bête et la belle se transforme en Juliette et Roméo.

    Un roman formidable avec une écriture qui ne l’est pas moins. J’ai beaucoup ri aussi malgré le sombre scénario de l’histoire. Les mots font tache parfois, mais percutants à tous les coups !
    Benoît n’écrit plus il grave son histoire d’une plume acérée, crue, brute de décoffrage, il tatoue directement ses idées sur la peau de Roy, en prenant un plaisir certain à jouer avec ses mots imagés.

    C’est un hymne magnifique à l’amour, c’est une histoire formidable, que dis-je… C’est de la vraie littérature…
    Difficile de sortir de ce Road movie désespéré, incroyablement émouvant.
    Le petit clin d’œil à “Mamie Luger” me laisse augurer de belles surprise pour le second roman de Benoît !

    Un auteur incroyable à découvrir sans perdre un instant !
    Roy et Guillemette vont rester dans mon cœur un moment.

    Par ailleurs ce matin j’ai regardé “Lullaby for Pi”, film écrit et réalisé par Benoît.
    Amateurs de jazz, de blues et de belles histoires, vous savez désormais ce qui vous reste à faire !!!

    2019 démarre sur les chapeaux de roues !!!

    ÷÷÷÷÷÷÷

    Extrait :
    “Roy a rencontré son premier employeur de cette façon. Sergueï. Un type charmant. Qui gagné à être connu. Surtout des forces de police. Sergeî a vu passer Roy dans la rue et l’a suivi. Il a d’abord vu le format exceptionnel de Roy : la machine de guerre. Puis il a vu s’agacer du prix prohibitif du demi sur le zinc dans un rade pourri de Belleville. Il a vu le gérant du bar voler à travers sa baie vitrée et finir dans la benne à ordures du chantier d’en face : la colère. Puis Sergeî a vu des clients se lever, les potes du gérant - quand on parle de quartier mal famé, on parle de ces gars-là-, cinq types ébréchés qu’on encerclé Roy pour lui souhaiter la bienvenue. Et là, Sergueï a vu Roy sourire : ce mec avait rien à perdre.
    Sergueï avait trouvé une recrue exceptionnelle.”

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