- Auteur : Delia Owens
- Traducteur : Marc Amfreville
- Genre : Polar
- Editeurs : Audiolib, Le Seuil
- Date de sortie : 2 janvier 2020
- Durée : 11H18
- Sortie poche : 19 septembre 2020
- ISBN : 2021412865
- EAN : 9782021412864
Disponible sur
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Résumé :
Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.
A l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour.
La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie.
Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…
Delia Owens est née en 1949 en Géorgie, aux Etats-Unis. Diplômée en zoologie et biologie, elle a vécu plus de vingt ans en Afrique et a publié trois ouvrages consacrés à la nature et aux animaux, tous best-sellers aux USA.
Là où chantent les écrevisses est son premier roman. Phénomène d’édition, ce livre a déjà conquis des millions de lecteurs et poursuit son incroyable destinée dans le monde entier. Une adaptation au cinéma est également en cours.
Peluche0706 22 février 2024
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
J’ai acheté ce roman au salon du livre à Paris, il y a quelques années déjà. Il a traîné jusqu’à ces derniers jours, pour finalement en sortir, par curiosité, et aussi parce que Canal + le proposait en film il y a encore quelques mois.
L’hymne à la nature, ce n’est pas réellement ce qui m’attire le plus dans mes lectures. Pourtant, c’est bien en ces termes que ce roman est vendu aux lecteurs. Je n’aime pas les descriptions, surtout quand elles ralentissent le rythme du déroulement de l’intrigue, et puis aussi, parce que parfois, j’ai du mal à me projeter quand il y en a trop.
Alors, clairement, on est bien dans un roman où les rebondissements ne sont pas légion. le rythme est lent, et les descriptions de la nature, des animaux, des cours d’eau, m’ont souvent rebuté. Mais au fur et à mesure de ma lecture, j’ai été prise au jeu, par cet environnement, qui explique bien des choses.
Kya, jeune fille qui vit dans les marées, va bientôt être renommée la « fille des marais ». Elle vit avec sa famille dans une petite cabane, loin de la ville. Elle se voit abandonner par ses frères et soeurs, sa mère et puis finalement par son père. Elle se retrouve toute seule à 10 ans dans cette cabane. Elle va devoir affronter la vie toute seule : se nourrir, se protéger des autres personnes qui s’approchent de la cabane, et essayer doucement de reprendre confiance en elle et surtout envers les personnes qui veulent l’aider.
On suit donc Kya qui grandit et devient une jeune femme. Le roman a une double temporalité : Kya jeune enfant, d’un côté, et une enquête sur un meurtre commis près des marais, quelques années après l’abandon de Kya. Cette double temporalité va se rejoindre au cours du roman et le lecteur va comprendre comment on a pu en arriver là.
L’immersion du lecteur dans les marais fait que quand le lecteur voit Kya rencontrer le « vrai » monde, notamment le monde judiciaire, on ressent un complet décalage, preuve que l’autrice est arrivée à rendre le lecteur empathique avec Kya.
Néanmoins, je trouve qu’il y a un peu trop de naïveté dans ce roman, que certaines choses sont un peu trop tirées par les cheveux.
J’ai mis un certain temps pour lire ce roman, qui mérite clairement qu’on prenne son temps pour s’en imprégner. J’ai bien aimé cette lecture même si ce n’est pas un coup de cœur.
Matildany 5 octobre 2023
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
1969. Le corps de l’ancien quaterback vedette de Barkley Cove, Chase Andrews est retrouvé au pied d’une tour de guet isolée au milieu des marais. Suicide, accident ou meurtre ? L’incertitude entraîne une enquête.
1952. Kya a six ans quand elle voit sa mère quitter leur foyer pour fuir un mari violent, puis ce sont ses aînés, qui l’un après l’autre fuient la violence et la misère. Une cohabitation de loin en loin avec le père, alcoolique et colérique qui la laisse le plus souvent livrée à elle-même, la verra finalement, à dix ans, complètement abandonnée de tous.
Kya se tourne alors vers la Nature, qui la nourrira, l’abritera, la captivera...Ses seules visites sont celle de Tate, un jeune garçon, qui va la prendre sous son aile et lui ouvrira les portes du monde en lui apprenant à lire. Mais Tate lui-même finira par la quitter pour l’Université. Son isolement du reste de la communauté induira une méfiance certaine à son égard, mais la poussera à se dépasser. Sa passion pour la biologie forgera son destin, c’est donc un roman d’apprentissage qui rejoint le genre policier, car on suit le fil de la vie de Kya jusqu’à ce mois d’août 1969.
