Le 21 novembre 2024 par Ninaalu
Pierre Magnan est un écrivain français né le 19 septembre 1922 à Manosque (Basses-Alpes) rue Chacundier. Indéfectiblement attaché à la Provence, source de toute son oeuvre, il est mort le 28 avril 2012 à Voiron en Isère.
Il fait de rapides études au collège de sa ville natale jusqu’à douze ans.
De treize à vingt ans, il est typographe dans une imprimerie locale. À quinze ans, « percuté pour la première fois par une émotion inconnue », il rencontre Jean Giono et participe aux rencontres du Contadour. Giono, qui lui prêtera de nombreux livres, sera le premier à qui il osera faire lire ses oeuvres. Dans la logique du pacifisme de Giono, appelé aux Chantiers de jeunesse pendant l’Occupation, il est réfractaire au service du travail obligatoire (STO), et se réfugie à Saint-Pierre d’Allevard, en Isère, avec Thyde Monnier qui en connaissait l’instituteur. Il y écrit son premier roman, inspiré par les villageois et les maquisards.
hyde Monnier convainc son éditeur, René Juillard, de publier ce premier roman. L’Aube insolite parait en janvier 1946, avec un succès d’estime. La critique est partagée et l’accueil du public pas franchement enthousiaste (10 000 exemplaires vendus). Trois autres romans suivent sans davantage de succès.
Pour vivre, il travaille alors dans une société de transports frigorifiques, où il reste vingt-sept ans, tout en continuant à écrire des romans qui ne sont pas publiés.
En 1976, il est licencié pour raisons économiques et profite de ses loisirs forcés pour écrire un roman policier, Le Sang des Atrides, qui obtient le prix du Quai des Orfèvres en 1978. À cinquante-six ans, une nouvelle carrière s’ouvre désormais à lui.
Il écrit alors son ouvrage le plus célèbre : La Maison assassinée en 1984, qui obtient le prix RTL grand public. Ce livre est porté à l’écran avec, entre autres interprètes, Patrick Bruel. Le prix de la nouvelle du Rotary Club lui est décerné pour Les Secrets de Laviolette.
En 1990, il écrit "Pour saluer Giono", délicat portrait du maître mais aussi de l’adolescent familier, ébloui et secret qui le voyait quasi chaque jour. Pierre Magnan vit actuellement dans les Alpes-de-Haute-Provence, à Forcalquier. Il a habité dans un pigeonnier sur trois niveaux très étroits mais donnant sur une vue imprenable. L’exiguïté de sa maison l’aurait obligé à sélectionner strictement jusqu’à ses livres : il y possédait selon ses dires seulement vingt-quatre ouvrages de la Pléiade. Aujourd’hui, selon les chroniques et les billets d’humeur, comme Rubrique de l’indigné permanent, qu’il livre sur son site web, le pigeonnier aurait été mis en vente.
Au cours des dernières années, l’auteur s’est consacré à la rédaction d’un nouveau roman policier intitulé Chronique d’un château hanté, dont l’action, située dans la région de Manosque et Forcalquier, se déroule de la peste noire (1349-1350) à nos jours, livre paru chez Denoël en avril 2008, et a ressuscité le commissaire Laviolette en mai 2010 (Élégie pour Laviolette).