- Auteur : Elsa Roch
- Genre : Thriller
- Editeur : Calmann-Lévy
- Date de sortie : 0000
- EAN : 978-2702161739
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Résumé :
Emma Loury aimait les causes perdues et dangereuses. Emma vient d’être découverte, sauvagement assassinée, dans son appartement du IVe arrondissement. Son amant, un officier français de retour d’Afghanistan, s’est enfui. Le coupable idéal.
Le commissaire Marsac se plonge dans cette enquête avec rage : de l’avis de tous, Emma était une personnalité solaire et une excellente journaliste indépendante, qui se battait pour les femmes et contre la traite des êtres humains. Marsac se demande si la vraie raison de sa mort ne serait pas là. Mais alors pourquoi son compagnon a-t-il fui ?
Jérôme a fui parce qu’Emma était toute sa vie, son dernier lien avec ce monde qu’il ne comprend plus. Il a fui parce qu’il est malade, plongé dans un syndrome post-traumatique, flirtant avec la folie. Il veut massacrer l’assassin comme Emma a été massacrée.
S’engage alors une double chasse à l’homme dans un Paris insoupçonné, en proie aux trafiquants. Jérôme combat le mal par le mal et Marsac par la loi. Qui retrouvera le meurtrier d’Emma ?
Happy Manda Passions 12 avril 2022
Oublier nos promesses - Elsa Roch
Un polar tranchant, poignant et stylé comme la plume d’Elsa Roch.
L’auteur aborde deux sujets : la traite des femmes, jeunes et vierges et le stress post traumatique, ce qui confère à son roman une double intensité mais qui converge vers la même direction sonder la noirceur de l’âme humaine et tenter d’en sortir indemne.
Quand une journaliste est découverte morte atrocement mutilée, le commissaire Marsac entame une enquête qui le portera au delà de ce que la raison est apte à supporter. Un fiancé en fuite, militaire souffrant de stress post traumatique ne ferait il pas le coupable idéal ? Une histoire riche, complexe qui nous embarque dans une double course poursuite, les pages se tournent, se tournent dans un rythme effréné qui nous coupe le souffle.
L’auteur nous plonge avec une écriture captivante et acérée dans la violence physique et morale sans préambule, nourrissant à chaque page tournée nos peurs humaines, les décortiquant méthodiquement, on se sent immédiatement atteint au plus profond de soi. Elle donne naissance à un polar obsédant qui nous happe. Quelques passages difficiles, où le noir parait plus profond et l’humain une bête sanguinaire ne s’épanouissant que dans lui.
Un thriller qui se lit sans pause qui interroge sur notre capacité à la résilience, à voir le bien même dans les pires atrocités. Un roman qui ne décevra pas les adeptes du genre.
alexandra 4 octobre 2020
Oublier nos promesses - Elsa Roch
❤❤❤ alerte coup de coeur !❤❤❤
Emma Loury, journaliste free lance, est sauvagement assassinée dans son appartement. Le groupe d’Amaury Marsac au 36 est saisi de l’enquête. Entre les sujets qu’elle traitait et qui ont pu déranger et son petit ami (Jerôme), militaire souffrant de stress post traumatique depuis son retour d’Afghanistan, les pistes ne manquent pas. Mais au delà de l’enquête (très bien menée, carrée et haletante) ce que je retiendrai de ce livre c’est ce mélange de noirceur, de violence sordide et de poésie. Oui poésie. Le texte est magnifique de noirceur, les personnages suscitent une telle empathie dans leur détresse que ce soit le groupe de flics ou Jérôme, ce jeune militaire au bord du précipice et de l’auto destruction J’ai eu un gros coup de coeur pour Jérôme. J’avais envie de le prendre dans mes bras et de lui dire "pleurs, vas-y !" L’auteur ne nous épargne rien, surtout pas les détails de la mort d’Emma. C’est violent et cru mais c’est la réalité. C’est le monde sur lequel elle avait décidé d’enquêter. Mais on ne s’approche pas impunément du milieu albanais du proxénétisme. Les flics vont l’apprendre, Jérôme va l’apprendre…
J’ai rarement lu un livre avec des personnages si humains, si complexes, si "vrais" un livre si noir et si beau… Un polar magnifique comme j’en ai rarement lu ! Je vais lire les autres très vite !