Le récit, en deux unités temporelles reste fluide et rythmé jusqu’au bout, tout du long on se demande qui est le coupable, sans aucune certitude.
La nature de Kya est pareille à la Nature : tour à tour sauvage et douce, tumultueuse et apaisée, spontanée et résiliente, et l’auteure, biologiste de formation, nous fait voyager dans les marais de la Caroline du Nord avec une puissance d’évocation et une poésie vibrante.
Pandi_lit 2 octobre 2023
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
(Livre écouté) L’histoire de Kya est tellement inspirante. Comme quoi, avec rien on peut faire beaucoup. Et que même seule, on n’est pas forcément personne. J’ai adoré apprendre à connaître la fille des marais et voir son évolution constante. L’enquête, bien qu’importante et intéressante, est secondaire pour moi à côté de cette fabuleuse héroïne qu’on nous dépeint dans un décor naturel.
Marie Nel 23 août 2023
Marathon du polar 2023, équipe LABRIGADEDESCINQ
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
Il y a longtemps que j’avais envie de lire ce roman, j’en ai énormément entendu parler depuis sa sortie en 2020. Je n’avais jamais eu l’occasion de le lire jusqu’à ce que je le trouve en occasion, là je me suis dit qu’il fallait enfin que je le lise. Un film a été adapté de ce roman, que je n’ai pas vu, je n’aime pas voir les adaptations avant d’avoir lu le livre.
Quel roman ! J’en ressors toute chamboulée, je suis charmée par la plume et le style de l’autrice. C’est une histoire touchante et très marquante. J’ai fait la connaissance de Kya, elle est enfant au début du roman, au début des années 1950. Elle vit avec ses parents dans les marais de Barkley Crove en Caroline du Nord. Elle est la dernière d’une grande fratrie, la plupart d’entre eux ont déjà quitté la maison. Maison qui se résume plutôt à une cabane dans les bois. Sa mère part alors que Kya n’a que six ans, elle fuit un mari violent et alcoolique. Jodie, son frère, celui auquel elle était le plus attachée, va aussi partir. Elle se retrouve seule avec son père. Même si elle vit une période plus calme avec lui, celui-ci disparaîtra également un jour, et Kya va se retrouver seule, dans ces marais, à à peine dix ans. Elle va survivre par tous les moyens, elle va se débrouiller pour manger, elle va pêcher et échanger ses poissons et moules contre de l’essence et des vêtements, grâce à Jumping et Mabel, un couple de commerçants qui la soutiendront jusqu’au bout. Heureusement que Kya est débrouillarde, ses marais deviennent sa force, elle est très proche de la nature. Grâce à un jeune garçon, Tate, qui vit en ville mais est passionné par les marais et la faune, Kya va apprendre à lire, puis écrire. Tate sera toujours là pour elle, même s’ils ne s’avouent pas leurs sentiments réciproques. Pour tous les habitants, Kya est "la fille des marais", une sauvageonne qu’on ne doit pas fréquenter. Elle est bien plus que cela, et elle sera bien plus.
Dans un même temps, on se trouve en 1969, toujours à Barkley Crove. Un corps a été retrouvé sous la tour de guet par deux gamins. Il s’agit de Chase Andrews, un jeune homme du village. Le shérif va mener l’enquête qui va s’orienter vers la fille du marais, puisque que Chase tournait autour de Kya. Que s’est-il passé, s’est-il suicidé, est-ce un accident ou pire... Les soupçons vont bien évidemment se porter sur Kya...
Je ne vous en ai pas trop révélé, il y a encore beaucoup de choses à découvrir. Et surtout il faut s’imprégner de l’ambiance et de l’atmosphère du marais. Et ça l’autrice sait très bien le faire. Je me suis tout de suite attachée à Kya, et je pense que ce sera pareil pour chaque lecteur. C’est impossible de ne rien ressentir face à cette gamine laissée à son propre sort, être obligée de se débrouiller pour survivre, heureusement qu’elle est autonome. Être abandonnée par sa mère sera l’épreuve la plus difficile pour elle. Elle s’en sort grâce à la nature autour d’elle. Elle s’intéresse aux oiseaux, elle collectionne leurs plumes, les dessine, les met en scène. Elle connaît les plantes, les poissons, les coquillages. C’est grâce à tout cela que Kya s’en sort, se relève, arrive à grandir et à surpasser son isolement qu’elle n’aimera d’ailleurs plus quitter par la suite. Elle m’a épatée par son ingéniosité et sa grande intelligence. J’ai eu bien souvent envie de l’aider et de la réconforter.
