- Auteur : Paul CLEAVE
- Editeur : Sonatine
- Date de sortie : 31 août 2017
- ISBN : 2355846405
- EAN : 9782355846403
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Résumé :
Les auteurs de thrillers ne sont pas des personnes très fréquentables. Ils jouent du plaisir que nous avons à lire d’abominables histoires, de notre appétit pour des énigmes qui le plus souvent baignent dans le sang. Ce jeu dangereux peut parfois prendre des proportions inquiétantes et favoriser un passage à l’acte aux conséquences funestes. Eux les premiers, qui pensent connaître toutes les ficelles du crime parfait, ne sont pas à l’abri de faire de leurs fictions une réalité.
Prenez par exemple Jerry Grey, ce célèbre romancier, qui ne sait plus très bien aujourd’hui où il en est. À force d’inventer des meurtres plus ingénieux les uns que les autres, n’aurait-il pas fini par succomber à la tentation ? Dans cette institution où on le traite pour un alzheimer précoce, Jerry réalise que la trame de son existence comporte quelques inquiétants trous noirs. Est-ce dans ses moments de lucidité ou dans ses moments de démence qu’il est persuadé d’avoir commis des crimes ? Quand la police commence à soupçonner les histoires de Jerry d’être inspirées de faits réels, l’étau commence à se resserrer. Mais, comme à son habitude, la vérité se révèlera bien différente et bien plus effroyable que ce que tous ont pu imaginer !
lecturesdudimanche 11 septembre 2024
Ne fais confiance à personne - Paul CLEAVE
S’il y a bien une maladie qui m’effraye particulièrement, c’est Alzheimer… L’idée d’oublier mes proches, mon passé, de devenir un poids, de faire des idioties ridicules devant la terre entière… tout ça me fait vraiment peur ! Ce qui vit le héros de cette histoire, c’est encore pire, car il n’a qu’une quarantaine d’années lorsque la maladie le happe ! D’auteur connu et reconnu, Jerry devient ce pauvre être qui fuit sa maison par la fenêtre, oublie le nom de sa femme ou vandalise le jardin de sa voisine sans n’en garder aucun souvenir. Lorsque la tempête s’abat sur Jerry, il pense qu’avec sa femme, Sandra, ils viendront à bout de toutes les difficultés. Mais c’est sans compter sur les facéties de la maladie qui met l’esprit de Jerry en vrac.
Pour tenter de garder une trace de ce qu’il fut, Jerry entame un espèce de journal intime qu’il intitule « Carnet de la folie ». Nous, lecteurs, alterneront les chapitres entre le carnet de la folie entamé à l’annonce de la maladie et le quotidien de Jerry quelques mois plus tard, interné dans une maison de soins. Parfois, il s’échappe, Jerry, et quand on le retrouve, il ne sait plus très bien ce qu’il a fait. Parfois aussi, il avoue des meurtres, mais ce sont ceux qu’il a écrits lorsqu’il était un auteur renommé. Pourtant, à chaque nouvelle escapade, un corps est découvert. Le Jerry des bons jours est inquiet : et s’il était coupable ?
Commence alors pour Jerry une course contre lui-même et son esprit défaillant qui complique singulièrement sa recherche de vérité.
La cadence en deux rythmes un chapitre sur deux apporte une belle dynamique. En effet, le Jerry du passé qui tente d’expliquer à Jerry du futur qui il était et comment tout s’est effondré est cynique et drôle, malgré la gravité de la situation. Le Jerry totalement perdu du présent est bien plus flou et terrifié. Tantôt, il se sait meurtrier, tantôt il se croit victime d’une machination.
On va commencer par arracher le pansement d’un coup : non, je n’ai pas eu de surprise. J’ai espéré jusqu’au bout que les indices gros comme des camions qui m’avaient amené à une conclusion rapide ne servaient peut-être qu’à perdre le lecteur. En fait, pas du tout. Mauvaise nouvelle, comme l’écrirait Jerry dans son carnet de la folie, j’ai tout compris !
Oui mais il y a aussi la bonne nouvelle : j’ai beaucoup aimé l’écriture de l’auteur et j’ai adoré Jerry qui m’a beaucoup émue. Son quotidien bascule et il en a conscience, au début, à 99% du temps (il a égaré ses clés, ce n’est pas bien grave…). Pourtant, ce pourcentage décline à vue d’œil en emportant le lecteur dans une longue descente aux enfers. Avec la démence naissent aussi de terribles angoisses et la croyance que le monde entier s’est ligué contre lui, alors que sa femme déploie toute son énergie pour le protéger de lui-même.