Lady Meredith 1er octobre 2020
Oublier nos promesses - Elsa Roch
"Oublier nos promesses" Elsa Roch
Une main de fer dans un gant de velours !
C’est ce qui me vient à l’issue de cette lecture.
La main de fer, c’est la froideur de la violence, la crudité des bas-fonds, la dureté de la survie quotidienne, le sordide de toutes ces vies perdues, gâchées, mutilées.
Ce sont les doigts implacables du syndrome post traumatique qui étrangement les héros anonymes et les renversent dans la folie, les addictions et la monstruosité. C’est l’étau de la culpabilité dont on ne s’extirpe j’allais seul et qui laisse des marques avec lesquelles ont doit vivre... Ou mourir...
Le gant de velours, c’est le style d’Elsa Roch, sa poésie noire, sa mélancolie, la perrière de l’amour qu’elle porte à ses personnages et qui rayonne comme un soleil noir dans un ciel sans lune.
Après la campagne obscurantiste de son 1er roman, (voir #cequiseditlanuit ) elle nous immerge dans les bas quartiers parisiens où la faune sans pitié écrase les rêves brisés des filles de l’Est.
La figure solaire d’Emma, cette jeune journaliste engagée jour avec celle, récurrente, d’Amaury Marsac, flic lunaire, attractif et inaccessible, et son équipe hétérogène et attachante. (Mention spéciale à Raimbault et Weber qui me touchent beaucoup.)
Ce 2nd roman confirme l’immense talent de l’auteure, sa connaissance profonde de la psyché humaine et sa capacité à se diversifier.
La fin est bluffante et c’est une nouvelle fois à regret qu’on referme le livre en attendant le suivant !
Je recommande +++
l’oeil de sauron 15 août 2020
Oublier nos promesses - Elsa Roch
Sitôt acheté, sitôt lu et c’est sans regret. J’ai adoré retrouvé Marsac, à Paris cette fois avec son équipe, loin de sa dimension personnelle mais dans son univers professionnel, tout aussi familial. On y découvre son équipe, on les découvre seulement ils ne sont pas trop développés, je suppose que ça viendra progressivement.
L’histoire nous tient en haleine, même si cette fois, j’ai compris pus rapidement, m’attendant à quelque chose de tordu et j’avais raison !! Trop forte !! 😉 Croyez moi, ça n’a entaché en rien ma lecture. On est très vite pris dans cet univers très sombre des ides et on subit l’horreur.
A nouveau beaucoup de questions sous-jacentes dont je présume des réponses dans le prochain tome. J’avoue que j’aurais aimé retrouvé un peu plus de personnages du premier volume, ils sont un peu trop effacé dans celui ci pour ne pas dire invisible, c’est dommage. Je reste cependant, sûre d’une chose, je m’achèterai le tome 3 dès sa sortie poche !!
https://loeildesauron190081932.wordpress.com/2020/08/15/oublier-nos-promesses-delsa-roch/
Aude Lagandré 5 octobre 2019
Oublier nos promesses - Elsa Roch
Emma Loubry, journaliste, enquête sur des sujets polémiques. Son dernier papier concernait la traite des filles de l’Est. C’est celui-ci qui va provoquer sa mort : tuée à coup de machette, embryon arraché de son utérus. Le meurtrier n’a pas fait dans la dentelle. Son amant, Jérôme Pieaud, militaire rentré d’Afghanistan est le premier suspect. Le commissaire Amaury Marsac prend l’enquête en main et c’est dans les profondeurs de la ville qu’il va découvrir un monde où certains clans sont prêts à tout pour faire prospérer leurs trafics.
Je découvre la plume d’Elsa Roch par hasard. Dans mes résolutions 2019, j’avais envisagé d’alterner une nouveauté avec un livre plus ancien de ma pile à lire. Une belle occasion de découvrir des talents dont j’avais acheté les bouquins sans les lire. Cela avait déjà été le cas avec « Je serai le dernier homme » de David Coulon, je réitère donc avec « Oublier nos promesses ». Je persiste et je signe : de petits trésors dorment dans nos bibliothèques et il est vraiment dommage de les collectionner sans les ouvrir.