J’ai également beaucoup aimé les autres personnages de ce roman. Jumping et Mabel sont tellement gentils, Tate est un garçon très intelligent qui mettra tout son savoir pour aider Kya. Il y a des personnages moins sympathiques, mais les autres les surpassent tellement qu’on les oublie. Et il y a un personnage important qu’on ne peut pas taire, c’est le marais. C’est à lui seul un personnage qui prend de la place, qui est primordial. Il est tellement bien dépeint par l’autrice, que j’ai eu l’impression de le voir en vrai.
C’est justement un point très important de ce livret. Les magnifiques descriptions des lieux amènent une atmosphère, une ambiance. Et elles n’apportent aucune lourdeur au texte, elles se fondent dans le reste du texte. C’est plein de poésie dans les mots, dans les phrases, j’ai adoré le style de l’autrice, la fluidité de sa plume. L’histoire est prenante dès les premières pages, j’avais très envie de savoir comment Kya allait s’en sortir, et aussi ce qui était arrivé à Chase. Du coup, j’essayais de lire plus vite, tout en voulant aussi rester avec Kya. Les chapitres ne sont pas très longs, certains nous projettent dans le futur, nous faisant nous demander comment est la vie de Kya à ce moment-là. Cela donne du rythme à la lecture. Le choix narratif à la troisième personne du singulier permet de garder une certaine distance avec Kya, ce qui n’est pas négligeable quand les émotions sont trop fortes. Elle m’a incroyablement émue et touchée. Je ne vais pas l’oublier de sitôt.
J’ai aussi beaucoup apprécié les messages que fait passer l’autrice au travers de l’histoire de cette jeune fille. Notamment le racisme, qui est encore très important contre les gens de couleur à cette époque. Racisme aussi contre les gens qui ne sont pas comme les autres, qui vivent différemment. L’autrice est zoologue, elle amène aussi de beaux messages écologiques sur la protection de la nature et de ces lieux sauvages si importants pour l’écosystème. On est dans les années 1950, juste avant l’essor industriel et tout ce qu’il va détruire en milieux naturels, malheureusement.
J’ai passé un excellent moment avec ce roman. Je l’ai lu avec d’autres lectrices en lecture commune, une partie chaque jour, j’ai beaucoup aimé, car cela m’a permis de le déguster plus lentement. Je vais surement maintenant regarder le film qui a été fait à partir du roman, même si j’ai mis mes propres images, je suis curieuse de voir ce que ça donne. C’est un premier roman pour Délia Owens, et j’espère qu’elle en écrira d’autre car j’aimerais beaucoup la retrouver dans une autre histoire. Si vous n’avez pas encore lu ce roman, je ne peux que vous le conseiller, c’est un pur régal. Je suis très contente de l’avoir lu, la fin est magnifique, je l’appréhendais mais elle est à la hauteur du reste de l’histoire. Découvrez-le, n’hésitez pas.
S.M.Wanda 17 août 2023
Marathon du polar 2023, équipe LESSOEURETTES
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
J’ai eu du mal à m’attacher au personnage central, Kya, dont le sort est certes malheureux, mais j’ai trouvé l’histoire un peu trop banale.
Lecture un peu longue à mon goût. Beaucoup de descriptif.
Je regarderai peut-être le film pour me faire une autre idée.
Johanna 30 janvier 2023
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
Découvert en livre audio, ce roman me reste en mémoire presque deux ans après ! Le personnage de Kya est terriblement attachant et les marais sont plus qu’un lieu, ils font toute l’essence de l’histoire. Un magnifique roman !
spirale_livresque 1er septembre 2022
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
Pour commencer, j’ai absolument adoré l’ambiance de ce livre ! On est en immersion totale dans cette petite ville pendant les années 50-60-70 où l’on va suivre l’évolution de Kya. J’ai été très touchée par ce personnage, je l’ai trouvé tellement forte et vulnérable à la fois et sa relation avec Tate est juste adorable. J’avais hâte de pouvoir me replonger dans cette histoire à chaque fois que j’en avais l’occasion. On y retrouve d’ailleurs une alternance entre l’évolution de Kya et une enquête suite à un meurtre. Et au final même si il y a un fond d’enquête dans ce roman ce n’est pas la partie que je préférais (ce qui m’a d’ailleurs étonné), j’avais plutôt hâte de retourner dans la partie Kya. C’est une de mes belles surprises de 2022 car je ne pensais pas autant aimer ce roman.
