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Sherlock Holmes : les 20 meilleurs films et séries, présentation

Sherlock Holmes : les 20 meilleurs films et séries

Sherlock Holmes, mode d’emploi

Mais à propos, c’est qui ou plutôt c’est quoi, Sherlock Holmes au cinéma et dans les séries ? Comment résumer sa longue trajectoire et y circonscrire les œuvres incontournables ? Tour d’horizon du roi des enquêteurs, lequel a inspiré et continue d’influencer les genres et les auteurs, dans le polar et au-delà...

De prime abord, Sherlock Holmes n’a rien à voir avec l’image que l’on se fait de la vedette. Ce n’est pas une personnalité que l’on trouve instantanément attractive pour sa nonchalance ou son charisme. Sa négation du prosaïque et de la trivialité, son mépris pour les besoins primaires et sa défiance de l’humain dans sa banalité au profit d’une vision du monde plus altière et résolument inaccessible au commun des mortels, toutefois, font de lui une personne à part. Une créature qui inspire autant l’admiration, l’éblouissement que la peur et la répulsion.

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Mais le succès de Sherlock Holmes s’explique aussi en partie par son excentricité, son caractère insolite : il s’agit d’un homme ne recherchant ni gloire ou argent, d’un ermite ne vivant que pour le défi et la perpétuelle remise en question des acquis de l’intelligence. Au-delà de son esprit hors-norme, le personnage montre que sous le vernis du réel se dissimulent des réalités qui n’attendent que d’être cueillies. Cela ne va certes pas sans efforts ou sans investigations, mais il y a en cela quelque chose d’optimiste. C’est comme apprendre à mieux voir, s’extirper de la matrice pour comprendre le monde qui nous entoure, effleurer sa complexité. À partir de Sherlock Holmes, donc, s’articule tout un réseau abyssal de crimes inexpliqués et d’énigmes intemporelles. Autant d’atrocités qui, de tous les temps ont à la fois choqué et fasciné le monde. Pas un hasard si aujourd’hui un tel pourfendeur du mystère continue d’exercer un tel pouvoir dans la fiction.

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Avec au compteur plus de 275 films et autant de téléfilms, Sherlock Holmes reste l’un des héros de la littérature le plus transfigurés au cinéma et à la télévision. Il faut dire que sa naissance reste étroitement associée à celle de l’image animée. Le personnage apparaît en effet pour la première fois dans le roman « Étude en rouge » en 1887, soit au moment où le cinéma connaît ses premiers balbutiements, juste avant que les Frères Lumière n’en synthétisent la substantifique moelle huit ans plus tard – la fameuse année 1895 avec la première projection publique au 14 boulevard des Capucines.

À mesure que le septième art se développe et se perfectionne, Sherlock Holmes et son univers vont apparaître partout.
Il faudra cependant attendre 1939 avant d’apercevoir l’une des personnifications les plus cultes de l’histoire du cinéma, sous les traits de Basil Rathbone…

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Puis les décennies passent et on voit le protagoniste dans le "Muppet show".

Dans "les Simpsons".

On le remarque en filigrane dans "le Prince de Bel Air".

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On trouve James Moriarty, l’ennemi juré de Sherlock Holmes, dans le roman graphique culte d’Alan Moore : « La Ligue des gentlemen extraordinaires », adapté au cinéma en 2003 par Stephen Norrington.

Parmi les Sherlock Holmes les plus célèbres et mémorables de l’histoire du cinéma et des séries, se trouve, on l’a dit, Basil Rathbone, plus célèbre incarnation des années 1940.

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Mais on retient également :
Jeremy Brett, le Sherlock Holmes ultime des années 1980-1990 (pour Granada Television de 1984 à 1994)

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Peter Cushing chez Terence Fisher dans "Le Chien des Baskerville"

Buster Keaton dans "Sherlock Junior" (1923)

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John Barrymore dans "Sherlock Holmes" d’Albert Parker (1922)

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Michael Caine dans "Éélémentaire, mon cher… Lock Holmes"

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Robert Downey Jr. chez Guy Ritchie

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Benedict Cumberbatch dans la série "Sherlock"

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John Cleese dans "The Strange Case of the End of Civilization as We know It"

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Ainsi, le protagoniste imaginé par Conan Doyle et toute la galaxie qui l’entoure sont intimement liés à l’évolution du septième art, même si les scénaristes patienteront dans un premier temps jusqu’à la mort de l’écrivain avant d’oser adapter sans détour les aventures du détective.

