Club Sang

Profitez de toutes nos fonctionnalités et bénéficiez de nos OFFRES EXCLUSIVES en vous inscrivant au CLUB.

JE REJOINS LE CLUB SANG

L’interrogatoire d’Alexandra Julhiet pour Car un jour de vengeance

Bepolar : Lilas découvre un livre qui raconte son histoire, celle de son terrible passé avec ses amis, mais aussi prophétise sa mort. Comment est née l’idée de ce roman ?
Alexandra Julhiet : L’idée vient d’une vision simple que j’ai eue il y a quelques années alors que j’étais moi-même dans une librairie. J’ai regardé une pile de livres et je me suis demandée : que se passerait-il si je lisais le quatrième de couverture de ce livre qui ne m’évoque rien et que je découvrais qu’il racontait ma vie ? Concernant la présage de sa mort prochaine, il est venu tout à la fin de l’écriture. Il manquait une tension à l’histoire et je n’arrivais pas à trouver quoi. Jusqu’à ce que je comprenne qu’il fallait que la quête de Lilas soit une histoire de passé mais surtout une histoire de vie et de mort.

Bepolar : Elle va devoir renouer avec ses amis de l’époque. Comment avez-vous construit leurs personnages ?
Alexandra Julhiet : Ses anciens amis sont au nombre de trois. Je les ai construits par bribes. Dès le début, Lazare était Lazare et n’aurait pas pu être autrement, je l’avais en tête, son charisme, sa folie…
Alice, elle, est née de mes souvenirs d’amitié, quand on devient amie à la vie à la mort avec quelqu’un. J’ai par exemple une amie que j’ai rencontré à l’âge de 8 ans à l’école et que je vois toujours chaque semaine, le même soir ! J’en ai une autre que j’ai rencontré à l’âge de 14 ans et qui est la marraine de mon fils. La troisième à 17 ans et qui cette fois est la marraine de ma fille…. Ce sont ces rencontres qui m’ont inspirée Ils n’étaient qu’un. La fusion qu’on peut ressentir en amitié. Olivier est celui qui a le plus évolué avec le temps. Il avait déjà sa personnalité. Mais sa trajectoire de vie et ce qui lui arrive sont arrivés en cours d’écriture.

spip-slider

Bepolar : Vous nous décrivez à merveille ces quatre adolescents du passé. Vous aviez envie de parler de l’adolescence fracassée ?
Alexandra Julhiet : Fracassée pas forcément, je voulais surtout parler de l’adolescence tout court. De cette période folle où on se construit en tant qu’adulte mais où on laisse forcément des plumes. Bien sûr, mes héros ont vécu des trucs très moches, mais ils ont survécu parce qu’ils se sont rencontrés. Seuls ils auraient sombré.
Je voulais aussi parler des retrouvailles. Parfois on quitte quelqu’un pendant des années et quand on le retrouve c’est comme si on s’était quitté la veille. Il y a cette compréhension, cette complicité qui n’existe que parce qu’on a partagé des choses intimes ensemble.

Bepolar : Cela passe en Suisse pour la partie ado. Pour quelle raison ? Est-ce que le lieu était important pour vous ?
Alexandra Julhiet : C’était plus un fantasme d’écrivain qu’autre chose. Je connais très mal la Suisse mais les pensionnats pour enfants de riches qu’on abandonne là-bas… C’est fascinant. Et je voulais la montagne et la neige, je suis fascinée par l’isolement, le danger et la magie des sommets.

Bepolar : Vous embarquez totalement le lecteur. Comment avez-vous construit votre roman ?
Alexandra Julhiet : En plus d’être romancière je suis scénariste, en dans le cadre de ce métier je me dois de suivre des constructions extrêmement précises. En revanche pour mes romans, je suis incapable de suivre un plan ! Donc je ne construis pas ! J’ai une idée de départ, des petites obsessions qui concernent en général des lieux et des atmosphères (dans ce livre, l’Ogre des Flandres et le palais des sables) et ensuite je me laisse guider par mes personnages. Par exemple, petite Marie ne devait pas prendre une telle place… Mais elle est réapparue à ma grande surprise à un moment.

Bepolar : Lilas a fait quelque chose d’horrible dans son passé. Vous avez passé des heures avec elle à raconter son histoire. Comment la voyez-vous ?
Alexandra Julhiet : Comme une survivante que j’admire. Cela ne justifie en rien ce qu’elle a fait mais je ne la juge pas. J’aimerais bien, si elle existait, être son amie. Parce qu’au fond c’est quelqu’un de bien, avec un sacré sens de l’humour et prête à tout pour ceux qu’elle aime, y compris à se mettre en retrait pour les protéger.

Bepolar : Quels liens avez-vous avec elle ?
Alexandra Julhiet : J’ai été triste de la quitter mais peut-être plus encore de quitter le groupe. Je pense souvent à eux, je me demande ce qu’ils deviennent, où ils vivent, comment va Olivier, si Marcus les a rejoint, comment ça s’est passé avec Marie et Alice…

Bepolar : Quels sont vos projets, sur quoi travaillez-vous ?
Alexandra Julhiet : Je travaille actuellement à mon prochain roman, qui se situe au début à… Chamonix ! Encore mon amour des montagnes. J’en suis aux prémisses, pour le moment j’écris au fil de la plume et les personnages émergent, les situations aussi. Ce n’est certainement pas le plus efficace en termes de construction mais c’est ce qui me procure le plus de plaisir et je trouve qu’il y a un côté magique.
Sans ça je co-écris une série polar/action pour TF1, très sympa – l’avantage avec une série c’est qu’on a le temps de creuser les personnages.


Photo de Bruno Lévy

Galerie photos

spip-slider
spip-bandeau

Votre #AvisPolar

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

ConnexionS’inscriremot de passe oublié ?

Bepolar.fr respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. et nous veillons à n’illustrer nos articles qu’avec des photos fournis dans les dossiers de presse prévues pour cette utilisation. Cependant, si vous, lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe constatez qu’une photo est diffusée sur Bepolar.fr alors que les droits ne sont pas respectés, ayez la gentillesse de contacter la rédaction. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.