dominolu 25 août 2022
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
"Là où chantent les écrevisses" de Délia Owens est un très beau roman, d’une écriture délicate où la solitude et la beauté de la nature sont mêlés à une sombre histoire de meurtre ou était ce un accident ? Qui est Kya "la fille des marais" personnage attachant, sauvage et solitaire abandonnée par sa famille, elle vit dans un marais de Caroline du Sud...? Un excellent moment de lecture, ayant beaucoup aimé le roman je ne suis pas sûre d’aller voir le film.
Marielle69 23 juin 2022
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
Hymne à la nature... C’est vrai que ce roman parle plus de mouettes et de goélands, de marais et d’océan que d’enquêtes policières. Je ne classe donc pas du tout ce roman parmi les polars ; il ravira beaucoup plus les amateurs de belles histoires.
Ce roman a néanmoins réussi à me faire sortir de ma zone de confort et j’en ai apprécié l’écriture poétique, ainsi que la construction alternant les chapitres dans le passé et dans le présent.
Bref, une lecture que l’on m’a recommandée mais qui ne restera pas gravée dans ma mémoire.
Claire de Brume 8 mai 2022
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
On est davantage dans le grand roman sentimental que dans le polar. Oui, il y a bien eu un crime au début, et oui il est résolu à la fin, mais le personnage principal c’est tout d’abord ce marais de Caroline du Nord, ses plantes, ses animaux... L’auteur retrace la vie de la pauvre Kya abandonnée, trahie et rejetée de tous qui va devoir survivre. Douée pour le dessin, elle publiera plusieurs livres sur son marais et passera même - excusez du peu - un doctorat de biologie ! Pour les amateurs de grande et belle saga qui veulent se plonger dans l’atmosphère du Sud des Etats-Unis de l’après-guerre.
Sharon 7 mai 2022
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
Bienvenue en Caroline du Nord, un état américain qui n’a pas fini, par sa diversité, d’inspirer les auteurs. Ici, ce ne sont pas les montagnes que nous découvrons, comme dans Les dieux de Howl mountain de Taylor Brown, ce sont les marais et ses habitants. Parmi eux, Kya, ou plutôt Kya, bientôt seule. Kya est la dernière d’une famille de cinq enfants, elle vit dans les marais avec ses parents, un père revenu boiteux de la guerre, une mère qui n’en peut plus de cette violence. Un jour, la mère part - elle l’avait déjà fait - si ce n’est qu’elle n’est pas revenue. Puis, ce sont les trois aînés qui sont partis - pour quelle destination ? Eux non plus ne sont pas revenus, et d’eux, le lecteur, pas plus que Kya, n’aura de nouvelles. Il ne restera bientôt que Jodie, le frère cadet, plus âgé que Kya, avant que lui aussi ne parte à son tour, laissant Kya avec son père. Alors, oui, l’on peut comprendre ce besoin vital de partir, reste cependant l’amertume que j’ai ressentie, pour ne pas dire la colère, de voir que personne n’a eu le réflexe de partir avec sa petite soeur. Note : je connais quelqu’un qui l’a fait, et ne venez pas me dire "la loi, les services sociaux..." Oui, quelqu’un s’aventure bien dans les marais, à plusieurs reprises, pour tenter de scolariser Kya, mais qui s’est chargé de l’intégrer ? La promesse d’un bon repas, oui, cela peut faire venir un enfant habituée, malheureusement, à se débrouiller toute seule. Cela ne remplace pas la chaleur, la bienveillance, l’humanité. A la place, elle trouve les moqueries, les insultes, la volonté de la laisser "à part", puisque ceux qui viennent des marais sont responsables de tous les maux. Alors, il serait facile de balayer cela d’une main, de se dire que c’est aux Etats-Unis, c’était il y a longtemps... Il suffit d’ouvrir les yeux et de regarder autour de soi pour comprendre qu’il est aisé d’ostraciser une communauté et de la rendre responsable de tout ce qui ne va pas.