Elsa Roch écrit bien du polar, mais le polar n’est qu’un prétexte pour affirmer un talent qui va bien au-delà : celui d’une raconteuse d’histoires qui fait sonner les mots comme de la poésie. Son art se résume à l’intelligence du propos et à la beauté du style. Elle le fait si bien que le lecteur finit par oublier l’intrigue pour se noyer dans son phrasé. Il faudrait pouvoir lire ce roman à haute voix tant la musicalité des mots berce le propos. J’ai adoré ses phrases longues, ponctuées de plusieurs virgules, qui déferlent sur vous comme des vagues. Des vagues de mots, qui, assemblées, accentuent la profondeur des idées. Même dans ses descriptions de corps suppliciés, elle choisit des métaphores, des images et des mots si justes, que la violence est altérée par la beauté de la langue. Quand on la lit, on prend conscience de la richesse de notre langage, de la gradation des mots, du sens particulier des nuances. L’exercice consistant à mettre du sublime dans la noirceur est un travail d’équilibriste, épineux, périlleux, mais elle y parvient avec tant de fluidité, de naturel, que sa poésie vous embarque. Comme sa victime, son écriture est solaire. Sa parole est percutante parce qu’elle est documentée. Cela fait de « Oublier nos promesses » un polar intelligent qui met en lumière des thématiques fortes et des personnages de grande envergure.
La thématique principale de ce roman est le syndrome post-traumatique des hommes qui reviennent du front. « L’existence d’un stress post-traumatique est indéniable. Tout y est. L’arsenal au complet. Situation de stress cumulé, instabilité émotionnelle, irritabilité, cauchemars à répétition, hypervigilance, flashs diurnes, etc. » Mais il traite également de la difficulté à reprendre une vie normale quand l’esprit est assailli d’images de guerre, d’horreurs vécues, de traumatismes véhiculés parfois par des enfants ou des femmes armés qu’il faut abattre, de compagnons de cordée qui meurent sous les balles. Comment retrouver foi en l’être humain après avoir vécu l’innommable, comment en parler, comment se confier, comment dormir encore la nuit ? Le personnage de Jérôme Pieaud concentre toutes ces questions et symbolise la difficulté de vivre. Elsa Roch a une formation de psy, cela explique indubitablement la justesse de son argumentation. Les retours en arrière, moments où Jérôme se trouvait alors confronté à la terreur de son prochain, sont d’une telle richesse que le lecteur devient lui. L’empathie fait son oeuvre et c’est tremblant et inquiet que l’on suit son cheminement psychologique vers ses transes cauchemardesques. Sa culpabilité m’a bouleversée : incapable de faire la paix avec lui-même, il en a oublié de veiller sur la femme de sa vie. Incapable de lui confier ses terreurs, il s’est retrouvé seul et démuni devant tant de souvenirs violents. Comment rester insensible à une telle détresse….
Face à ce personnage en perdition, Amaury Marsac est en proie à d’autres démons. Une enquête compliquée à boucler face à un crime d’une sauvagerie sordide, mais surtout une vie personnelle dont le vide abyssal affecte profondément son mental. Lui aussi a une blessure passée béante qui affecte son devenir et régit toutes ses émotions.
« Il arrive que toutes les fenêtres du monde se referment brutalement sur un homme déjà à terre. »
« On ne vaut plus rien lorsqu’on n’a pas su protéger ce qui comptait le plus au monde. »
Dans cet univers sordide, la jeune femme assassinée, Emma apparaît comme une madone suppliciée : solaire, lumineuse, rayonnante. Elle plane sur tout le récit par une force évanescente qui contrebalance les tortures psychologiques dont souffrent les personnages. Elsa Roch en a fait un éblouissant portrait de femme, forte, déterminée, et volontaire. « Peut-être était-elle seulement solaire, rayonnante, important tous ceux qu’elle croisait. Il y a des êtres comme ça, qui laissent une trace en vous, une empreinte, sans même le vouloir. »
Dans cette « poésie urbaine », comme elle aime à le rappeler, l’auteur donne des clés pour apprendre à accepter sa douleur et vivre avec elle, sans faux semblant et avec lucidité. Elle fait partie de nous comme la noirceur de l’homme fait partie de chaque être humain. Nous sommes ambivalents, et c’est avec nous-mêmes qu’il faut savoir composer, avant d’être capable de résoudre le mystère de l’Autre. « À certains moments de la vie, ne faut-il pas oublier nos promesses, pour avancer, rester en vie ? »
« On ne sort pas seul du noir, il faut une main tendue ».
