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Le top des polars jeunesse #4

17. Série des Chair de poule de R.L. Stine (1995).
Les années 90 sont, d’un point de vue artistique, une décennie où le rythme s’accélère pour plaire à un public renouvelé. A l’instar du cinéma ou de la musique, la narration suit cette tendance et une série, désormais fameuse est sûrement emblématique de ce mouvement : on parle bien sûr des Chair de poule, collection emblématique des éditions Bayard et véritable phénomène auprès des jeunes lecteurs. Les chiffres associés à ce succès sont ahurissants, qu’on évoque les 400 millions d’ouvrages vendus dans le monde en 35 langues ou les 87 tomes de la série, créant une vraie addiction chez de nombreux lecteurs. Cette prouesse, on le doit à un américain, Robert Lawrence Stine, souvent surnommé « Le Stephen King des jeunes lecteurs ». Comme lui, il met en scène habilement des trames narratives mêlant thriller (et le sens du rythme et l’attente créé chez les lecteurs qui vont avec) et le plus souvent du fantastique, une hybridation que l’on nomme parfois « roman de terreur ». Un sous-genre un peu passé de mode mais toujours aussi efficace.

18. L’Ordinatueur de Christian Grenier (1997). Voir aussi les autres enquêtes de Logicielle.
Grands succès de la collection Cascade Policier chez Rageot, la série des enquêtes policières de Logicielle mêle habilement des enjeux résolument modernes, liés au domaine informatique, et des trames de romans « classiques ». Souvent en avance sur son temps, il y est en effet régulièrement question d’internet, de téléphone portable, de mails, de technologies de reconnaissance vocale ou faciale, d’intelligence artificielle, de réalité virtuelle, de hacking et bien d’autres enjeux technologiques contemporains. Son auteur, Christian Grenier, n’hésite pas à mêler à ces aspects passionnants pour les lecteurs, car encore méconnus, à des éléments historiques, une trame policière plus attendue et des éléments de la vie privée de ses personnages, reflet fidèle du succès des polars pour adultes transposé à un univers jeunesse. On y suit avec plaisir les enquêtes de Laure-Gisèle Beffroy, lieutenant de la police française devenue experte en informatique, ce qui lui vaut le surnom de « Logicielle » (en écho à son prénom). Parrainée par un inspecteur à la retraite et par son adjoint et petit ami motard, elle a tout de l’héroïne moderne et badass.

19. Série Harry Potter de J.K. Rowling (1997).
Comment, Harry Potter en polar ?!? Et bien oui, même si cela demande de plus amples explications : le sorcier de J.K. Rowling, qui a révolutionné la littérature jeunesse, est une œuvre hybride dont l’influence prédominante est bien la fantasy, le merveilleux. Mais c’est bien là la magie, justement, de cette œuvre, que de mélanger à cette trame de base de nombreux éléments issus de l’imagination de sa créatrice, mais aussi d’influences aussi diverses que le fantastique, la science-fiction, le roman d’aventure ou d’apprentissage, la littérature jeunesse ou adolescente… et le polar. L’enquête prend en effet une part toujours plus importante tome après tome, à mesure que les protagonistes prennent de l’âge. Il serait trop long de développer ce que la saga doit au polar, mais ayez en tête que dès la première aventure Harry Potter à l’école des sorciers, Harry et sa bande doivent résoudre des mystères pour accéder à la fameuse chambre des secrets qui ne sont pas sans faire penser à certains des polars les plus éminents. Autre exemple dans le dernier tome, Harry Potter et les reliques de la mort, qui n’est rien d’autre qu’une grande enquête sur des reliques néfastes (les horcruxes) et des reliques antiques, de la mort, qu’il s’agit d’exorciser en l’acceptant. Un processus cathartique omniprésent dans le polar. Bref, Harry Potter, c’est aussi et un peu du polar et surtout un incontournable de la littérature jeunesse, une œuvre amenée influencer les nouvelles créations dans les temps postérieurs.

20. Une incroyable histoire de William Irish (1998).
Les frontières entre le polar dit « adulte » et le polar « jeunesse » tendent à, sinon s’effacer, au moins s’atténuer. C’est l’une des raisons qui expliquent la porosité importante, pour les écrivains, entre des écrits pour les deux classes d’âge. On l’a vu, la collection Syros a eu un rôle précurseur en France de ce mouvement, rôle qui est confirmé avec cette œuvre de William Irish, rien de moins que l’auteur de Fenêtre sur cour (rendu célèbre par l’adaptation d’Alfred Hitchcock) mais aussi de La mariée était en noir et La Sirène du Mississipi, deux œuvres adaptées par François Truffaut. L’histoire ? Charlie, alias Buddy, est connue pour son imagination débridée et pour raconter des histoires. Aussi n’est-il pas cru quand il dit avoir assisté à un meurtre. Ce qui lui vaudra surtout d’être poursuivi par les meurtriers… Trame classique, très cinématographique, d’un des plus fameux auteurs de pulps, connu pour son sens du rythme. Une incroyable histoire, c’est l’immersion du noir et de la narration « en temps réel » dans le polar jeunesse, un vrai pari éditorial de « reclassement » chez Syros car ce livre n’était pas spécifiquement destiné à un lectorat jeunesse, et est paru en 1998, bien après la version originale américaine, l’auteur étant mort en 1968. Il n’empêche que ce texte est désormais considéré comme une valeur sûre.

21. Sombres citrouilles de Malika Ferdjoukh (1999).
Véritable pépite que ce Sombres citrouilles, récompensé en 2000 par le prestigieux prix Sorcières et surtout retour à une littérature centrée sur l’expérience et le vécu des enfants, tout en ne cédant pas à la modernité ! Il nous faut le résumé pour expliquer : comme chaque année le 31 octobre, une famille de bourgeoisie provinciale s’apprête à fêter l’anniversaire de son patriarche, surnommé Papigrand. Cette année pourtant, les plus jeunes découvrent un cadavre dans le jardin… On alterne très habilement les narrations par les yeux des enfants, qui essaient de comprendre ce drame via les bribes de conversations qu’ils surprennent chez les adultes, perçus comme des êtres, complexes mystérieux et intrigants… visiblement à raison ! Une fresque familiale prenante et enthousiasmante qui aborde pourtant, et avec talent, des thématiques bien difficiles. Chapeau !

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