Kya va donc se construire seule - même son père s’en va. Elle expérimente jour après jour la solitude. Alors, certes, on pourrait dire qu’elle n’est pas seule, au milieu de ses marais qu’elle apprivoise, qu’elle apprend à connaître mieux que tout le monde, les plantes, les animaux, qui nous sont montrés dans des descriptions riches et précieuses. C’est de ces marais que viendra son indépendance. Donc, oui, elle est bien seule, et ne sait que trop bien ce que signifie le mot "solitude". Certes, elle fera aussi de belles rencontres, comme Jumping et Mabel, qui ont compris sa solitude (c’est à dire qu’elle n’avait plus grand monde pour l’aider), contrairement à d’autres qui préféraient les questions inquisitrices auxquelles, de toute façon, elle n’aurait pu donner de réponses qui n’auraient entraîné son départ des marais. Il y aura aussi Tate, qui voyait d’abord en elle la petite soeur de son ami Jodie - deux enfants devant composer avec un père violent. Il est des rencontres moins bénéfiques, celle de Chase.
Chase. C’est presque une histoire parallèle qui s’ouvre avec lui, avec sa mort plutôt. Chase, fils unique, coqueluche locale, marié, coureur de jupons. Une enquête est menée, ce qui est plutôt logique - on ne laisse pas une mort impunie ! Pourtant, l’enquête m’a paru presque secondaire, face à la vie que mène Kya, à ce que l’enquête force les autres à voir, sur elle, sur eux. Quitte à ne pas se sentir très fier après.
Un livre fort et dense.
Livres d’un jour 1er février 2022
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
Cet hymne à la vie et à la différence et surtout à faire vibrer par les sensations et les végétaux qui sont dans le marais. C’est lui le véritable héros de cette fresque fantastique et de celle par qui l’histoire se répand. Une véritable pépite à écouter ou lire.
Le livre débute par la découverte du cadavre de Chase Andrews, jeune adulte du pays, dans le marais côtier d’une ville de Caroline du Nord. le shérif soupçonnant un meurtre, une enquête est ouverte. Deux récits s’entremêlent : l’enquête policière d’un côté, et l’histoire de Kya de l’autre
Kya, nommée la Fille des Marais, vit seule dans une cabane, abandonnée par les siens à l’âge de six ans. Sa mère, Ma est partie, n’en pouvant plus d’avoir à ses côtés un homme alcoolique et violent. Elle laisse deux enfants, mais Jodie, le frère de Kya part aussi. Elle reste seule avec son père . Peu de temps après, le père partira aussi.
Kya se construit jour après jour, en observant la nature. Elle apprend la vie, elle n’oublie pas les oiseaux à qui elle donne à manger chaque jour. Kya est seule. Grande observatrice de la nature, très créative elle consigne ses observations, collectionne plumes et coquillages et peint avec précision son milieu de vie.
Le fruit de sa pêche, moules ou petits poissons, elle l’échangera contre des vêtements, que le couple Jumping et Mabel lui donneront. Cette relation lui met du baume au cœur. Deux hommes compteront pour Kya, Tate lui apprendra à lire et à écrire, mais il partira étudier à l’université. Chase , qui lui fera miroiter une autre vie, et finalement , l’abandonnera aussi. Au fil des années, la déception sera toujours omniprésente.
Ce roman m’ passionnée du début à la fin. La voix de Marie du Bled exprime bien toutes les émotions qui se dégagent de cette lecture. Ce roman est rempli de poésie, de délicatesse, c’est un véritable hymne à la nature, à la liberté et à la force que l’on porte en soi.
Chineuse Deculture 7 octobre 2021
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
Mou au possible, une écriture lyrique avec des grandes facilités scénaristiques dans un bayou sombre et humide. La fin sauve un peu l’intrigue mais les personnages restent caricaturaux voir burlesques. a voir la prochaine adaptation cinématographique...
Cancie 6 octobre 2021
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
https://notre-jardin-des-livres.ove...
Grand coup de cœur pour ce roman comme pour beaucoup, je crois.
Delia Owens, raconte en parallèle deux histoires. L’une commence en 1952, lors du départ de la mère de Kya et l’autre en 1969, lors de la découverte du cadavre sous la tour de guet de Chase Andrews. Les deux vont finir par se croiser.
Le roman se déroule dans le Comté de Barkley, en Caroline du Sud.
