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Les éditeurs polar et la crise de la Covid : Marie Decreme pour Hugo Publishing

Bepolar : D’abord comment avez-vous vécu cette période de confinement en tant qu’éditeur ? Est-ce que beaucoup de titres ont dû être décalés ? Quel a été l’impact sur la maison ?
Marie Decreme : Comme pour la plupart des éditeurs et les autres secteurs d’activité, ce fut un coup de massue général. Un coup d’arrêt brutal dans les projets d’édition, les événements comme le Salon du livre qui devait se tenir fin mars ou les sorties à venir. Il a fallu se montrer très réactifs pour palier à la fermeture des librairies. Réorganiser les circuits de distribution, Repenser la communication et l’animation des réseaux sociaux, Préparer le déconfinement avec différentes hypothèses de modalités et d’échéances.

Cela a effectivement eu des conséquences sur le planning des sorties sur toute l’année. Pour prendre l’exemple de la collection Hugo Thriller, nous essayons de respecter un calendrier d’un titre par mois en moyenne. Donc il a fallu repenser l’échéancier des sorties afin de ne pas cannibaliser nos titres, respecter le rythme habituel pour les libraires et ne pas en faire pâtir les auteurs comme les lecteurs.
Le dilemme de B.A. Paris, quatrième titre de la reine du thriller domestique, devait initialement sortir début avril. La communication était lancée, les livres envoyés, donc il nous a paru prioritaire de l’installer pour le déconfinement, le 28 mai. Nous avons maintenu un seul autre titre avant l’été, au 18 juin, Holiday de TM Logan, compte tenu de son titre et de la teneur de l’intrigue (un meurtre au sein d’une bande d’amis partis en vacances ensemble dans le sud de la France).

Nous avons essayé de maintenir au maximum la logique initiale mais certains titres du deuxième semestre sortiront finalement en 2021.

Bepolar : Les livres de janvier et de février ont vu leur vie en librairie s’arrêter brutalement. Est-ce que vous pouvez nous parler de ces titres ?
Marie Decreme : Nous avions 4 titres parus depuis le début d’année. Je m’attarderai davantage sur les derniers parus car Le journal de Claire Cassidy d’Elly Griffiths sorti tout début janvier a continué de bénéficier d’un très bon bouche-à-oreille déjà installé.
Pour Freeman de Roy Braverman, Madame B de Sandrine Destombes et Survivre de Vincent Hauuy, le confinement a complètement cassé la dynamique des ventes. Trois auteurs français d’une grande régularité qui s’installent au fil des années notamment en participant à de nombreux salons. Ce qui a d’ailleurs donné une très bonne idée à Roy Braverman pour pallier au confinement : nous avons enregistré avec lui une série de 10 vidéos postées sur nos réseaux sociaux où il répond aux questions fréquentes de ses lecteurs sur les salons autour de sa manière d’écrire, ses techniques etc...
Des vidéos utiles, ludiques, informatives qui permettent de garder le lien avec ses lecteurs.
Madame B et Survivre ont davantage souffert car sortis tout deux au mois de mars. Depuis le déconfinement, nous remercions les libraires d’avoir opté pour la plupart le maintien de ces titres plutôt que de nous les retourner.

Bepolar : Quels sont les livres qui sortent en ce moment ? Est-ce que eux aussi sont impactés par la crise ?
Marie Decreme : Comme dit précédemment, nous avons réduit le nombre de titre à paraître avant l’été. Davantage sur les grands formats que sur les poches. L’incidence porte tant sur l’offre éditoriale que sur les volumes mis en place, fortement perturbés. Mais là encore, nous notons que les lecteurs ont repris le chemin des librairies et nous soutiennent.

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Bepolar : Un petit mot de la rentrée à venir. Quelles seront vos publications ?
Marie Decreme : Nous avons misé sur des titres forts et limiter nos sorties grand format à 3 :
Bienvenue à Gomorrhe de Tom Chatfield en septembre, roman d’anticipation salué par la critique dans tous les pays où il a déjà paru, nous fait basculer des dangers du darkweb à une chasse à l’homme des plus féroces. et des plus réelle.
Verity de Colleen Hoover en octobre : si cette auteure est largement connue est reconnue pour la qualité de ces romans (publiés dans la collection Hugo New Romance en France), elle se distingue ici dans un romantic suspens, finaliste des Goodreads Awards 2019.
La sentinelle de Roz Nay en novembre : nous avions découvert cette auteure en 2017 avec Notre petit secret, Prix du meilleur thriller étranger présidé par Douglas Kennedy, elle revient ici avec une plume toujours aussi prompte et délicate pour amener ses personnages aux bords de l’abîme du passé et de ses souvenirs les mieux cachés.

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