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Top 40 des comédies policières cultes n°39 : The Big Lebowski, d’Ethan & Joel Coen

The Big Lebowski, d’Ethan & Joel Coen
Avec : Jeff Bridges, John Goodman, Steve Buscemi, Julianne Moore
Année : 1998

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Film culte dont la trame scénaristique s’articule notamment (en version parodique) autour du film et du roman Le Grand Sommeil (Howard Hawks et Raymond Chandler), The Big Lebowski fait l’objet d’un attachement du grand public en grande partie due à son protagoniste central : Jeff Lebowski, aka le Duc ("The Dude" en VO). Écrit à partir de la personnalité indolente du producteur du film indépendants et activiste politique Jeff Dowd, ce dernier apparaît aujourd’hui à tel point iconoclaste qu’il opacifie le film lui-même. Coupe de surfeur sur le retour, barbe de hipster, robe de chambre et joint en bouche, le Duc se moque royalement de la date du jour. Sa vie de paresse et de détachement lui garantit une liberté rêvée. Cette existence de post-ado néo hippie, pratiquement démiurgique dans son refus des conventions et obédiences, exerce fatalement une fascination de l’ordre de celle d’un gourou beatnik – disons, un Jésus baba.

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Mais plus que cela, The Big Lebowski trace le portrait de notre époque malade de surconsommation, qui nous amène à nous replier dans la vacuité et le néant pour exister. Il s’agit en cela du revers de l’Amérique moderne : le Duc incarne dans cette perspective un antihéros radical, drôlissime et subversif. Un éloge de la paresse et de la bêtise à ne pas sous-estimer, qui plus est nanti d’un scénario malin et tout en faux-semblants. Groggy par les vapeurs de weed et les effluves de White Russian, l’enquête glisse vers l’inconnu avec langueur et abandon. Du côté de la mise en scène, remarquons la composition remarquable de l’atmosphère, poussiéreuse et bigarrée. Lorsque le film s’ouvre, on pense à un Los Angeles à la John Fante croisé avec un western. Puis on éprouve quelque jubilatoire difficulté à raccorder cet espace déjà composite avec la supérette dans laquelle résonne une allocution de Bush sur l’invasion du Koweit et où déambule un hippie déginguandé payant sa brique de lait à 69 centimes par chèque.

Tout est dit : dans ce L.A. des années 90 avec en toile de fond la lointaine guerre du Golfe, coexiste encore un monde désassorti couplé avec un relent de sixties et de Far West. Personnification de cet amalgame impossible : "Dude", évidemment, avec ses lunettes de soleil vissée sur la tête au beau milieu de la nuit. Passé inaperçu du grand public et sous les radars de la plupart des critiques en son temps, The Big Lebowski a connu au fil des ans une sorte de résurrection (en DVD) à la hauteur de son excentrique de prophète-loser. C’est hilarant, corrosif, sibylin et presque génial.

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