Difficile de rester insensible lorsque cette fillette Kya, de son vrai nom Catherine Danielle Clark est abandonnée dès l’âge de six ans, d’abord par Ma, sa mère, qu’elle espèrera toujours voir revenir puis par Jodie, son plus jeune frère, ses autres frères et sœurs étant déjà partis. Tous ont fui le père alcoolique et violent. Elle va devoir apprendre à survivre auprès de lui dans une maison précaire perdue au milieu du marais. le père finira par disparaître lui aussi. le marais sera sa seule famille et son refuge naturel. Cette enfant fragile mais curieuse et débrouillarde et surtout très proche de la nature apprend vite à cuisiner, à pêcher pour ensuite échanger moules et poissons contre des vêtements et du carburant pour sa barque. C’est Tate, un jeune garçon qui, avec une grande patience va l’approcher et lui apprendre à lire et à écrire et pour un temps l’aider à vivre sa solitude. Il l’abandonnera à son tour pour ses études.
En parallèle, donc, deux gamins découvrent le corps sans vie de Chase Andrews allongé sous la tour de guet et alertent aussitôt le shérif. Bien vite il va s’avérer qu’il ne s’agit pas d’un accident et une enquête va être ouverte, enquête qui est un élément important du roman.
Ce qui est magnifique dans ce roman comme la belle couverture nous le fait pressentir, c’est la nature dans laquelle nous immerge l’écrivaine, une nature luxuriante qui sera le refuge de Kya. C’est en parlant aux oiseaux, en les nourrissant, en collectionnant les plumes et en les peignant, en observant les coquillages, les herbes qu’elle arrive à grandir et à surpasser cet isolement et cette solitude : un magnifique destin de femme, un destin hors normes. Ce marais qui relie la terre à l’océan est quant à lui un personnage à part entière.
Là où chantent les écrevisses est un roman plein de poésie, de sensualité, de délicatesse, de pudeur. Quel moment sublimement décrit et émouvant, par exemple, lorsque Kya a ses premières règles... Mais c’est aussi un roman qui aborde le racisme avec toute la cruauté qu’il représente, racisme envers l’homme de couleur, envers l’autre tout simplement qui vit différemment.
Il n’est guère surprenant que ce premier roman de Delia Owens, zoologue et écrivaine, véritable hymne à la nature et à la liberté, à la force que l’on porte en soi, soit déjà pressenti pour une adaptation au cinéma ! Un roman qui peut révéler également de grosses surprises.
Agathe.books 6 octobre 2020
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
Kya, ’La petite fille des marais’, survit tant bien que mal dans une maigre cabane au fin fond d’un marais situé non loin d’une petite ville de Caroline du Nord. Dans les années 1950, la fillette âgée d’une dizaine d’années vit seule sans argent et sans nourriture et va donc apprendre à se débrouiller en pêchant et en revendant ses victuailles en ville au vieux Jumpin. Grande passionnée de la nature qui l’entoure et des être vivants qui peuplent les marais, elle se rapproche d’un garçon prénommé Tate lors de ses voyages à bord de son bateau. Il est bien le seul qui lui apporte de l’affection et qui va lui permettre d’évoluer en apprenant à lire et à écrire. Mais lorsqu’il commence ses études supérieures, Kya se sent de nouveau abandonnée et livrée à elle-même. La nature restant son seul allié.⠀
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Le 30 octobre 1969, le corps retrouvé sans vie d’un beau jeune homme connu dans toute la ville, Chase Andrews, va bouleverser le quotidien de cette petite ville. La chute suspecte cette nuit-là d’Andrews du haut de la Tour de guet, pousse la police du comté à croire au meurtre. Tous les yeux se tournent alors vers la "Fille des marais", celle rejetée de tous depuis tant d’années. Pas de traces de pas, ni d’ADN pour trouver un coupable … Une course contre la montre pour trouver le meurtrier s’en suit dans la petite ville de Barkley Cove.
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Ce roman est une vraie pépite avec un personnage principal inoubliable ! On est submergé d’émotions en suivant l’enfance tragique de Kya. Son intelligence et son don pour le dessin prouvent sa délicatesse mais celle-ci est enfouie sous les rumeurs affreuses du voisinage.⠀
Une ode à la nature est décrite à travers chaque page : ses marais, ses insectes, ses crustacés et ses oiseaux majestueux qui peuplent les marais. Delia Owens est une zoologiste de renom et ses descriptions m’ont fait voyager sans que je n’aie eu l’envie de quitter Barkley Cove et ses petites plages.