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Ce seront d’abord essentiellement des fictions fidèles aux romans et nouvelles, même si année après année, la silhouette de l’enquêteur va finir par se démultiplier, se modernisant et se réinventant (avec mesure). Manière pour les artistes poursuivant sa trajectoire de mettre aussi l’intemporalité du personnage au défi.

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Depuis la fin du 19e siècle, les choses ont bien changé et le rapport au héros-détective s’est considérablement décomplexé. On a même vu récemment un film d’animation en images de synthèse avec un Sherlock Holmes revisité dans un univers peuplé de nains de jardin : "Sherlock Gnomes" (John Stevenson, 2018), une œuvre à la fois kitsch, délirante et certainement aussi importante que les refontes tarabiscotées de Guy Ritchie.

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Sherlock Holmes, pierre de touche du patrimoine fictionnel british, est donc un personnage en perpétuelle mutation. Si à tous les coups persistent ses démonstrations virtuoses, ses autres caractéristiques tiennent quant à elles davantage d’une matière malléable évoluant au gré du contemporain.

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Oui, mais comment expliquer une telle fascination ?

Même à travers ses réécritures les plus ouvertes, ses métamorphoses les plus permissives (sans pour autant tomber dans la contradiction de ses caractéristiques initiales), Sherlock Holmes reste contre vents et marées éternellement quelqu’un de démodé. Son essence surannée, son anticonformisme à mille lieues de la posture délurée d’une rock-star, ne nous le rendent aujourd’hui pas foncièrement attachant. Il n’empêche pourtant que le pouvoir d’envoûtement demeure. Pourquoi ? Peut-être tout simplement parce qu’à l’instar d’un Homère avec Ulysse, d’un Shakespeare avec Hamlet, d’un Cervantes avec Don Quichotte ou d’un Molière avec Harpagon, le personnage apparaît plus réel que son auteur. On s’attache alors à quelque chose de tangible, à quelque chose que l’on peut se représenter, et ce, bien que l’intéressé dispose d’une capacité de déduction surnaturel – disons d’extra-terrestre. Allons même plus loin en affirmant qu’Arthur Conan Doyle, au même titre que ses illustres prédécesseurs, n’a pas pu inventer de toute pièce son héros. Il lui aura fallu pour cela le côtoyer, ou du moins s’inspirer de personnes de chair et d’os croisées ici ou là, pour le constituer avec une telle densité. En cas contraire, comment expliquer qu’une telle figure continue d’habiter l’esprit de tant de lecteurs, poursuive son existence à travers leurs mémoires génération après génération ?

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Dans cette optique, est-il donc préférable d’admettre que les héros de romans sont plus vrais que leurs auteurs. De même que dans la sphère du cinéma, les grands personnages ne s’évanouissent pas en fin de projection une fois la lumière de la salle rallumée mais continuent leur cheminement à travers nous. Souvenons-nous de Gustave Flaubert qui prononçait ces mots : « Madame Bovary, c’est moi ». Sauf que dans notre perspective, c’est l’inverse : Flaubert, c’est Madame Bovary. Pensées sous l’angle de Conan Doyle et de son Sherlock Holmes, les choses sont à l’avenant : entre celle de l’écrivain et de sa créature, de quelle adresse se souvient-on ? Évidemment de celle du second : le célébrissime 221B Baker Street à Londres, lieu qui d’ailleurs existe et se visite. Du reste, tout le monde connaît – hormis Conan Doyle lui-même – l’expression « Élémentaire mon cher Watson » alors qu’elle n’apparaît dans aucun roman intégrant Sherlock Holmes. De fait, le mythe s’est donc petit à petit délivré de sa prison littéraire, a pris son autonomie vis-à-vis de Doyle, son créateur. Les textes de l’écrivain ne sont ainsi en quelque sorte plus que des esquisses, la vie du héros se perpétuant désormais au cinéma, dans les séries et ailleurs.

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