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Adieu Oran - Ahmed Tiab

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Résumé :

"Ils se tenaient, terrés en silence au fond de la remise qui sentait le gasoil et le cambouis. Ils se serraient les uns contre les autres, partageant la peur, les yeux grands ouverts dans l’obscurité. Le vieux venait juste de passer avec sa longue tige de bambou. Il avait fouetté l’air, écorchant au passage quelques cuisses décharnées, frôlé des épaules hâves et éraflé des joues creuses. Il ne fallait pas pleurer." Ambiance glaçante sous le soleil algérien. Disparitions d’enfants, cadavres parmi les membres de la communauté chinoise installée à Oran... Il se passe des choses étranges dans les bidonvilles qui entourent la ville, sans parler du traitement inhumain réservé aux migrants et du système de plus en plus corrompu et étouffant. Le commissaire Fadil ne peut pas reculer, il le doit à ces enfants que le monde a choisi d’oublier. Mais sa sécurité et celle de ceux qu’il aime n’est bientôt plus assurée. Une enquête violente, portrait sans concession d’une société agonisante : Ahmed Tiab se révèle à la fois magistral et cruel.

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Vos #AvisPolar

  • Sharon 5 mars 2022
    Adieu Oran - Ahmed Tiab

    Le commissaire Fadil et moi, c’est une rencontre qui a failli ne jamais se faire : j’ai commencé le premier tome, et je l’ai reposé. Ce n’était pas le bon moment. Depuis, j’ai lu tous les romans le mettant en scène jusqu’à ce jour.
    Nous suivons deux trajectoires dans ce roman, comme dans chaque roman d’Ahmed Tiab. Kemal Fadil s’en fait pour sa fiancée, qui a décidé d’aider les migrants en allant les soigner - oui, l’accueil des migrants, la place que l’on veut bien leur faire est aussi un souci de l’autre côté de la Méditerranée. Oui, Fadil tremble pour elle, parce qu’il sait que les rues ne sont pas sûres, que certains quartiers sont bien excentrés, et que la vie d’un migrant, encore plus d’une migrante, ne vaut pas grand chose, pour ne pas dire rien.
    Et justement, des immigrés sont retrouvés morts. Pardon, ce ne sont pas des immigrés, ce sont des expatriés, et cela fait toute la différence. Ces travailleurs chinois méritent toute la considération des autorités, au point qu’ils ne laissent pas le soin aux médecins de faire l’autopsie et aux policiers algériens de mener l’enquête. Bref, rien ne va, d’ailleurs, rien ne va vraiment dans ce pays, où la révolte gronde, où les différences ne sont pas acceptées, où les enfants sont trop souvent laissés pour compte. Pas les enfants des villes - encore que, qui sait vraiment ce qui se passe dans les méandres d’Oran - mais les enfants nés dans les petits villages, issus d’une famille très nombreuse, avec un père débordé et une mère épuisée, chassée, partie avec un autre ou morte. Il est facile de faire miroiter aux parents un avenir meilleur pour leurs enfants, ou juste un peu d’argent pour que leurs enfants leur soient confiés.
    Pas de répit, pas de pitié dans cette enquête, dans laquelle Fadil doit jouer serrer et risque de perdre gros. D’ailleurs, gagnera-t-il vraiment ? A vous de le lire.

  • Fandol 25 juillet 2021
    Adieu Oran - Ahmed Tiab

    Il est toujours bon de partir à la découverte d’un nouvel auteur mais lorsque Lecteurs.com, dans le cadre des Explorateurs du polar, permet de lire un aussi bon livre mêlant suspense, angoisse et cadavres avec la vie quotidienne d’un pays et d’une grande ville comme Oran, l’aventure se révèle passionnante.
    Édité par L’Aube, collection noire, Ahmed Tiab m’a plongé en pleine expansion démesurée de la ville où il est né, avec Adieu Oran. Les Chinois sont là et sont prêts à tout pour faire fructifier leurs affaires, construire toujours plus dans les quartiers périphériques de la ville, eux qui ne sont pas considérés comme des migrants mais comme des expatriés. La différence est énorme.
    Le commissaire Kémal Fadil est au centre de cette histoire qui révèle les rapports compliqués entre la police et l’armée algérienne. Celle-ci, s’appuyant sur la conquête de l’indépendance, a le dessus mais le policier aime Fatou, belle femme noire, ayant quitté son pays, rêvant d’Europe mais engagée comme infirmière auprès des migrants. Le racisme est bien là et ses conséquences sont terribles.
    L’auteur mène son histoire avec beaucoup de maîtrise et donne vraiment envie de découvrir ses quatre premiers polars. Il sait se détacher de son personnage principal pour faire partager la vie des gosses arrachés à leur famille avec de vagues promesses pour être vendus, exploités, violés, battus et livrés à eux-mêmes.
    Le livre regorge d’observations très pertinentes sur la vie quotidienne en Algérie, décrit bien l’état actuel de la société. Il parle de sa jeunesse, de l’emprise toujours plus grande de la religion : « Pétrole et Dieu. Le saint binôme qui prévalait déjà dans les pays du Golfe et l’Arabie Saoudite, s’installait désormais dans un Maghreb où l’Algérie déployait une énergie considérable pour en détenir le leadership. »
    Ahmed Tiab n’oublie pas les séquelles de la guerre d’indépendance, parle du sort réservé aux enfants nés des viols commis par les soldats français. Il nous emmène à Béchar, aux portes du désert, n’oublie pas l’autre jeunesse, la jeunesse « dorée » qui frime dans de grosses bagnoles ou sur des jet-skis.
    Bien sûr, l’auteur a écrit ce polar avant le retrait du président qui voulait se représenter malgré son état de santé et il n’a pas pu parler des manifestations remarquables de dignité qui ont obtenu ce résultat. Malgré cela, son constat est d’une grande lucidité et ne doit pas être oublié dans les mois qui viennent : « Une monarchie vert kaki et moustachue qu’on retrouve sagement alignée derrière le fauteuil présidentiel, un barrage infranchissable d’hommes gras et arrogants montant férocement la garde sur leurs intérêts financiers. »
    Ce polar terrible de lucidité se termine avec des phrases fortes, justes, à propos de l’exil avec un épilogue qui n’est pas sans faire penser à la vie de l’auteur lui-même qui vit en France depuis de nombreuses années.
    https://notre-jardin-des-livres.ove...

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