Mention spéciale pour l’horrible fin qui, bien qu’elle soit attendue, est simplement déchirante…
Une lecture qui ne fait pas forcément carton plein au niveau de l’intrigue mais que j’ai malgré tout pris plaisir à lire !
Loudiebouhlis 13 mai 2020
Ne fais confiance à personne - Paul CLEAVE
Dans "Ne fais confiance à personne", on va suivre Jerry Grey, un auteur de romans policiers, qui découvre être atteint d’un Alzheimer précoce qui le pousse petit à petit à douter de lui-même.
J’ai découvert Paul Cleave il y a plus de 6 mois maintenant avec son dernier opus "Cauchemar" et j’avais littéralement adoré. Captivé par l’histoire et par le rythme que l’auteur mettait dans celle-ci. Avec ce roman, c’est tout autre.
L’histoire est sympa, interessante et prometteuse cependant, l’auteur la tire beaucoup trop en longueur. C’est lent et redondant, trop redondant. Pendant près de deux cents pages, il ne se passe rien, mise a part la répétition de faits et de l’incompréhension du personnage face à ses doutes. Par chance, on retrouve la plume de l’auteur facile à lire et agréable, le seul bémol, c’est longueur.
Quant au dénouement du roman, il est tout bonnement incompréhensible, flou et tellement bâclé à mon sens. Clairement pas le meilleur de l’auteur à mon sens.
Booksnpics 21 février 2019
Ne fais confiance à personne - Paul CLEAVE
Avec ce 6ème roman publié chez Sonatine éditions, Paul Cleave confirme une fois de plus sa capacité à mêler thriller et humour noir tout en nous faisant perdre la tête. Par où commencer ? Jerry Grey est un célèbre auteur de romans policiers plus connu sous le pseudonyme de Henry Cutter. Touché par un Alzheimer précoce, Jerry rédige, depuis le diagnostic, un carnet qui pourra l’aider à se souvenir quand tout deviendra flou. Mais entre périodes de lucidité et pertes de mémoire, tout se mélange très vite dans l’esprit de notre personnage mais aussi dans le nôtre, pauvres lecteurs. D’où lui est venue cette inspiration ? Les crimes relatés dans ses romans sont-ils le simple fruit de son imagination ou les a-t-il réellement commis ? Entre réalité et fiction, la frontière est parfois tellement difficile à percevoir.
Mêlant souvenirs et temps présent, Paul Cleave joue sur la dualité du personnage et réussit à entretenir cette ambiguïté. Mêlant l’ironie à la gravité de la situation, l’auteur crée un environnement tel qu’il est difficile de ne pas éprouver une certaine pitié pour Jerry.
Jouant sur la complexité de la maladie d’Alzheimer et celle de son personnage, Paul Cleave nous livre encore une fois un thriller psychologique de qualité, construit de manière telle à brouiller les pistes.
Je remercie les éditions Sonatine pour cette découverte.
Killing79 6 février 2019
Ne fais confiance à personne - Paul CLEAVE
C’était la première fois que je lisais un livre de Paul Cleave. Via les différents blogs dont je me nourris, l’efficacité de ses thrillers semblait faire consensus. J’ai donc profité de la sortie de son dernier né pour la rentrée littéraire de Septembre pour faire connaissance avec cet auteur néo-zélandais.
« Ne fais confiance à personne » est un pur thriller psychologique. Toutes les clés de l’histoire reposent dans l’esprit d’un seul protagoniste : le narrateur. Celui-ci est atteint de la maladie d’Alzheimer. Par conséquent, la défaillance de sa mémoire joue le rôle principal de cette aventure. Chaque fait ou chaque souvenir est sujet à caution. A cause de sa pathologie, l’écrivain confond les romans qu’il a écrits avec la réalité. Le lecteur ne sait jamais si les évènements sont vrais ou s’ils ont été imaginés. De plus, l’ensemble des personnages qui gravite autour apporte de nouvelles informations à la reconstruction de la vérité. Ces informations se contredisent parfois et au fil du texte, on ne sait plus à qui se fier.
Pour mettre en place les pièces de ce puzzle mental, l’auteur alterne entre le récit des différents acteurs dans le présent et la découverte du journal intime de l’amnésique, qu’il a tenu avant de perdre totalement ses moyens. Ce type de narration permet de faire avancer l’histoire tout en l’agrémentant d’éléments du passé. Le déroulement de l’affaire se dévoile lentement, faisant apparaître petit à petit le tableau final. La dose de suspense est donc au rendez-vous.
