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Résumé :
Laurel Shelton et son frère Hank vivent au fond d’un vallon encaissé des Appalaches. Marquée par une tâche de naissance, Laurel est considérée comme une sorcière. Hank, revenu de la Première Guerre mondiale, y a laissé une main. Isolés, bannis, ils mènent une vie fastidieuse et solitaire. Mais lorsque Laurel rencontre un mystérieux joueur de flûte, sa vie bascule.
Gaëlle Spaeth 9 octobre 2019
Une terre d’ombre - Ron Rash
1918. Laurel et Hank Shelton sont frère et sœur.
Orphelins, rejetés par la population locale à cause d’une tâche de naissance dans le cou de Laurel, ils vivent une existence solitaire et laborieuse au fond d’un vallon sombre et abandonné des Appalaches.
Mais le jour où Laurel, attirée par le son d’une flûte, croise la route de Walter, un jeune vagabond muet, l’horizon des Shelton, jusqu’alors sans perspective, semble enfin s’éclaircir.
Par le biais d’une histoire d’amour tragique, Une terre d’ombre dresse le portrait sans concession d’une Amérique profonde inculte, dominée par la violence, les préjugés et le rejet de la différence.
Véritable réquisitoire contre l’intolérance et la xénophobie, une réflexion sur les dangers de l’ignorance et d’un patriotisme exacerbé qui, même si elle est, ici, placée dans le contexte particulier de la Première Guerre Mondiale, reste tristement d’actualité.
À lire !!!!
Kirzy 29 avril 2019
Une terre d’ombre - Ron Rash
C’est mon 2ème Ron Rash après l’énormissime coup de coeur pour Un pied au paradis.
Le décor est inchangé, les Appalaches, dans un vallon maudit et silencieux, mais cette fois, l’histoire nous propulse dans les derniers mois de la guerre de 14-18. Hank et Laurel y vivent en quasi reclus depuis la mort de leurs parents, surtout Laurel victime des superstitions rurales à cause de sa tâche de naissance.
L’élément perturbateur est l’arrivée d’un jeune muet, blessé, jouant d’une flûte en argent. C’est lui qui in fine révèle la vraie nature de chacun. Mais avant d’arrivée à la déflagration finale, Ron Rash prend son temps pour installer le cadre et les aspirations des personnages, il faut se laisser porter par l’écriture ample et parfois lyrique, quitte à parfois s’ennuyer un peu. J’ai été touchée par Laurel qui croit à un autre destin que la solitude et le rejet.
Et pourtant, une réelle tension est là, presque oppressante, on sent bien que le bonheur est fragile. Tout s’accélère dans les 50 ( magnifiques ) dernières pages, l’auteur possède une réelle force d’évocation.
Un très beau livre.