Le 21 novembre 2024 par Ninaalu
D’origine italienne, Marie-Thérèse Ferrisi est née à Alger. Elle arrive en France en 1963. Elle a treize ans. Pendant la guerre d’Algérie, à cause des attentats, elle fut privée de scolarité pendant deux longues années. Il y avait peu de livres dans la maison familiale. Ses parents d’origine sicilienne échangent le plus souvent dans leur dialecte d’origine. Leur voisin de palier dut partir avec sa famille pour la métropole, et avant son départ, il lui a légué un grand coffre rempli de livres pour son âge dont deux la marquèrent : « Le Petit Chose » d’Alphonse Daudet et « David Copperfield » de Charles Dickens. S’en suivit une boulimie de mots, d’images, de sensations, qui compensa une solitude forcée, et apaisa sans doute l’angoisse d’une situation dont elle ne comprenait, à ce moment-là, ni les tenants ni les aboutissants.
Adulte, elle choisit de faire un chemin dans l’introspection de la psychanalyse ; elle pratique puis enseigne les soins cliniques en psychiatrie et l’approche psychosomatique du soin à la personne souffrante.
L’écriture a toujours fait partie de ses travaux de recherche, mais la rencontre avec les personnages de ses romans est une aventure bien singulière où se jouent plusieurs sois intimes.