Côté regrets : certains passages sont un peu longuets et assommants. Pendant une bonne centaine de pages, le narrateur se répète beaucoup et ça devient bavard. La fin est aussi un brin tirée par les cheveux. Mais ces petits défauts ne doivent vous rebuter car sous la plume de l’auteur, la mécanique de l’intrigue est bien ficelée et je suis resté captivé jusqu’au bout. Je me suis laissé balader avec plaisir par les fausses pistes distillées au fil du roman. Sans être complètement conquis, je ressors assez satisfait de cette première rencontre avec Paul Cleave.
La Caverne du Polar 26 novembre 2018
Ne fais confiance à personne - Paul CLEAVE
Je découvre enfin Paul Cleave, auteur Néo-Zélandais très célèbre, avec son dernier roman Ne fais confiance à personne. C’est parti pour un thriller psychologique. Direction Christchurch en Nouvelle-Zélande.
On fait la connaissance de Jerry Gray mieux connu sous le pseudonyme de Henry Cutter, auteur prolifique de romans policier. Il est marié à Sandra, ensemble ils ont une fille Eva qui va bientôt se marier et qui réussit à vivre de sa musique. La vie de Jerry bascule lorsqu’à 49 ans il apprend qu’il est atteint d’un Alzheimer précoce, « le capitaine A » comme il appellera lui même sa maladie. Lorsque celle-ci s’installe, il ne sait plus vraiment qui il est et mélange ses écrits de fiction avec la réalité. Il va même se mettre à affirmer qu’il a tué plusieurs femmes. Mais bien sûr personne ne le prend au sérieux avec sa maladie et connaissant son métier. L’histoire oscille continuellement entre la réalité actuelle du Jerry au présent cloîtré dans une maison de santé et les extraits de ses écrits dans son « carnet de la folie » dans lequel il s’adresse au Jerry du futur. On est en plein cœur de cette maladie qui ronge la vie de Jerry et on ressent à quel point c’est horrible à vivre. La perte de la mémoire, l’oubli de son passé et des choses auxquelles on tient le plus, est très certainement l’une des choses les plus terrifiantes qui puissent nous arriver !
Quel travail de recherche impressionnant de l’auteur, pour maîtriser et faire ressortir cette pathologie sans tomber dans l’excès et les clichés. J’ai beaucoup aimé la plume de Paul Cleave. Il joue avec le lecteur afin de semer le trouble. On ne sait plus vraiment qui croire ou pas. Car entre réalité et fiction, la frontière est difficile à percevoir. D’où l’excellent titre du livre Ne fais confiance à personne !
La force de ce roman passe par la plongée au sein même de cette pathologie. Paul Cleave a su rendre ce récit d’un réalisme implacable. Il alterne parfaitement les moments de lucidité et de confusion qui rythme la vie des personnes atteintes de cette maladie. C’est un roman réussi et maîtrisé de bout en bout. Je lirai avec plaisir ses autres romans. C’est une belle découverte.
FLORENCE CHOLLET / VOYAGELIVRESQUE 10 mars 2018
Ne fais confiance à personne - Paul CLEAVE
Thriller brillant, à l’écriture addictive, ce livre est une perle d’humour noir, un style qui se veut désabusé et captivant.
Jerry Grey, auteur de polars sous le pseudo de Henry Cutter. Belle carrière, belle maison, femme et fille adorables, âgé de 49 ans est hélas atteint de la maladie d’Alzheimer. Le prologue nous plonge dans le vif du sujet - Jerry est interrogé par une policière à propos du meurtre de Suzan. Et il s’en rappelle très bien, vu que c’est lui qui l’a commis, bien des années auparavant, ses cheveux noirs, son bronzage, la porte de sa maison. Mais rien ne va . Vu que la Suzan en question est la victime de son premier roman, et la policière est nulle autre que sa fille Eva, venue le voir à la maison de santé. Jerry fugue .. Mais à chacune de ses virées en ville, une jeune femme meurt assassinée. Le lecteur se pose des questions. Victime ou bourreau ? Fiction réécrite par un esprit malade ou réalité oubliée
Entre les périodes de lucidité, les absences et les oublis, nous devons démêler la réalité de la fiction, entre les perceptions d’Henry et les convictions de Jerry. On doute , on doute du doute lui-même Ecrit à la troisième personne , avec des va et vient entre narrateur et Henry. Nous plongeons dans le puzzle du cerveau d’Henry. Malgré un sujet grave, on reste dans l’auto dérision. Jerry présente les évènements dramatiques liés à sa maladie mentale avec beaucoup d’ironie.
Le roman est le reflet de la paranoïa dont est victime Jerry, qui ne sait plus qui croire et qui ignore, de quoi il est coupable. Même les indices se contredisent. Son plus grand ennemi étant lui-même, ne pouvant se fier à sa propre mémoire. Un homme dans le chaos, sa vie étant régie par la confusion et l’absence de souvenirs, et attention à la vérité finale.