Un roman fort, un auteur extrêmement doué, une force transcendante qui se dégage de ce livre par la puissance des mots, une grâce littéraire qui touche les étoiles et met votre coeur à vif.
Ophé Lit 23 janvier 2019
Oublier nos promesses - Elsa Roch
Chronique d’un ballet urbain
Emma est une de ces femmes guerrières qui, envers et contre tout, défendent les causes perdues et luttes contre la folie humaine. Mais Emma est morte, sauvagement assassinée. Son amant, militaire de retour d’une OPEX s’est enfui, pourquoi ? Marsac et son équipe plonge à corps perdu dans cette enquête qui les fera tutoyer l’horreur… De fausses pistes en double enquête, du désespoir à la lumière… Un ballet urbain en plein cœur de la Capitale.
Avec sa plume élégante et gracieuse, Elsa nous emporte dans un roman puissant où l’intrigue se mêle à de nombreux sujets de fonds : la folie des Hommes pour l’amour vicié de l’argent, le syndrome de stress post traumatique chez les militaires qui reviennent de terrains de guerre, la douleur de la séparation, l’esclavagisme sexuel ou encore la traite des êtres humains… Des sujets épineux, fouillés, qu’Elsa traite avec toute la sensibilité dont elle a le secret.
La poésie des mots d’Elsa en écho à la poésie urbaine…
Un roman rythmé par des chapitres courts et intenses. Un commissaire Marsac dont on découvre de nouveaux aspects, qui prend plus de consistance dans ce second roman. Si Manon (cf. Ce qui se dit la Nuit) m’a beaucoup manquée, j’ai fait la connaissance d’Emma au travers de ceux qui l’ont connu. Une Emma qui m’a touchée et qui a pris vie dans sa mort.
Avec sa plume élégante et gracieuse, Elsa Roch est la Dark Swan de la littérature noire.
Laure Manda Marie 26 septembre 2018
Oublier nos promesses - Elsa Roch
Un polar tranchant, poignant et stylé comme la plume d’Elsa Roch.
L’auteur aborde deux sujets : la traite des femmes, jeunes et vierges et le stress post traumatique, ce qui confère à son roman une double intensité mais qui converge vers la même direction sonder la noirceur de l’âme humaine et tenter d’en sortir indemne.
Leroy Delphine 4 septembre 2018
Oublier nos promesses - Elsa Roch
Après l’excellent Ce qui se dit la nuit, nous retrouvons le commissaire Amaury Marsac dans une toute nouvelle enquête.
La journaliste Emma Laury est retrouvée sauvagement assassinée. Elle, qui défendait les causes perdues et fouinait dans des business à hauts risques a-t-elle énervée la mauvaise personne ou est-ce son fiancé, traumatisé de son retour d’Afghanistan, qui serait responsable de ce meurtre ignoble ?
Amaury Marsac, avec ses failles, va se lancer, avec son équipe, dans une chasse à l’homme implacable, tandis que Jérôme, le fiancé, se lance dans une vengeance aveugle...
La plume d’Elsa Roch est toute en finesse et nous décrit un Paris inhabituel avec ses trafics, ses truands, sa violence barbare...
Bien que poétique, la plume de l’auteure révèle toute la barbarie humaine et arrive à poser le trauma de ses protagonistes.
En effet, nous avons deux personnages particulièrement torturés dans ce roman... Amaury Marsac, traumatisé par un drame familial et Jérôme, le fiancé de la victime, traumatisé par la guerre qui l’a laissé avec le syndrome du stress post-traumatique. Ces deux personnages, très semblables malgré les apparences, sont confrontés quotidiennement à la folie humaine.
Oublier nos promesses est un thriller noir, avec une intrigue foisonnante et extrêmement bien ficelée. Les personnages sont très bien développés et le lecteur se sent bien acteur de l’enquête en cours en phase avec les divers protagonistes.
J’ai eu une excellente évasion livresque avec ce thriller qui m’a happé du début à la fin et qui me conforte dans le talent d’écriture de son auteure.
Je vous laisse le soin de découvrir ce thriller à la plume singulière et avec ses personnages attachants.